Archives de catégorie : académie des vins anciens

Académie des Vins anciens – 9ème séance – les règles vendredi, 30 janvier 2009

Académie des Vins anciens – 9ème séance du 30 janvier 2009

Informations sur la 9ème séance de l’académie des vins anciens du 30 janvier 2009 :

Lieu de la réunion : restaurant Macéo  15 r Petits Champs 75001 PARIS  01 42 97 53 85

Date de la réunion : c’est le 30 janvier à  19 heures, heure absolument impérative.

Coût de la participation : 120 € pour un académicien qui vient avec une bouteille ancienne. 240 € pour les académiciens sans bouteille. Chèque à adresser dès maintenant à l’ordre de "François Audouze AVA" à l’adresse suivante : François Audouze société ACIPAR, 18 rue de Paris, 93130 Noisy-le-Sec.

Inscription : par mail à François Audouze

Proposition de vins anciens : indiquer toutes informations sur l’état et le niveau. Toute bouteille proposée doit être agréée par François Audouze

Dates limites : comme nous sommes proches de la date de réunion : livrer les bouteilles au plus vite. Envoyer votre chèque avant le 20 janvier, date vraiment limite.

Nota : les chèques reçus avant la séance ne sont pas remis en banque avant la séance. Il n’y a donc aucun avantage à retarder l’envoi.

Livraison des bouteilles :

Si vous déposez les bouteilles, faites le au bureau de la maison de champagne Henriot 5 rue la Boétie 75008 PARIS – tél : 01.47.42.18.06. C’est au deuxième étage. Indiquez bien votre nom sur votre paquet, mais surtout, n’écrivez rien sur les bouteilles et ne collez rien sur les bouteilles.

Si vous expédiez les bouteilles, faites le à l’adresse de mon bureau : François Audouze société ACIPAR, 18 rue de Paris, 93130 Noisy-le-Sec, et je les garderai dans ma cave. Bien indiquer ACIPAR sur l’adresse de livraison

Informations complémentaires :

Vous pouvez vous informer sur les précédentes réunions en regardant sur le blog, dans la catégorie « académie des vins anciens ».

Académie des vins anciens – 8ème séance – le récit mercredi, 2 avril 2008

La 8ème séance de l’académie des vins anciens s’est tenue au restaurant Macéo. Mark Williamson, propriétaire des lieux et grand amateur de vins nous a fait le plaisir de nous offrir un liquoreux, geste que j’ai particulièrement apprécié. Nous étions 34 répartis en deux groupes qui ont bu chacun 21 ou 22 vins. En voici la liste dans l’ordre de service :

Groupe 1 :  1 – champagne Besserat de Bellefon non millésimé – 2 – Champagne Le Brun de Neuville blanc de blancs 1998 – 3 – magnum de champagne Dom Pérignon Rosé 1978 – 4 – Meursault Calvet 1966 – 5 – Puligny-Montrachet Ph. Meunier 1949 – 6 – Château Montrose 1975 – 7 – Château Brane Cantenac 1964  – 8 – Château Moulinet 1955 – 9 – Château Lafite-Rothschild 1965 – 10 – Pomerol 1934, mise de Luze, étiquette et année non lisible – 11 – Château Rauzan Segla 1921 – 12 – Corton Clos de la Vigne au Saint Louis Latour 1969 – 13 – Clos de Tart 1964 – 14 – Pommard Epenots Marie André 1953 – 15 – Bourgogne grand vin des caves du chapitre, Jaffelin,  probable 1934 – 16 – Chateauneuf du Pape Hugues 1959 – 17 – Vega Sicilia Unico 1959 – 18 – Langoiran, Truilhé, 1957 (moelleux) – 19 – Château Sigalas Rabaud 1962 – 20 – Château Gilette "Crème de tête" 1979 – 21 – Gewurztraminer Vendanges Tardives SGN Hugel 1934 – 22 – Rivesaltes ambré Cuvée Prémice 1932.

