Archives de catégorie : vins et vignerons

Comparaison de vins immergés en mer avec les mêmes vins restés à terre samedi, 24 septembre 2016

Un mail d’invitation me suggère de me rendre chez le caviste Soif d’Ailleurs pour faire une dégustation comparative à l’aveugle d’un champagne dont une bouteille a passé douze mois en mer à soixante mètres de profondeur et une autre provient de la cave de la maison Drappier.

C’est la société Amphoris qui immerge des bouteilles en mer d’Iroise pour étudier les effets du séjour en mer profonde. On annonce aussi la présence d’un représentant de l’Institut Universitaire de la Vigne et du vin, Régis Gougeon, que j’ai déjà rencontré lorsqu’une bouteille de Bourgogne, trouvée dans les ruines de l’Abbaye de Saint-Vivant, très probablement du 18ème siècle, avait été ouverte par mes blanches mains et dégustée au siège de la Romanée Conti.

Cette invitation me plait car j’ai eu la chance de goûter des vins qui ont passé plus d’un siècle sous l’eau et cette expérience pourrait être intéressante.

Soif d’Ailleurs est un marchand de vin spécialisé dans les vins du monde, offrant des vins de 45 pays et de 198 cépages ! La salle de dégustation est belle et le patron de la boutique organise des événements dans ce bel endroit. On se sent bien en ce lieu.

Après une petite vidéo qui montre comment les bouteilles sont immergées, nous avons deux verres à déguster le 1 et le 2 du Champagne Drappier La Grande Sendrée 2006. Ce vin qui est la cuvée de prestige de la maison Drappier est fait de 55% de pinot noir et 45% de chardonnay. Le 1 a un nez plus intense et le 2 a un nez plus frais. Le 1 fait plus dosé, plus noisette alors que le 2 fait plus souple. Le 1 est agréable et le 2 a une belle longueur. Mais force est de dire que ces écarts sont à la marge car on sent bien que les deux sont le même champagne. Avec un peu de temps je dirais que le 1 est plus vif.

On nous demande lequel est allé sous la mer. Régis Gougeon et moi, nous pensons que c’est le 2 qui a été immergé. D’autres personnes présentes pensent comme nous. Mais c’est le 1 qui a passé un an dans une mer à 11-12°.

Lors de la courte présentation par Régis Gougeon des études déjà faites, il avait indiqué sur la diapositive des résultats : « résultats contrastés ». Et nous allons en avoir la preuve.

Le deuxième essai sera fait sur un Brokenwood Cricket Pitch Australie 2011 avec 55% de sémillon et 45% de sauvignon blanc. Les deux vins sont très expressifs. Le 1 a un nez plus frais. C’est un vin très agréable au finale de noisette, bien expressif alors qu’il est jeune. Le 2 a un nez plus dense. Il est un peu moins brillant mais son finale est plus frais. Je préfère le 1 plus vif et je dis que c’est lui l’immergé, au hasard, et c’est la bonne réponse.

Nous allons maintenant vers un vin rouge de Toscane, dont le propriétaire est un archéologue célèbre qui a acheté un vignoble pour y planter un cépage ancien totalement oublié, le Foglia Tonda. Le vin est donc un Foglia Tonda de Toscane de Guido Gualandi 2012, vin biologique qui titre 13,5°. Il est présenté par sa fille.

Le 1 a un nez plus ouvert, il est très original et très pur, au fruit discret. Le 2 est plus cassis, plus riche, plus conventionnel même si le finale est mentholé ce que j’aime. Je préfère le 1. Je suis incapable de dire lequel est immergé et on nous dit que c’est le 2. Et là où la phrase du scientifique sur les résultats contrastés prend toute sa valeur, c’est que la fille du propriétaire, qui connaît bien son vin, s’est trompé en estimant que le 1 avait été immergé.

Nous avons poursuivi avec un vin rouge de Brokenwood, qui ne m’excite dans aucune des deux versions. Mais je préfère le 2 alors que c’est le 1 qui a été immergé.

Je suis intervenu pour dire qu’une immersion d’un an seulement n’est pas suffisante pour être probante. Il faut encourager ces expériences et je ferai mon possible pour les encourager, car si je suis venu, c’est parce que le plus grand champagne que j’aie bu est un champagne Heidsieck 1907 qui a passé cent ans sous l’eau dans une mer à 4°. Le fait que le vin combinait une étonnante fraîcheur d’un vin très jeune avec la patine que donne forcément le siècle d’existence a produit sur moi une émotion magique. C’était Hibernatus revenant à la vie !

