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Règles pour la 39ème séance de l’académie des vins anciens du 30 novembre 2023 vendredi, 22 septembre 2023

Règles pour la 39ème séance de l’académie des vins anciens du 30 novembre 2023

Pour participer à une séance il faut suivre le cheminement habituel :

  • Si l’on vient sans bouteille de vin, respecter les dates de paiement.
  • Si l’on veut venir avec un vin, proposer un vin ancien et fournir tous éléments sur le vin, dont le niveau dans la bouteille (chaque photo ne devra pas dépasser 500 Ko et devra être lisible)
  • Obtenir mon approbation pour la ou les bouteilles proposées
  • Respecter les critères d’âge :
  • Champagnes d’apéritif : pas de règles. Ce seront des cadeaux des académiciens qui veulent en apporter, au-delà de leur apport
  • Champagnes : avant 1997
  • Vins blancs : avant 1991
  • Vins rouges et liquoreux : avant 1972

Dates à respecter

  • Livrer les vins à partir du 15 octobre et avant le 12 novembre
    selon le processus décrit ici :
  • soit livrer sa bouteille au 10 place des Vosges (sonner et demander au gardien de prendre possession des vins, qu’il gardera pour moi. Son numéro : 06.05.76.24.83)
  • soit expédier sa bouteille à l’adresse : François Audouze Société ACIPAR, 44 rue André Sakharov 93140 BONDY.
  • Payer sa participation dans les délais prévus (avant le 1er novembre)
  • Chèque à l’ordre de « François Audouze AVA » à adresser à François Audouze société ACIPAR 44 rue Andrei Sakharov 93140 BONDY, qui est de : 180 € si on apporte un vin agréé ou 290 € si on vient sans vin.
  • Ou bien avant le 1er novembre pour le paiement à RIB FRANCOIS AUDOUZE AVA : FR7630003030000005024474342

– Le lieu de la réunion est : RESTAURANT MACEO 15 r Petits Champs 75001 PARIS

– Heure de la réunion : 30 novembre à 19h et fin impérative 0h00.

Recommandations supplémentaires :

– ne pas mettre de chèque dans le colis qui comporte votre vin. Les chèques doivent être envoyés à part (je préfère les virements).

– ne pas coller quoi que ce soit sur la bouteille. Tout ce qui est collé est difficile à enlever.

  • Le restaurant me demande de limiter à 32 personnes. D’où l’intérêt de s’inscrire vite.

Remarque générale importante :

L’expérience des 38 séances précédentes est que je suis obligé de gérer beaucoup trop de cas particuliers au dernier moment. On va essayer de ne pas subir les impondérables.

Mettre ma secrétaire en copie de tous vos mails, à winedinners.paris@gmail.com

Nota : les apports bénévoles de fromage et de chocolat sont appréciés.

38ème séance de l’académie des vins anciens dimanche, 11 juin 2023

La 38ème séance de l’académie des vins anciens se tient une nouvelle fois au restaurant Macéo. Nous serons 32 répartis en trois tables, deux de onze et une de dix, la table 2. La gestation a été difficile car normalement je demande que les livraisons de vins et les paiements soient faits avec un mois d’avance. Or jusqu’au dernier jour j’ai dû attendre des vins et des paiements, ce qui est difficile à gérer.

Par ailleurs il y a une extrême diversité dans la qualité des apports et le niveau général pour cette session est inférieur à celui des séances précédentes où nous avions réussi à hausser le niveau grâce à quelques amis, empêchés de venir. Face à cela, j’ai décidé de faire un apport plus important en volume que d’habitude, pour être sûr que tout le monde soit content de cette réunion. Sur les 32 participants, onze viennent sans vin aussi mon apport devrait normalement êtres de onze en plus du mien, soit douze bouteilles. Or j’ai apporté l’équivalent de 26 bouteilles de 75 cl, Ce qui permet que chaque table puisse goûter 17 vins différents, au lieu de dix ou onze dans la logique habituelle de l’académie.

Tout le monde devrait pouvoir trouver son bonheur. Généralement, les plus généreux participants sont à ma table mais pas tous, car rien n’est rigide, et pour motiver tous les académiciens à être plus généreux, j’ai ajouté à ma table un vin du domaine de la Romanée Conti.

Il y a donc de quoi faire plaisir à tout le monde et j’ai pu le vérifier par les sourires épanouis de toutes les tables.

Il y a par ailleurs une grande nouveauté, c’est le nombre significatif d’étrangers qui se sont inscrits après avoir lu mes messages sur Instagram. Des hollandais, plusieurs newyorkais, un Hongkongais et sans doute d’autres, se sont joints à nous.

Voici la répartition des vins par table.

Les Vins de la table 1 : Champagne Laurent Perrier Brut ss A magnum (apéritif), Champagne Paul Gobillard 1983, Champagne Pol Roger 1964, Champagne Dom Pérignon année illisible 1961, Sancerre Sauvignon G.Leschemelle & Cie 1949, Quincy 1946, Corton Charlemagne Maison Rouget 1990, Montrachet Caves Nicolas 1969, Montrachet Marquis de Laguiche Joseph Drouhin 1971, Cos d’Estournel 1973, Château Branaire 1945 vidange, Clos de Tart 1947 (grande vidange), Beaune Barton & Guestier 1969, Corton Bichot négociant 1947, Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1984, Bordeaux Supérieur domaine Dubourdieu Crème de Tête 1947, Vouvray Le Paradis René Bouco mœlleux 1953.

