dîner littéraire au George V avec Cheval Blanc mercredi, 10 janvier 2007

Pierre Lurton à l’écoute d’Eric Beaumard.

Olivier Barrot, directeur de la revue "Senso" et critique littéraire, et Alain Rey, le célèbre auteur du Petit Robert, auteur et chroniqueur, et lexicologue admirable.

Voici le compte-rendu de ce dîner :

L’hôtel George V a trouvé une très jolie formule en mêlant la présentation d’un livre à la présentation d’un vin sur la belle cuisine de Philippe Legendre. Ce soir, Olivier Barrot, journaliste critique littéraire et directeur de la revue Senso reçoit Alain Rey, le lexicologue qui dirige la réalisation du Robert, qui présente son nouveau livre. Erudition infinie sous l’habit d’un français moyen, étonnamment sympathique. Eric Beaumard reçoit Pierre Lurton qui présente Cheval Blanc.

Nous sommes reçus par une coupe d’un Champagne Laurent Perrier en magnum 1996, fort agréable, qui se boit facilement. C’est un champagne de soif. Le menu va montrer une fois de plus le talent d’Eric Beaumard pour susciter des accords d’une précision extrême : escargots de la fontaine de Berne à la bordelaise / sandre de Sologne rôti aux légumes d’hiver et au verjus / palombe des Landes façon bécasse / vacherin / blanc-manger à l’ananas confit, sorbet coco et citron vert.

Le Petit Cheval 2000 a un nez qui montre immédiatement que ce n’est pas Cheval Blanc. L’année le rend vaillant et l’escargot le propulse à des hauteurs qu’il n’atteindrait sans doute pas autrement. C’est un vin intéressant, mais loin des performances de son royal devancier. Le Château Cheval Blanc 1995 confirme que l’on entre de plain pied dans la perfection. Car, ça, c’est un grand vin. Et ce saint-émilion est d’une incroyable sensibilité. On est très loin des visions modernes. C’est un vin authentique, contenu, mais précis, noble. Sur le sandre, c’est un régal. Voilà coup sur coup deux accords d’une intelligence rare. Quand on place devant moi la palombe traitée comme un gibier, je me demande si le Château Cheval Blanc 1989 va soutenir le choc. Car la sublime chair est typée. Mais l’accord est lumineux. C’est un choix divin, d’autant que je ne l’aurais pas osé. Le vin est grand, d’une grande année. Il a la profondeur, la sagesse d’un vin bien formé. Pas d’extravagance, mais une grandeur sereine. Un vin idéal.

Il faut bien le vacherin pour soutenir le choc de Cheval blanc 2001 qui est tout le contraire du 1995. On est ici dans le modernisme, la jeunesse rugueuse, très loin de la fraîche prestance du 1995. C’est un vin à attendre, avec l’espoir qu’il s’arrondisse.

Je n’ai pas un amour fou de la noix de coco sur Yquem. C’est peut-être la seule réserve que je ferais à une cuisine éblouissante aux chairs justes. Le Château d’Yquem 1999 joue un peu en dedans. Il n’a pas encore trouvé sa place. Son caractère assez aqueux, peu botrytisé, l’empêche de révéler la magie Yquem. Espérons qu’il la trouve un jour.

Pierre Lurton eut la gentillesse de rappeler à cette noble assemblée que je lui avais fait découvrir Yquem 1861 lors d’un dîner mémorable. Sa description du Cheval Blanc 1995 fut lumineuse et m’impressionna, tant on sent le talent qu’il met à diriger la destinée de ce grand vin.

galerie 1780 lundi, 8 janvier 2007

Il s’agit de deux bouteilles de Lacrima Christi, vin de Naples. A gauche 1805 et à droite 1780. Il faut évidemment que je fasse confiance à l’expert qui a désigné ces deux bouteilles. le 1780 était beaucoup plus frais et vivant que le 1805, deux vins extraordinaires.

galerie 1781 dimanche, 7 janvier 2007

Contrairement à ce qui constitue la galerie de photos, cette bouteille ne fait pas partie des bouteilles de ma cave ou des bouteilles que j’ai bues. Elle est mise ici compte tenu de son intérêt.

 

C’est la plus ancienne bouteille de la cave Jean Bourdy. Jean-François Bourdy en a goûté une. Il dit que c’est la plus grandiose de toutes celles qu’il a bues. Je veux bien le croire.

La Mission Haut-Brion 1988 très réussi dimanche, 7 janvier 2007

Nous rendons visite à des amis partenaires de belote. Un magnum de Laurent Perrier Cuvée Grand Siècle est une bonne entrée en matières. Il est certain que le format du magnum donne à ce grand champagne une personnalité affirmée et un charme certain.

Sur un joli buffet aux saveurs variées, je suis stupéfait de la qualité de La Mission Haut-Brion 1988. Le nez est superbe, indiquant la noble race. En bouche je sens des fruits rouges et un charme rare. Je suis très surpris qu’un 1988 puisse atteindre cette qualité.

Par comparaison, un aimable Giscours 1985, vin fort agréable, ne résiste pas, aussi c’est très vite que l’on revient à une nouvelle bouteille de Mission Haut-Brion 1988.

Un champagne Dom Ruinart rosé 1990 est un dessert à lui tout seul. Il chante dans le verre. Il s’est amusé de diverses expressions de dessert et confirmé que 1990 a été particulièrement réussi.

Je n’étais pas du camp des gagnants à la belote. L’important était à table et dans nos verres.

un blog gastronomique remarquable samedi, 6 janvier 2007

Un gastronome averti, Eric Bernardin, décrit des recettes avec des photos explicatives remarquables.

Voici l’adresse de "à boire et à manger" : blog

Par ailleurs, il a raconté le dîner du 31 janvier 2006 que j’avais organisé pour convaincre les membres d’un forum où nous écrivons tous les deux, de l’intérêt des vins anciens. Son compte-rendu mérite d’être lu (sur la page qui démarre le 7 février 2006, lire plus bas le sujet du 4 février)

Dîner

galerie 1784 vendredi, 5 janvier 2007

Contrairement à ce qui constitue la galerie de photos, cette bouteille ne fait pas partie des bouteilles de ma cave ou des bouteilles que j’ai bues. Elle est mise ici compte tenu de son intérêt.

Fine 1874 de la cave Jean Bourdy 

Le texte de l’étiquette :

Fine 1784

ouverte Saint Vincent 1985 (on pourrait lire 1905 mais c’est 1985)

goûtée par 4 Bourdy

remplie, bouchon échangé

par Christian (nom illisible) 28/1/85

pour la troisième fois

On peut facilement imaginer le frisson de boire une fine faite du temps de Louis XVI.

Article in New York Times mercredi, 3 janvier 2007

A journalist of New York Times, Eric Asimov, specialist for wine in NYT attended the dinner by Bouchard when we have drunk the 1846 Meursault and the 1865 Beaune Grève, Vigne de l’Enfant Jésus.

Look at his report by clicking here.

He mentions some of my remarks, which is always pleasant.