Amphoris semble une société très sérieuse qui a étudié son dossier et l’association avec des scientifiques pour faire des analyses est une bonne chose. Il faut multiplier ces expériences avec des grands vignerons, en se fixant des horizons de plus long terme. Je suis heureux d’avoir participé à cette expérience, même si les résultats sont « contrastés ». Le patron de « Soif d’Ailleurs » Mathieu Wehrung est passionnant. Sa boutique est une caverne d’Ali Baba pour amateurs curieux de vins rares et étonnants. Une maison comme Dom Pérignon qui a créé les Œnothèque ou les P2 et P3 devrait se lancer dans les Dom Pérignon immergés. Ce serait très excitant.

Des exemples de bouteilles qui ont été immergées

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les deux bouteilles de Drappier

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des couleurs très proches

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Film sur Henri Jayer mercredi, 21 septembre 2016

Film sur Henri Jayer fait par Laurent Maillefer, fondateur de Lotelduvin

Ce film permet de mieux connaître ce grand vigneron et d’avoir les commentaires d’autres grands vignerons sur cet homme légendaire mais aussi très paysan.

Dans ce film on peut voir le repas que j’ai organisé où avec mon ami Tomo et nos épouses nous avons reçu Aubert de Villaine, gérant de la Romanée Conti au restaurant Taillevent et où nous avons bu deux Cros Parantoux d’Henri Jayer, un Grands Echézeaux de la Romanée Conti et un vin mythique, les Gaudichots Domaine de la Romanée Conti 1929.

Le récit de ce dîner est fait    ICI

Tout amateur de vin doit voir ce beau film.

Indian Wine Appreciation Days à l’Ambassade de l’Inde à Paris mardi, 20 septembre 2016

Dans le cadre de plusieurs semaines d’animation de l’Inde à Paris sous le label « Namasté » qui veut dire un peu plus qu’une simple salutation que l’on fait les mains jointes paume contre paume, l’ambassade de l’Inde à Paris accueille la deuxième édition de « Indian Wine Appreciation Days ».

Lorsque j’arrive en face de l’ambassade, une foule est rassemblée dans la rue devant l’immeuble, attendant que l’on ouvre. Il y avait sans doute des préparatifs à finir. Nous sommes reçus dans une salle trop petite pour accueillir tous les invités. Il y a plusieurs discours très courts de bienvenue dont celui de l’organisatrice de l’événement et dont celui du Dr Mohan Kumar, l’ambassadeur. Un petit groupe de personnes en capes de vignerons se présente et remet à l’ambassadeur un diplôme d’honneur. Il s’agit de la confrérie du Clos Montmartre, dont j’ai en cave quelques exemplaires. L’un des dignitaires est étonné que je puisse lui montrer la photo d’un Clos Montmartre 1979 que j’ai bu à une séance de l’académie des vins anciens.

On peut ensuite goûter des vins indiens. Sur les trois premiers, c’est très dur pour moi, car ces vins sont très jeunes ou trop jeunes, avec des finales imprécis ou mal construits. Le déclic vient d’un Charosa Reserve Tempranillo 2013 de la Charosa Winery qui a vraiment un goût de tempranillo espagnol avec un finale aux fruits mentholés de belle facture. J’essaie ensuite de la même maison un Charosa Selections Shiraz 2014 qui se révèle très plaisant aussi. Ces deux vins sont précis et équilibrés et prometteurs.

La Grover Zampa Vineyard propose un Reveilo Chardonnay Reserve 2015 tout-à-fait acceptable qui pourrait figurer en bonne place sur la carte de restaurants français.

Tous les vins sont forts en alcool ce qui se justifie pour accompagner une cuisine indienne très épicée dont on nous fait goûter de délicieux exemples. J’avais assisté à la première édition des Indian Wine Appreciation Days et je dois dire que l’on peut constater des progrès sur plusieurs vins même s’il reste – mais comme partout – des vins porteurs de peu d’émotion.

L’Inde démarre dans le monde du vin et ne cache pas ses ambitions. Ce sera intéressant à observer.

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Guide Bettane & Desseauve 2017 aux Caves Legrand vendredi, 16 septembre 2016

Pour la onzième année consécutive Michel Bettane et Thierry Desseauve reçoivent à l’occasion de la parution du guide Bettane et Desseauve. Ils ont l’habitude de faire cette réception aux Caves Legrand le repaire où tous les amoureux du vin se retrouvent. Sont invités des vignerons qui présentent leurs vins, des journalistes et des amateurs fidèles. Différents prix sont décernés à cette occasion. Pierre Trimbach de la maison alsacienne éponyme est l’homme de l’année et nous a fait la gentillesse d’apporter un Clos Sainte Hune Riesling Trimbach 2008 qui est une merveille de précision, grand et noble riesling. La région primée cette année est la Corse dont Michel Bettane dit que c’est la région qui réussit à avoir autant de succès avec ses blancs, ses rosés et ses rouges. J’ai pu goûter un vin blanc corse dont je n’ai pas noté le nom, très fruité et goûteux mais légèrement court.

