Archives de catégorie : académie des vins anciens

Académie des Vins Anciens 32ème séance – Groupe 1 mardi, 14 mai 2019

Académie des Vins Anciens 32ème séance – Groupe 1

Château Carbonnieux blanc 1980

Chateau Bouscaut blanc 1927

Kebir Impérial blanc Frédéric Lung années 40

Arbois Fruitière Vinicole d’Arbois 1961

Château Palmer 1975

Château de l’Enclos Pomerol 1976

Côte de Beaune Bouchard Ainé et fils 1923

Flory Vin rouge vieux supérieur 1953

Vin Algérien rouge des années 40/50 (Médea)

F. Sénéclauze Vin Fin rouge d’Algérie présumé 1939

Langoiran 1943

Muscat de la Trappe Vin de Liqueur Alger présumée des années 50

Tokaji Aszu Escenzia 1988

Marc Blanc du Domaine d’Ott 1929

Académie des Vins Anciens 32ème séance – Groupe 2 mardi, 14 mai 2019

Académie des Vins Anciens 32ème séance – Groupe 2

Champagne Mumm cordon rouge magnum années 60

Pouilly Fuissé Julien Damoy 1947

Kébir Impérial F. Lung blanc années 30

Cos d’Estournel 1960

Château Cabrières, Châteauneuf-du-Pape 1971

Minuto Riserva Speciale, Barolo 1964

Marchesi di Barolo Barolo 1961

Royal Kebir Frédéric Lung 1940

Vouvray Clovis Lefèvre Grande année 1959

Ste Croix-Croix-Du-Mont G.M Dumons & Cie 1943

Tokaji Aszu Escenzia 1988

Marc Blanc du Domaine d’Ott 1929

Académie des Vins Anciens 32ème séance – Groupe 3 mardi, 14 mai 2019

Académie des Vins Anciens 32ème séance – Groupe 3

Château Bouscaut blanc 1986

Château de Fonsalette blanc 1990

Châteauneuf-du-Pape blanc Mont-Redon 1970

Château Saint Pierre Saint Julien 1970

Château Destieux 1949

Saint-Amour supposé 1947

Royal Kébir Frédéric Lung rouge 1947

Vin d’Algérie (rouge / rosé ?) La Trappe Alger 1962

Vouvray Clovis Lefèvre Grande année 1959

Château Pernaud Haut Barsac 1929

Tokaji Aszu Escenzia 1988

Marc Blanc du Domaine d’Ott 1929

Règles pour la 32ème séance de l’académie des vins anciens du 16 mai 2019 mardi, 30 avril 2019

Règles pour la 32ème séance de l’académie des vins anciens du 16 mai 2019

Pour participer à une séance il faut suivre le cheminement habituel :

–    Proposer un vin ancien et fournir tout élément sur le vin proposé (on peut venir sans vin en payant une contribution différente)

–    Obtenir mon agrément pour la ou les bouteilles proposées

–   Payer sa participation dans les délais prévus

–    Livrer sa ou ses bouteilles dans l’un des endroits possibles et dans les délais prévus

–    Venir à la réunion le jour prévu et à l’heure prévue.

Données pratiques :

–    Proposer une bouteille avant le 15 mars selon les nouvelles règles (voir plus loin)

–    Livrer sa bouteille entre le 4 mars et le 1er avril

–    soit livrer sa bouteille au siège du champagne Henriot (65 Rue d’Anjou 75008 Paris). Appeler avant – 01.47.42.52.06. Notre contact sur place est Mme Tena de Metz : tdemetz@mdhenriot.com, assistante du Président.

–    soit expédier sa bouteille à l’adresse : François Audouze Société ACIPAR, 44 rue André Sakharov 93140 BONDY.

–    Payer sa participation avant le 1er avril
par chèque à l’ordre de « François Audouze AVA » à adresser à François Audouze société ACIPAR 44 rue Andrei Sakharov 93140 BONDY, ou effectuer un virement (Nom François Audouze AVA IBAN : FR7630003030000005024474342) qui est de : 150 € si on apporte un vin agréé ou 260 € si on vient sans vin.