Les vins de la table 2 : Champagne Laurent Perrier Brut ss A magnum (apéritif), Champagne Paul Gobillard 1983, Champagne Charles Ellner 1976, Champagne Charles Ellner 1967, Sancerre Blanc Domaine Robineau 1979, Tokay Pinot Gris Grand Cru Hartmann Gérard & Fils Cuvée Ste Catherine 1985, Château Bouscaut blanc 1966, Château de Lamarque Haut Médoc 1975, Château Croizet-Bages Pauillac 1964, Vin d’Arbois rouge En Chemenot cave Edgar Faure 1964, Château Calon-Ségur Saint-Estéphe 1955, Barolo Franco Tirina 1968, Barolo Borgogno Giacomo et Figli 1968, Barolo Filli Seris et Battista Borgogno 1968, Fontanafredda Barolo 1967, Domaine de Malendure Loupiac Crème de tête 1964, Sauternes Yves Bourgès 1964.

Les vins de la table 3 : Champagne Laurent Perrier Brut ss A magnum (apéritif), Champagne Paul Gobillard 1983, Sancerre Sauvignon G.Leschemelle & Cie 1949, Ladoucette Pouilly-Fumé 1972, Vin d’Alsace Clos Zisser 1976, Chassagne Montrachet Poulet Père & Fils 1988, Hermitage Chante Alouette Chapoutier années 80, Château de Lamarque Haut Médoc 1975, Château Cantemerle 1950, Brane Cantenac 1982, Cos d’Estournel 1964, Château Ducru Beaucaillou 1943 vidange, Vin d’Arbois rouge En Chemenot cave Edgar Faure 1964, Chambertin Bichot négociant 1947, Coteaux du Layon domaine inconnu années 70, Vouvray demi-sec Jean Bardet 1966, Rivesaltes Aimé Cazes 1978.

A 15 heures j’attends que le premier étage du restaurant Macéo soit libre pour pouvoir ouvrir les bouteilles. Il y a 51 vins ce qui représente un important travail. Il fait tellement chaud qu’il faut veiller à la température des vins. Béatrice, qui m’aide à chaque séance pour organiser la gestion et sans laquelle je ne pourrais rien faire, a des astuces pour rafraîchir les vins rouges sans tremper les bouteilles dans l’eau.

A côté de moi l’équipe du restaurant dresse les tables avec des gestes précis. Des académiciens vont venir m’aider ce qui aura permis une ouverture dans des temps records. Du fait des conditions atmosphériques les bouchons sont plutôt secs et résistent. Les parfums des vins sont assez engageants. Des académiciens offriront un champagne et un Vouvray pour donner du cœur à l’ouvrage aux ouvreurs. Nous bavardons aimablement jusqu’à l’arrivée des participants.

Nous sommes 32 répartis en trois tables. Chaque table aura accès à 17 vins ce qui est – je crois – un record. Comme il fait très chaud nous prendrons l’apéritif à table car l’espace libre entre les tables est limité.

Nous commençons par deux bouteilles de Champagne Laurent Perrier Brut sans année en magnum. De la couleur et de la forme du bouchon on peut estimer qu’il s’agit de vins des années 90. Celui que je bois est très agréable, de couleur légèrement dorée, bien rond et confortable.

Pour l’apéritif j’ai aussi ajouté trois bouteilles de Champagne Paul Gobillard 1983 dont une des bouteilles a fait un joli pschitt à l’ouverture. Le champagne est agréable mais manque peut-être d’un peu d’émotion.

Nous commençons à boire les vins du repas mais la cuisine n’est pas encore prête à nous servir.

Le Champagne Pol Roger 1964 a une attaque magnifique et une belle complexité mais curieusement il s’arrête en cours de route et son finale est très court. Malgré cela on l’aime beaucoup.

A l’inverse le Champagne Dom Pérignon 1961 dont l’année est illisible sur l’étiquette abîmée a une attaque plutôt discrète et un finale tonitruant. Cette opposition de style entre les deux est amusante. Les deux champagnes sont grands et j’aurai un faible pour le Pol Rogerun peu plus expressif.

Le Sancerre Sauvignon G.Leschemelle & Cie 1949 est une merveilleuse surprise. Comment est-ce possible qu’un sancerre de 74 ans soit aussi rond, équilibré, abouti et porteur d’une telle joie de vivre ? C’est un grand sancerre au fruit généreux.

Lorsque j’avais fait les photos des bouteilles du repas je suis tombé amoureux du Quincy 1946 à la jolie bouteille, au beau niveau et à la couleur prometteuse. Ce devait être mon chouchou car, qui a en cave aujourd’hui un Quincy de 1946 année difficilement trouvable car se trouvant entre deux légendes, 1945 et 1947. Il était assez prévisible que tous les vins de ce millésime aient été bus. J’étais donc devenu amoureux de ce beau Quincy qui ne m’a pas trahi. De jolie couleur, au nez charmant il montre une belle personnalité et nous offre un beau plaisir. J’en suis heureux.

Le Corton Charlemagne Maison Rouget 1990 est un grand vin, mais il paraît trop jeune dans un tel dîner, malgré ses 33 ans. Il est riche mais il aurait fallu un millésime plus ancien.

