Prix François Rabelais à l’Institut de France et dîner d’anciens élèves mercredi, 25 novembre 2015

L’ Institut du Quai Conti a une façade en forme d’arc dont le Pont des Arts serait la flèche, la science tendant ses bras à l’amour. C’est en traversant la petite cour pavée que l’on pénètre dans ce temple de l’excellence française. Après avoir montré patte blanche, on traverse une cour carrée, elle-même pavée, de toute beauté. Il faut gravir les marches de deux étages d’un escalier à deux montées symétriques pour accéder à la Grande Salle de Séances. Et là, on reste sans voix. De magnifiques sculptures très expressives représentent nos hommes illustres : Corneille, Racine, Molière, La Fontaine voisinent avec des dizaines de savants dont Monge, qui a créé l’Ecole Polytechnique, attire particulièrement mon regard. On sent dans cette salle que tout le pouvoir imaginatif, inventif et créatif français a bouillonné, phosphoré, inventé, pour la plus grande gloire de notre pays.

C’est saisissant. Alors que dans ma jeunesse estudiantine j’étais un fidèle de la bibliothèque Mazarine, dont l’atmosphère de recueillement permettait de mieux réviser les concours, c’est la première fois que je visite cet endroit qui jouxte la si belle bibliothèque.

La Fondation Européenne pour le Patrimoine Alimentaire est une émanation de l’Institut de France. Elle remet son cinquième prix annuel, le Prix François Rabelais, qui couronne une personnalité pour l’ensemble de son œuvre en faveur des patrimoines culturels alimentaires. Le récipiendaire est Aubert de Villaine.

Les discours sont prononcés par Gabriel de Broglie, chancelier de l’Institut de France, qui bien évidemment crée le lien entre le Quai Conti et la Romanée Conti, Jean Pierre Corbeau Président de l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation IEHCA, Jean-Robert Pitte, Président de la Fondation européenne pour le patrimoine alimentaire et Philippe Gombert, président international de Relais & Châteaux qui est sponsor de la fondation. La culture des intervenants, leur humour et leur intelligence ont permis qu’à aucun moment leurs discours n’entraînent de lassitude, au contraire. Le poids des compliments assenés à Aubert de Villaine sur son œuvre à la tête de son vignoble et pour son rôle primordial pour le classement des Climats de Bourgogne au patrimoine immémorial mondial de l’Unesco aurait pu le faire vaciller, car il s’y ajoute la charge émotionnelle de cette salle prestigieuse.

Dans un discours très sobre Aubert de Villaine a répondu à ces adresses avec son humilité légendaire. Son discours fut applaudi pendant de longues minutes.

Un cocktail attendait les témoins de cette remise de prix, des vignerons qui ont travaillé à l’élaboration du dossier de l’Unesco, des restaurateurs dont Guy Savoy venu en voisin et le chef de l’Elysée, des hommes de presse et du vin et des amis d’Aubert et Pamela de Villaine. On servait au buffet les vins de Bouzeron. On m’a indiqué qu’il y avait aussi le Bâtard du Domaine de la Romanée Conti qui pouvait être bu mais je dois rejoindre l’Hôtel de Poulpry, maison des polytechniciens où se tient le dîner des anciens élèves de ma promotion. C’est toujours agréable de revoir les amis avec lesquels nous avons partagé certains des plus beaux souvenirs de notre jeunesse. Comment est-il possible que cette maison chargée d’histoire puisse proposer une nourriture et des plats d’un aussi faible niveau ? Sans savoir, j’ai choisi de ne pas boire de vin et j’ai l’intuition que j’ai bien fait. La partie culinaire fut bien triste mais fort heureusement, ce qui compte le plus, et de loin, c’est la chaleur de nos retrouvailles.

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Repas de famille avec Mumm dimanche, 22 novembre 2015

Ma fille cadette vient déjeuner à la maison avec ses deux enfants. Ma femme a prévu un gratin de fenouil ainsi qu’un poulet cuit à basse température avec de fines herbes et une crème légère. Le dessert est une variation originale sur la tarte aux pommes.

Le vin choisi est un Champagne Mumm Cuvée René Lalou 1979. La forme de la bouteille et son étiquetage sont, pour moi, une des plus belles réussites de la Champagne. Lorsque je fais tourner le bouchon pour le sortir, il n’y a quasiment aucune résistance. Le court bouchon se lève tout chevillé, fortement rétréci à sa base avec une couleur très sombre. Partageant avec le babiroussa la peur du danger, j’annonce qu’il est très probable que le champagne n’ait plus de bulle. Quelle erreur ! Le champagne a une bulle active et grosse, et son parfum est impérial. De plus, sa couleur est d’un or clair, sans signe d’évolution. Ma fille ayant vu ma grimace lorsque le bouchon s’est levé, plus rapide que moi, me dit : « mais il est excellent ! Je l’adore ».

Il y a sur la table un jambon Pata Negra bien gras et exhalant de belles noisettes. Le champagne brille à son contact. Ce qui est fou, c’est la corbeille de fruits frais et fruits confits qu’évoque ce Mumm, qui explose de mille saveurs. Le champagne est brillant. Il a une mâche confiturée adoucie par une petite amertume très racée. C’est un champagne d’accomplissement, ce qui veut dire qu’en le buvant, on est fier de vivre cette expérience.

Le champagne ne vibre pas particulièrement ni sur le fenouil ni sur le poulet, tous deux délicieux, et retrouve de la vivacité sur la tarte aux pommes, dont le fond supporte une fine gelée de pommes, dans la ligne des tons du champagne. Les petits-enfants avaient cuit au four des petits gâteaux secs aux formes diverses que nous avons grignotés en fin de repas.

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Déjeuner au restaurant Taillevent vendredi, 20 novembre 2015

Déjeuner au restaurant Taillevent avec le monde de la Finance, qui n’exclut pas, loin s’en faut, l’amour de l’excellence et de l’art, sous toutes ses formes. D’un côté un collectionneur de voitures rares, de l’autre l’amour de la littérature, de la poésie et des vieilles pierres. Choisir un vin en cave qui convienne à ce repas, c’est comme choisir une cravate pour un événement particulier, j’aime y ajouter un lien et une note d’extravagance. Quand je vais en cave, je suis comme le sourcier qui promène sa baguette de coudrier. Je me promène, je hume l’atmosphère, une bouteille me tend les bras, je la saisis. Lecteur, vous qui me suivez depuis 660 bulletins, n’ayez pas peur, je suis lucide, mais j’aime le hasard qui guide mon geste pour choisir un vin. S’il n’y avait pas ce facteur d’incertitude, chère à Heisenberg, qui permet de construire une histoire, la vie aurait moins de sel.

Nous nous retrouvons à trois au restaurant Taillevent et j’ai eu le temps d’ouvrir ma bouteille avant l’arrivée de mes convives, tous deux habitués de mes dîners et du Taillevent. Le menu sera : huîtres tièdes riesling et cresson / noix de coquilles Saint-Jacques beurre salé, pomme reinette et cidre / fromage / équilibre noisettes et mandarines.