–    Le lieu de la réunion est : RESTAURANT MACEO 15 r Petits Champs 75001 PARIS

–    Heure de la réunion : 19h30

Merci de lire très attentivement et de respecter strictement ce qui est indiqué. Pour les photos des vins, se reporter aux règles de la 26ème édition :

http://www.academiedesvinsanciens.org/academie-des-vins-anciens-26eme-seance-du-19-mai-2016/

Vins agréés (nouveau et impératif)

Les critères d’âge seront plus stricts que lors des séances précédentes :

  • Champagnes d’apéritif : pas de règles. Seront des cadeaux des académiciens qui veulent en apporter, au-delà de leur apport
  • Champagnes : avant 1997
  • Vins blancs : avant 1991
  • Vins rouges et liquoreux : avant 1972

Ceux qui ne peuvent proposer des vins dans ces limites d’âge seront considérés comme sans apport, même s’ils apportent des champagnes d’apéritif.

Recommandations supplémentaires :

– ne pas mettre de chèque dans le colis qui comporte votre vin. Les chèques doivent être envoyés à part.

– ne pas coller quoi que ce soit sur la bouteille. Tout ce qui est collé est difficile à enlever.

Remarque générale importante :

L’expérience des 31 séances précédentes est que je suis obligé de gérer beaucoup trop de cas particuliers au dernier moment. Pour une fois, on va essayer de ne pas subir jusqu’au dernier moment les impondérables. Une date limite incontournable sera le 1er avril. C’est six semaines avant la séance.

Entre le 5 février et le 16 mai il y a 100 jours soit environ 14 semaines. Tout le monde peut être à jour s’il le veut.

Il est demandé que tout soit réglé (paiement et livraison de vin) avant le 1er avril. Il y a 55 jours d’ici le 1er avril, c’est-à-dire 8 semaines. Si un académicien n’a pas réussi en 8 semaines à effectuer le paiement et la livraison des vins, il ne sera pas accepté à l’académie, quelles que soient les raisons qu’il pourrait invoquer. S’il n’a pas livré de vin mais payé, son chèque ne sera pas encaissé. S’il a livré son vin mais pas payé, sa bouteille sera gardée pour une prochaine réunion à laquelle il participera.

En 55 jours, tous les académiciens désireux de venir auront satisfait toutes les conditions, et je les en remercie par avance.

Paulée de Vins anciens à l’Automobile Club de France jeudi, 18 avril 2019

Bruno est un fidèle de l’académie des vins anciens et était un des piliers des ‘casual Fridays’ lorsque nous en faisions. Il anime la section œnologie de l’Automobile Club de France. Il me propose de venir à l’une des « paulées » qu’il organise, dont le format est quasiment le même que celui des séances de l’académie des vins anciens, lorsque c’est une ‘paulée de vins anciens‘. En effet, nous serons 28, répartis en quatre tables et il y aura, en équivalents bouteilles, plus de 30 bouteilles.

J’arrive à 16h30 à l’Automobile Club de France et je suis dirigé vers le salon Concorde où Bruno a déjà rangé les bouteilles apportées par les membres du club. Bruno répartit les bouteilles par table et je détermine l’ordre de service. J’ai apporté deux magnums de champagne qui sont mis au frais et un double magnum de Château Meyney que j’ouvre en premier pour qu’il ait le temps de s’épanouir. J’ouvre ensuite les autres vins dans l’ordre des âges, les plus vieux devant profiter de plus de temps d’aération. Certains vins ont des senteurs désagréables mais qui ne me semblent pas rédhibitoires. D’autres ont des parfums très engageants. Pendant l’ouverture je discute avec des membres venus assister à la séance d’ouverture. L’un d’eux qui lit mes bulletins n’imaginait pas que les gestes soient aussi méticuleux. Un autre, le doyen de cette soirée puisqu’il est de 1930, est truculent et me raconte de belles histoires.

Lorsque toutes les bouteilles sont ouvertes, je vais prendre une bière au bar des membres joliment rénové comme tout l’immeuble. Bruno me montre les terrasses en haut de l’immeuble où la vue sur Paris est époustouflante. Trois membres du club s’entraînent à sonner du cor pour de futures cérémonies.

Il est prévu que je parle de vins anciens à cette noble assemblée et j’ai suggéré de faire ma présentation debout pendant que nous buvons un de mes champagnes. Bruno avait envisagé que je commente la dégustation du Meyney 1967 lors de mon exposé mais j’ai préféré qu’il soit servi aux quatre tables au moment opportun du repas.

Le Champagne Brut Prestige Diebolt Vallois Blanc de Blancs magnum sans année doit avoir au maximum une quinzaine d’années. Il est frais et vif, subtil et j’aime beaucoup sa tension. Il se boit avec plaisir.

