Archives de catégorie : académie des vins anciens

Académie des vins anciens – vins du second groupe samedi, 29 novembre 2014

Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année

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Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962

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Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80

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Riesling Hugel 1985

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Vin de l’Etoile Bourguignon 1964

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Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1969

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Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1966

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Château Haut Brion 1964

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Château Haut Brion 1953

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Cos d’Estournel Saint-Estèphe 1962

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Château La Tour de Mons Margaux 1959

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Château Ausone 1953

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Beaune Emile Chandesais 1955

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Cornas Chante Perdrix Delas 1969

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Château Fonsalette Côtes du Rhône rouge 1979

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Vin d’Algérie « le Hoggar » rosé 1947

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Cabernet Beaulieu Vineyards Georges de Latour 1964

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Monbazillac 1955

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Château Rayne-Vigneau Sauternes 1933

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photos du groupe 2 (le groupe 1 est juste derrière)

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23ème séance de l’académie des vins anciens samedi, 29 novembre 2014

Nous avons changé de lieu pour la 23ème séance de l’académie des vins anciens. Le restaurant Roméo, place Victor Hugo à Paris est un compromis entre bar, salon de thé et restaurant. Nous avons loué la salle du premier étage. Nous sommes 38 et nous allons nous partager 63 vins, ce qui est copieux, car la norme serait d’une bouteille par personne. Nous sommes répartis en trois groupes et il y a 21 vins à boire pour chaque groupe.

C’est, je crois, la plus belle séance de l’académie des vins anciens. Non pas que nous ayons eu les bouteilles les plus emblématiques, car il y a eu des séances avec des vins de légende, mais c’est la générosité et surtout la ponctualité, car toute l’organisation s’est faite avec une fluidité rare. Ajoutons à cela une atmosphère souriante, rieuse, enjouée et amicale, qui a permis de faire passer les bouteilles les plus problématiques comme des lettres à la poste. L’heure était à la joie d’être ensemble et de partager des vins rares dans la bonne humeur.

Voici les vins des trois groupes, chaque vin étant répété s’il y a eu plusieurs bouteilles du même (les vins précédés d’une astérisque sont de mon apport) :

Groupe 1 : Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962 – *Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 – Château Carbonnieux blanc 1975 – Château Sainte Roseline Côtes de Provence blanc 1954 (ou 1955 ?) – *Puligny Montrachet Gustave Naigeon 1950 – Château Montrose 1978 – Château Lafon-Rochet Saint-Estèphe 1955 – *Château Ausone 1953 – Château La Conseillante Pomerol 1946 – Château Beauséjour Saint-Emilion Grand Cru 1943 – Château Haut Brion 1941 – Moulins de Calon Médoc 1934 – *Château Latour 1907 – *Fleurie Soualle et Bailliencourt 1957 – *Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974 – Royal Kebir Algérie 1938 – Champagne Dom Pérignon 1969 – Vouvray Demi-Sec Huet 1961 – Château Rieussec 1957.

Groupe 2 : Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962 – *Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 – Riesling Hugel 1985 – *Vin de l’Etoile Bourguignon 1964 – Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1969 – Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1966 – *Château Haut Brion 1964 – *Château Haut Brion 1953 – Cos d’Estournel Saint-Estèphe 1962 – Château La Tour de Mons Margaux 1959 – *Château Ausone 1953 – Beaune Emile Chandesais 1955 – Cornas Chante Perdrix Delas 1969 – Château Fonsalette Côtes du Rhône rouge 1979 – Vin d’Algérie « le Hoggar » rosé 1947 – Cabernet Beaulieu Vineyards Georges de Latour 1964 – Monbazillac 1955 – Château Rayne-Vigneau Sauternes 1933.

Groupe 3 : Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962 – *Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 – Château Roumieu Bordeaux Supérieur blanc sec 1959 – Pouilly-Fuissé Marey & Liger-Belair 1946 – Clos de la Coulée de Serrant Nicolas Joly 1986 – *Côtes du Jura Fruitière Vinicole de Château Chalon 1979 – Château Haut-Bailly Pessac-Léognan 1975 – Château Cheval Blanc 1970 – Château Troplong Mondot Saint-Emilion 1966 – Château Lyonnat Lussac Saint Emilion 1964 – Château La Gaffelière Saint-Emilion 1964 – *Château Haut Brion 1964 – *Château Ausone 1953 – *Château Ausone 1937 – Moulins de Calon Médoc 1934 – Gevrey Chambertin Guichard-Potheret 1947 – Mercurey Guichard-Potheret 1947 – Pommard Ph. Bouchard 1937 – Chateau Chalon Cuvée Vignes aux Dames Marius Perron 1976 – Madère Sercial Gossart Gordon 1954.

Bien sûr chacun a pu aller pêcher des vins d’un autre groupe et, dans mon cas, on m’a fait goûter des vins des autres groupes, aussi les académiciens ont pu, s’ils sont malins, déguster plus d’une trentaine de vins.

J’ai 63 vins à ouvrir. Il me paraît prudent de commencer à 15h30 les ouvertures. Trois amis me rejoindront en cours de route. Le premier est un américain. C’est Thanksgiving Day aussi ouvre-t-il un Talbott Pinot Noir Diamond T Vineyard 2012 vin californien du sud de San Francisco. Le nez est strict mais la bouche est doucereuse. Nous trinquons à cette belle fête américaine avec ce vin très chaleureux.

J’ouvre tous les vins avec des difficultés limitées, sauf deux bouteilles dont le bouchon tombera dans le liquide au moment où l’on touche à la capsule. Beaucoup des odeurs désagréables disparaîtront au moment du service.

L’apéritif se prend avec le Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année qui est un blanc de blancs, dont le propriétaire est un fidèle académicien. Le champagne est agréable, mais le goût de miel un peu fort nuit à sa légèreté.

Le menu composé par le restaurant, pour lequel on n’a pas cherché des accords avec les vins, beaucoup trop nombreux pour pouvoir en  faire, est : tartare de saumon au gingembre et citron vert / parmesan d’aubergine gratinée à la scamorza, huile pistou / fondant de bœuf à la toscane / fromages apportés par les académiciens / poire rôtie aux amandes sauce chocolat.

Nous passons à table et pour nos trois tables, nous partageons deux magnums de Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962. Les deux bouteilles sont très différentes. L’une est toute en douceur, l’autre est toute en tension, et ma table profite de la plus tendue des deux. Ce champagne est une merveille. Ce qui frappe est sa personnalité. Il a des parfums de livres anciens, des traces nobles sur des traits relativement fumés. Il est vineux, tranchant et laisse en bouche une empreinte de blessure d’épée. Ce champagne ne peut pas laisser indifférent, car il envahit le palais et le domine. Si l’autre bouteille a tout pour plaire, la nôtre est dominatrice, et tant mieux.

Le *Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 est un vin très sympathique, évoquant un champagne sans l’être puisque c’est un vin tranquille. Ce que l’on aime c’est qu’il est un témoignage raffiné, tout en discrétion.

Le nez du Château Carbonnieux blanc 1975 est envoûtant. Il trompette. En bouche le vin est beau, épanoui, serein, conquérant. C’est le grand vin blanc de Graves par excellence.