Le Montrachet Caves Nicolas 1969 est une très heureuse surprise car il est riche, structuré et noble. Et sa belle prestation sera confirmée par le Montrachet Marquis de Laguiche Joseph Drouhin 1971 qui dans mon esprit, devait être plus grand que le vin de Nicolas, mais en fait c’est le 1969 qui s’est montré le plus large et gourmand devant un 1971 un peu timide.

Le Cos d’Estournel 1973 est une belle surprise. D’un grain truffé sensible, il offre une solidité de charpente qu’on n’attendrait pas d’un 1973. Et j’aime bien quand ces années dites petites sont capables de telles vivacités.

Dans les dîners de l’académie, j’accepte les bouteilles de niveau bas, si l’on apporte aussi un vin de belle qualité. En l’occurrence je suis l’apporteur du Château Branaire 1945 de niveau dit ‘vidange’ c’est-à-dire plus bas que le début du resserrement de la bouteille. C’était un essai. Il n’est pas concluant car le vin est trop fatigué. Il pourrait avoir des intonations intéressantes, mais nous avons beaucoup de vins, ce qui ne pousse pas à les analyser.

Le Clos de Tart 1947 est l’apport d’un académicien généreux, dont le niveau vidange est encore plus prononcé. Plusieurs amis autour de la table l’aiment, car c’est un témoignage rare, mais la fatigue me gêne, et limite l’émotion qu’il pourrait susciter.

Le Beaune Barton & Guestier 1969 est un solide Bourgogne très cohérent et agréable à boire, même s’il n’attire pas vraiment l’attention. La suite allait être d’un niveau enthousiasmant.

Le Corton Bichot négociant 1947 est un vin absolument splendide de raffinement et d’expression subtile. Quel beau vin. Il fait partie des vins que j’avais achetés de la cave de l’Institut, comme le Chambertin Bichot 1947 de la table 3 qui a été aussi très apprécié. Son élégance est un plaisir.

Le Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1984 est le vin que j’ai ajouté, parmi tous mes apports, pour inciter les participants à plus de générosité. A l’ouverture, j’avais eu peur, car le bouchon sentait le bouchon. Mais lorsqu’il fut enlevé, le vin ne montrait aucun signe de bouchon, ce qui se confirme maintenant. On a, de façon discrète, les marqueurs habituels des vins du domaine, la rose et le sel et le vin montre un raffinement certain. J’aime les vins du domaine des années calmes car leurs subtilités sont encore plus expressives. Certains à notre table goûtent pour la première fois un vin de la Romanée Conti. Leur satisfaction fait plaisir à voir.

Le Bordeaux Supérieur domaine du Bourdieu Crème de Tête 1947 est riche. Si le vin était servi à l’aveugle, tout le monde dirait sauternes, tant ce vin a de la puissance et de l’épaisseur. Il est très long et généreux.

Le Vouvray Le Paradis mœlleux 1953 est agréable, plus doux et calme que le vin bordelais.

Mon classement des vins de notre table est : 1 – Grands Echézeaux 1984, 2 – Corton Bichot 1947, 3 – Montrachet Nicolas 1969, 4 – Pol Roger 1964, 5 – Sancerre 1949, 6 – Quincy 1946, 7 – Bordeaux Supérieur 1947, 8 – Vouvray 1953.

Le menu a été plus un accompagnement qu’une recherche d’accords puisqu’il était impossible de concevoir un menu pour 51 vins. Je n’ai pas beaucoup bu de vins des autres tables, sauf l’un des deux Vins d’Arbois En Chemenot rouge 1964 de la cave d’Edgar Faure que j’avais apportés, auquel un académicien trouvait des intonations de vin d’Algérie tant il était torréfié, inattendu mais agréable.

Cette séance a été globalement très intéressante et la participation d’étrangers qui ont connu l’académie par Instagram permet des discussions nouvelles. J’accueille normalement des élèves des grandes écoles mais les plus fidèles faisaient en Champagne un concours européen de dégustation. Les trois fidèles de l’académie sont arrivés premiers en groupe et en individuel. Nous fêterons leur succès dans quelques mois.

Malgré la charge très lourde de gérer l’académie, je suis motivé à continuer d’animer les prochaines séances quand je constate à quel point les participants sont heureux de partager des vins anciens. L’amitié est un puissant stimulant.


Les vins tous reçus dans ma cave ce qui a permis de former les trois groupes de vins.

par un hasard comme il en arrive à l’académie, Izabella est à ma droite à la table 1

je n’ai pas photographié tous les plats

les vins de l’apéritif bus à table

Vins de la table 1 dimanche, 11 juin 2023

Vins de la table 1 – académie 8 juin 2023

les vins avec une astérisque sont fournis par moi

Champagne Laurent Perrier Brut ss A magnum (apéritif) *

Champagne Paul Gobillard 1983 *

Champagne Pol Roger 1964

Champagne Dom Pérignon année illisible 1961

Sancerre Sauvignon G.Leschemelle & Cie 1949 *

Quincy 1946 *

Corton Charlemagne Maison Rouget 1990

Montrachet Caves Nicolas 1969

Montrachet Marquis de Laguiche Joseph Drouhin 1971

Cos d’Estournel 1973

Château Branaire 1945 vidange *

Clos de Tart 1947 (grande vidange)