Le deuxième champagne que j’ai apporté est un de mes chouchous, le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996. Il est très différent car il est plein de charme et de rondeur, champagne rassurant auquel on ne donnerait jamais 23 ans, tant il est fringant. J’ai senti pendant mon speech qu’il y a des membres très compétents en matière de vins mais tous ont été étonnés de mes remarques sur l’incroyable longévité des vins. J’espère avoir suscité quelques vocations à explorer ce monde fascinant des vins anciens. Les vins répartis aux quatre tables y ont brillamment contribué.

Contrairement aux séances de l’académie des vins anciens, chacun ne boit que les vins de sa table. Le double magnum a été bu à toutes les tables et les liquoreux ont aussi circulé de table en table. Voici les vins bus aux quatre tables :

La table 1 boira : Champagne Pommery 1947 / Martinez Lacuesta – Reserva Especial 1980 – Blanc – Rioja / Château Meyney double magnum 1967 / Château Pavie 1985 – Saint Emilion / Château Ausone 1958 / Château Brane Cantenac – Margaux – 1960 / Richebourg 1933 ou 1934 domaine Gros ? / Cuvée des Bosquets (Frères Pécoul) 1979 – Châteauneuf du Pape / Champagne Pommery 1947 / Château Doisy Daene 1969 / Château Guiraud Sauternes 1959.

La table 2 boira : Champagne Pommery Cuvée Louise 1998 / Réserve de l’Amiral » Saint Julien 1981 / Château Meyney double magnum 1967 / Château d’Issan 1985 – Margaux / Beaune 100 vignes 1969 / Martinez Lacuesta – Reserva Especial 1970 – Rioja / Viña Real – Reserval Especial 1973 – Rioja / Château Doisy Daene 1969

La table 3 boira : Champagne Piper Heidsick 1969 / Château Plagnac 1989 – Médoc / Clos Fourtet 1978 / Pichon Longueville contesse de Lalande 1969 – Pauillac / Château Meyney double magnum 1967 / Cos d’Estounel Saint Esptèphe 1970 / Gruaud Larose 69 / Imperial Gran Reserva 1973 – rioja – Espagne / Château Guiraud Sauternes 1959

La table 4 boira : Champagne Veuve Clicquot 1988 / Meursault Goutte d’or 1985 – Pothier Tavernier / Château Tour du Haut-Moulin 1985 – Haut Médoc / Château Meyney double magnum 1967 / Mercurey 1976 / Federico Paternina 1975 – Rioja / Viña Réal – Reserval Especial 1966 – Rioja / Arbois Vin Jaune Joseph tissot 1988

Le menu mis au point par Bruno avec le chef est : rillettes de lapin, pâté en croûte de canard, salade de champignons de Paris / chou farci de volaille et girolles, grenailles de Noirmoutier / tarte à l’ananas Victoria / café et palets ACF. Le chef a fait un travail de haut niveau. Son chou farci est un régal.

Etant à la table une, voici ce que j’ai bu. Le Champagne Pommery 1947 a une histoire amusante car le membre du club présent à cette table qui l’a apporté, avait acheté un appartement dans Paris et il a trouvé par la suite dans la cave des vins très anciens dont deux bouteilles de ce champagne qu’il a apportées. C’est donc par un hasard pur qu’il en fut propriétaire. Le champagne pourrait rebuter un palais non familier de ces champagnes anciens mais j’ai aidé mes convives à entrer dans ce monde et un fruit magnifique est apparu au bout de quelques minutes, montrant un très grand champagne. Je l’ai adoré tant il est raffiné.

N’ayant pas pris de notes et étant surtout concentré sur les questions qui m’étaient posées, mes souvenirs sont succincts. Le Martinez Lacuesta Reserva Especial Blanc Rioja 1980 est d’une belle couleur claire et se montre très jeune et riche, évoquant un peu les roussanes du Rhône. C’est une curiosité qui n’est pas très porteuse d’émotion même si le vin se boit agréablement.

Le Château Meyney double magnum 1967 est une surprise pour tout le monde car on n’imaginerait jamais qu’un vin de 52 ans ait cette énergie et cette jeunesse. Ce qui le caractérise, c’est l’équilibre et la sérénité. Il offre une évocation de truffe très pertinente et il est gastronomique. Il est la parfaite illustration de mes propos sur les vins anciens.

Le Château Pavie Saint-Emilion 1985 est un très grand vin épanoui. Il a une grande classe et montre que Gérard Perse a bien fait de s’intéresser à ce domaine qui fait des vins nobles.

Le Château Ausone Saint-Emilion 1958 est d’une année moins flatteuse que celle de son voisin de 1985 mais il est meilleur que ce que je pouvais attendre et montre que même sur cette année, il a les qualités d’un des plus grands, sinon le plus grand Saint-Emilion.