Le Château Sainte Roseline Côtes de Provence blanc 1954 (ou 1955 ?) est pour moi un grand moment d’émotion. J’ai eu et j’ai encore des 1953 rouges du Château Sainte Roseline. Mais des blancs de Provence aussi vieux, je n’en ai pas bu. Et voici ce vin, d’une couleur jaune citron insolemment jeune, qui se met à briller comme pas deux, vin de soif, mais aussi vin de structure, carré, solide et convaincant. Je bois du petit lait en goûtant ce témoignage rare, présenté dans la jolie bouteille historique en forme de quille.

Le *Puligny Montrachet Gustave Naigeon 1950 avait à l’ouverture un nez à se damner. Il l’a toujours. Et ce vin tonitruant, à l’ampleur invraisemblable, domine largement la série des blancs. Quel brio, quelle largeur en bouche !

Le Château Montrose 1978 a un joli nez. Il se boit bien, vin agréable mais sans doute trop attendu par rapport aux surprises qui nous attendent.

Le Château Lafon-Rochet Saint-Estèphe 1955 est une immense surprise. Le nez est superbe et intense. Le vin est d’une droiture rare, mais c’est surtout la jeunesse et l’accomplissement qui nous convainquent.

J’ai apporté pour chaque groupe une bouteille de *Château Ausone 1953 et, pour qu’il n’y ait aucune frustration ou récrimination, j’ai affecté à mon groupe la bouteille au niveau le plus bas. Malgré cela, cet Ausone est fort charmant, montrant la noblesse du grand vin avec toutefois un petit manque de netteté.

Le Château La Conseillante Pomerol 1946 est une très belle découverte. Il a un caractère, une personnalité qui sont impressionnantes. Le vin est jeune, la robe est de rubis noir, et le vin s’impose comme le plus grand à ce stade du repas. On le boit avec un infini plaisir.

Le Château Beauséjour Saint-Emilion Grand Cru 1943 est tout en douceur, presque doucereux, et calme à côté de la fulgurance de La Conseillante. Il est agréable, mais souffre de la comparaison.

Le Château Haut Brion 1941 pouvait nous donner des craintes du fait de son année, mais il se montre fort civil et nettement au-dessus de l’image que je m’étais formée. Il manque un peu de vibration.

Le Moulins de Calon Médoc 1934 est une merveilleuse surprise, car il a en bouche la largeur, la sensualité et la féminité d’un château Margaux. Il est totalement convainquant, par l’ampleur de sa douce séduction.

Le *Château Latour 1907 est hélas loin d’apporter ce que je souhaitais, sur la foi de deux expériences précédentes qui m’avaient convaincu. On peut imaginer sous le voile les splendeurs possibles, mais le manque de pureté est rédhibitoire.

Le *Fleurie Soualle et Bailliencourt 1957 est une bombe. C’est la réussite absolue d’un beaujolais qui joue dans la cour des grands. Quelle merveille. Je suis ébloui, et je m’attendais à ce que mon beaujolais soit brillant, mais voici le gagnant toutes catégories.

Le *Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974 a le parfum qui est exactement la définition du grand vin de la Romanée Conti. Il y a le sel et la rose, tellement caractéristiques que c’en est presque caricatural tant c’est cela. Le vin est sublime, tout en subtilité retenue. C’est un immense vin que beaucoup considéreront comme le meilleur. Je suis fier de l’avoir apporté.Sa persistance en bouche est inoubliable.

Le Royal Kebir Algérie 1938 n’est pas là par hasard car quelques académiciens savent que je suis un amoureux fou des vins d’Algérie. Ce vin, c’est Maurice Chevalier chantant « ma pomme, c’est moi ». Il est facile, charmeur, désinvolte et séducteur. Il y a des traces de café et une ampleur en bouche qui est stupéfiante. Je suis aux anges, mais le Grands Echézeaux a une finesse sans comparaison.

Le Champagne Dom Pérignon 1969 a un bouchon qui s’enlève sans aucune trace de gaz. Mais en bouche le pétillant est toujours là. Et sa personnalité est prégnante. Il a le charme des champagnes anciens, typés, qui arrivent à ressembler aux vieux sauternes qui ont mangé leur sucre. J’adore.

Le Vouvray Demi-Sec Huet 1961 est agréable, mais ne m’a pas passionné après la vivacité du Dom Pérignon.

Le Château Rieussec 1957 est d’une grande pureté, sa couleur est d’un or noble. Il joue son rôle mais je suis déjà fatigué.

On m’a apporté de-ci-delà des vins des autres groupes et voici mes impressions succinctes car je n’ai pris aucune note pendant le dîner :

Riesling Hugel 1985 son bouchon était anormalement moisi. Le vin est l’ombre de ce qu’il pourrait être.

Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1966 superbe d’équilibre et de mâche juteuse.

Cos d’Estournel Saint-Estèphe 1962 vin magnifique, extrêmement racé.

Cornas Chante Perdrix Delas 1969 magnifique et joyeux, pétulant

Cabernet Beaulieu Vineyards Georges de Latour 1964 vin apporté par un ami américain pour fêter Thanksgiving lors de l’académie. C’est un vin splendide, très orthodoxe et doctrinal. Vin de norme mais aussi de plaisir.

Château Rayne-Vigneau Sauternes 1933 : sauternes parfait, car il n’est pas exubérant.

Clos de la Coulée de Serrant Nicolas Joly 1986 : superbe, impérial, généreux, justifiant la classification par Curnonsky dans les cinq plus grands vins blancs de France

Madère Sercial Gossart Gordon 1954 vin ample, gourmand, pénétrant, un très grand madère.

La cuisine n’avait pas pour vocation de servir de répondant aux vins car c’eût été impossible. Le service a été parfait. C’est surtout l’ambiance qui fut exceptionnelle . Nous avons bu des vins rares, souriant, blaguant sans jamais nous prendre au sérieux.

Quel serait mon classement ? 1 – Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974, 2 – Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962, 3 – Château La Conseillante Pomerol 1946, 4 – Fleurie Soualle et Bailliencourt 1957, 5 – Moulins de Calon Médoc 1934, 6 – Kebir Algérie 1938. Mais beaucoup de vins mériteraient d’être dans ce classement.

Lorsque tout le monde est parti, réfléchissant au fait que nous avons sorti de nos caves 63 vins pour qu’ils soient partagés, je me suis dit que nous avions ce soir atteint le but de l’académie des vins anciens. De plus, ayant ouvert des vins que beaucoup auraient jetés, tant ils se présentaient sous un mauvais jour, et les ayant « ressuscités », j’ai humblement apporté ma contribution à une mission : faire sortir les vins anciens des caves, pour qu’ils soient partagés avant qu’il ne soit trop tard.