L’apéritif se prend avec un Champagne Amour de Deutz 2002. S’il est un vin qui porte bien son nom, c’est celui-ci. Isabelle d’Orléans et Bragance, Comtesse de Paris, avait écrit un livre, « Tout m’est bonheur ». Deutz pourrait écrire le sien, en paraphrasant, en l’intitulant « Tout m’est Amour », car ce champagne porte bien son nom. Gracile, fluide, léger, romantique il se boit avec une extrême fluidité. Sur les gougères, il est parfait, car les gougères ont le talent d’exhausser ses complexités. On ne peut pas dire que l’on est dans l’aristocratie des champagnes complexes, mais on est à l’acmé du plaisir, avec des myriades de douces saveurs tintinnabulées. Un amuse-bouche fait de hareng et de tarama, le même qu’il y a peu de jours, excite bien ce champagne tout en grâce.

A l’ouverture, le Corton Charlemagne Rapet Père & Fils 1957 avait un manque de netteté dans son parfum, et un vigneron prudent aurait dit : « faut voir ». C’est donc avec incertitude que je porte mon nez au verre qui m’est servi. Instantanément, je sens que les odeurs incertaines ont disparu. Elles font place à un bouquet miraculeux. Il y a à la fois des fleurs de printemps, des fruits frais et des fruits confits. En bouche ce vin, dont je n’attendais rien de plus que le plaisir de la découverte, délivre une onde de complexités quasiment irréelles au point que je serais bien incapable de distinguer tous les fruits roses et rouges, jaunes et bruns qui composent sa palette. La longueur n’est pas extrême, mais la complexité immédiate transcenderait beaucoup de vins plus capés. Il n’y a pas d’évolution ou de sur maturité, il n’y a que de la joie de vivre, où les fruits innombrables se mêlent dans une profusion infinie. La coquille Saint-Jacques est très bonne, mais la crème qui l’accompagne n’est pas l’amie du vin alors que la chair seule serait divine.

Le vin appelle le plateau de fromages et avec des chèvres dont un fumé, le vin s’exprime au-delà de toute attente. Voilà un vin dont je ne sais pour quelle raison il a rejoint ma cave, d’une année fluctuante, qui brille bien au-delà de vins de plus hautes lignées. Quel bonheur.

Le dessert délicieux est l’ami des vins. Il accompagne un Champagne Substance Jacques Selosse dégorgé en avril 2009 qui est lui aussi à un sommet. Racé, claquant comme un fouet, il occupe l’espace, conquérant comme Gérard Philippe dans Fanfan la Tulipe ou Alexandre Nevski face aux chevaliers teutoniques. Il est vineux, trace sa route sans oublier d’être charmeur. On dit « voir Naples et mourir ». Il n’est pas nécessaire de mourir après avoir bu ce Selosse, mais il est bon de l’avoir bu.

Les déjeuners réussis se mesurent lorsque l’envie de recommencer devient impérieuse. Ce fut le cas.

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Déjeuner à la Maison de la Chasse jeudi, 19 novembre 2015

Au siège du champagne Salon, lors d’un mémorable déjeuner j’avais rencontré l’un des dirigeants de la Maison de la Chasse, qui cohabite avec le Musée de la Chasse. Nous avions envisagé de nous revoir. Je suis invité par cet ami et le Président de la Commission des Vins de la Maison de la Chasse. J’avais déjà visité ce club mais je suis impressionné par l’atmosphère de confort et de raffinement du lieu, surtout les magnifiques salons qui évoquent des époques du luxe à la française.

Nous prenons une coupe de Champagne Pol Roger fort agréable, le temps de consulter la carte des vins qui n’a pas l’opulence du lieu. La salle à manger est à l’étage ou plutôt à mi- étage car le plafond y est bas. Cela n’empêche pas que la table soit raffinée. Le menu est d’un œuf mollet posé sur des petits légumes, suivi d’un magret de canard et purée de potimarron et d’un dessert à la poire. C’est une cuisine simple, sans recherche de complication, mais la sauce du magret n’ajoutait rien au plat et jouait même hors sujet. Il est toujours délicat de choisir le vin lorsque l’on est invité, mais j’ai senti que mes hôtes accepteraient ma proposition. Ils ont eu raison car le Château Mouton-Rothschild 2003 est particulièrement bon. Ce qui me frappe, c’est le grain de ce vin. Il a une belle mâche lourde, le vin est dense, et c’est comme si l’on croquait de la truffe. Profond, noble, riche, il conquiert nos cœurs et sa longueur est quasi inextinguible. C’est un grand vin de Bordeaux, dont j’aurais du mal à estimer la longévité, car tel qu’il est, on aimerait qu’il ne vieillisse pas.

Comme souvent avec des personnes de bonne compagnie qui ont des carnets d’adresses longs comme le bras, on voit des pistes qui ne demandent qu’à être explorées. J’en ai rempli mon tablier. Après le repas, j’ai visité les salles de réception ainsi que le Musée de la Chasse qui est vraiment impressionnant. Paris est un trésor. Ils sont les gardiens d’une des belles pépites de la capitale. Il est très probable que nous nous reverrons.

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Situation de l’académie des vins anciens après 24 séances mercredi, 18 novembre 2015

Situation de l’académie des vins anciens après 24 séances

Dans les deux textes que l’on peut consulter, j’ai fait le point sur les 24 réunions :

  • 1058 vins partagés
  • 87 millésimes différents dont le plus fréquent est 1959 et la moyenne pondérée est aussi 1959
  • 824 vins d’avant 1980
  • Probablement 850 à 900 participants
  • Probablement 300 à 350 académiciens

On peut lire dans le premier document l’analyse des années et lire la liste des vins par année depuis les plus anciens

  Les 1058 vins bus en 24 séances de l’académie des vins anciens

On peut lire dans le deuxième document les vins répartis par séance et par groupe de dégustation.    Liste des vins des 24 premières séances de l’académie des vins anciens

Ce document, qui montre que l’académie remplit ses objectifs : faire sortir les vins des caves et les partager avec des amateurs, doit inciter à participer aux séances futures, dont la séance du 3 décembre 2015

stat sur 1058 vins de AVA

en jaune (ou vert pour 1959) les plus fréquents

1929 Les Gaudichots DRC shared with Aubert de Villaine and Tomo lundi, 16 novembre 2015

One of my wine suppliers offers me one day to acquire a bottle of 1929 Les Gaudichots Domaine de la Romanée Conti. This bottle is a particular rarity, since wine is actually La Tâche but do not bear the name, and I dreamed of to find one someday, especially in this special year. The price seemed unattainable and unreasonable, but I did not want to miss this unique opportunity. So I talked about this wine with my friend Tomo, with which we open big bottles, asking him to share the cost and drinking together.

 

Tomo and I agreed and we purchased this bottle which I kept in my cellar. The idea of ​​drinking this wine with Aubert de Villaine, co-owner of Romanée Conti, was very natural, and when I met him, I told him about this bottle and he did not decline the proposal I have made. In the months that followed, I sent him messages which he did not respond. The case seemed closed, we would drink this bottle, Tomo and me.