Goûtant en premier le Château Brane Cantenac Margaux 1960 j’ai pensé qu’il ne devrait pas être servi car son parfum fatigué n’est pas net. Il a été mis de côté et par curiosité des convives de ma table l’ont servi en fin de repas. Le vin avait retrouvé sa pertinence et méritait d’être bu, prouvant une fois de plus le pouvoir de l’oxygénation.

L’un des convives de notre table est né en 1933. Il avait acheté un vin étiqueté à la main qui doit être un Richebourg de 1933 ou 1934 et très probablement un Richebourg du domaine Gros 1933. Il est absolument charmant et montre toute l’élégance des vins de Bourgogne. Ce vin est chaleureux et émouvant.

Le Châteauneuf du Pape Cuvée des Bosquets (Frères Pécoul) 1979 est un vin franc et facile d’accès qui montre à quel point ces vins du Rhône sont accueillants. Il n’a pas la finesse du Richebourg mais il est convivial.

Le Viña Real Reserva Especial Rioja 1959 est un solide vin espagnol plutôt riche mais qui ne me parle pas beaucoup. En revanche, avec le Valbuena 5° Ribeira del Duero año 1978 qui appartient au groupe Vega Sicilia, j’ai eu, sur un instant, un flash, le sentiment d’un petit miracle, avec un fruit étonnant. Cet éclair n’a pas duré longtemps mais je l’ai eu.

Le deuxième Champagne Pommery 1947 a bénéficié d’une aération supplémentaire. Il est aussi intéressant que le premier. C’est un grand champagne avec de belles complexités et un fruit très plaisant. Sa longueur est extrême.

Les deux sauternes ont été bus à plusieurs tables. Ils sont glorieux l’un et l’autre et très différents. Le Château Doisy-Daëne 1969 est plus sec mais très précis et délicat. Le Château Guiraud Sauternes 1959 a un botrytis plus important. Il est plus sauternes avec du gras, et les deux donnent du plaisir. Le Guiraud, c’est le plaisir et le Doisy-Daëne, c’est le raffinement.

Mes convives ont été impressionnés par l’équilibre et l’épanouissement que donne l’oxygénation lente d’une ouverture précoce des vins. Il me semble que des horizons nouveaux se sont ouverts pour beaucoup des participants. Il est prévu que cette paulée des vins anciens ait des suites. Tant mieux.

 

31ème séance de l’académie des vins anciens au restaurant Macéo vendredi, 7 décembre 2018

La 31ème séance de l’académie des vins anciens se tient comme à l’accoutumée au restaurant Macéo. Nous sommes 31 répartis en trois tables, avec trois groupes de vins à déguster. Il y a 48 vins au programme, dont 24 de ma cave, mais le décompte précis est impossible tant certains académiciens généreux ont eu à cœur de rajouter des flacons, notamment lors de la cérémonie incontournable de l’ouverture des vins.

C’est à 16 heures que commence l’ouverture des vins. Les vins étaient dans ma cave depuis quelques semaines, emballés en caisses il y a une semaine, et apportés au restaurant par Béatrice, dont l’aide m’est précieuse, avec 128 verres Riedel que je prête pour les séances de l’académie. Il faut déballer les vins enveloppés dans du papier journal, les disposer dans l’ordre de dégustation, faire les photos et le travail commence. J’avais envie d’utiliser le Durand, outil qui combine un tirebouchon et un bilame, mais cet outil déchire les bouchons. Et surtout, dès le premier bouchon d’un Pouilly-Fuissé 1959, un morceau tombe dans le liquide, ce qui me dissuade de continuer ainsi. Je prends mes outils habituels.

Je suis rapidement rejoint par des amis parmi les plus généreux qui viennent m’aider et encourager le moral des ouvreurs par quelques petits flacons. Je dis « petits », mais Romain débouche un jéroboam de Champagne Pommery 1973. Il est fou. Ce champagne accuse son âge, mais il a énormément de personnalité sur une ossature d’acidité convaincante. C’est un champagne ancien qui raconte de belles histoires. Philippe a apporté un Tavel années 40/50 au nez délicieux mais à la bouche un peu plate et un Cramant années 60, délicat et encore pétillant. Mais pendant ce temps-là, je continue à ouvrir, constatant un phénomène que je remarque de plus en plus, le rôle de la météo, qui doit avoir une influence sur le comportement des bouchons. En effet un nombre très important de bouteilles ont des bouchons dont le liège collé au verre ne veut pas se décoller, ce qui entraîne que le bouchon vient en charpie. Avec l’aide de mes amis, l’ouverture d’une quarantaine de bouteilles n’a pris que deux heures, alors que dans d’autres séances on dépasse les trois heures. Aucun des vins ne me semble devoir être écarté. Les nez les plus charmants sont ceux des liquoreux, ce qui est habituel et les nez les plus puissants sont ceux des Gewurztraminer Jean Biecher 1959. Les nez du Pommard 1961 et du F. Lung 1947 sont d’un charme envoûtant.