Cette soirée sera un beau souvenir.

quelques photos de bouchons (je n’ai pas pris de photo de l’ensemble des bouchons qui était impressionnant). Le bouchon du Lung 1938 vin d’Algérie est superbe (le dernier)

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pendant la séance d’ouverture nous avons bu ce vin apporté par Tim pour Thanksgiving : Talbott Pinot Noir 2012 Diamiond T Vineyard

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le repas

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Académie des Vins Anciens (AVA) – 23ème séance du 27 novembre 2014 – au Roméo mercredi, 26 novembre 2014

Académie des Vins Anciens (AVA) –  23ème séance du 27 novembre 2014
Règles et informations  (à lire avec attention)
Date et heure : 27 novembre 2014 à 19h30
Lieu :
Restaurant Roméo 6 Place Victor Hugo 75116 PARIS – 01 45 01 22 22

Participation financière :
120 € par personne si l’inscrit apporte une bouteille de vin ancien (1) agréé par François Audouze
240 € par personne si l’inscrit vient sans bouteille
(1) si l’inscrit n’a pas de vin assez ancien, un « troc » est possible avec François Audouze, qui mettra au programme un vin ancien, contre une (ou plusieurs) bouteille de vin jeune qui présente un intérêt pour lui.
Paiement :
Aucun chèque ne sera remis en banque avant le 25 novembre 2014. Il n’y a donc aucune raison de retarder l’envoi du chèque de paiement. On peut l’envoyer des maintenant.
Le chèque doit être remis avant le 1er novembre à François Audouze. L’ordre du chèque est : « François Audouze AVA »
Chèque à envoyer à François Audouze 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC
Livraison des vins :
Les vins doivent être proposés et agréés par François Audouze. Les bouteilles sont à déposer chez Henriot 5 rue la Boétie 75008 Paris – 2ème étage – 01.47.42.18.06. Notre contact sur place est Martine Finat : mfinat@champagne-henriot.com . Aucune bouteille ne devrait être livrée après le 18 novembre. Merci d’attendre le 1er novembre pour commencer à remettre votre bouteille chez Henriot sauf en me prévenant avant envoi.
Une variante est de m’envoyer par la poste la bouteille à l’adresse : François Audouze société ACIPAR 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC
Pour que l’organisation de cet événement soit fluide, il est recommandé de ne pas attendre avant de proposer les vins, les livrer et payer.
Remarque sur les niveaux des vins :
On peut envisager qu’un académicien propose une bouteille de bas niveau, à la condition que cette bouteille soit une bouteille supplémentaire et non pas la bouteille principale.
Veillez à la qualité de vos apports. Les groupes de dégustation seront créés en fonction de la qualité des apports.

Les vins annoncés pour la réunion :

Château Latour 1907 – Château Rayne-Vigneau Sauternes 1933 – Moulins de Calon Médoc 1934 – Moulins de Calon Médoc 1934 – Château Ausone 1937 – Pommard Ph. Bouchard 1937 – Royal Kebir Algérie 1938 – Château Haut Brion 1941 – Château Beauséjour Saint-Emilion Grand Cru 1943 – Château La Conseillante Pomerol 1946 – Pouilly-Fuissé Marey & Liger-Belair 1946 – Vin d’Algérie « le Hoggar » rosé 1947 – Gevrey Chambertin Guichard-Potheret 1947 – Mercurey Guichard-Potheret 1947 – Puligny Montrachet Gustave Naigeon 1950 – Château Ausone 1953 – Château Haut Brion 1953 – Château Ausone 1953 – Château Ausone 1953 – Château Sainte Roseline Côtes de Provence blanc 1954 (ou 1955 ?) – Madère Sercial Gossart Gordon 1954 – Château Lafon-Rochet Saint-Estèphe 1955 – Beaune Emile Chandesais 1955 – Monbazillac 1955 – Fleurie Soualle et Bailliencourt 1957 – Château Rieussec 1957 – Château La Tour de Mons Margaux 1959 – Château Roumieu Bordeaux Supérieur blanc sec 1959 – Vouvray Demi-Sec Huet 1961 – Cos d’Estournel Saint-Estèphe 1962 – Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962 – Champagne Moët et Chandon Grand Vintage Collection magnum 1962 – Vin de l’Etoile Bourguignon 1964 – Château Haut Brion 1964 – Cabernet Beaulieu Vineyards Georges de Latour 1964 – Château Lyonnat Lussac Saint Emilion 1964 – Château La Gaffelière Saint-Emilion 1964 – Château Haut Brion 1964 – Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1966 – Château Troplong Mondot Saint-Emilion 1966 – Champagne Dom Pérignon 1969 – Château La Mission Haut-Brion Pessac Léognan 1969 – Cornas Chante Perdrix Delas 1969 – Château Cheval Blanc 1970 – Château Latour 1974 (réserve) – Grands Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1974 – Château Carbonnieux blanc 1975 – Château Haut-Bailly Pessac-Léognan 1975 – Chateau Chalon Cuvée Vignes aux Dames Marius Perron 1976 – Château Montrose 1978 – Château Fonsalette Côtes du Rhône rouge 1979 – Côtes du Jura Fruitière Vinicole de Château Chalon 1979 – Riesling Hugel 1985 – Clos de la Coulée de Serrant Nicolas Joly 1986 – Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 – Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 – Coteaux Champenois Pol Roger années 70/80 – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année – Champagne Le Brun de Neuville Brut sans année.

Une élève de Cordon Bleu commente les vins de l’académie des vins anciens dimanche, 25 mai 2014

Béatrice, l’une des deux élèves de Cordon Bleu, m’a envoyé ses commentaires sur les vins qu’elle a bus lors de la séance du 22 mai 2014. Elle était à la table du groupe 1. Je les mets bien volontiers sur ce blog :

Champagne le Brun de Neuville Brut sans année 

La bulle est fine et vive, arômes de brioche et d’amande fraiches, l’attaque en bouche est généreuse et tapisse le palais de gourmandise. Il fut une excellente mise en bouche.

 Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943* La robe ambrée a perdu son effervescence, le premier nez sur des arômes tertiaires de pommes à surmaturité, de noix, l’aération à rendu le bouquet de plus en plus intense et complexe (j’ai conservé mon verre plus de 4 heures) vers des arômes délicats de fruits secs, de raisins de Corinthe d’abricots, et de figues. A ma grande surprise la bouche est ample et la structure acide toujours là. Le milieu de bouche est généreux, les bulles invisibles à l’œil crépitent encore et apportent de la fraicheur, la finale est longue et persistante sur des arômes agréables ranciotés. Voyage au cœur de l’histoire, 1943, la France n’est pas encore libre (un champagne de femmes sans doute …), maman venait d’ouvrir les yeux.

Meursault Patriarche 1942.

Je suis servie en dernier, le dépôt s’écoule dans mon verre …Qu’en sera t-il? La robe jaune paille aux reflets ambrés est encore cristalline. Le premier nez est incroyablement intense sur des arômes d’amandes et noisettes grillées, la bouche est encore vive, la structure a perdu de la chair mais l’acidité se défend encore et prolonge le plaisir de la dégustation ! Je suis partie à 23H30, il embaumait encore …Sacré « Meursault ».

Muscat sec de Kelibia Tunisie # 1980* 

Quelle surprise, moi qui suis alsacienne ! Une flute de Muscat Tunisien 1980! La robe est dense, couleur papaye aux reflets tuilés, le nez est puissant et net sur des arômes de fruits exotiques confiturés avec une note mentholée, la bouche est ronde avec une certaine amertume, la finale assez courte. J’ai respiré ce nez toute la soirée, et toujours fidèle il ne m’a jamais quitté ! Quelle persistance, une très belle découverte.

Vin du Château Katsunuma Japon 1938.