 

Moreover, a journalist who has directed many films about domains and winemakers is in the process of work on a film on Henri Jayer be released in 2016 to mark the tenth anniversary of the death of the famous winemaker. He calls me and asks me if it would be possible to film me commenting wine tasting of Henri Jayer.

 

A few years ago, when Thomas Bravo-Maza made a film « The Four Seasons of Romanée-Conti, » he made me the same request and we found ourselves, Tomo and I filmed drinking two Romanée Conti, 1996 brought by Tomo and 1986 brought by me, and after the shooting made in restaurant Grand Véfour the morning, we finished the two bottles for lunch at this restaurant for our delight, after the departure of camera crews. The temptation was great to combine with Tomo to open two wines of Henri Jayer, in the spirit of equality and reciprocity, and at this occasion we would open The Gaudichots 1929. The date is taken. For conscience, I warn Aubert de Villaine from the date of our next lunch and a miracle happens only in westerns, since the US cavalry always arrives five minutes before the end of the film to save the hero threatened by Indians, Aubert de Villaine announced that he could join us. It will be at Taillevent, Aubert, Tomo and I, with our wives.

One Monday morning, at 10:30, I stand at Taillevent restaurant to open bottles for that lunch of six, Aubert de Villaine, my friend Tomo and I and our wives. Aubert warned me that he would come by train and would be at the restaurant at one pm. Laurent, reporter joined me at the same time because he will film the lunch with two patterns, the very rare bottle Gaudichots of Domaine de la Romanée Conti 1929, and two bottles of Henri Jayer Tomo and I brought. Aubert on his side had sent me a wine of the domain. Tomo has added a champagne for aperitif and I imitated him with a champagne for dessert. Laurent filmed me while I open the bottles. The wines of Henri Jayer are easy to forge, I inspect the beautiful caps that seem authentic and fragrances comfort me. The cap on the Grand Echezeaux Domaine Romanée Conti 1979 is very tight in the neck and the bottle was refurbished in 2005. My attention is great when I open the bottle of Gaudichots 1929. The cork is perfect, but comes around sheared four pieces. The perfume is reassuring. Phew, we’re having a big bottle.

At noon, the Gardinier brothers gathered all the restaurant staff and their staff on the ground floor of the restaurant for a minute of silence related to the dramatic events that mourning Paris and Laurent and I join their group.

The train of Aubert de Villaine is a few minutes late and like many people avoid public transportation, there is a tail that deters Aubert to take a taxi. So he arrives in an underground station and SMS asking me to guide him to find the Taillevent. As a precaution I went to meet him with Tomo and we walked on the Avenue Friedland. From far I see that he is alone. His wife is not with him while my wife and Tomo’s wife, dressed in a beautiful kimono, had come to share a meal with her. I am sad because I wanted a long time that our meetings with Aubert also associate his wife. Pity.

We are on the first floor in the beautiful lounge at the Guimet Chinese décor. The set menu developed with Jean-Marie Ancher and Alain Solivérès is: Atlantic sea bass / mignon of veal, red beets, quince and potimaron / deer nuts, pepper / plum sauce, champagne and meringue.

At the aperitif, delicious gougères, we drink a Champagne Krug Collection 1976 to the color of a light amber. The nose is superb generosity and openness. In the mouth it is a wine of sun, the bubble is small but you do not mind. It already has a beautiful evolution towards bringing the serene maturity. It is a great champagne especially by its complexity. Acidity is beautiful. The fruits are yellow with a peaceful lemon. Tomo who brought wonder if the wine is flawless. We agree on the fact that this is not a perfect bottle for that 1976 could be even greater, but it has lots of charm and personality. It lacks just a bit of radiation. This observation is at the margin. The appetizer, a lobster to Tarama salata smoked herring roe is delicious and vibrates the champagne.

With line bar, we drink both wines of Henri Jayer that Laurent wants to include in his film and what is striking is that both wines are very different.

Vosne Romanée Cros The Parantoux Henri Jayer 1991 has an incredible personality. It is extremely bourguignon, with a nice salinity and has a remarkable tension. Its fruit is rather brown. This is one of the greatest wines of Jayer it was given me to drink.

Beside him, Vosne Romanée Cros the Parantoux Henri Jayer 1995 a redder color than that of 1991 and its fruit on the palate is also more red. But it has much less vibration and emotion as 1991. Initially the difference persuasion is great. It will diminish and end of meals, 1995 has made some of the difference. Aubert lived in the same village that Henri Jayer and had long discussions with him over the whole or not whole stalking and other subjects, although they spoke little together at the time. He anecdotes that Laurent films with great interest.

Grands Echezeaux Le Domaine de la Romanée Conti 1979 appears with cute calf. Its scent is compelling and conqueror. It is like a powerful breath. In the mouth the wine is booming. It has a rare power, but in the style of the area, ie it exposes more than is needed. I like salinity is discrete and rose petals. 1979. It is a beautiful success Pink fruit tart is just superb. What impresses is its power.

I had expected that Les Gaudichots Grand Premier Cru Domaine de la Romanée Conti 1929 that appear deer service but the temptation to taste the next wine from another area. Certainly in doing so, we no longer have two loves like Josephine Baker, but only one, the 1929. From the first contact, we know we are dealing with absolute perfection. This wine reminds me fast enough La Tâche 1962 which is the most legendary vintage of La Tache. One can also think of préphylloxériques wines that are very rich as this one. It has a density, grain and chews that are copies. We are moved because this wine is at a level of rare perfection. It does not age and is confusing because it is likely that if you opened it in a hundred years, it would have the same balance. So Aubert tells us that there are times when words can no longer express what we feel and the wine imposes itself in our hearts and our memories. The final form, the richness, range, consistency make this wine an unforgettable example of the perfection of the wines of Domaine de la Romanée Conti. Without that everyone does not want to announce it, we are close to the great wines that we never have drunk. The enthusiasm is there. The frame where we see truffles and candied grapes melts into a block, an elusive rock that gives us a sense of perfection.

Return to the other wines is possible, especially the 1991, which is distinguished in a similar direction. 1979 is beginning of his quiet enthusiasm to become more gallant and it suits her. The 1995 gains in personality and in wealth.

I brought a 1966 rosé Champagne Mumm who sadly died. Unpleasant nose and mouth. Jean-Marie Ancher always eager to please us exhume the cellar of Taillevent A. Jacquart Champagne rosé NV without disturbance to the color that has a cider acidity, also the end point will be given by the Armagnac Domain Cavaillon J. Lassis 1928 dame-jeanne who had already finished a previous meal in this place.