Groupe 2 : 1 – champagne Besserat de Bellefon non millésimé – 2 – Champagne Brut  Prince De Bourbon Parme Abel Lepitre Reims  1975   – 3 – magnum de Dom Pérignon Rosé 1978 – 4 – Domaine de Darrouban, Grande réserve, G Subervie et fils, (Graves sec) 1957  – 5 – Montrachet Bichot 1933 – 6 – Clos Triguedina 1962 (Cahors) – 7 – Château Nénin 1984 – 8 – Château Beychevelle 1952 – 9 – Château Talbot 1959 – 10 – Château Calon ségur 1934 (année illisible) – 11 – Gevrey-Chambertin "Clos Prieur"  Domaine Harmand-Geoffroy 1973 – 12 – Bonnes Mares Négoce 1966 – 13 – Santenay Clos de Tavanne, de Fauconnet Négociant 1959 – 14 – Vosne-Romanée « Clos des Réas », Pedrizet & Cie 1928 (3/4 cms) – 15 – Bonnes-Mares, Charles Bernard 1915 (6/7 cms) – 16 – Chateauneuf Du Pape Mont Redon 1957 (année illisible) – 17 – Château Suduiraut 1969 – 18 – Château Beau-Site Monprimblanc 1937 – 19 – Domaine du Pin Premières Côtes de Bordeaux 1937 – 20 – Château Coutet 1967 – 21 – Rivesaltes ambré Cuvée Prémice 1932.

Une fois de plus une extrême générosité côtoie un certain manque d’implication dans le choix des vins. Il est assez difficile de refuser certaines bouteilles à des habitués, car la grande majorité des présents sont des fidèles. La qualité ‘globale’ est exceptionnelle chacun des académiciens pouvant accéder à des vins rares dans les meilleures conditions. Deux bouteilles me sont apparues particulièrement curieuses. J’avais demandé que les bouteilles soient livrées au siège de la maison Henriot qui est propriétaire de Bouchard Père & Fils. Je demande à ma correspondante au téléphone de me lire les étiquettes. On m’avait annoncé Château Beychevelle 1952. Quand je demande les noms elle me dit : « Bouchard Père & Fils, Château Beychevelle 1952 ». Je lui dis que c’est impossible, pensant qu’elle lisait le document d’envoi d’un académicien. Elle me dit : « non, non, c’est ce qui est sur l’étiquette ». Je n’insiste pas, mais je n’y crois pas. Or l’étiquette lui donne raison, le Beychevelle étant embouteillé par le négociant Bouchard Père et Fils, avec le sigle habituel de cette maison.

L’autre étiquette amusante est un Chateauneuf du Pape 1959 sur lequel je lis : « Qualitätswein abgefüllt bei R. Hugues in La Valette (Var) Frankreich ». Un vin du Rhône embouteillé en Provence près de Toulon par un négociant qui imprime son étiquette en allemand, apporté par un ami académicien russe, c’est un cheminement cosmopolite qui n’a pas particulièrement suivi le plus court chemin.

Le menu composé par le restaurant n’a pas vocation à « coller » aux vins, compte tenu de l’extrême diversité : crème de petits pois glacée, citron confit à l’huile d’argan / petit tartare de bar, chair de crabe et quinoa aromatique / aiguillette de saint-pierre, têtes d’asperges vertes, fin ragoût printanier / noisette de veau fermier, croustilles de céleri, rouelle d’oignons frits en salade pimentée / poires rôties compressées, fine dentelle oranges / chocolat tendre et pipérade de poivrons sésame. Il fut agréablement apprécié.

Venons-en aux vins bus ce soir. Le champagne Besserat de Bellefon non millésimé est prévu pour tous en apéritif debout. Présent dans ma cave depuis dix ans environ, il a gagné en sérénité. Des tons de noix, de brioche, lui donnent un équilibre et une présence en bouche appréciables. Je lui trouve beaucoup d’intérêt, plus qu’au Champagne Le Brun de Neuville blanc de blancs 1998 de ma cave que nous buvons en passant à table et qui ne m’émeut pas.

Le magnum de champagne Dom Pérignon Rosé 1978 impressionne déjà par la beauté de son flacon. La bulle est presque évanouie mais le vin pétille en bouche. Il est très fin, subtil, de belle acidité, et a une persistance aromatique en bouche remarquable. Il n’a pas l’émotion que donne son puiné le 1990, mais c’est un grand champagne. 