Un autre prix a couronné le Château Carmes Haut-Brion. Son vin rouge d’une année récente est effectivement fort bon et justifie qu’on s’y intéresse. Un prix est attribué à une marque ou une enseigne et cette année c’est Advini, la maison qui possède de nombreux domaines, dont la célèbre Maison Cazes, une des pépites de Rivesaltes.

Le fait que le Château Coutet soit aussi primé m’a fait extrêmement plaisir car c’est un Barsac que j’adore et donner un coup de pouce à ces délicieux liquoreux dont la consommation a tendance à décliner est une bonne chose.

Interdiction ayant été faite de donner à boire ou à manger avant la fin des discours et des prix décernés, la foule nombreuse piaffait. Avec des amis, réclamant du champagne au bar, aucun charme ne put agir, les serveurs et serveuses appliquant les consignes. Quand enfin les micros s’éteignirent, c’est avec un Champagne Krug Grande Cuvée que nous sommes ranimés. Ouf !

Les vins présentés se prennent à des stands à thème. J’ai souri quand j’ai vu que le Meursault Perrières Domaine Coche-Dury 2012 était présenté au stand des « domaines en progrès ». Alors que ce domaine est depuis des lustres au sommet de la hiérarchie des blancs de Bourgogne, c’est assez drôle de le voir « en progrès ». Le meursault est une merveille de puissance affirmée, de joie de vivre et c’est le vin le plus enthousiasmant de cette soirée pour mon goût et pour ce que j’ai bu.

L’intérêt de ces rencontres c’est de bavarder avec beaucoup de vignerons. Goûter avec celui qui le fait le Champagne Tarlant Extra-Brut 1999 est plus qu’un plaisir, un privilège. Les 17 ans du champagne lui vont bien.

Michel et Thierry ont annoncé une application gratuite sur smartphone qui donne tous les renseignements sur tous les vins. Comment va-t-elle se positionner par rapport au Guide ? L’avenir le dira. Ce fut une très belle soirée.

Visite au Clos Cibonne samedi, 13 août 2016

Le lendemain matin nous nous rendons avec les amis au Clos Cibonne, un domaine de grands crus des Côtes de Provence car j’ai pris rendez-vous pour le visiter. Alors que j’avais eu au téléphone le propriétaire qui m’avait proposé cette visite, il n’est pas là pour nous accueillir et la personne qui nous reçoit n’était pas informée du rendez-vous. Contactant au téléphone le propriétaire elle nous dit qu’il nous rejoindra en cours de dégustation.

Le Côtes de Provence Cibonne Tentations rosé 2015 est vraiment très jeune et a toutes les caractéristiques d’un jeune Côtes de Provence rosé non encore formé.

Le Côtes de Provence Clos Cibonne Tibouren rosé 2014 est beaucoup plus plaisant et de belle personnalité.

Le Côtes de Provence Clos Cibonne Tibouren Cuvée Prestige Caroline rosé 2014 est beaucoup plus puissant et typé. C’est ce qui fait le charme de ce domaine.

Le Côtes de Provence Clos Cibonne Tibouren rouge 2015 est assez agréable à boire. On sent qu’il peut devenir grand.

Le Côtes de Provence Clos Cibonne Tibouren Cuvée Prestige Olivier rouge 2013, comme la cuvée prestige rosée est plus typé mais dans ce cas peut-être un peu trop.

Le Côtes de Provence Clos Cibonne Tibouren Cuvée Prestige Olivier rouge 2011, est très astringent et très riche. Il est assez difficile à ce stade de sa vie.

Le propriétaire vient nous retrouver et nous dit qu’il s’intéresse assez peu à la dégustation de ses vins et que sa récolte 2017 est déjà quasiment totalement réservée. J’avais demandé si nous pourrions goûter un vin plus ancien. Par gentillesse il nous ouvre un Côtes de Provence Clos Cibonne Tibouren rouge 1994 que je trouve plus agréable et plus frais. Le propriétaire nous propose de garder ce vin pour notre déjeuner.


dans le hall d’entrée il y a quelques bouteilles anciennes

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Dîner Henriot à la Bibliothèque Nationale de France jeudi, 16 juin 2016

La Maison des Champagnes Henriot s’investit dans le mécénat pour permettre l’acquisition par la Bibliothèque Nationale de France de documents très anciens, de grande valeur historique et artistique, classés Trésors Nationaux. A l’occasion de deux acquisitions, d’un manuscrit royal et d’un bréviaire royal, Gilles de Larouzière, président du groupe Henriot et Bouchard Père & Fils invite pour une soirée à la Bibliothèque Nationale de France en son site du Quadrilatère Richelieu.