We had the chance to drink a 1929 wine legend who confirmed his legendary status, two wines of Henri Jayer that match the excellent reputation of this wine and champagne 1976 great level. The film was able, with Aubert de Villaine capture great moments and beautiful stories of the history of Burgundy wines, Tomo and I had the chance to share great wines with Aubert de Villaine. Only missing his wife would have met our wives. This is a good reason to start a dinner of this level by finding another excuse !

that match the excellent reputation of this wine and champagne 1976 great level. The film was able, with Aubert de Villaine capture great moments and beautiful stories of the history of Burgundy wines, Tomo and I had the chance to share great wines with Aubert de Villaine. Only missing his wife would have met our wives. This is a good reason to start a dinner of this level by finding another excuse !

(see pictures in the next article)

Déjeuner « les Gaudichots 1929 » au restaurant Taillevent lundi, 16 novembre 2015

Un de mes fournisseurs de vins me propose un jour une bouteille de Les Gaudichots Domaine de la Romanée Conti 1929. Cette bouteille est une rareté particulière, puisque le vin est en fait La Tâche mais n’en portait pas le nom, et je rêvais d’en trouver une un jour, surtout dans cette année légendaire. Le prix me semblait inatteignable et déraisonnable, mais je ne voulais pas laisser passer cette occasion unique. Alors, j’ai parlé de ce vin à mon ami Tomo, avec lequel nous ouvrons de grandes bouteilles, en lui demandant d’en partager le coût, puis de la boire ensemble.

Tomo m’a donné son accord et nous avons acheté cette bouteille que j’ai gardée dans ma cave. L’idée de boire ce vin avec Aubert de Villaine, le gérant de la Romanée Conti, était très naturelle et lorsque je l’ai rencontré, je lui ai parlé de la bouteille et il n’a pas décliné la proposition que je lui ai faite. Dans les mois qui ont suivi, je lui ai adressé des mails auxquels il n’a pas répondu. La cause me semblait entendue, nous boirions cette bouteille, Tomo et moi.

Par ailleurs, un journaliste qui a réalisé de nombreux films sur des domaines et des vignerons est en train de mettre en chantier un film sur Henri Jayer qui sortira en 2016 à l’occasion du dixième anniversaire de la mort du célèbre vigneron. Il m’appelle et me demande s’il serait possible de me filmer commentant la dégustation de vins d’Henri Jayer.

Il se trouve qu’il y a quelques années lorsque Thomas Bravo-Maza a fait un film « les Quatre Saisons de la Romanée-Conti », il m’avait fait la même demande et nous nous étions retrouvés, Tomo et moi, filmés en train de boire deux Romanée Conti, 1996 apportée par Tomo et 1986 apportée par moi, et après les prises de vues faites au Grand Véfour le matin, nous avions fini les deux bouteilles à déjeuner dans ce restaurant pour notre plus grand bonheur, après le départ des équipes de tournage.

La tentation était belle de recommencer avec Tomo à ouvrir deux vins d’Henri Jayer, dans le même esprit d’égalité et de réciprocité, et pourquoi pas en même temps que nous dégusterions Les Gaudichots 1929. La date est prise.

Par acquit de conscience, je préviens Aubert de Villaine de la date de notre prochain déjeuner et par un miracle qui n’arrive que dans les westerns, puisque la cavalerie américaine arrive toujours cinq minutes avant la fin du film pour sauver les héros menacés par de méchants indiens, Aubert de Villaine annonce qu’il pourra se libérer. Ce sera donc au Taillevent, Aubert, Tomo et moi, avec nos épouses.

Un lundi matin, à 10h30, je me présente au restaurant Taillevent pour ouvrir les bouteilles de ce déjeuner de six personnes, Aubert de Villaine, mon ami Tomo et moi, ainsi que nos épouses. Aubert m’a prévenu qu’il viendrait par le train et qu’il serait au restaurant à 13 heures.

Laurent, le journaliste me rejoint à la même heure, car il filmera le déjeuner qui a deux motifs, la bouteille mythique les Gaudichots Domaine de la Romanée Conti 1929, et les deux bouteilles d’Henri Jayer que Tomo et moi avons apportées. Aubert de son côté m’avait adressé un vin du domaine. Tomo a ajouté un champagne d’apéritif et je l’ai imité avec un champagne de dessert.

Laurent me filme pendant que j’ouvre les bouteilles. Les vins d’Henri Jayer étant faciles à falsifier, j’inspecte les beaux bouchons qui me semblent authentiques et les parfums me rassurent. Le bouchon du Grand Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1979 est très serré dans le goulot et la bouteille a été reconditionnée en 2005. Mon attention est grande quand j’ouvre la bouteille des Gaudichots 1929. Le bouchon est parfait, vient entier mais cisaillé en quatre morceaux. Le parfum est rassurant. Ouf, nous allons avoir une grande bouteille.

A midi, les frères Gardinier ont rassemblé tout le personnel du restaurant et de leur staff au rez-de-chaussée du restaurant pour une minute de silence liée aux événements dramatiques qui ont endeuillé Paris et Laurent et moi nous joignons à leur recueillement.

Le train d’Aubert de Villaine a quelques minutes de retard et comme beaucoup de personnes évitent les transports en commun, il y a une queue qui dissuade Aubert de prendre un taxi. Il arrive donc à une station de métro et par SMS me demande de le guider pour trouver le Taillevent. Par mesure de précaution je me rends à sa rencontre avec Tomo et de loin sur l’avenue Friedland, je vois qu’il est seul. Sa femme n’est pas avec lui alors que mon épouse et celle de Tomo, habillée d’un ravissant kimono, étaient venues pour partager le repas avec elle. Je suis triste car je souhaitais depuis longtemps que nos rencontres avec Aubert associent aussi son épouse. Dommage.

Nous somme au premier étage, dans le beau salon Guimet à la décoration chinoise. Le menu mis au point avec Jean-Marie Ancher et Alain Solivérès est : bar de ligne d’Atlantique / mignon de veau, betteraves rouges, coing et potimaron / noisettes de chevreuil, sauce poivrade / prune, champagne et meringue.

A l’apéritif, sur de délicieuses gougères, nous buvons un Champagne Krug Collection 1976 à la couleur d’un ambre léger. Le nez est superbe de générosité et d’ouverture. En bouche c’est un vin de soleil, dont la bulle est faible mais cela ne gêne pas. Il a déjà une belle évolution qui le porte vers une sereine maturité. C’est un grand champagne surtout par sa complexité. L’acidité est belle. Les fruits sont jaunes avec un citron apaisé. Tomo qui l’a apporté me demande si le vin est sans défaut. Nous tombons d’accord sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une bouteille parfaite car ce 1976 pourrait être plus grand encore, mais il a beaucoup de charme et de personnalité. Il lui manque juste un peu de rayonnement. Cette remarque est à la marge. L’amuse-bouche, un tarama de langoustine aux œufs de hareng fumé est délicieux et fait vibrer le champagne.

Avec le bar de ligne, nous boirons les deux vins d’Henri Jayer que Laurent veut intégrer dans son film et ce qui frappe c’est que les deux vins sont extrêmement différents.

Le Vosne Romanée Cros Parantoux Henri Jayer 1991 a une personnalité incroyable. Il est extrêmement bourguignon, avec une jolie salinité et il a une tension remarquable. Son fruit est plutôt brun. C’est un des plus grands vins de Jayer qu’il m’ait été donné de boire.