Ce vin m’interpelle ….Japon 1938 ? La robe est encore bien intense couleur framboise écrasée, peu dégradée pour un vin de 76 ans … le nez est incroyablement puissant sur des arômes d’encens, d’épices cannelle, girofle, et cardamome, la bouche est ronde et la chair encore pulpeuse. Ce vin n’a cessé de me surprendre toute la soirée.

 Varennes Franc de Pied Chinon Domaine Charles Joguet 1989 La robe est encore bien intense rubis profond, le premier nez est encore fermé quelques notes de poivre noir apparaissent cependant, la bouche est tendue les tannins sont fondus mais toujours présents. Deux heures s’écoulent …le vin s’est ouvert, les notes de fruits noirs compotés se sont réveillés !Il faut toujours être patient.

Le Château Carbonnieux rouge 1961* Un vieux Carbonnieux de 1961 ….. habillé d’un manteau « couleur du passé » m’a livré tout l’orgueil qui lui restait mais je l’ai trouvé malgré tout bien fatigué.

 Château Fougueyrat Saint Emilion 1961 Même Millésime sur l’autre rive, avec plus de chair et d’élégance.

 Château Ausone 1953* Dommage qu’il fut bouchonnée, ce flacon m’a néanmoins fait rêver, quelques heures…..Nous nous presque rencontrés !

Château Canon Grand Cru classé Saint Emilion magnum 1955* la robe grenat est encore intense, le nez puissant, giboyeuse, de sous-bois a vraiment fière allure, la bouche n’a pas à rougir, elle est ronde et toujours généreuse l’équilibre est encore au rendez-vous.

Vosne-Romanée Camille Giroud 1949

Je suis déjà surprise par la couleur de la robe …65 ans …Encore intense, grenat au reflets tuilés, le bouquet m’étonne encore plus, des notes de cerises si caractéristiques d’un jeune pinot noir ? l’aération complexifie les arômes, humus, feuilles d’automne apparaissent peu à peu, la bouche est généreuse et délicate, la structure des tannins soyeuse, la finale est longue et racée, quelle chance d’avoir dégusté une telle merveille !

Le Château de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape rouge 1959 est une merveille. Je partage cet avis, un vrai cadeau, souvenir fixé dans ma mémoire pour longtemps, je n’ai pas manqué de remercier la personne qui avait apporté ce merveilleux flacon !

 Côte Rôtie Brune & Blonde Chapoutier 1955, Les Côtes du Rhône à l’honneur, ce soir ….Micaschistes ou Artzel, qui des deux sera le mieux nous restituer ce vieux millésime? Encore concentrés et puissants, la Syrah s’exprime …Le terroir aussi, j’ai cependant une préférence pour la Côte Brune pour sa longueur en bouche et son nez de poudre à canon couplé à des notes de poivre noirs. J’ai pris un cliché de ces deux bouteilles je ne manquerai pas d’en faire l’éloge au Domaine Chapoutier la semaine prochaine!


22ème séance de l’académie des vins anciens vendredi, 23 mai 2014

La 22ème séance de l’académie des vins anciens se tient au restaurant Macéo où nous avons nos habitudes. Nous serons 34 au dîner, avec des fidèles, beaucoup de nouveaux dont deux vignerons, et deux élèves de l’école « le Cordon Bleu » où j’ai fait récemment une conférence-dégustation.

A 16h30, je commence l’ouverture des vins et certaines bouteilles me donnent tant de soucis qu’à 19h, heure d’arrivée des premiers académiciens, il me reste encore plusieurs bouteilles à ouvrir. Trois fois le bouchon du vin est tombé dans le liquide avant même que je ne touche à la bouteille. Il s’agit d’accidents de parcours entre la cave et le lieu du dîner. De nombreux bouchons sont venus en charpie.

Comme je l’ai fait lors d’une précédente réunion, j’ai apporté beaucoup plus de vins que je n’aurais dû, 16 flacons représentant l’équivalent de 22 bouteilles, parmi lesquelles des bouteilles sont de bas niveaux. De ce fait, il est logique que certaines m’aient inspiré de fortes craintes que j’ai évoquées dans mon discours d’introduction de la séance : les deux Meursault 1942 et la Mission Haut-Brion 1943.

Nous sommes répartis en deux tables de 17 personnes et chacun aura accès à 22 vins, ce qui est une chance toute particulière. Voici les vins dans l’ordre de service, les vins dont l’année est suivie d’une astérisque étant mon apport :

Les vins du groupe 1 : Champagne le Brun de Neuville Brut – Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943* – Meursault Patriarche 1942* – Muscat sec de Kelibia Tunisie # 1980* – Vin du Château Katsunuma Japon 1938 – Varennes Franc de Pied Chinon Domaine Charles Joguet 1989 – Château Carbonnieux rouge 1961* – Château Fougueyrat Saint Emilion 1961 – Château Fougueyrat Saint Emilion 1947 – Château Ausone 1953* – Magnum Château Canon Grand Cru classé Saint Emilion 1955* – Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971* – Volnay Ph. Meunier Négociant 1949* – Vosne-Romanée Camille Giroud 1949 – Corton Ph. Bouchard 1937 – Moulin à Vent Château du Moulin-à-Vent 1967 – Château de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape rouge 1959 – Côte Rôtie Brune & Blonde Chapoutier 1955 – Rioja Viña Real – Bodegas CVNE Haro 1964 – Royal Kébir Frédéric Lung années 40 – Château Closiot Sauternes 1929 – Fine Champagne Château de Flaville # 1920.

Les vins du groupe 2 : Champagne le Brun de Neuville Brut – Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943* – Château Carbonnieux blanc 1996 – Meursault Patriarche 1942* – Château La Mission Haut-Brion 1943* – Château Talbot 1975 – Château Phélan-Ségur 1975 – Château Nénin 1975 – Cos d’Estournel 1970 – Château Ausone 1953* – Magnum Château Canon Grand Cru classé Saint Emilion 1955* – Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971* – Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971* – Bourgogne Beaunes Grèves Chanson 1964 – Pommard Ph. Bouchard 1937 – Pommard Epenots Moingeon-Ropiteaux Négociant 1938* – Vosne Romanée Le Roy Négociant 1949* – Corton Clos du Roi Emile Chandessais 1957 – Varennes Franc de Pied Chinon Domaine Charles Joguet 1996 – Rioja Viña Tondonia – Bodegas Lopez de Heredia Haro 1954 – Château de Malle Sauternes 1979 – Fine Champagne Château de Flaville # 1920.

Par un hasard récurrent que j’ai du mal à expliquer, la table où je suis, la numéro 1, compte un nombre beaucoup plus important de femmes. C’est sans doute un genre dont il faudra que j’étudie la théorie. Je n’ai pas pris de notes pendant ce dîner ce qui veut dire que ma mémoire n’a retenu que des esquisses et des émotions.

L’apéritif débute par le Champagne le Brun de Neuville Brut sans année dont l’un des membres fidèles est propriétaire. Il est simple, facile et sans histoire et permet de croquer des gougères tout en bavardant avec les académiciens.