Etant sur les lieux bien avant l’heure du rendez-vous, je fais un crochet par les Caves Legrand où je rencontre la présidente de Krug, attablée dans la galerie Vivienne, qui travaille avec une collaboratrice. On leur apporte un Champagne Krug Grande Cuvée qui doit être celui d’un anniversaire de la maison Krug et je suis aimablement invité à trinquer avec elles. Le champagne est d’une aisance et d’un naturel confondants. C’est la noblesse dans l’accessibilité et c’est un très grand champagne. Je laisse les deux travailleuses et je finis de boire mon verre au comptoir du bar des Caves Legrand. Ce comptoir est le point de rencontre de tous les amateurs de vins. Ainsi, deux personnes qui dégustent un Champagne Jacquesson Cuvée 739 fait à 70% d’une base de 2011 et avec 57% de chardonnay me proposent d’y goûter. J’ai relativement peu de repères pour les champagnes Jacquesson mais celui-ci me paraît direct, droit, précis et vif et agréable à boire, même s’il est moins accueillant que le Krug.

Arrivent ensuite le directeur de l’un des vins les plus prestigieux de Bordeaux puis un indien amateur de vin et Chevalier du Tastevin. Ils rejoignent Gérard Sibourg-Baudry qui leur fait goûter un Champagne La Closerie Jérôme Prévost Les Béguines Extra Brut sans année. On me tend un verre que je ne peux pas refuser. C’est un champagne atypique qui me plait beaucoup. Il est vineux, d’un grain très fin, d’une grande précision. Il est original et j’aime cela. Ce n’est pas un vin de plaisir, c’est un vin de réflexion.

Après avoir été happé aux Caves Legrand il est temps que je me rende à la Bibliothèque Nationale dans le grand bâtiment chargé d’histoire, le palais Mazarin du 17ème siècle. Les invités sont accueillis par Gilles de Larouzière. On prend l’apéritif dans une grande salle où sont exposées les acquisitions dues à la générosité de la Maison Henriot. Il s’agit d’incunables d’une incomparable beauté. On trinque au Champagne Henriot Brut Souverain magnum sans année. Ce champagne est idéal pour un apéritif car il est facile à vivre, bien typé, agréable à boire et très flexible. On en reprend sans même s’étonner tant il coule bien. Pas très complexe il joue sur son accessibilité.

On nous demande de passer à table. Nous sommes nombreux, de la noblesse, de la finance, de la presse et des amateurs de vin. Et là, nous avons un choc. La salle ovale de la BNF est absolument immense. Sur une impressionnante hauteur et sur tout le tour de la salle sont rangés des millions d’ouvrages. C’est inouï. On se sent tout petit mais surtout on a devant soi ce qui fait la grandeur de la France. Lorsque j’étais allé à l’Institut de France, les statues des grands hommes montrent à quel point la France est riche de culture et d’histoire. Cette salle ovale fait aimer la France.

Le menu du repas est : langoustines rôties, bavarois iodé et coulis coraillé / quasi de veau aux morilles et pommes de terre de Noirmoutier, asperges vertes et jus de cerfeuil / pêche blanche laquée, crème prise à la verveine. La langoustine ne m’a pas convaincu, alors que les deux plats suivants sont particulièrement goûteux et se marient idéalement aux champagnes.

Le Champagne Henriot Blanc de Blancs sans année est solide, sérieux et gastronomique. Il est d’un grand classicisme et passe très bien sur un plat qui ne l’aide pas.

Le Champagne Henriot Brut 2006 est fait de belles promesses, mais je le trouve un peu austère à ce stade de sa vie. On l’aime bien à ma table et j’ai le palais plus sensible à des vins plus âgés.

Grâce au dessert qui lui va comme un gant, c’est le Champagne Henriot rosé 2008 qui sera la vedette de ce dîner. D’une couleur rose pâle comme la pêche, accord couleur sur couleur, ce champagne est souriant et ne cherche pas à intellectualiser son message. Il est direct et charmant. C’est ce qu’on attend d’un rosé.

Cette gigantesque salle va entrer en rénovation pour deux ans. Quand je sais le temps qu’il m’a fallu pour déménager ma cave d’un endroit à un autre, je pense que vider la salle de ses livres tout en sachant où l’on range ce qui est déplacé sera une entreprise titanesque.

Associer les champagnes de la maison Henriot à ce cadre historique est une très heureuse idée, car ils sont encore meilleurs si l’on pense à l’Histoire. Ce fut une prestigieuse soirée.

Une représentation du plan des tables :

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sur les deux photos ci-dessous on voit en haut des zones carrées plus claires qui sont des essais de nettoyage

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nous sommes placés sur des tables qui sont les tables de lecture

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en voyant Gilles de Larouzière et Laurence Engel Présidente de la Bibliothèque Nationale de France au moment des discours, on prend conscience des proportions de cette immense salle

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le plafond de verre

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3e Journées Internationales des Amateurs Éclairés de Vin mercredi, 15 juin 2016

Les  3e Journées Internationales des Amateurs Éclairés de Vin vont se tenir à l’hôtel «Val-Vignes» à  Saint-Hippolyte, Alsace les 2 et 3 juillet 2016.