Beaune Barton & Guestier 1969

Corton Bichot négociant 1947 *

Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1984 *

Bordeaux Supérieur domaine du Bourdieu Crème de Tête 1947 *

Vouvray Le Paradis René Bouco mœlleux 1953 *

les vins au restaurant Macéo avant ouverture

Vins de la table 2 dimanche, 11 juin 2023

Vins de la table 2 – académie 8 juin 2023

les vins avec une astérisque sont fournis par moi

Champagne Laurent Perrier Brut ss A magnum (apéritif) *

Champagne Paul Gobillard 1983 *

Champagne Charles Ellner 1976

Champagne Charles Ellner 1967

Sancerre Blanc Domaine Robineau 1979 *

Tokay Pinot Gris Grand Cru Hartmann Gérard & Fils Cuvée Ste Catherine 1985

Château Bouscaut blanc 1966

Château de Lamarque Haut Médoc 1975 *

Château Croizet-Bages Pauillac 1964

Vin d’Arbois rouge En Chemenot cave Edgar Faure 1964 *

Château Calon-Ségur Saint-Estéphe 1955

Barolo Franco Tirina 1968

Barolo Borgogno Giacomo et Figli 1968

Barolo Filli Seris et Battista Borgogno 1968

Fontanafredda Barolo 1967

Domaine de Malendure Loupiac Crème de tête 1964

Sauternes Yves Bourgès 1964 *

Vins de la table 3 dimanche, 11 juin 2023

Vins de la table 3 – académie 8 juin 2023

les vins avec une astérisque sont fournis par moi

Champagne Laurent Perrier Brut ss A magnum (apéritif) *

Champagne Paul Gobillard 1983 *

Sancerre Sauvignon G.Leschemelle & Cie 1949 *

Ladoucette Pouilly-Fumé 1972 *

Vin d’Alsace Clos Zisser 1976 *

Chassagne Montrachet Poulet Père & Fils 1988

Hermitage Chante Alouette Chapoutier années 80

Château de Lamarque Haut Médoc 1975 *

Château Cantemerle 1950

Brane Cantenac 1982

Cos d’Estournel 1964 *

Château Ducru Beaucaillou 1943 vidange

Vin d’Arbois rouge En Chemenot cave Edgar Faure 1964 *

Chambertin A. Bichot négociant 1947 *

Coteaux du Layon domaine inconnu années 70 *

Vouvray demi-sec Jean Bardet 1966

Rivesaltes Aimé Cazes 1978

Règles pour la 38ème séance de l’académie des vins anciens du 8 juin 2023 dimanche, 7 mai 2023

Règles pour la 38ème séance de l’académie des vins anciens du 8 juin 2023

Pour participer à une séance il faut suivre le cheminement habituel :

  • Si l’on vient sans bouteille de vin, respecter les dates de paiement.
  • Si l’on veut venir avec un vin, proposer un vin ancien et fournir tous éléments sur le vin, dont le niveau dans la bouteille (chaque photo ne devra pas dépasser 500 Ko et devra être lisible)
  • Obtenir mon approbation pour la ou les bouteilles proposées
  • Respecter les critères d’âge :
  • Champagnes d’apéritif : pas de règles. Seront des cadeaux des académiciens qui veulent en apporter, au-delà de leur apport
  • Champagnes : avant 1997
  • Vins blancs : avant 1991
  • Vins rouges et liquoreux : avant 1972

Dates à respecter

  • Livrer les vins à partir du 2 mai et avant le 25 mai
    selon le processus décrit ici :
  • soit livrer sa bouteille au 10 place des Vosges (sonner et demander au gardien de prendre possession des vins, qu’il gardera pour moi. Son numéro : 06.05.76.24.83)
  • soit expédier sa bouteille à l’adresse : François Audouze Société ACIPAR, 44 rue André Sakharov 93140 BONDY.
  • Payer sa participation dans les délais prévus (avant le 6 mai)
  • Chèque à l’ordre de « François Audouze AVA » à adresser à François Audouze société ACIPAR 44 rue Andrei Sakharov 93140 BONDY, qui est de : 175 € si on apporte un vin agréé ou 280 € si on vient sans vin.
  • Ou bien avant le 6 mai pour le paiement à RIB FRANCOIS AUDOUZE AVA : FR7630003030000005024474342

– Le lieu de la réunion est : RESTAURANT MACEO 15 r Petits Champs 75001 PARIS

– Heure de la réunion : 1er décembre à 19h et fin impérative 0h00.

Recommandations supplémentaires :

– ne pas mettre de chèque dans le colis qui comporte votre vin. Les chèques doivent être envoyés à part (je préfère les virements).

– ne pas coller quoi que ce soit sur la bouteille. Tout ce qui est collé est difficile à enlever.

  • Le restaurant me demande de limiter à 32 personnes. D’où l’intérêt de s’inscrire vite.

Remarque générale importante :

L’expérience des 37 séances précédentes est que je suis obligé de gérer beaucoup trop de cas particuliers au dernier moment. On va essayer de ne pas subir les impondérables.

Mettre ma secrétaire en copie de tous vos mails, à winedinners.paris@gmail.com

Dîner à l’Auberge Nicolas Flamel avec de talentueux jeunes connaisseurs mardi, 18 avril 2023

Deux étudiants d’une grande école sont des fidèles de l’Académie des Vins Anciens. L’un d’entre eux travaillant pour obtenir un poste prestigieux dans l’Administration Française m’avait dit que s’il l’obtenait, il m’inviterait à dîner pour célébrer sa nomination.