J’ai le temps de me changer après cette séance d’ouverture très physique, et les académiciens arrivent petit à petit. A l’apéritif il y a le Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003 jeune, classique, qui ouvre bien le bal. Le suivant, le Champagne Pol Roger non millésimé années 80/90 a un nez puissant et joyeux. En bouche le champagne est épanoui, droit, direct et généreux, ensoleillé. On le boit avec beaucoup de plaisir. Le Pommery 1973 en jéroboam complète la série des champagnes d’apéritif et nous passons à table.

Le menu composé par le restaurant Macéo est : Saumon délicatement fumé par nos soins, melba à l’encre de seiche, crème citronnée / Pissaladière au Bleu de Gex, poires & noix de Grenoble / Coq mijoté à la lie de vin rouge, lard fumé & champignons boutons / Fromages variés, dont ceux d’académiciens / Gâteau aux noix façon pain perdu, dattes Mejhoul.

Les vins des trois groupes incluant ceux de l’apéritif sont répartis ainsi.

Groupe 1 : Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003, Champagne Pol Roger NM (années 80/90), Champagne Pommery 1973 jéroboam, Champagne Veuve Clicquot Rare Rosé Vintage 1985, Pouilly-Fuissé Remoissenet P & F 1959, Y d’Yquem 1985, Meursault-Charmes Brunet Bussy 1957, Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976, Château de Sales Pomerol 1976, Château Canon 1962, Château Cantenac-Brown 1949, Clos Fourtet Saint-Emilion 1945, Cahors Clos de Gamot 1918, Château Beychevelle 1916, F. Lung Rouge d’Algérie domaine Frédéric Lung 1947, Royal Kébir Frédéric Lung rosé 1949, Gewurztraminer Jean Biecher 1959, Château Laroque Sauternes 1951, Tokaji Aszu Eszencia 1988.

Groupe 2 : Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003, Champagne Pol Roger NM (années 80/90), Champagne Pommery 1973 jéroboam, Champagne Pommery 1961, Vin Blanc sec du Château Roumieu 1959, Château Pichon Lalande Pauillac 1975 , Château Fonbadet Pauillac 1990, Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976, Château de Sales Pomerol 1976, Château Soutard Saint-Emilion 1962, Château Beychevelle 1959, Amarone Bertani 1961, Gewurztraminer Jean Biecher 1959, Château Mayne Bert Haut Barsac 1939, Château Cantegril Sauternes 1922, Tokaji Aszu Eszencia 1988.

Groupe 3 : Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003, Champagne Pol Roger NM (années 80/90), Champagne Pommery 1973 jéroboam, Muscadet Sèvre & Maine Domaine de Chasseloir 1958, Vin jaune Caveau des Capucins Arbois Rolet P&F 1966, Château Gruaud Larose 1984, Château Talbot 1986, Château Bel Air Marquis d’Aligre Margaux 1970, Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976, Château de Sales Pomerol 1976, Château Carbonnieux rouge 1959, Pommard Jessiaume Père & Fils 1961, Castello di Montalbano, Vino Spanna du Piémont 1947, Gewurztraminer Jean Biecher 1959, Château du Roc Sainte Croix du Mont 1973, Tokaji Aszu Eszencia 1988.

Je suis dans le groupe 1. Le Champagne Veuve Clicquot Rare Rosé Vintage 1985 est très agréable. Dans un dîner normal, il offrirait beaucoup de plaisir. Mais dans un dîner de vins anciens, Il est un peu discret. Il est bon mais ne trouve pas sa place spontanément.

Le Pouilly-Fuissé Remoissenet P & F 1959 a un parfum étonnant de largesse. Le vin a une belle acidité qui porte un beau message. C’est un vin dont on se régale car il fait entrer dans le monde des vins anciens de bien belle manière. Il est aussi très gastronomique. Pour certains nouveaux académiciens, ce premier vin ancien est porteur d’énigmes. Comment un vin de cet âge peut-il créer de telles émotions ?