Le programme donne toutes les informations utiles :

JI 2016 Brochure 1 er mars 2016 vitae+2015_prints_DEF_NEW5_interactif (3)

(lorsque vous êtes sur ce document, si vous voulez revenir sur le blog, appuyer sur la flèche « page précédente »)

La qualité des intervenants est un puissant motif pour s’inscrire.

Découverte du Salon 2004 au siège des champagnes Salon et Delamotte lundi, 13 juin 2016

La maison de champagne Salon sort en 2016 son millésime 2004. Souvent, j’ai été invité aux manifestations de lancement du nouveau millésime qui peuvent prendre des formes diverses. Pour le 2002, j’avais été invité à un déjeuner au restaurant El Celler de Can Roca qui venait d’être nommé premier restaurant du monde par un panel de dégustateurs qui avaient couronné El Bulli et Noma avant lui. Cette fois-ci je suis invité à un déjeuner au siège de Salon avec des sommeliers de restaurants prestigieux.

Après une courte présentation de l’histoire particulière de cette maison et de son fondateur, on commence par une visite des caves et nous nous retrouvons dans la jolie salle de dégustation. Le Champagne Delamotte Blanc de Blancs magnum Brut sans année est certainement la plus belle carte de visite de la maison Delamotte. Car ce champagne droit, franc, est un vrai champagne de soif, fluide, qui se boit avec un infini plaisir. On pourrait en boire sans fin.

Nous buvons le second vin dans le jardin d’Aimé Salon, première vigne historique de son domaine. Il s’agit du Champagne Delamotte Blanc de Blancs magnum 2007. Certains remarquent le caractère mentholé de ce champagne alors que je le trouve plutôt sur des notes lactées. C’est un champagne bien construit mais on perd un peu de la spontanéité et de la fraîcheur du brut sans année.

Nous passons dans la belle salle à manger et selon la tradition, tous les champagnes se boiront à l’aveugle, et Didier Depond président de Salon et Delamotte est passé maître dans l’art de nous tendre des pièges amicaux.

Le menu est : marmite rochelaise « homard, langoustines, coquillages et bar », cuite à l’étouffée sous une croûte dorée / poularde de Bresse au champagne madérisé et dernières morilles / assiette de fromages / soupe de fraises du pays frappée au champagne rosé.

Le premier champagne n’est pas bu à l’aveugle, c’est le Champagne Salon 2004 qui est servi dans trois verres de formes différentes et nous pouvons mesurer l’influence très forte que donne le verre qui change la personnalité du vin. Le Salon 2004 est fluide, aimable, et fait partie des Salon qui deviendront plus romantiques que puissants. On le sent promis à un bel avenir. Alors que l’année 2004 a eu généralement une production abondante, Salon n’a produit que 42.000 bouteilles contre 60.000 en année normale, en procédant à une sélection rigoureuse pour préserver la qualité. Ce qu’on boit nous montre de belles promesses.

Sur la délicieuse marmite lutée marquée sur la pâte feuilletée d’un « S » très Salon mais aussi sommelier, nous buvons un Champagne Delamotte Blanc de Blancs Collection 2000 et un Champagne Salon 1999. Le plus généreux, le plus riche et le plus construit est le Delamotte, qui est une belle réussite. Le Salon est plus racé, plus ;long en bouche et un peu comme le 2004 joue sur un registre romantique plus que vineux. Le 1999 a un bel avenir et à mon goût il faut encore l’attendre.

Les deux champagnes qui accompagnent la poularde sont le Champagne Delamotte Blanc de Blancs Collection 1985 et le Champagne Salon 1988. Nous nous trouvons face à deux seigneurs. Après les vins aériens viennent les vins puissants. Le Delamotte 1985 est d’un charme extrême, racé et de forte personnalité. Il est très au-dessus de celui que j’ai bu récemment de ma cave, nettement moins brillant. Le Salon 1988 est une des plus belles réussites de Salon. Il a de la force, de la profondeur et une trace quasi indélébile. Malgré sa puissance je lui trouve plus de grâce que les précédents 1988 que j’ai bus. Cette série est passionnante les vins étant très différents, le Salon ayant beaucoup plus de longueur et le Delamotte plus de charme immédiat. L’accord avec la poularde est parfait, les morilles et la sauce au champagne créant une belle vibration.