Nous nous retrouvons à quatre à l’Auberge Nicolas Flamel, la plus vieille auberge de Paris, aux pierres et boiseries ancestrales et à la décoration d’une rare beauté.

Lorsque j’arrive pour ouvrir les vins, la brigade est active pour tout préparer, d’autant plus que le restaurant va recevoir ce soir le chef d’un restaurant trois étoiles historique de Paris. Tout doit donc être parfait. Le sommelier Claude qui a vécu longtemps à San Francisco me reçoit comme un prince et nous bavardons pendant que j’ouvre un vin et un champagne.

Il se trouve que les trois normaliens participent à tous les concours de dégustation proposés aux écoles européennes les plus prestigieuses. La dégustation à l’aveugle n’est pas un souci pour eux tant leur connaissance des cépages et des appellations est grande. J’ai choisi un vin qui sera caché par une housse pour qu’ils le découvrent sans savoir et j’espère bien qu’ils ne trouveront pas.

J’ai ouvert un champagne qui fera le début de repas mais il est opportun de commencer par un champagne au verre proposé par le restaurant : le Champagne Lallier Réflexion R.019. La couleur est extrêmement pâle comme celle d’une eau claire. La bulle est active et le champagne est un peu serré. On sent sa belle subtilité et son élégance, mais un peu timides.

Les amuse-bouches sont : ormeaux et crème de citron et yuzu, millefeuille de topinambour avec crème de raifort et poudre de laurier, bouchée de filet de bœuf en pastrami et caviar osciètre. Ils donnent un aperçu convaincant du talent du chef Grégory Garimbay que l’on voit dans sa cuisine, actif, attentif et souriant.

Le Champagne Mumm Cuvée René Lalou 1982 a une couleur d’un or clair qui contraste avec la pâleur du jeune Lallier. C’est un champagne large, souriant, ample, d’une complexité vive et, ce qui me fait particulièrement plaisir, c’est qu’il « féconde » le Lallier en lui donnant une belle largeur. Constater que des vins se fécondent est un de mes plaisirs.

Le menu est ainsi rédigé : langoustine, herbes et fleurs, caviar Kristal / asperge blanche, cacahuète, moutarde / homard bleu, morilles, moelle, algue poivrée / poularde Culoiselle, romaine grillée, lard de Colonnata / kiwi, salicorne, piment fumé / artichaut, vanille, tonka / chocolat, algue nori, criste marine.

Les mignardises sont : crème fraiche de chèvre et fruits des bois, financier à la noisette et sucette meringuée au citron.

A côté du Mumm, Claude nous sert le Chablis 1er cru Vaillons Vincent Dauvissat 1996 que je bois sans connaître l’année. La couleur est très rose. C’est un magnifique chablis puissant et déroutant, car il varie ses messages selon les plats et les accompagnements. Sur la langoustine, à laquelle le caviar donne un sacré coup de fouet, c’est un régal absolu. Son millésime est beaucoup plus jeune que ce que j’attendais, car sa faculté adaptative est celle d’un vin d’une grande maturité.

L’asperge blanche va permettre l’entrée en scène d’un vin qui n’a aucune étiquette ni signe dont le cépage César m’est inconnu, un Côtes d’Auxerre César domaine Sorin 1969. J’ai proposé comme millésime 1986 car sa fraîcheur, et son intensité sont ceux d’un vin très jeune. Ce vin franc et direct est une belle surprise. Il emmène sur des pistes élégantes et subtiles que j’aurais placées dans d’autres régions.

Mon vin arrive masqué et mes jeunes amis cherchent sur quelle rive bordelaise il se situerait. J’ai donc réussi à les égarer, car il s’agit d’un Mas de Daumas Gassac vin de pays de l’Hérault 1980. Je suis moi-même surpris que le vin au parfum noble soit aussi éblouissant. Car l’hypothèse qu’il soit un Grand Cru Classé de Bordeaux n’est pas une hérésie. Aimé Guibert, fondateur de ce domaine, dont je fus l’ami, aurait été heureux des propositions de mes convives qui pratiquent avec succès les dégustations à l’aveugle.

Le vin est noble, solide, expressif, conquérant mais serein et il est évident que l’âge lui apporte une cohérence qui souligne sa grandeur.

La poularde est divine, fondante en bouche et met en valeur le Barolo Giacomo Borgogno 1943. A son contact, j’ai un petit frisson car on entre dans un monde de vins anciens qui est luxe, calme et volupté. On imagine des nymphes au front ceint de fleurs roses et qui pincent un luth en chantant. Car tout est délicat dans ce Barolo expressif. C’est un grand bonheur de le goûter.

La cuisine du chef est très talentueuse. Notre table est une corne d’abondance où chaque serveur vient ajouter de nouvelles saveurs au plat déposé devant nous. Ça n’arrête pas et je pense que cette forme de cuisine où la surenchère d’accompagnements est sans fin connaîtra un frein lorsque le pouvoir tyrannique du Guide Michelin s’affaiblira. Ce qui n’empêche pas que nous ayons apprécié la cuisine imaginative et talentueuse du chef.