Chacun ayant repéré sur les listes que j’avais apporté un Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943* on me presse de le faire servir à l’apéritif. Le bouchon ne donne aucun pschitt, la couleur est d’un ambre discret. Les premières gorgées qui me sont servies sont marquées par une amertume qui n’empêche pas de percevoir que le vin est grand. L’amertume se dissipe et l’on prend conscience que la matière vineuse de ce champagne est superbe. Il est élégant et je suis heureux car tout le monde l’apprécie, alors que le monde des champagnes anciens est un monde particulier qu’il n’est pas facile d’apréhender.

Le menu préparé par le restaurant est : carpaccio de lotte fumée / gaspacho de concombre au lait de coco / la gambas craquante, grattée de condiment exotique / romsteak de Salers façon tournedos, galette de pommes de terre et fèves / fromages (apportés par des académiciens généreux) / panna cotta de fruits rouges et fleur d’hibiscus.

Nous passons à table. Je suis persuadé que le Meursault Patriarche 1942* sera mort. A ma grande surprise, non seulement son nez est engageant, riche de beaux fruits, mais le goût est aussi très précis. Ce n’est pas un vin éblouissant mais il est agréable à boire et tient bien la route.

Pour le Muscat sec de Kelibia Tunisie # 1980* je n’ai absolument aucun repère. Ce vin est énigmatique mais délicieux. Je ne vois aucun vin qui pourrait lui ressembler. Il y a un peu de barbe d’artichaut, de foin, et le charme agit. J’adore des vins inclassables qui offrent de si belles surprises. Il y a de beaux fruits jaunes dans ce vin.

En matière de surprises, nous sommes servis, car une amie journaliste japonaise avait reçu d’un vigneron japonais une bouteille de deux litres de l’année de naissance du vigneron. Celui-ci a reconditionné le vin dans des bouteilles de 75cl récentes, appliquant juste une étiquette sur la bouteille fermée d’un bouchon neutre. Le Vin du Château Katsunuma Japon 1938 est une énigme totale. Pendant de longues minutes, je ne peux pas croire que ce vin aurait plus de 75 ans. Il est d’un rouge d’une jeunesse extrême fruité comme un gamin. Là aussi la palette de saveurs étranges et indescriptibles est très fournie et sans fin. Ce vin me plait énormément car il amène dans l’inconnu. L’amie ne croyait pas que le vin serait bon. Elle est toute émue de voir que ce vin, fort symbole pour elle, est au rendez-vous. Nous avons eu coup sur coup deux surprises extrêmes, diablement excitantes.

Le Varennes Franc de Pied Chinon Domaine Charles Joguet 1989 est un vin de la propriété de ma voisine de table. L’attaque est de pur charme. Le vin a une belle charpente et une complexité remarquable. C’est un vin qui fait plaisir à boire, rassurant par sa solide structure. La vigneronne a aussi apporté un 1996 affecté au deuxième groupe. J’ai pu le goûter et c’est un vin très canvaincant et -forcément – rabelaisien.

On me fait goûter le Château La Mission Haut-Brion 1943* de l’autre table que j’avais annoncé probablement mort et à ma grande surprise, il est comme monsieur de la Palice, encore bien vivant.

Le Château Carbonnieux rouge 1961* est un vin encourageant, car il a une matière très riche et très dense, à la limite de la torréfaction mais le charme prime. Cette bouteille avait un niveau très bas mais ne souffre pas de ce défaut, tant le vin est solide.

Le Château Fougueyrat Saint Emilion 1961 est de la même année que le Graves. Il a plus de grâce et de subtilité que le Carbonnieux.

Nous allons diverger autour de la table pour dire si nous préférons le Château Fougueyrat Saint Emilion 1947 ou bien le 1961 qui le précédait. Beaucoup vont aimer le 1947. Je diffère, car le 1947 est exactement ce qu’on attendrait d’un 1947 mais il est trop dans la ligne du parti, alors que le 1961 est un peu plus canaille pour mon palais.

L’aventure du Château Ausone 1953* se termine avant de commencer car le vin est bouchonné. Je n’ai pas eu d’information sur l’autre bouteille de ce vin que j’avais apportée pour le groupe 2.

Le Château Canon Grand Cru classé Saint Emilion magnum 1955* est d’une année que j’adore. Le vin sent assez bon, il est assez agréable à boire mais je ne retrouve pas le charme enthousiasmant d’un Canon d’une grande année. C’est dommage et je n’ai pas su ce qu’a donné l’autre magnum que j’avais apporté.

J’avais fourni trois bouteilles du Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971* dont deux pour le groupe 2. J’avais été agréablement surpris des parfums des trois bouteilles. La notre est profondément bourguignonne, avec des accents que l’on trouve dans les vins du domaine de la Romanée Conti : la rose et les sel. J’adore ces vins bourguignons simples et authentiques.

Le Volnay Ph. Meunier Négociant 1949* ne m’a pas laissé un réel souvenir, alors que le Vosne-Romanée Camille Giroud 1949 est généreux, joyeux, très bourguignon encore une fois. Il est dans une plénitude agréable.

Le Corton Ph. Bouchard 1937 est désespérément mort, mais son apporteur, et c’est sympathique, le trouvera délicieux. Comme quoi tous les goûts sont dans la nature. J’aime ces optimismes.

Le Moulin à Vent Château du Moulin-à-Vent 1967 est de la propriété du jeune vigneron qui me fait face à table, vin fait par sa famille. C’est un beau Moulin à Vent, encore très jeune et de belle personnalité mais je le trouve un peu perlant, ce que ne perçoivent pas les deux vignerons de la table.

Le Château de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape rouge 1959 est une merveille. C’est l’archétype de ce que l’on vise à l’académie des vins anciens. Quelle richesse, quelle ampleur de goûts. C’est le Beaucastel idéal, celui que l’on rêve de boire. Ce vin est authentiquement rhodanien mais a aussi des accents bourguignons de bon aloi.

Le match va être dur avec la Côte Rôtie Brune & Blonde Chapoutier 1955, vin lui aussi merveilleux. Selon les gorgées, lorsque l’on passe de l’un à l’autre, on va préférer tantôt l’un, tantôt l’autre. Ma préférence changera et se fixera sur la Côte Rôtie, mais la différence avec le Châteauneuf est d’un cheveu.

Tout se complique lorsqu’entre en scène le Rioja Viña Real – Bodegas CVNE Haro 1964 qui a une aisance et une facilité où se mêle la complexité d’un vin de soleil. Il est peut-être un peu moins subtil que les vins du Rhône, mais ça se joue à la nième décimale !

Celui qui va régler tous les problèmes de classement, c’est le Royal Kébir Frédéric Lung années 40. L’ami qui a apporté ce vin sait que je suis un inconditionnel des vins algériens de Lung. Pour mon goût, il coiffe au poteau ses trois prédécesseurs. Tout le monde dans notre groupe applaudit au tir groupé de ces quatre vins exceptionnels. Le Royal Kébir a une aura extrême, une majesté démocratique et se boit comme un vin de pur plaisir. Je l’ai encore en bouche en écrivant.

Le Château Closiot Haut-Barsac 1929 est incroyablement foncé, plus qu’un caramel foncé. Le nez évoque les pomelos. Mais fort curieusement, ce nez ne me donne pas envie de le goûter, sans doute parce que je voudrais continuer à passer d’un verre à l’autre pour me repaître des quatre vins rouges sublimes. C’est donc plus tard que j’ai goûté ce sauternes agréable et sans grande complexité.