On a avec l’Y d’Yquem 1985 la même réaction qu’avec le Veuve Clicquot de la même année. Il est d’une année que j’adore pour Y. Il est puissant, il a un beau fruit généreux mais le 1959 est trop entreprenant pour lui laisser la vedette.

Le Meursault-Charmes Brunet Bussy 1957 n’était sur aucune liste de vins des groupes et je ne savais pas qui l’a apporté et j’ai constaté qu’en fait j’en suis l’apporteur. Il règle définitivement la question de la guerre des anciens et des modernes pour les blancs car sa noblesse, sa vivacité et son expression racée le mettent en tête du groupe des blancs. 1959 et 1957 surclassent les deux 1985, du moins en ce dîner. Le saumon est très judicieux, surtout avec le Pouilly-Fuissé.

Chaque table a eu des bouteilles des deux pomerols 1976 que j’ai apportés. Le Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976 est une très heureuse surprise. Alors que l’on attendrait le Château de Sales Pomerol 1976 en tête des deux on constate que la joie de vivre et la douceur sont du côté du Bourgneuf, alors que la charpente et la structure très droite sont du côté du château de Sales. Les deux vins sont très agréables à boire.

Dans la série suivante il y a deux vins très disparates et aussi avec des expressions opposées. Le Château Canon 1962 est dans une belle expression de grâce et de raffinement. Le Château Cantenac-Brown 1949 est plus guerrier, solide, jouant sur la richesse de sa structure. Il a un grain très lourd et truffé. Cette série est plus passionnante que la précédente et plus dans la cible de l’académie.

J’insiste fortement auprès de mes convives de table pour qu’ils mesurent la chance inouïe d’avoir quatre vins exceptionnels servis en même temps : Clos Fourtet 1945 – Cahors Clos de Gamot 1918 – Château Beychevelle 1916 – F. Lung Rouge d’Algérie domaine Frédéric Lung 1947. Cela exauce les rêves les plus fous. Et en plus les vins sont superbes. Le Clos Fourtet Saint-Emilion 1945 se place d’emblée au-dessus des vins rouges précédents, d’une part du fait de son année 1945 qui est exceptionnelle (j’ai bu il y une semaine un Cheval Blanc 1945 glorieux), mais aussi du fait de son extrême subtilité. C’est un vin de méditation tant il expose ses délicatesses en larges brassées, ce qui n’exclut pas une puissance affirmée.

Le Cahors Clos de Gamot 1918 étonne tout le monde car il serait impossible de dire qu’il a cent ans. Il est très équilibré et pur, mais n’est pas d’une extrême complexité. Il est serein, agréable, et très équilibré. Il est consensuel.

Le Château Beychevelle Saint-Julien 1916 avait délivré à l’ouverture un parfum de fruits rouges, surtout framboise que j’avais adoré. Il est maintenant très marqué par les fruits et en bouche ce que je ressens c’est des mûres quand elles sont encore rouges, car l’acidité est magique. Ce n’est pas un vin facile à comprendre mais j’adore sa fraîcheur de fruits délicats. Sa longueur est belle.

Si Romain a apporté le F. Lung Rouge d’Algérie domaine Frédéric Lung 1947 c’est parce qu’il sait que je suis fou des vins de Frédéric Lung. La solidité affirmée de ce vin est spectaculaire. C’est un bloc, c’est un roc, un Springbok (pour la rime). Il a la profondeur d’un Musigny avec la petite touche de café qui signe les vins de la Côte de Mascara. Je suis en pamoison face à un vin qui m’évoque tant de souvenirs, lorsque grâce à Claude Constant, épicier du Perreux-sur-Marne, j’ai été initié à ces vins merveilleux.

Comment classer ces quatre vins éblouissants ? Je voterais ainsi : 1 – Clos Fourtet 1945, 2 – F. Lung 1947, 3 – Beychevelle 1916, 4 – Clos de Gamot 1918, sachant que j’aurais pu intervertir les deux premiers.

Patrice a apporté le Royal Kébir Frédéric Lung rosé 1949 pour les mêmes raisons que Romain, se faire plaisir et aussi me faire plaisir en plus des autres convives. Il n’y a qu’avec des vins de cette trempe qu’un rosé de 1949 peut être aussi expressif et intemporel. Car si on disait qu’il est de 1995 on ne ferait pas d’erreur. Mon voisin de droite, Omar, a des origines d’Afrique du Nord. Il est donc très logique qu’il déclare que c’est le plus grand vin de la soirée. Je le comprends même si les deux premiers rouges précédents me semblent au-dessus. Le vin est très gastronomique et a l’ampleur d’un Montrachet sans en avoir la solidité du parfum. Ce vin est un plaisir d’esthète, profond, affirmé, ample.