Le sommelier Claude a le cœur sur la main. Il est d’une grande sensibilité. Le service des plats est parfait et les serveurs sont souriants. C’est une expérience gastronomique marquée par l’abondance et très réussie.

Au moment des votes, le vin à classer premier est soit le Mas de Daumas Gassac 1980, soit le Chablis 1996. Viennent ensuite le Barolo, puis le si curieux Côtes d’Auxerre et le champagne Mumm.

Quand je me suis rendu compte que deux des trois convives sont des mêmes âges que mes petits-enfants, j’ai pu mesurer comme le temps passe. Mais s’il passe avec de tels convives si charmants, ce n’est que du bonheur.

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Nous avons tellement bavardé que je n’ai pas photographié les vins de mes amis

 

le chef trois étoiles de l’Ambroisie en cuisine avec l’équipe du restaurant Nicolas Flamel

avec mes amis qui, entretemps, on gagné le concours européen de dégustation ouvert aux grands écoles de tous les pays européens.

37ème séance de l’Académie des Vins Anciens samedi, 3 décembre 2022

La 37ème séance de l’Académie des Vins Anciens se tient au restaurant Macéo. Je suis arrivé au restaurant à 15 heures pour ouvrir les vins. Il y aura une cinquantaine de vins pour les 37 inscrits aussi vais-je ouvrir les vins des trois groupes dans l’ordre de service en passant d’un groupe à l’autre pour que le temps d’aération soit le même pour tous les groupes. C’est une opération très fatigante car il y a de nombreux goulots qui ne sont pas cylindriques dont le pincement entraîne une déchirure des bouchons qui remontent en charpie. Pour les trois vins du Jura de 1914, les bouchons sont durs comme du béton et extrêmement serrés. Il me faudra une force herculéenne pour les extirper.

Le vin allemand de 1979 a une odeur de bouchon qui est probablement la pire de ce que j’ai pu sentir. La tentation serait de l’éliminer mais il faut toujours laisser une chance au vin, même si je n’y crois pas. L’une des deux bouteilles de Château La Mouline 1961, celle du groupe 3, a le bouchon qui a sombré dans la bouteille. Je considère que le vin ne sera pas buvable aussi, comme la table 3 a 13 convives au lieu de 12, je décide de leur affecter le Château Gruaud-Larose 1962 au nez superbe.

Les vins offrent des parfums variables, le Vieux Château Certan 1967 me paraît fatigué, les trois vins d’Algérie qui, je l’espère, seront les vedettes de la table 1 ont des parfums très engageants. Le Châteauneuf-du-Pape 1961 a un parfum qui m’inquiète alors que celui de 1969 est prometteur. Tous les vins d’Alsace ont de beaux parfums forts. Les vins bourguignons sont en pleine forme.

J’ai vu de nombreux bouchons présentant des petits trous indiquant la présence de parasites, dont les trois vins du Jura et d’autres encore.

Béatrice, qui m’aide à gérer les verres et les vins a ouvert quelques vins, dont les liquoreux et les champagnes ce qui fait que l’opération d’ouverture est finie à 17h30. Il y a longtemps qu’aucun académicien n’est venu m’aider pour les ouvertures, certains apportant des vins de réconfort pour les ouvreurs.

Voici le programme des vins de ce dîner dont j’ai fourni 26 d’entre eux.

Les champagnes anciens, bruts sans année : Champagne Gardet Extra Quality Finest Réserve Brut – Champagne GH Mumm Cordon Rouge – Champagne Heidsieck Monopole Dry – Champagne Lanson Extra Quality Brut Rosé – Champagne Martin Laurent Brut – Champagne Mercier Private Brut.

Les vins du groupe 1 : Vin blanc illisible Hospices de Beaune 1953 – Bâtard Montrachet Pasquier-Desvignes & Cie 1929 – Côtes du Jura Blanc 1914 – Château Gruaud-Larose Saint-Julien Cordier 1962 – Vieux Château Certan Pomerol 1967 – Gevrey-Chambertin Bouchard Aîné et Fils 1953 – Côtes du Jura Rouge 1914 – Châteauneuf du Pape CH Bader-Mimeur 1961 – Le Rabelais Haut Dahra Ets Jouvin Alger 1951 – TSMARA Domaine du Fendeck Comte Hubert d’Hespel 1929 – Sidi Brahim Grand Vin Vieux Haut Mascara # 1930 – Vouvray Vernon Négociant 1947 – Malvoisie Coteaux d’Ancenis Louis Guindon 1964 – Marsala Superiore Florio &Co ACI 1840.

Les vins du groupe 2 : Riesling Bott Frères Greiner 1967 – Eberstadt WeingartnerTrollinger Genossencchaft 1979 – Puligny Montrachet Clos de la Mouchère Nicolas 1980 – Château La Lagune Haut Médoc 1970 – Château Beychevelle Saint-Julien 1970 – Château La Mouline Moulis en Médoc 1961 – Château La Conseillante Pomerol 1962 – Château Haut-Marbuzet, Saint-Estèphe 1962 – Château de Pez Saint Estèphe 1955 – Châteauneuf-du-Pape Château des Fines Roches 1969 – Clos Fontindoule Monbazillac G. Cros années 60 – Loupiac Cru Peytoupin Vve Robert Cartier 1964 – Sainte Croix du Mont Bouchard Père & Fils 1955.