La Fine Champagne Château de Flaville # 1920 a un nez fort agréable. Le goût est un peu éventé mais l’alcool se goûte avec plaisir.

La cuisine a été de bonne qualité mais a péché sur la viande de Salers trop ferme. Le service est toujours aussi motivé et efficace.

Si je dois classer les vins, je ferai une mention spéciale aux deux vins les plus originaux : 1 – Vin du Château Katsunuma Japon 1938, 2 – Muscat sec de Kelibia Tunisie # 1980*.

Sur le plan du plaisir pur, ce sera : 1 – Royal Kébir Frédéric Lung années 40, 2 – Côte Rôtie Brune & Blonde Chapoutier 1955, 3 – Château de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape rouge 1959, 4 – Rioja Viña Real – Bodegas CVNE Haro 1964, 5 – Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943*.

L’académie des vins anciens a tenu une fois de plus une réunion passionnante avec des vins de grande qualité. Les quelques vins défaillants font partie de la démarche et nous devons viser d’aller toujours plus haut dans la recherche de vins de légende à partager, puisque c’est l’esprit de l’académie.

Vins du Groupe 1 :

Champagne le Brun de Neuville  Brut

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Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943*

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Meursault Patriarche 1942*

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Muscat sec de Kelibia Tunisie # 1980*

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Vin du Château Katsunuma Japon 1938

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Varennes Franc de Pied  Chinon Domaine Charles Joguet 1989

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Château Carbonnieux rouge 1961*

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Château Fougueyrat Saint Emilion 1961

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Château Fougueyrat Saint Emilion 1947

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Château Ausone 1953*

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Magnum Château Canon Grand Cru classé Saint Emilion 1955*

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Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971*

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Volnay Ph. Meunier Négociant 1949*

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Vosne-Romanée Camille Giroud 1949

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Corton Ph. Bouchard 1937

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Moulin à Vent Château du Moulin-à-Vent 1967 (venant du domaine, sans étiquette)

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Château de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape rouge 1959

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Côte Rôtie Brune & Blonde Chapoutier  1955

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Rioja Viña Real – Bodegas CVNE Haro  1964

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Royal Kébir Frédéric Lung années 40

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Château Closiot Sauternes 1929

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Fine Champagne Château de Flaville # 1920

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Vins du grouper 2 :

Champagne le Brun de Neuville  Brut

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Jéroboam Champagne Pommery & Gréno 1943*

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Château Carbonnieux blanc 1996

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Meursault Patriarche 1942*

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Château La Mission Haut-Brion 1943*

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Château Talbot 1975

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Château Phélan-Ségur 1975 (réel 1974)

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Château Nénin 1975

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Cos d’Estournel 1970

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Château Ausone 1953*

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Magnum Château Canon Grand Cru classé Saint Emilion 1955*

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Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971*

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Volnay Les Caillerets Tête de Cuvée Félix Clerget 1971*

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Bourgogne Beaunes Grèves Chanson 1964 (appellation illisible)

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Pommard Ph. Bouchard 1937

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Pommard Epenots Moingeon-Ropiteaux Négociant 1938*

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Vosne Romanée Le Roy Négociant 1949*

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Corton Clos du Roi Emile Chandessais 1957

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Varennes Franc de Pied  Chinon Domaine Charles Joguet 1996

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Rioja Viña Tondonia – Bodegas Lopez de Heredia Haro 1954

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Château de Malle Sauternes 1979

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Fine Champagne Château de Flaville # 1920

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les bouchons

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les plats (dessert sans photo)

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Académie des Vins Anciens (AVA) – 22ème séance du 22 mai 2014 jeudi, 22 mai 2014

Académie des Vins Anciens (AVA) –  22ème séance du 22 mai 2014

Règles et informations  (à lire avec attention)

Date et heure : 22 mai 2014 à 19h00

Lieu : Restaurant Macéo 15 r Petits Champs 75001 PARIS – 01 42 97 53 85

Participation financière :

120 € par personne si l’inscrit apporte une bouteille de vin ancien (1) agréé par François Audouze

240 € par personne si l’inscrit vient sans bouteille

(1) si l’inscrit n’a pas de vin assez ancien, un « troc » est possible avec François Audouze, qui mettra au programme un vin ancien, contre une (ou plusieurs) bouteille de vin jeune qui présente un intérêt pour lui.

Paiement :

Aucun chèque ne sera remis en banque avant le 19 mai 2014. Il n’y a donc aucune raison de retarder l’envoi du chèque de paiement. On peut l’envoyer des maintenant.

Le chèque doit être remis avant le 1er mai à François Audouze. L’ordre du chèque est : « François Audouze AVA »

Chèque à envoyer à François Audouze 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Livraison des vins :

Les vins doivent être proposés et agréés par François Audouze. Les bouteilles sont à déposer chez Henriot 5 rue la Boétie 75008 Paris – 2ème étage – 01.47.42.18.06. Notre contact sur place est Martine Finat : mfinat@champagne-henriot.com . Aucune bouteille ne devrait être livrée après le 8 mai. Merci d’attendre le 1er avril pour commencer à remettre votre bouteille chez Henriot.

Une variante est de m’envoyer par la poste la bouteille à l’adresse : François Audouze société ACIPAR 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Pour que l’organisation de cet événement soit fluide, il est recommandé de ne pas attendre avant de proposer les vins, les livrer et payer.

Remarque sur les niveaux des vins :

On peut envisager qu’un académicien propose une bouteille de bas niveau, à la condition que cette bouteille soit une bouteille supplémentaire et pas la bouteille principale.

Veillez à la qualité de vos apports. Les groupes de dégustation seront créés en fonction de la qualité des apports.

Au plaisir de vous accueillir pour une réunion aussi brillante que les précédentes.

21ème séance de l’académie des vins anciens vendredi, 6 décembre 2013

La 21ème séance de l’académie des vins anciens se tient au restaurant Macéo. Nous sommes 39 et nous allons partager une cinquantaine de vins. Ayant décidé d’apporter beaucoup de vins notamment parce que de nombreux académiciens n’en fournissent pas, j’ai choisi des vins qui doivent être bus. Sur les 24 vins de ma cave certains sont de bas niveau, voire vidange, ce qui n’est acceptable que parce que le nombre fourni est important : il y aura assez pour boire bon.

J’ai la lourde tâche d’ouvrir toutes les bouteilles et même en arrivant avant 17h, mon travail n’est pas terminé lorsqu’arrivent les premiers convives, à 19h. Il faut dire qu’ayant mis des bouteilles de niveaux bas, les bouchons se désagrègent, ce qui rend l’ouverture beaucoup plus difficile et prenant plus de temps. Certaines odeurs sont insupportables, d’autres sont de belles surprises comme celle du Palmer 1900. Globalement, le bilan est meilleur que ce que j’attendais.