Pour le fromage deux champagnes encore, le Champagne Salon 1976 et le Champagne Delamotte Brut Collection 1970. Ce 1970 est le seul du repas qui ne soit pas blanc de blancs. Le 1976 est un Salon de grande classe, qui est intermédiaire entre les très vineux comme 1988 ou les romantiques comme 1982. Il est très agréable, de belle maturité sans qu’on ne sente le moindre effet de l’âge. Le Delamotte 1970 est solide mais a moins de vigueur que le 1985. Nous naviguons à des niveaux qualitatifs élevés.

Lorsqu’on me sert l’assiette de fraises, je me demande comment un champagne peut se marier à l’acidité du fruit mais l’astuce est le champagne rosé qui adoucit le dessert et permet au Champagne Salon 1966 de ne pas dévier de son chemin. 1966 est une année exceptionnelle pour tous les grands champagnes et ce Salon confirme l’excellence. Il y a un supplément d’âme dans ce champagne élégant, fin, subtil. C’est un magnifique point final à une dégustation particulièrement riche.

Dans cette dégustation, j’ai adoré le brut blanc de blancs sans année de Delamotte, premier à être bu, puis le 1985 absolument gourmand. Pour les Salon, le 1966 et le 1988 sont exceptionnels. Le 2004 a tout pour devenir un grand Salon et on pourra en profiter, même jeune. Les discussions furent passionnantes. La générosité de notre hôte a fait de ce déjeuner un moment rare de convivialité et d’excellence.

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bu dans la salle de dégustation

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bu dans le jardin Salon

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les vins du déjeuner

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à l’aveugle

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en « clair »

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dégustation de champagnes Jacques Selosse en présence de Guillaume Selosse mercredi, 1 juin 2016

Les Caves Legrand Filles & Fils organisent une dégustation de champagnes Jacques Selosse en présence de Guillaume Selosse, fils d’Anselme. C’est la première fois que Guillaume fait cette présentation. Il travaille au domaine depuis quatre ans mais avait suivi son père bien avant. Il est maintenant pleinement en charge du domaine qui est passé depuis 1975 de quatre hectares à neuf aujourd’hui, représentant cinquante parcelles environ, mais qui ne donnent pas toutes des champagnes parcellaires.

Les dégustations du mardi sont de plus en plus gastronomiques et le menu élaboré par Lucie Boursier-Mougenot est : carpaccio de daurade, poudre de mandarine / tartare de bœuf, caviar er jus de viande corsé / turbot poêlé, condiment cédrat / soupe de fraises et poivrons rouges, biscuits roses de Reims. Ce menu remarquablement exécuté s’est montré d’une pertinence à signaler.

Le premier champagne est une curiosité absolue. Pour ses 18 ans, Guillaume a reçu en cadeau de sa grand-mère une parcelle de 7,6 ares. Les vignes de Cramant datent d’avant 1950. La première vendange est de 2008 et n’a pas été mise en bouteilles mais en réserve. Le vin que nous allons boire, le Champagne Guillaume Selosse « au-dessus du gros mont » est fait de 2009 plus du 2008 de réserve. Il a été dégorgé en juillet 2015. Il y a eu 648 bouteilles au total. Le nez est très pur, intense. L’attaque est très florale de fruits roses. La bouche est douce et veloutée. Toute est doux et subtil. L’accord avec le carpaccio de daurade est parfait. Le caractère floral est génial. Le nez est incroyable. Le vin est un parfum et ceci est sans doute dû au fait que Guillaume a utilisé des fûts qui avaient déjà fait cinq vinifications. Ce vin me conquiert. Il est romantique, une surprise absolue. On pense tout de suite au Cid : « Mes pareils à deux fois ne se font point connaître, et pour leurs coups d’essais, veulent des coups de maîtres ». Guillaume, pour ce premier vin, a réussi.

Le Champagne Jacques Selosse Grand Cru Blanc de Blancs 2005 a un nez plus vineux que le précédent. L’attaque est multiforme. Il y a des milliers de goûts, caramel, du végétal, de la rhubarbe, des fruits de type groseilles et des pâtes de fruits. Guillaume confirme mon impression en disant que c’est un vin difficile à appréhender. Avec le tartare de bœuf, ce sont le floral et les jeunes fruits qui dominent. C’est un vin délicat qu’on cerne mal. Racé, noble avec un beau finale, assez doux, il est sans agressivité ni folie.

Le Champagne Jacques Selosse Le Mesnil-sur-Oger « les Carelles » 2006 à 100% chardonnay est de couleur déjà dorée. Le nez est assez discret. L’intensité du fruit vient probablement du dosage. Il est vineux, mais c’est le fruit rose qui domine. C’est un champagne très civilisé et facile à vivre tout en étant vif et noble. Le final est marqué par la pâte de fruits. Il est plus fruité que le Cramant qui va suivre.