Les vins du groupe 3 : Pouilly Fuissé Debaix Frères blanc 1961 – Puligny Montrachet Les Folatières Savour Club 1982 – Chablis Grand Cru Blanchots caves du Nectar Bourguignon 1963 – Gewurztraminer Clos St Imer Goldert Ernest Burn 1989 – Château Trotte Vieille 1973 – Lynch Bages 1970 – Château La Mouline Moulis en Médoc 1961 – Chambolle Musigny Joseph Drouhin 1967 – Pommard – Epenots Armand Girardin 1938 – Côtes du Jura Rouge (ou blanc ?) 1914 – Loupiac Nicolas années 60 – Sauternes Lahon Frères 1939 – Cérons JH Rivière Fils 1947.

L’invitation est de venir à 19 heures mais dès 18 heures les premiers académiciens se présentent ce qui poussera à ouvrir les champagnes beaucoup plus tôt. J’en avais prévu neuf, mais Adrian Williamson, le directeur des lieux qui a géré cette séance avec efficacité m’avait dit que c’est beaucoup trop aussi nous n’avons bu que six bouteilles avant de passer à table. Tous ces champagnes sans année sont des années 60 ou des années 70. Le Mumm Cordon rouge, le Mercier et le Lanson se sont montrés particulièrement brillants. Pour beaucoup, ces champagnes anciens aux couleurs ambrées sont de belles découvertes. Les délicieuses gougères mettent en valeur ces champagnes

Nous passons à table avant 20 heures. Le menu sera : truite en gravlax, citron confit et chou-fleur dans tous ses états / cabillaud sauvage rôti et moules safranées, pak choï / navarin d’épaule d’agneau, navet boule d’or / fromages affinés par la maison Bordier et fromages des membres / honeycake au miel de sarrasin, curd de mangue et fruit de la passion.

Tous les plats ont été pertinents et goûteux. Seul le dessert n’apportait rien aux vins.

J’avais posé sur chaque table les vins rouges dans l’ordre de service. Cela a facilité le service et a permis que chaque convive se concentre sur les vins de sa table. De ce fait que je n’ai pas goûté des vins des autres tables.

Le Vin blanc illisible Hospices de Beaune 1953 a un nez extraordinaire et le vin en bouche est une réussite absolue. C’est un très grand vin, de la qualité d’un grand cru, avec un fruit généreux et une mâche joyeuse.

Boire un Bâtard Montrachet de 1929 est extrêmement rare. Le Bâtard Montrachet Pasquier-Desvignes & Cie 1929 est assez énigmatique. Il délivre de belles complexités et des goûts très inhabituels, mais il lui manque un soupçon de charme pour qu’on puisse l’aimer.

J’ai mis à ma gauche à la table 1 un ami généreux qui a apporté trois vins du Jura de 1914 dont il m’a dit ceci : les bouteilles sont issues de la cave du commandant Georges-Emile Grand (1886-1974). Les bouteilles ont été achetées à l’époque et ont été conservées dans cette cave jusqu’à son partage récent entre les descendants. Les millésimes étaient écrits à la craie et les bouteilles rangées par casiers. L’ami avait bu un 1929 plaisant ce qui m’avait poussé à faire ce cadeau à l’académie.

Je suis servi en premier du Côtes du Jura Blanc 1914 et mon ami est servi en dernier aussi la couleur de son verre est nettement foncée par rapport à mon verre clairet. L’ami estime que son verre est plus riche et goûteux que le mien. Je le goûte et je préfère nettement mon verre clairet donnant un vin frais, fluide et très plaisant même s’il n’est pas très complexe. Boire ce vin de 108 ans est très enthousiasmant.

Des amis m’ont dit que le Château Gruaud-Larose Saint-Julien Cordier 1962 que j’avais transféré à leur table s’est montré brillant.

Quelle surprise avec le Vieux Château Certan Pomerol 1967 dont je n’avais pas aimé le parfum. Il est brillant, pur et n’a pas un gramme de défaut. C’est un vin très plaisant.

Le Gevrey-Chambertin Bouchard Aîné et Fils 1953 est d’une pureté et d’un charme que je n’imaginais pas à ce niveau. C’est un très grand vin d’une subtilité rare. Je l’ai adoré. Et les deux 1953 de ma cave, le blanc et celui-ci se sont montrés parfait.

Le Côtes du Jura Rouge 1914 a des accents charmants, mais est peu porteur d’émotion.

Le Châteauneuf du Pape CH Bader-Mimeur 1961 avait un parfum indécis. Il s’est élargi avec l’aération mais il manque un peu d’émotion. Il faut dire que je suis tellement impatient d’accueillir les trois vins algériens que j’abrège mon parcours avec ce vin du Rhône.

Le Rabelais Haut Dahra Ets Jouvin Alger 1951 a un parfum très algérien avec des évocations de tabac et de café. En bouche c’est une surprise car ce vin plaisant a de forts accents de marc. Nous nous sommes amusés à dire qu’un vin algérien hermitagé au marc est particulièrement original. Le vin est bon, mais la trace de marc est forte.

Il va se passer maintenant quelque chose d’inouï. On me sert le Sidi Brahim Grand Vin Vieux Haut Mascara # 1930 car je goûte en premier tous les vins. Je bois le vin, je ferme les yeux, je mets mes mains sur mes yeux, et je m’enferme dans une bulle imaginaire, où n’existent plus ni le temps ni l’espace. Je suis en train de boire un vin parfait, le vin qui a un tel pouvoir qu’il me crée un choc physique.