Lorsque j’avais ouvert les trois Gewurztraminer Jean Biecher 1959, le parfum de celui de notre table était de loin le plus tonitruant. Il l’est moins maintenant et en bouche, même s’il est bon, il est un peu aqueux et trop calme. Il a cependant les superbes subtilités des Gewurztraminer devenus doux. Il s’accorde aux beaux fromages de bien belle façon.

Le Château Laroque Sauternes 1951 est un très agréable sauternes frais et délicat sans force réelle mais tout en charme. Il ne peut pas lutter cependant avec le Château Cantegril Sauternes 1922 du groupe 2 que ma fille aînée qui participe pour la première fois à l’académie me fait goûter, sauternes qu’elle adore pour sa générosité et un botrytis marqué et équilibré. Quelle douceur charmante.

Nous finissons à chaque table avec un Tokaji Aszu Eszencia 1988 particulièrement réussi qui a une douceur pénétrante qui n’est pas très éloignée de celle des vins de paille. Riche, il sait aussi être mesuré.

Ici et là on m’a apporté des vins des autres tables pour me les faire goûter. Le Vin jaune Caveau des Capucins Arbois Rolet P&F 1966 au nez impérieux est une bombe de noix. C’est le vin idéal pour un comté, extrêmement pénétrant. Le Pommard Jessiaume Père & Fils 1961 est une merveille de délicatesse, suggestif et charmeur. Un bonheur.

Cette 31ème académie a été d’une ambiance très agréable. Il y avait beaucoup de nouveaux participants, désireux d’entrer dans le monde fascinant des vins anciens. Il n’y a eu pratiquement aucun vin à rejeter. Certains académiciens, toujours les mêmes, ont été d’une générosité confondante.

La cuisine du Macéo a été d’une justesse remarquable. On a franchi une étape dans l’adéquation possible des mets avec cette multitude si disparate de vins. Le service des mets et des vins a été parfait avec Gwen et Kévin. Nous avons vécu une très belle séance de l’académie.


rangement des vins dans ma cave pour former les groupes

Les vins rangés au restaurant Macéo pour préparer les groupes. Il y a trois rangées de vins. En prime, on me voit sur la photo !

Le champagne a été prévu pour rafraîchir le palais des ouvreurs, mais il a été affecté à l’une des tables, 2 ou 3.

Romain, le plus généreux des académiciens a apporté un jéroboam de Pommery 1973, pour les ouvreurs, mais en fait chacun des académiciens en a bu à l’apéritif

J’ai voulu utiliser le Durand pour ouvrir plus vite mais les déchirures et brisures des deux premiers bouchons m’ont ramené à mes outils habituels

le Durand au milieu de mes outils

mes mains de travailleur !

les plus beaux bouchons rejoindront ce classement dans ma cave

le repas je n’ai pas photographié les fromages et le dessert

magnifique photo faite par l’un des académiciens

31ème séance de l’académie des vins anciens – vins du Groupe 1 vendredi, 7 décembre 2018

31ème séance de l’académie des vins anciens – vins du Groupe 1

Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003

Champagne Pol Roger NM (années 80/90)

Champagne Veuve Clicquot Rare Rosé Vintage 1985

Pouilly-Fuissé Remoissenet P & F 1959

Y d’Yquem 1985

Meursault-Charmes Brunet Bussy 1957

Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976

Château de Sales Pomerol 1976 (sur les 3 bouteilles, c’est la seule qui a un lambeau d’étiquette)

Château Canon 1962

Château Cantenac-Brown 1949

Château Clos Fourtet 1945

Cahors Clos de Gamot 1918

Château Beychevelle 1916

F. Lung Rouge d’Algérie domaine Frédéric Lung 1947

Royal Kébir 1949

Gewurztraminer Jean Biecher 1959

Château Laroque Sauternes 1951

Tokaji Aszu Eszencia 1988 (une des trois)

31ème séance de l’académie des vins anciens – vins du Groupe 2 vendredi, 7 décembre 2018

31ème séance de l’académie des vins anciens – vins du Groupe 2

Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003

Champagne Pol Roger NM (années 80/90)

Champagne Pommery 1961

Vin Blanc sec du Château Roumieu 1959

Château Pichon Lalande Pauillac 1975

Château Fonbadet Pauillac 1990

Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976

Château de Sales Pomerol 1976 (sans étiquette)