A côté de lui, le Vosne Romanée Cros Parantoux Henri Jayer 1995 a une couleur plus rouge que celle du 1991 et son fruit en bouche est aussi plus rouge. Mais il a beaucoup moins de vibration et d’émotion que le 1991. Au départ la différence de persuasion est très grande. Elle s’atténuera et en fin de repas, le 1995 aura fait une partie de son retard. Aubert a vécu dans le même village qu’Henri Jayer et a eu avec lui de longues discussions sur l’égrappage entier ou non entier et d’autres sujets, même si on se parlait peu à l’époque. Il a des anecdotes que Laurent filme avec un grand intérêt.

Le Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1979 apparaît avec le mignon de veau. Son parfum est impérieux et conquérant. Il est comme un souffle puissant. En bouche le vin est tonitruant. Il a une puissance rare, mais dans le style du domaine, c’est à dire qu’il expose plus qu’il n’impose. La salinité que j’aime est là ainsi que de discrets pétales de roses. C’est une belle réussite de 1979. Le fruit rose à peine aigrelet est superbe. Ce qui impressionne, c’est sa puissance.

J’avais prévu que Les Gaudichots Grand Premier Cru Domaine de la Romanée Conti 1929 n’apparaîtrait qu’au service du chevreuil mais la tentation est grande de le goûter à côté de l’autre vin du domaine. Il est certain qu’en procédant ainsi, nous n’avons plus deux amours comme Joséphine Baker mais un seul, le 1929. Dès le premier contact, nous savons que nous sommes face à la perfection absolue. Ce vin m’évoque assez vite La Tâche 1962 qui est le plus légendaire millésime de La Tâche. On peut penser aussi à des vins préphylloxériques qui sont très riches comme celui-ci. Il a une densité, un grain et une mâche qui sont exemplaires. Nous sommes émus car ce vin est à un niveau de perfection rare. Il n’a pas d’âge et c’est confondant, car on peut penser que si on l’ouvrait dans cent ans, il aurait le même équilibre. Alors, Aubert nous dit qu’il est des moments où les mots ne peuvent plus exprimer ce que l’on ressent et que le vin s’impose de lui-même dans nos cœurs et nos mémoires. La forme aboutie, la richesse, l’amplitude, la cohérence font de ce vin un exemple inoubliable de la perfection des vins du domaine de la Romanée Conti. Sans que chacun ne veuille l’annoncer, nous sommes proches des vins les plus grands que nous n’ayons jamais bus. L’enthousiasme est là. La trame où l’on voit de la truffe et des raisins confits se fond dans un bloc, un roc insaisissable qui nous laisse une impression de perfection.

Revenir aux autres vins est possible, surtout le 1991 qui est racé dans une direction similaire. Le 1979 calme sa fougue du début pour devenir plus galant et cela lui va bien. Le 1995 gagne en personnalité et en richesse.

J’ai apporté un Champagne Mumm rosé 1966 qui est malheureusement mort, désagréable en nez et en bouche. Jean-Marie Ancher toujours désireux de nous faire plaisir exhume de la cave du Taillevent un Champagne A. Jacquart et Fils rosé sans année à la couleur trouble qui a une acidité de cidre, aussi le point final sera donné par le Bas-Armagnac Domaine de Cavaillon J. Lassis 1928 en dame-jeanne qui avait déjà conclu le 192ème dîner de wine-dinners fait en ce lieu.

Nous avons eu la chance de boire un vin de légende de 1929 qui a confirmé son statut de légende, deux vins d’Henri Jayer qui correspondent à la réputation d’excellence de ce vigneron et un champagne 1976 de grand niveau. Le réalisateur du film a pu, grâce à Aubert de Villaine capter de grands moments et de beaux récits de l’histoire des vins bourguignons, Tomo et moi avons eu la chance de partager de grands vins avec Aubert de Villaine. Il ne manquait que son épouse qui aurait fait la connaissance de nos épouses. C’est une bonne raison pour recommencer un dîner en trouvant un autre prétexte de ce niveau.

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Détail des très jolies décorations chinoises de notre salon Guimet

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Champagne Krug Collection 1976

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Vosne Romanée Cros Parantoux Henri Jayer 1991

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Vosne Romanée Cros Parantoux Henri Jayer 1995

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Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1979

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Les Gaudichots Grand Premier Cru Domaine de la Romanée Conti 1929

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Champagne Mumm rosé 1966

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Champagne A. Jacquart rosé du restaurant

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Akiko en kimono et mon épouse

Akiko et Silke

Tomo et moi (le baiser de Judas ?)

tomo et moi baiser de judas

A table avec Aubert de Villaine

AdV Tomo et moi

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Pamela de Villaine mise sur la liste des participants n’est pas venue

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Commentaire sur Les Gaudichots 1929 lundi, 16 novembre 2015

Aubert de Villaine m’a adressé un mail dont j’extrais son commentaire sur Les Gaudichots Domaine de la Romanée Conti 1929 :

Deux choses m’ont frappé : sa jeunesse (à l’aveugle j’aurais pensé a ’66 à cause d’une Tâche de ce millésime dégustée il y a peu : cette bouteille de ’29 a certainement atteint il y a déjà de nombreuses années un palier optimum d’évolution qu’elle n’a jamais quitté) et sa proximité avec toutes mes dégustations de La Tâche…ce qui est normal, me direz-vous, puisque Les Gaudichots c’est 80 p/00 de La Tâche actuelle ! Mais je comprends mieux la Cour qui, lors du procès de 1930 ou. 1931 (a vérifier) était venue gouter les Gaudichots à Vosne et les avait juges dignes de l’appellation La Tâche…

Les 2014 de Bouchard Père & Fils et dîner au château de Beaune dimanche, 15 novembre 2015

Traditionnellement, la maison Bouchard Père & Fils organise un dîner de vins anciens lors du week-end au cours duquel a lieu la célèbre vente des Hospices de Beaune. C’est en effet un bon moyen d’avoir des acteurs du vin de tous les pays qui se rendent à Beaune pour cette occasion.

Presque tous les ans ce dîner s’accompagne d’une dégustation de vins récents. Cette année on pourra goûter des 2014 sous une tente montée dans le jardin du château de Beaune. N’étant pas considéré comme un spécialiste des vins qui ne sont pas en âge d’aller à l’école, je ne donnerai que des impressions flash sur ces bambins.

Monthélie Bouchard Père & Fils 2014 n’est pas très complexe, un peu court, avec un beau fruit. Comme c’est le premier vin, premier contact avec des 2014 alors que j’ai encore en tête de sublimes vins du dîner de vignerons, je suis revenu sur ce vin en fin de dégustation des rouges et je le trouve plus plaisant qu’au premier contact.

Beaune du Château Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 est plus rond, j’aime son équilibre. Il a un beau fruit et un final gourmand.

Beaune Clos de la Mousse Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 est très joli, plus confit. Peut-être un peu moins long que le précédent.