En face de moi, l’ami qui a apporté le Sidi Brahim s’inquiète. Que se passe-t-il ? Ai-je souffert de goûter ce vin ? Je le rassure et je lui explique que quelques vins dans ma vie ont été d’une telle perfection que mon corps a ressenti fortement le génie magique du vin. Ceci m’est arrivé pour un Yquem 1900, pour un Hermitage La Chapelle 1961 et pour un Montrachet Bouchard Père et Fils 1865. Cela m’est sans doute arrivé d’autres fois mais ces trois exemples percutants sont rejoints par ce Sidi Brahim. Pour que l’on comprenne bien, j’ai bu des vins absolument transcendantaux comme Les Gaudichots 1929 de la Romanée Conti, comme Pétrus 1950 en magnum. Ils étaient brillantissimes, et certainement plus complexe que ce vin algérien, mais pas au point de me donner ce choc physique de l’apparition de la beauté absolue.

Et ce Sidi Brahim, totalement cohérent, rond, parfait, a ce pouvoir inouï de représenter la perfection absolue. Alors, je suis revenu de mon petit nuage pour boire les autres vins, encore ému.

Le vin que j’attendais le plus est le TSMARA Domaine du Fendeck Comte Hubert d’Hespel 1929 qu’une charmante dame m’avait proposé d’apporter, en souvenir de son grand-père qui possédait ce vin. Elle m’avait demandé quoi en faire et je lui ai proposé de le boire à l’académie. Ce vin est parfait, d’une complexité beaucoup plus grande que celle du Sidi Brahim, très algérien et évoquant un cousinage avec les grands Royal Khebir. Ce qui en fait un vin rarissime, c’est son millésime. Il n’a aucune trace de vieillesse. Il est grand, noble, mais ne peut atteindre l’émotion que m’a donné le Sidi Brahim.

Le Vouvray Vernon Négociant 1947 est absolument remarquable de douceur et de fraîcheur. Il a une longueur extrême que donne sa fraîcheur.

Le Malvoisie Coteaux d’Ancenis Louis Guindon 1964 est une belle curiosité. Il y a des saveurs épicées et des douceurs rares, mais ce vin sec n’atteint pas l’émotion du Vouvray.

Le Marsala Superiore Florio &Co ACI 1840 avait été apporté par l’un des plus fidèles et généreux des membres de l’académie. Il était sans illusion car il est évident que ce vin est plus jeune d’au moins un siècle que ce qui est annoncé sur l’étiquette, car la présence alcoolique est trop forte. Il est délicieux à boire pour un vin qui aurait cent ans de moins.

Tout s’est passé au mieux. J’ai eu une surprise en allant à la table 2 pour demander si le vin allemand avait été écarté. Non seulement il a été bu mais certains l’ont aussi aimé. Etait-ce le jour des miracles ?

Mon classement met le Sidi Brahim vers 1930 à des années lumières au-dessus des autres. Ensuite, le Tsmara 1929 mérite d’être second. Je mettrai ensuite trois vins qui se sont montrés superbes, le Vin blanc illisible Hospices de Beaune 1953, le Gevrey-Chambertin Bouchard Aîné et Fils 1953 et le Vouvray Vernon Négociant 1947.

Au titre des curiosités, les deux vins du Jura de 1914, la Malvoisie 1964 et le vin d’algérien 1951 méritent d’être cités. L’ambiance à notre table était chaleureuse, ouverte et attentive aux vins anciens. Ce fut une magnifique séance de l’Académie des Vins Anciens.


la composition des groupes se fait dans ma cave

des photos de l’ouverture des vins

le repas

les photos des vins des trois groupes et des champagnes sont dans les articles ci-dessous.

Académie du 1er décembre – les champagnes jeudi, 1 décembre 2022

Académie du 1er décembre – les champagnes

Champagne Bollinger Special cuvée Brut

Champagne Gardet Extra Quality Finest Réserve Brut

Champagne GH Mumm Cordon Rouge

Champagne Heidsieck Monopole Dry

Champagne Lanson Extra Quality Brut Rosé

Champagne Martin Laurent Brut

Champagne Mercier Private Brut

Champagne Pommery Brut

Champagne Pommery Brut

Académie du 1er décembre 2022 – vins du groupe 1 jeudi, 1 décembre 2022

Académie du 1er décembre 2022 – vins du groupe 1

Vin blanc illisible Hospices de Beaune 1953

Bâtard Montrachet Pasquier-Desvignes & Cie 1929

Côtes du Jura Blanc 1914

Château Gruaud-Larose Saint-Julien Cordier 1962

Vieux Château Certan Pomerol 1967

Gevrey-Chambertin Bouchard Aîné et Fils 1953

Côtes du Jura Rouge 1914

Châteauneuf du Pape CH Bader-Mimeur 1961

Le Rabelais Haut Dahra Ets Jouvin Alger 1951

TSMARA Domaine du Fendeck Comte Hubert d’Hespel 1929

Sidi Brahim Grand Vin Vieux Haut Mascara # 1930

Vouvray Vernon Négociant 1947

Malvoisie Coteaux d’Ancenis Louis Guindon 1964

Marsala Superiore Florio &Co ACI 1840