Le Champagne Jacques Selosse Cramant « Chemin de Chalons » 2006 est aussi à 100% chardonnay. Le nez vineux est précis et direct. L’attaque est belle, franche et directe. Il n’y a pas du tout les fruits roses que l’on ressentait dans les vins précédents. Il est plus facile à appréhender, au caractère franc. Il y a un peu de pâtisserie dans le finale. Avec le temps il devient de plus en plus charmeur.

Le Champagne Jacques Selosse Avize « Les Chantereines » 2006, aussi à 100% chardonnay, a un nez discret. Pour la première fois je ressens une attaque crayeuse. Il est riche, avec un peu de pâtisserie et c’est dans le final que des fruits apparaissent. Ce vin opulent devient de plus en plus délicat et doux lorsqu’il prend sa place dans le verre.

Le Champagne Jacques Selosse Ambonnay « le bout du clos » 2006 est en 100% pinot noir. Le nez est très charmeur et me rappelle celui du premier champagne de Guillaume. La bouche est gourmande, poivre et sel, et le finale est de très beau fruit et de grande fraîcheur. C’est un vin intéressant et gourmand que j’adore. Son charme est sans limite.

Le Champagne Jacques Selosse Ay « la Côte Faron » 2006 a un nez superbe de fruit. Le vin est fluide, coule de source, élégant. C’est un très grand vin, magique. Il y a un peu de lacté dans le finale quand le vin est plus chaud. Il y a un contraste entre le nez et la bouche. J’adore les vins d’Ay et d’Ambonnay, très différents l’un de l’autre.

Le Champagne Jacques Selosse Mareuil-sur-Ay « sous le mont » 2006 a un nez discret et une bouche très belle. Il y a un bel équilibre entre le vineux et le floral. Bien que grand vin, il donne moins d’émotion que les deux précédents. Sur le turbot délicieusement cuit il devient plus séduisant. Le nez devient plus floral quand le vin est plus chaud, car la température monte vite.

On ajoute un Champagne Jacques Selosse Version Originale dégorgé en décembre 2014 pour pallier la défection d’une des bouteilles servie à une autre table. On est étonné de voir le contraste entre les vins parcellaires et cette approche d’assemblage. Ce champagne est plus vineux, plus râpeux et plus gastronomique. Mais surtout, il est très différent dans sa philosophie.

Nous passons maintenant au dessert et nous allons avoir deux exercices de style de deux vins non commercialisés, des « lubies », exécutées par Anselme le père puis par le fils Guillaume.

Le Champagne Anselme Selosse « Lubie » 2015 est un vin d’impulsion, vin rouge tranquille, sans aucun perlant. Le nez est de rose et de fraise, la rose étant incroyablement imprégnante. Le goût est spécial, plus proche d’un jus de fruit alcoolisé que d’un vin. Il est fait pas macération intracellulaire. Il colle au dessert où se marient fraises et poivrons et épouse les deux. Il évoque l’amertume de la rhubarbe. Pour mon goût c’est un exercice de style dans une direction qui n’est pas la mienne.

Le Champagne Anselme Selosse « Lubie » 2004 est un champagne rosé, un rosé d’infusion selon les termes de Guillaume. Il va aussi très bien avec le dessert mais ne me séduit pas vraiment. Il est meilleur quand on s’habitue.

Guillaume est chaleureux, modeste mais affirmé dans ses choix. J’ai trouvé les vins parcellaires beaucoup plus consensuels que les cuvées construites selon le principe de la solera. Les vins de Selosse sont de grands vins complexes qui demandent à ce qu’on les écoute et les découvre. C’est à table qu’il faut en jouir. Cette dégustation est une réussite.

photo floue de la salle

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Guillaume Selosse

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Selosse à caves Legrand 001

dégustation de vins de la Bodega Vega Sicilia mardi, 26 avril 2016

Une dégustation est organisée des vins de la Bodega Vega Sicilia en présence de son président Pablo Alvarez au restaurant Les 110 du Taillevent. Nous goûterons les vins des différentes propriétés du domaine qui compte 650 hectares de vignes.

Oremus Dry Mandolas Hongrie 2013 provient d’une propriété achetée en 1995. Du fait du travail à faire à la vigne, le premier millésime a été 1999. Le vin a un nez assez doux de vin jeune. On sent l’amande. La bouche est fraîche avec aussi de l’amande et des branches de rhubarbe. Le final est frais et assez court. C’est un vin sec, asséchant la bouche et rêche qu’il faudra attendre avant de le boire.

Alion Ribera del Duero 2012 a un nez mêlant l’alcool et la douceur. Il a une belle attaque de vin plaisant. Le grain est un peu imprécis mais c’est un vin de plaisir au fort alcool. Il est assez rustique. Il a du charme mais trop simple. Ce vin lourd serait plus plaisant sur un plat.