Nous serons répartis en trois tables et trois groupes de vins dont voici la répartition :

Groupe 1 : Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003; Champagne Chauvet magnum 1914; Champagne Dom Pérignon Oenothèque 1969; Macon Viré André Bonhomme 1971; Château Palmer très probable 1900; Cos d’Estournel 1928; Château Margaux 1923; Château Lagrange Saint-Julien années 50; Château Bel Air-Marquis d’Aligre 1961; Chambolle Musigny Pasquier Desvignes 1934; Corton Clos du Roi Camille Chandesais 1957; Chapelle-Chambertin Louis Trapet 1974; Moulin a Vent René Guyenet 1947; Inglenook Cabernet Sauvignon Napa Valley 1978; Château Lafaurie Peyraguey 1926; Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970#

Groupe 2 : Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003; Champagne Chauvet magnum 1914; Champagne Napoléon Ch. & A. Prieur à Vertus # 1970; Moët & Chandon Grand Vintage Collection 1993; Hermitage blanc Chave 1983; Vin de Margaux de négoce années 60; Château Haut-Brion années 20 ou plus vieux André Gibert propriétaire; Château Lagrange Saint-Julien 1933; Château Bellefond-Belcier Saint-Emilion Commandant Gilard 1926; Château Palmer 1966; Gevrey Chambertin Pierre Bourrée Fils 1931; Château Canon Saint-Emilion magnum 1955; Côtes de Nuits Village Champy & Fils 1945; Fixin Clos du Chapitre Bouchard P&F 1961; Barolo Riserva Giacomo Borgogno & Figli 1955; Barsac Latrille-Ginestet 1926; Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970

Groupe 3 : Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003; Champagne Napoléon Ch. & A. Prieur à Vertus # 1970; Champagne Drappier Carte d’Or 1995 dégorgé en mai 2012; Sancerre Sauvignon G. Leschemelle 1949; Château La Louvière Graves; Château Brane-Cantenac 1970; Château Montrose 1921; Château Talbot 1934; Château Canon Saint-Emilion magnum 1955; Château Pichon Longueville Baron 1964; Vosne Romanée Roland Thévenin 1955; Clos des Lambrays 1943; Pommard Naigeon-Chauveau 1961; Chateauneuf-du-Pape Montredon 1967; Château Haut Bergeron sauternes 1978; Château Climens 1979; Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970#

Au total, la répartition des millésimes surs et indicatifs (marqués d’un #) est : 1900#, 1914 (2), 1920 # , 1921, 1923, 1926 (3), 1928, 1931, 1933, 1934 (2), 1943, 1945, 1947, 1949, 1950 #, 1955 (4), 1957, 1960 #, 1961 (3), 1964, 1966, 1967, 1969, 1970 # 1970 (3), 1971, 1974, 1975, 1978 (2), 1979, 1983, 1993, 1995, 2003 (3), (2), Total 49 vins de 34 millésimes.

Il convient de signaler que je n’ai pas pris de notes en cours de repas, pris par les conversations qui fusaient de toutes les directions, aussi est-il possible que ma mémoire me joue des tours.

L’apéritif debout se prend avec un champagne unique, dont la maison appartient à l’un des académiciens. C’est le Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003. D’une année atypique, il est une agréable surprise et on y revient volontiers. Les gougères donnent de la douceur à son côté lacté.

Nous passons à table et nous partageons les vins du groupe 1. Quand le Champagne Chauvet magnum 1914 m’est servi pour goûter, je vois le petit mouvement de stupeur de mes convives, car la couleur est marron, de terre sale. Je hume, je goûte et un sourire barre mon visage. Car ce champagne qui n’a plus de bulle donne encore une sensation de pétillant. Je vois des évocations de fruits rouges alors qu’autour de moi on ressent plutôt la vanille et les noix. Quelle que soit la direction que l’on prend, ce champagne est vif, plein de dynamisme, et ravit tous les convives. Il est à noter que le magnum étant partagé avec la table 2, il aura moins de succès à cette table, ce qui montre que la dégustation est un art très subjectif. J’ai adoré ce beau témoignage d’une année exceptionnelle en champagne dont Pierre, l’apporteur, nous a raconté l’histoire, les barriques ayant été déplacées en Bourgogne pour y mûrir du fait de la guerre.

Le Champagne Dom Pérignon Œnothèque 1969 est un rayon de soleil. Sa couleur est très claire. Il est complexe, charmeur, et montre des aptitudes gastronomiques extrêmes. On me demande lequel des deux champagnes je préfère. Celui qui comblera le plus facilement tous les désirs d’excellence, c’est le Dom Pérignon. Mais celui qui attire mon cœur par la qualité de son témoignage, c’est le Chauvet que je préfère.

Le Mâcon Viré André Bonhomme 1971 est une immense surprise. Que ce vin puisse atteindre un tel niveau de perfection est incroyable car on a exactement ce que l’on rêverait de boire si l’on désire un blanc charnu équilibré, profond à la lourde trace en bouche. C’est très probablement la plus belle surprise de ce dîner mais il y en aura d’autres.

Le Château Palmer très probable 1900 avait un niveau très bas, en vidange et m’avait donné une très belle surprise à l’ouverture. Le vin confirme l’impression d’il y a quelques heures. La bouteille sans étiquette mais un nom visible sur la capsule est soufflée, au cul profond ce qui est un indice de l’âge, le repère étant pour moi celui des années que j’ai achetées de ce vin. Le parfum du vin est de fruits noirs profonds. En bouche, je ressens une pâte de fruit de fruits noirs. Le vin est profond, avec un message très expressif. Des convives qui garderont longtemps leur verre n’en reviennent pas qu’il puisse garder sa force et son intégrité aussi longtemps. Sans attendre, je dirai que c’est mon vainqueur de la soirée.

Le Cos d’Estournel 1928 a une acidité beaucoup trop forte. Il y a tant de vins à venir qu’il est inutile de s’attarder sur ce vin.

Le Château Margaux 1923 se présente comme manquant de corps après le Palmer 1900. Mais il se réchauffe, s’ébroue, et son message féminin devient de plus en plus charmant. Il n’est pas très aidé de passer derrière un Palmer si expressif.

Le Château Lagrange Saint-Julien années 50 est bouchonné. Inutile d’insister, même si ce désagrément s’estompe avec le temps.

Le Château Bel Air-Marquis d’Aligre 1961 est un vin qui n’a pas d’âge. Serein, rond, joyeux, il est tellement accompli que c’est l’éternel jeune homme, dans l’éclat de sa séduction.

On dirait que la Bourgogne veut faire un concours de jeunesse, car le Chambolle-Musigny Pasquier Desvignes 1934 est facile à vivre, tranquille, aimablement bourguignon.

J’adore le Corton Clos du Roi Camille Chandesais 1957 car il est encore plus bourguignon que le précédent avec une râpe délicate.

Et comme si c’était la soirée des concours, le Chapelle-Chambertin Louis Trapet 1974 se met à vouloir lutter avec les deux autres pour afficher sa bourgognitude. Bien que de deux Côtes différentes, le Corton et le Chapelle-Chambertin ont beaucoup de points communs car ils ont la grâce délicate que donnent les petites années.

Le Moulin a Vent René Guyenet 1947 est un joli témoignage du beaujolais, peut-être pas le plus grand des 1947 que j’ai bus de cette belle région, mais très convaincant par sa densité.

On m’apporte un verre du Gevrey Chambertin Pierre Bourrée Fils 1931 du groupe 2 et je ne peux pas cacher ma surprise de constater que tous les bourgognes sont dans un état de jeunesse et de richesse très supérieur à tout ce que je pouvais attendre. Celui-ci est profond, droit, riche et convaincant. Une belle surprise d’une année extrêmement difficile à trouver.