Château Soutard Saint-Emilion 1962

Château Beychevelle 1959

Amarone Bertani 1961

Gewurztraminer Jean Biecher 1959

Château Mayne Bert Haut Barsac 1939

Château Cantegril Sauternes 1922

Tokaji Aszu Eszencia 1988 (une des trois)

31ème séance de l’académie des vins anciens – vins du Groupe 3 vendredi, 7 décembre 2018

31ème séance de l’académie des vins anciens – vins du Groupe 3

Champagne Le Brun De Neuville Millésime 2003

Champagne Pol Roger NM (années 80/90)

Muscadet Sèvre & Maine Domaine de Chasseloir 1958

Vin jaune Caveau des Capucins Arbois Rolet P&F 1966

Château Gruaud Larose 1984

Château Talbot 1986

Château Bel Air Marquis d’Aligre Margaux 1970

Vieux Château Bourgneuf Pomerol 1976

Château de Sales Pomerol 1976 (sans étiquette)

Château Carbonnieux rouge 1959

Pommard Jessiaume Père & Fils 1961

Castello di Montalbano, Vino Spanna du Piémont 1947

Gewurztraminer Jean Biecher 1959

Château du Roc Sainte Croix du Mont 1973

Tokaji Aszu Eszencia 1988 (une des trois)

Règles pour la 31ème séance de l’académie des vins anciens du 6 décembre 2018 lundi, 26 novembre 2018

Règles pour la 31ème séance de l’académie des vins anciens du 6 décembre 2018

Pour participer à une séance il faut suivre le cheminement habituel :

–    Proposer un vin ancien et fournir tout élément sur le vin proposé (on peut venir sans vin en payant une contribution différente)

–    Obtenir mon agrément pour la ou les bouteilles proposées

–   Payer sa participation dans les délais prévus

–    Livrer sa ou ses bouteilles dans l’un des endroits possibles et dans les délais prévus

–    Venir à la réunion le jour prévu et à l’heure prévue.

Données pratiques :

–    Proposer une bouteille avant le 8 octobre

–    Livrer sa bouteille entre le 8 octobre et le 26 octobre

–    soit livrer sa bouteille au siège du champagne Henriot (65 Rue d’Anjou 75008 Paris – attention l’adresse a changé : appeler avant – 01.47.42.52.06. Notre contact sur place est Mme Tena de Metz : tdemetz@mdhenriot.com, assistante du Président.

–    soit expédier sa bouteille à l’adresse : François Audouze Société ACIPAR, 44 rue André Sakharov 93140 BONDY.

–    Payer sa participation avant le 26 octobre par chèque à l’ordre de « François Audouze AVA » à adresser à François Audouze société ACIPAR 44 rue Andrei Sakharov 93140 BONDY, ou effectuer un virement (Nom François Audouze AVA IBAN : FR7630003030000005024474342) qui est de : 150 € si on apporte un vin agréé ou 260 € si on vient sans vin.

–    Le lieu de la réunion est : RESTAURANT MACEO 15 r Petits Champs 75001 PARIS

–    Heure de la réunion : 19h30

Merci de lire très attentivement et de respecter strictement ce qui est indiqué. Pour les photos des vins, se reporter aux règles de la 26ème édition :

http://www.academiedesvinsanciens.org/academie-des-vins-anciens-26eme-seance-du-19-mai-2016/

Recommandations supplémentaires :

– ne pas mettre de chèque dans le colis qui comporte votre vin. Les chèques doivent être envoyés à part.

– ne pas coller quoi que ce soit sur la bouteille. Tout ce qui est collé est difficile à enlever.

Remarque générale importante :

L’expérience des 30 séances précédentes est que je suis obligé de gérer beaucoup trop de cas particuliers au dernier moment. Pour une fois, on va essayer de ne pas subir jusqu’au dernier moment les impondérables. Une date limite incontournable sera le 26 octobre. C’est six semaines avant la séance.

Entre le 4/09 et le 6/12 il y a 93 jours soit environ 13 semaines.

Il est demandé que tout soit réglé (paiement et livraison de vin) avant le 26/10. Il y a 52 jours d’ici le 26/10, c’est-à-dire 7,5 semaines. Si un académicien n’a pas réussi en 7,5 semaines à effectuer le paiement et la livraison des vins, il ne sera pas accepté à l’académie, quelles que soient les raisons qu’il pourrait invoquer. S’il n’a pas livré de vin mais payé, son chèque ne sera pas encaissé. S’il a livré son vin mais pas payé, sa bouteille sera gardée pour une prochaine réunion à laquelle il participera.

En 52 jours, tous les académiciens désireux de venir auront satisfait toutes les conditions, et je les en remercie par avance.