Beaune Grèves Vigne de l’Enfant Jésus Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 j’adore, mais je ne suis pas objectif car c’est un de mes chouchous. Il a un beau final où je sens un peu de tabac.

Volnay Caillerets ancienne Cuvée Carnot Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 est joli, un peu moins riche que le Beaune Grèves avec un beau finale plus fluide.

Le Corton Grand Cru Bouchard Père & Fils 2014 est riche. C’est un grand vin qui promet, avec beaucoup de matière.

Nuits-Saint-Georges Les Cailles Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 a un parfum extraordinaire. C’est un vin très séduisant, au beau finale et au fruit joyeux.

Clos Vougeot Grand Cru Bouchard Père & Fils 2014 a une très belle attaque généreuse. Il laisse une impression très positive.

Chambertin Clos de Bèze Grand Cru Bouchard Père & Fils 2014 a un nez assez vert. Il a une belle attaque. Le corps est moins précis que ce que j’aimerais, mais le finale est beau, un peu rêche et beaucoup plus assemblé que le corps.

Globalement pour les rouges mon impression selon une formule à l’ancienne, c’est « de la belle ouvrage ».

Traditionnellement chez Bouchard la dégustation des blancs suit celle des rouges car « blanc sur rouge, rien ne bouge, rouge sur blanc, tout fout le camp », là aussi c’est un vieil adage.

Meursault Les Clous Bouchard Père & Fils 2014 a un nez fermé, une bouche agréable et gourmande. Il est simple mais agréable avec un peu de café dans le finale.

Beaune du Château Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 a une bouche riche mais un peu épaisse. Le finale est frais et plus tendu. Il n’a pas beaucoup de charme à ce stade, lactique et litchi, un peu lourd.

Beaune Clos Saint-Landry Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 a un nez étonnant qui évoque les bonbons acidulés. La bouche est plus fluide. Il a plus de charme. Le final est de bonbon anglais et de saveurs lactées.

Meursault Genévrières Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 a une belle attaque, une belle fluidité aromatique et un finale fruité avec un peu de bonbon anglais.

Meursault Perrières Premier Cru Bouchard Père & Fils 2014 est très fluide, élégant au finale frais, long, élégant. C’est un très bon vin à la belle fraîcheur citronnée.

Corton-Charlemagne Grand Cru Bouchard Père & Fils 2014 a un très joli nez. L’attaque est très douce, suave. C’est un vin contenu mais élégant, tout en grâce. Le très joli finale est de citron et de zeste.

Chevalier-Montrachet Grand Cru Bouchard Père & Fils 2014 a une attaque épaisse et conquérante. Le vin est grand, superbe. On sent le potentiel, mais ce vin est à peine formé. Il a tant d’avenir ! Le finale est bien gras et opulent avec des zestes. C’est un très grand vin.

Montrachet Grand Cru Bouchard Père & Fils 2014 a un nez noble encore discret. L’attaque est particulièrement généreuse et opulente. Il a une très belle acidité et un finale citronné. C’est un grand vin au finale un peu discret. C’est un vin de plaisir.

Les blancs de 2014 sont un peu plus durs à juger pour moi car leur jeunesse est folle. Globalement, j’aime le style de Bouchard Père & Fils. Des experts auront sans doute d’autres avis mais peu importe, ce survol rapide est intéressant et montre que Bouchard Père & Fils travaille avec élégance et offre un portefeuille de terroirs qui est unique en Bourgogne. Longue vie à ces 2014.

Nous nous rendons ensuite à l’Orangerie du Château de Beaune pour le dîner de vins anciens. Nous sommes accueillis par Gilles de Larouzière qui succède à Joseph Henriot à la tête de son groupe et par Christian Albouy directeur général. Le thème du dîner est particulièrement original. Il s’agit du 240ème anniversaire de l’acquisition par la maison Bouchard de la parcelle de Volnay Caillerets, vin que nous boirons ce soir. Nous sommes plus de soixante personnes, de toutes nationalités. L’apéritif se prend debout avec le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1996. La première coupe que je prends a un final de café, voire de liqueur de café et je vais vite prendre une autre coupe pour goûter comme il convient cette cuvée que j’adore. Le vin est frais, joyeux et convaincant. Mais à mon grand étonnement le service de ce vin n’est pas poursuivi et l’on nous sert un Champagne Henriot Brut Blanc de Blancs magnum sans année qui est bien agréable est fluide. La raison serait qu’il y a un problème avec plusieurs magnums des Enchanteleurs. Il va falloir que j’ouvre l’un de ceux que j’ai en cave pour savoir s’ils ont le même problème.

J’ai la chance d’être à la table de Gilles de Larouzière en même temps que Michel Bettane et de Bernard Burtschy. Avec eux, c’est comme si j’ouvrais une énorme encyclopédie. Quelle est la limite de leur savoir ? Nous ne l’avons pas atteinte, Gilles de Larouzière et moi écoutant avec intérêt ce festival de culture et d’histoire de la Bourgogne.

Le menu composé avec une pertinence rare par la cuisine du château est : velouté de courge et gourmandise de lard Colonnata / Saint-Jacques façon « carbo » / Presa ibérique, champignons du moment, cerfeuil tubéreux à la truffe / Cîteaux / Choco Bailey’s et orange.

Le Meursault Genévrières Premier Cru Bouchard Père & Fils 2005 me subjugue. C’est un choc. Je regarde mes voisins de table, cherchant à savoir s’ils sont aussi émus que moi. Ils trouvent évidemment que le vin est grand, mais je pense être le seul devant une image de la perfection. Le nez est parfait, riche équilibré, fou comme une corne d’abondance. La bouche est parfaite aussi, d’un équilibre aromatique de première grandeur. Alors que j’ai eu mon content de grands vins lors du dîner de vignerons de la veille, je suis comme l’ado boutonneux qui rencontre son premier flirt. Je suis tétanisé par ce vin qui joue avec une justesse rarement rencontrée. Il y a certainement un effet bouteille, mais pour atteindre cet équilibre il faut que le vin ait de très hautes qualités. L’accord avec le velouté est parfait, enrichissant encore le Meursault.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Grand Cru Bouchard Père & Fils 2001 n’a pas la même chance avec ses bouteilles. La première est coincée, fermée, désagréable et la seconde exhale le soufre à pleines narines. C’est Bernard Burtschy qui a la bonne idée. Il nous dit : « s’il y a un vin oxydé et un vin réduit, mélangeons-les et ça fera un vin équilibré ». Il a raison, car la fusion des deux exprime ce qui fait la noblesse si particulière de La Cabotte, vin que j’adore, du niveau du Montrachet. Si l’opération est réussie, je suis un peu triste de ne pas avoir La Cabotte au sommet de son art. Grand vin sans doute mais pas au rendez-vous.