Pintia Ribera del Duero 2011 a un nez plus fin, plus racé et plus vif. L’attaque est doucereuse. Le vin est plus vif avec un grain beaucoup plus beau. L’alcool est un peu présent mais la vivacité est belle. C’est un vin de plaisir fort en alcool. Je sens de la peau de fruit de cassis. Le final est un peu rêche et assez court.

Macan Clasico Rioja 2011 est le second vin de Macan que l’on va boire ensuite. La propriété a été achetée en 2002 en partenariat avec Benjamin de Rothschild. Le nez est profond et l’attaque est très séduisante. Le fruit rouge et noir est lourd. Il a une belle mâche. C’est un vin gourmand très plaisant même si assez simple. J’aime ce vin gourmand et bon.

Macan Rioja 2011 a un nez délicat et une bouche plus fine, plus vive. Le final est plus âpre. On gagne en distinction mais on perd en gourmandise. Le vin est très différent du Clasico. Ce vin direct est plus fluide avec un joli fruit.

Valbuena 5° Ribera del Duero 2011 : ce vin a 90% de Tinto Fino. Le nez est intense de fruits noirs. L’attaque est franche et gourmande. Le finale est beaucoup plus long que les précédents. Le vin est épicé, fin, racé et agréable. Je sens un peu de prune. On retrouve encore un finale qui assèche.

Valbuena 5° Ribera del Duero 2010 le nez est délicat. L’attaque est beaucoup plus ronde et flatteuse. Le finale est plus rond. C’est un vin plus agréable et plus fruité de belle longueur. Il se boit avec beaucoup de plaisir. Pablo Alvarez voit plus de futur au 2011 qu’au 2010 alors que ceux qui goûtent préfèrent comme moi en cet instant le 2010.

Valbuena 5° Ribera del Duero 2009 a un nez élégant, une attaque gourmande et joyeuse. Le fruit est beaucoup plus élégant. Le finale est vineux. Il y a beaucoup de charme dans ce vin qui s »est déjà plus arrondi que les plus jeunes et ça se sent. Un vin fort en alcool mais de grande élégance et fraîcheur.

Valbuena 5° Ribera del Duero 2008 a un nez puissant et précis. L’attaque est douce. Le vin est plus calme. Il manque un peu de matière par rapport aux autres. Le finale est fluide. Malgré moins de force, c’est un vin agréable.

Valbuena 5° Ribera del Duero 2007 : j’aime son nez de cassis frais. Il a une belle attaque fruitée. Le finale est élégant. C’est un vin qui n’est pas très puissant mais d’une rare finesse, presque féminin à côté des autres.

Valbuena 5° Ribera del Duero 2006 a un très joli nez de cassis. Il est agréable mais très court. Il est de belle fraîcheur, assez charmeur.

Si les 2009, 2010 et 2011 ont une forte puissance, les 2008 et 2007 plus légers sont plus agréables à boire car c’est la finesse qui ressort. L’appréciation changera si les vins ont vingt ans de plus.

Vega Sicilia Unico Ribera del Duero 2008 a un nez superbe et riche, une attaque fraîche et doucereuse. Il est charmeur avec une belle trame et un beau grain. Si le cassis est marqué, il est subtil. C’est un vin gourmand qui marque une différence sensible avec les précédents et deviendra encore meilleur avec des années de plus.

Vega Sicilia Unico Reserva Especial (1996, 1998, 2002) Ribera del Duero mis sur marché en 2016. Le nez est plus tendu. Il y a moins de fruit car le vin est plus vineux. Il a de la truffe. Il est très élégant et je retrouve pour la première fois le café que j’aime dans Vega Sicilia Unico. C’est un vin gourmand fait pour la gastronomie. Il y a du cacao et du chocolat. C’est un vin de grande élégance que je préfère au millésimé parce qu’il a près de dix ans d’écart.

Oremus Late Harvest Hongrie 2012. Ce vin a un nez incroyable, comme une bombe d’arômes. Il fait très bonbon acidulé au nez et en bouche. C’est du hors-piste. Il y a tous les fruits du monde sur un fond de menthe. C’est comme si l’on suçait un sorbet ou comme une glace à lécher. C’est en fait sous la complexité apparente un vin très simple de bonbon acidulé.

Oremus Tokaji 3 Puttonyos 2009 a un nez calme et frais. Il est sucré. On est envahi par le sucre et l’acidulé. Il n’y a pas beaucoup de complexité. Il y a du fruit de la passion mais le vin trop sucré indispose un peu.

Oremus Tokaji 5 Puttonyos 2006 a un nez frais de thé. Le vin est très délicat. Les notes de thé frais et de bergamote sont plaisantes. Le vin a une belle longueur.

On nous a donné les prix que pratique l’importateur en France du groupe Vega Sicilia. Si l’on met de côté les Unico qui sont très au-dessus des autres, celui qui me paraît donner beaucoup de plaisir pour un prix très bas est le Macan Clasico que j’ai beaucoup aimé.

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