Le Inglenook Cabernet Sauvignon Napa Valley 1978 est d’une solidité à toute épreuve. Je suis étonné de lui trouver des accents bordelais. Les grands vins américains des année 70 sont maintenant de vraies merveilles.

Le Château Lafaurie Peyraguey 1926 est noir comme du café et le miracle est que ce café respire les agrumes. Le vin a tout pour lui, l’équilibre, la puissance et la séduction. C’est le sauternes comme on les aime, dans leur plénitude absolue.

Les amis étant insatiables, je fais ouvrir le Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970 # que j’avais apporté pour le cas où nous aurions encore une petite soif. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce marc est viril. Il a de la paille dans les sabots. Adorant les marcs je trouve celui-ci très roturier mais expressif. Il ponctue bien ce dîner.

Comment faire un classement dans un groupe d’une telle diversité ? Ce ne peut être qu’un choix de coups de cœur. Il faut se jeter à l’eau : 1 – Palmer 1900, 2 – Champagne Chauvet magnum 1914, 3 – Mâcon Viré André Bonhomme 1971, 4 – Château Lafaurie Peyraguey 1926, 5 – Champagne Dom Pérignon Œnothèque 1969. Est-ce un bon choix, je ne sais pas.

Le classement des surprises serait : 1 – Mâcon Viré André Bonhomme 1971, 2 – Palmer 1900, 3 – Champagne Chauvet magnum 1914. Mon classement de plaisir est donc très lié aux heureuses surprises que j’ai rencontrées.

Je n’ai jamais vu une assemblée aussi sage. Dans des réunions précédentes on voyait des académiciens qui couraient de table en table pour essayer les vins des autres groupes. Point de cela aujourd’hui. L’atmosphère a été joyeuse, avec beaucoup de nouveaux. Ces réunions de l’académie sont une occasion unique de partager des vins d’âges canoniques et de comprendre que tout ce qui se dit sur les vins anciens procède de préjugés qui ont la vie dure mais qui tombent lorsqu’on démontre la longévité inouïe de tous ces vins. Longue vie à l’académie des vins anciens.

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Académie des Vins Anciens (AVA) – 21ème séance du 5 décembre 2013 – les règles jeudi, 5 décembre 2013

Académie des Vins Anciens (AVA) –  21ème séance du 5 décembre 2013

Règles et informations mises à jour au    moment du lancement (à lire avec attention)

Date et heure : 05 décembre 2013 à 19h00

Lieu : Restaurant Macéo 15 r Petits Champs 75001 PARIS – 01 42 97 53 85

Participation financière :

120 € par personne si l’inscrit apporte une bouteille de vin ancien (1) agréé par François Audouze

240 € par personne si l’inscrit vient sans bouteille

(1) si l’inscrit n’a pas de vin assez ancien, un « troc » est possible avec François Audouze, qui mettra au programme un vin ancien, contre une (ou plusieurs) bouteille de vin jeune qui présente un intérêt pour lui.

Paiement :

Aucun chèque ne sera remis en banque avant le 1er décembre 2013. Il n’y a donc aucune raison de retarder l’envoi du chèque de paiement. On peut l’envoyer des maintenant.

Le chèque doit être remis avant le 15 novembre à François Audouze. L’ordre du chèque est : « François Audouze AVA »

Chèque à envoyer à François Audouze 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Livraison des vins :

Les vins doivent être proposés et agréés par François Audouze. Les bouteilles sont à déposer chez Henriot 5 rue la Boétie 75008 Paris – 2ème étage – 01.47.42.18.06. Notre contact sur place est Martine Finat : mfinat@champagne-henriot.com . Aucune bouteille ne devrait être livrée après le 20 novembre. Merci d’attendre le 1er novembre pour commencer à remettre votre bouteille chez Henriot.

Une variante est de m’envoyer par la poste la bouteille à l’adresse : François Audouze société ACIPAR 18 rue de Paris 93130 NOISY LE SEC

Pour que l’organisation de cet événement soit fluide, il est recommandé de ne pas attendre avant de proposer les vins, les livrer et payer.

Remarque sur les niveaux des vins :

On peut envisager qu’un académicien propose une bouteille de bas niveau, à la condition que cette bouteille soit une bouteille supplémentaire et pas la bouteille principale.

Veillez à la qualité de vos apports. Les groupes de dégustation seront créés en fonction de la qualité des apports.

Au plaisir de vous accueillir pour une réunion aussi brillante que les précédentes.

21ème séance de l’académie des vins anciens – les vins jeudi, 5 décembre 2013

Vins marqués de ** : vins de la cave de François Audouze

Groupe 1 :

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Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003

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Champagne Chauvet magnum 1914

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Champagne Dom Pérignon Oenothèque 1969

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Macon Viré André Bonhomme 1971

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**Château Palmer très probable 1900

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**Cos d’Estournel 1928

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Château Margaux 1923

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**Château Lagrange Saint-Julien années 50

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Château Bel Air-Marquis d’Aligre 1961

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Chambolle Musigny Pasquier Desvignes   1934

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Corton Clos du Roi  Camille Chandesais  1957

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Chapelle-Chambertin Louis Trapet 1974

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Moulin a Vent René Guyenet 1947

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Inglenook Cabernet Sauvignon Napa Valley 1978

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**Château Lafaurie Peyraguey 1926

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**Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970#

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Groupe 2 :

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Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003

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Champagne Chauvet magnum 1914

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**Champagne Napoléon Ch. & A. Prieur à Vertus # 1970

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Moët & Chandon Grand Vintage Collection 1993

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Hermitage blanc Chave 1983

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**Vin de Margaux de négoce années 60

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**Château Haut-Brion années 20 ou plus vieux André Gibert propriétaire

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**Château Lagrange Saint-Julien 1933

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**Château Bellefond-Belcier Saint-Emilion Commandant Gilard 1926

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**Château Palmer 1966

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Gevrey Chambertin Pierre Bourrée Fils 1931

Gevrey Chambertin 1931

**Château Canon Saint-Emilion magnum 1955

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**Côtes de Nuits Village Champy & Fils 1945

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Fixin Clos du Chapitre Bouchard P&F 1961

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Barolo Riserva Giacomo Borgogno & Figli 1955

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**Barsac Latrille-Ginestet 1926

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**Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970

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Groupe 3 :

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Champagne le Brun de Neuville Millésimé 2003

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**Champagne Napoléon Ch. & A. Prieur à Vertus # 1970

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Champagne Drappier Carte d’Or 1995 dégorgé en mai 2012

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**Sancerre Sauvignon G. Leschemelle 1949

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Château La Louvière Graves 1975

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**Château Brane-Cantenac 1970

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**Château Montrose 1921

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**Château Talbot 1934

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**Château Canon Saint-Emilion magnum 1955

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Château Pichon Longueville Baron 1964

Vosne Romanée Roland Thévenin 1955

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**Clos des Lambrays 1943

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**Pommard Naigeon-Chauveau 1961

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Chateauneuf-du-Pape Montredon 1967

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Château Haut Bergeron sauternes 1978

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Château Climens 1979

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**Marc de Bourgogne L’Héritier-Guyot magnum 1970#

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