Viennent maintenant les vins dont on fête le 240ème anniversaire de leur entrée dans le portefeuille de la maison Bouchard. Le Volnay Caillerets Ancienne Cuvée Carnot Premier Cru Bouchard Père & Fils 1971 arrive dans mon verre assez fermé, coincé, comme un linge que l’on tordrait, incapable de s’étendre. Il faut attendre longtemps pour qu’on puisse voir apparaître ce vin très racé, sans complaisance, dont l’amertume et l’acidité voisinent avec un fruit dans des tons de marron. Là aussi je ne suis pas totalement enthousiaste même si le temps passant le vin prend de la largeur et montre qu’il a devant lui un très bel avenir. La presa ibérique correspond à la partie ovale centrale de l’échine d’un cochon ibérique qui peut être du Pata Negra. Comme les autres plats, il s’est calé exactement sur le vin et a contribué à son retour en grâce.

Le Volnay Caillerets Ancienne Cuvée Carnot Premier Cru Bouchard Père & Fils 1959 résisterait à toute critique ou toute hésitation. Car nous sommes en présence d’un vin merveilleux, intensément racé, vif, cinglant, qui montre qu’il est loin d’avoir atteint son apogée. Il a un avenir brillantissime devant lui. C’est un bourgogne noble, qui ne cherche pas à séduire et convainc par ses amertumes et la richesse d’un équilibre que lui donne l’âge et le millésime exceptionnel. Je pense qu’il serait impossible dans une cave privée d’avoir un vin aussi vif. Bernard Burtschy et Michel Bettane pensent le contraire car leurs caves sont à 10° en permanence. Malgré leur avis d’experts, la vivacité du 1959 de ce jour me semble au-dessus de ce qui serait obtenu dans une cave de particulier.

La Maison Bouchard Père & Fils dispose d’un éventail de vins éblouissant. Et sa bibliothèque de vins anciens est unique. Dans une ambiance très amicale, nous avons eu la chance de goûter un 1959 mémorable. Mais c’est avec un vin jeune que j’ai connu un petit miracle, car l’émotion du Genévrières 2005 est un moment de grâce exceptionnel.

Le lendemain a lieu la vente des Hospices de Beaune. Vive la Bourgogne et ses vins magiques.

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Christian Albouy, Nicolas de Rouyn, François Audouze, Gilles de Larouzière

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15ème dîner de vignerons, les amis de Bipin Desai au restaurant Laurent vendredi, 13 novembre 2015

Un dîner se tient au restaurant Laurent. En fin de dîner nous apprendrons que l’horreur s’abat sur Paris, par les messages inquiets des familles des participants. Il faut penser aux victimes et leurs familles touchées par des actes de sauvagerie sanguinaires et à la France plongée dans une guerre contre un ennemi sans visage qui vit sur son propre sol. La vie doit prendre le dessus et ce dîner sera raconté comme à l’accoutumée.

Le 15ème dîner des amis de Bipin Desai que j’organise chaque année depuis 2001rassemble des vignerons amis. Il est compté dans les dîners de wine-dinners puisque l’organisation en a la forme. C’est le 193ème dîner de wine-dinners. Du fait de la proximité de date avec la vente des vins des Hospices de Beaune, il y a beaucoup moins de vignerons bourguignons. C’est l’occasion d’accueillir des vignerons d’autres régions. Certains absents se sont faits représenter par des bouteilles qu’ils m’ont adressées et au dernier moment un participant m’a annoncé que son état de santé ne lui permettait pas de venir. Lorsque l’on ajoute la générosité des participants, nous nous trouvons face à un apport de l’équivalent de dix-sept bouteilles pour neuf présents.

Autour de la table, il y aura : Caroline Frey, Jean-Louis Chave, Jacques Devauges, Philippe Foreau, Jean-Luc Pépin, Pierre Trimbach, Bipin Desai, Agathe Audouze, François Audouze. Par ailleurs, Richard Geoffroy, Didier Depond et Egon Müller, absents, ont offert des vins. C’est l’abondance des vins qui m’a poussé à faire participer ma fille cadette en plus du plaisir de lui donner l’occasion de rencontrer des vignerons amis.

A 16 heures, j’arrive au restaurant pour ouvrir les bouteilles. Ayant en tête que ces dîners comportent des vins peu anciens je commence à ouvrir les vins en utilisant seulement le limonadier et les bouchons des deux rieslings se cassent dans le goulot. Je tire les bas de bouchons avec une longue mèche mais l’avertissement est clair, il faut que j’utilise strictement ma méthode en soulevant seulement de quelques millimètres avec le limonadier et en tirant ensuite avec la longue mèche. J’ai dû faire face à de nombreux bouchons très serrés qui ont demandé beaucoup de force pour les extirper.

Les amis arrivent tous à 19h30, voire avant l’heure, et nous buvons debout, dans le beau hall d’entrée du restaurant, le Champagne Salon magnum 1999. Les champagnes ont été ouverts vers 17h30. La première gorgée est un peu stricte. Il faut en fait que le champagne s’élargisse et les gougères y contribuent. Il devient alors extrêmement plaisant et direct, avec une jolie vivacité citronnée. On sait que ce champagne gagnera en complexité avec quelques années de plus.

Le menu mis au point par Philippe Bourguignon et Alain Pégouret est : Araignée en gelée servie en assiette / Noix de coquilles Saint-Jacques légèrement blondies, macaroni et bouillon de cèpes / Pigeon à peine fumé, pommes soufflées Laurent / Lièvre à la Royale / Soufflé chaud à la noisette.

Le Champagne Dom Pérignon P2 magnum 1995 est un immense choc. Le nez de ce champagne est incroyablement pénétrant. C’est un parfum profond qui restera aussi intense, lorsque je sentirai mon verre en fin de repas. En bouche, c’est un festival de complexités. Par quel miracle un tel champagne peut-il être guerrier, envahisseur comme Attila, mais aussi charmeur comme Gene Kelly dans « Chantons sous la Pluie ». Nous nous regardons tous car c’est assez incroyable d’obtenir un champagne de cette force et de cette conviction. On évoque les chemins de la vie du vin et ses éventuels pics d’excellence qui sont à la base du concept des P2 et P3 (deuxième et troisième pics d’excellence appelés Plénitude 2 et Plénitude 3). Ce champagne à la palette aromatique infinie est très aidé par l’araignée qui n’est pas présentée dans le verre à pied évasé traditionnel mais en assiette, ce qui lui va bien.

Nous allons avoir maintenant quatre blancs sur le plat suivant, ce qui rend la dégustation très difficile car il y a un vin légèrement doux et un vin superbe qui a du mal à se placer au milieu des trois autres.

Le Riesling Clos Sainte Hune Trimbach 1975 est une belle expression du Sainte Hune, celle préférée par le père de Pierre Trimbach. Il a raison car le riesling est pur, vif, sans signe d’âge avec un grand équilibre et la précision d’un riesling pur.

Le même Pierre déclare que le Scharzhofberger Kabinett Egon Müller 1976 est bouchonné mais il ne l’est pas ce dont Pierre convient. Il est glycériné ce qui gêne plusieurs convives. Même s’il est peu accueillant, ce vin offre de jolis fruits, ce qui m’a moins gêné que d’autres et on verra au moment des vins de dessert que l’aspect glycériné est lié au style Egon Müller.

Le Vouvray Demi-sec Clos Naudin 2008 a 25 grammes de sucre. Il est apaisé et le sucre ne se sent presque pas, mais il s’extériorise quand même un peu, ce qui va gêner le vin suivant. Le vouvray est très frais, fluide, agréable malgré sa jeunesse.

Le Musigny Domaine Comte Georges de Vogüé blanc 1988 a du mal à cohabiter avec les trois autres et il aurait fallu un plat de plus, pour lui seul. J’ai eu la chance de commencer à le goûter avant les trois autres vins blancs. Il est noble, racé et c’est pour moi le plus complexe des quatre. Mon voisin le juge évolué ce qui ne me dérange pas du tout. Le Musigny est plus à l’aise avec les pétales de champignon cru, alors que la coquille avantage le vouvray.

Le Clos de Tart magnum 1988 est une merveille de fraîcheur et de fluidité. Ce vin racé se boit avec une telle facilité qu’on s’en enivrerait volontiers. Il forme un fort contraste avec le Musigny Domaine Comte Georges de Vogüé rouge 1993 que je trouve un peu torréfié, évoquant la truffe et les fruits noirs. Contrairement à Jean-Luc Pépin je ne crois pas que ce 1993 gagnera au vieillissement, mais c’est peut-être dû à cette bouteille. Le pigeon est délicieux et la chair rose convient surtout au Clos de Tart plus rose, alors que le fumé du pigeon convient au Musigny.

L’Hermitage La Chapelle Jaboulet Aîné 1978 est absolument superbe et c’est certainement le meilleur des 1978 de La Chapelle que j’ai bus. Il est d’une franchise et d’une lisibilité incroyable. Son message est direct, clair et épanoui, sans défaut. La bouche est pleine d’un jus quasi idéal. Un Hermitage de ce style, c’est un bloc de marbre de proportions parfaites.

L’Ermitage Cuvée Cathelin Jean-Louis Chave 1991 est très différent car il a des vibrations plus larges encore et un final qui rebondit, quasi inextinguible. Ce vin est beaucoup plus complexe et subtil. Il est vineux avec de fines notes de thé. On est dans l’excellence absolue. Le lièvre à la royale est remarquable et d’une légèreté que l’on n’attendrait pas d’un tel plat. C’est un régal qui convient aux deux vins.

Il aurait fallu filmer le comportement des convives face à un vin lorsque le vigneron est présent. Cela commence par une œillade que j’échange avec Caroline Frey, puis avec ma fille, puis un grand silence, jusqu’à ce que quelqu’un ose dire que le Vouvray Moelleux Perruches Clos Naudin 1947 est bouchonné, ce dont Philippe Foreau convient. Le nez de bouchon est très faible, sinon quelqu’un l’aurait immédiatement annoncé et la trace en bouche est faible aussi. Le vin a 180 grammes de sucre. On l’oublie un peu même si l’on peut percevoir et imaginer sa grandeur.

Le Scharzhofberger Beerenauslese Egon Müller 1971 est d’une grande puissance malgré un degré d’alcool qui n’est que de 7. Il a effectivement une approche glycérinée mais qui n’est pas gênante. Il est d’une complexité invraisemblable, pianotant des arômes dans toutes les directions de fruits frais, de litchi et autres fruits froids.

Le Vouvray Moelleux Goutte d’Or Clos Naudin 1990 a 320 grammes de sucre et franchement, c’est trop pour mon palais. Ce vin a été encensé par tous les critiques du monde et c’est une rareté dont Philippe Foreau nous a fait le cadeau. Il a des tonnes de fruits dorés luxuriants, mais le sucre n’est pas mon ami. Pour mon goût, aucun des trois vins de dessert n’a réellement créé une émotion de plaisir.

Le Champagne Billecart-Salmon Cuvée Elisabeth Salmon brut rosé 1990 est une respiration finale pendant que l’on grignote les délicieux palmiers. Ce champagne est de très haute qualité et se boit avec un infini plaisir. Sa richesse aromatique est à signaler. Il est de romantisme et d’amour courtois. Sa place en fin de repas est idéale.

C’est à peu près à ce moment que les SMS arrivent sur les téléphones des participants dont les familles s’inquiètent des événements terroristes qui endeuillent la capitale. Rentrer chez soi ou à son hôtel devient une aventure. Nous nous sommes endormis très tard ce soir de terreur.

Ce dîner est un des points culminants de mon année de passion car des vignerons amis viennent partager leurs beaux vins dans une ambiance où personne n’a rien à prouver aux autres. Si tel ou tel vin brille plus que d’autres, peu importe. Les deux vins qui m’ont marqué ce soir sont le Dom Pérignon P2 1995 et la Cuvée Cathelin Chave 1991. Mais les autres brillent par leur amitié.

Les discussions ont été passionnantes, parfois un peu techniques. J’ai retenu une phrase de Jean-Louis Chave à propos des ouvriers agricoles qui travaillent la terre, vantant les qualités de certains d’entre eux : « il a tout de suite pris le bon geste en sarclant la terre, et j’ai eu l’impression qu’il avait immédiatement adopté le geste ancestral parfait, ce qui m’a ému ». C’est la retranscription de mémoire de ce que j’ai entendu, qui m’a plu car j’avais l’impression que Jean-Louis Chave avait été illuminé par l’apparition d’un geste nimbé d’histoire familiale.

Alors que la quantité de vins était surnuméraire, nous avons honoré chaque vin sans difficulté. Ce dîner d’amitié a ravi chacun des participants.

Champagne Delamotte Blanc de Blancs Brut magnum (n’a pas été ouvert)

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Champagne Salon magnum 1999

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Champagne Dom Pérignon P2 magnum 1995

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Riesling Clos Sainte Hune Trimbach 1975

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Scharzhofberger Kabinett Egon Müller 1976

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Vouvray Demi-sec Clos Naudin 2008

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Musigny Domaine Comte Georges de Vogüé blanc 1988

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Clos de Tart magnum 1988

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Musigny Domaine Comte Georges de Vogüé rouge 1993

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Hermitage La Chapelle Jaboulet Aîné 1978

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Ermitage Cuvée Cathelin Jean-Louis Chave 1991

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Vouvray Moelleux PERRUCHES Clos Naudin 1947

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Scharzhofberger Beerenauslese Egon Müller 1971

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Vouvray Moelleux Goutte d’Or Clos Naudin 1990

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Champagne Billecart-Salmon Cuvée Elisabeth Salmon brut rosé 1990

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Photo d’ensemble, sans les vins de Clos Naudin non disponibles au moment de la photo

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avec les vins de Clos Naudin livrés au restaurant Laurent

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la couleur des quatre blancs secs servis ensemble

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l’invraisemblable similitude de couleurs entre le Vouvray 2008 et le Beerenauslese 1971

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de gauche à droite : Agathe Audouze que je regarde et qui me regarde, Jean-Luc Pépin, Caroline Frey, Jean-Louis Chave, Philippe Foreau, Pierre Trimbach, Bipin Desai, Jacques Devauges, François Audouze

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