Le Meursault Calvet 1966 est une très agréable surprise. Le nez est superbe et le final est joyeux. Le Puligny-Montrachet Ph. Meunier 1949 de ma cave est très ambré, avec un couleur évoquant le thé. Le nez est un peu discret. Le final est un peu rêche, mais pas si mal que ça. Le Puligny s’accorde mieux au tartare que le Meursault.

Un ami m’apporte une goutte du Montrachet 1933 Bichot qui révèle une race assez extraordinaire d’évocation sous le voile d’une légère fatigue.

Le Château Montrose 1975 est une magnifique surprise. Son nez est superbe, de fruits rouges. Son goût est très pur. Il est plus grand que ce que j’imaginais. Le Château Brane-Cantenac 1964 fait plus fatigué, même si l’on sent que c’st un vin racé. On m’apporte quelques gouttes du Clos Triguedina  Cahors 1962. Il est vraiment très typé Cahors, avec une belle personnalité. Le vin qui me fait bondir de joie, c’est le Château Moulinet 1955 un pomerol absolument parfait. L’année est belle et le vin est en ce moment à un optimum, car on ne peut lui trouver aucun défaut. Je me suis levé pour en faire part  tous nos amis.

Le Château Lafite-Rothschild 1965 a une couleur nettement plus vieille que le Moulinet, pourtant son ainé de dix ans. Une infime trace de bouchonné n’est pas suffisante pour expliquer sa mauvaise performance. Le Pomerol 1934, mise de Luze, étiquette et année non lisible mais confirmée par son apporteur fait un peu torréfié mais ne manque pas d’intérêt.

C’est le Château Rauzan Segla 1921 qui est sublime, forcément sublime. Il est d’une année parmi les plus grandes de l’histoire et il en a les caractéristiques. Il évoque la framboise. C’est un très beau vin et pendant ce temps le 1934 s’améliore dans le verre tout en étant vineux.

Le Corton Clos de la Vigne au Saint Louis Latour 1969 est la bouteille de ma cave sur laquelle je fondais mes espoirs. C’est un vin magique et d’une finesse rare. Distingué tout en étant bourguignon, il flatte les papilles. Le Clos de Tart 1964, cadeau de Sylvain Pitiot donné en son absence a un final en fanfare. Il n’est peut-être pas aussi brillant qu’il pourrait l’être, mais c’est un grand vin.

Le Pommard Epenots Marie André 1953 est tout doucereux, mais d’un final désagréable. C’est un vin fatigué. Le Bourgogne grand vin des caves du chapitre, Jaffelin,  probable 1934, vin ordinaire, se comporte largement au dessus de toute espérance. C’est un vin agréable.

Le Chateauneuf du Pape Hugues 1959, celui qui a l’étiquette en allemand, semble avoir une belle entame, mais le final est affreux. Le Vega Sicilia Unico 1959 montre sa noble origine, mais il est trop en sourdine. Ses accents chocolatés sont moins perçants qu’ils ne devraient. On m’apporte une goutte du Bonnes-Mares, Charles Bernard 1915, mais son nez est marqué par la mort. Sa bouche a quelques traces, mais le vin est mort.

Il y a tellement de beaux liquoreux qu’on les dispose sur une petite table entre les quatre tables pour que nous puissions prendre des photos. Les tons de mangue, d’acajou, de cuivre sont d’une rare beauté.

Le Langoiran, Truilhé, 1957 (moelleux) est décevant. Le Château Sigalas Rabaud 1962, cadeau de Mark Williamson, est exactement ce qu’on en attend, à peine dévié. Le Château Gilette "Crème de tête" 1979 est superbe. C’est un grand sauternes.

Le Gewurztraminer Vendanges Tardives SGN Hugel 1934 est sans doute la bouteille la plus rare de cette soirée, apportée par Jean Hugel toujours aussi vaillant et pétillant, qui fera un discours positif qui m’a mis du rouge aux joues tant il m’a fait de compliments. Son vin est devenu sec, d’une complexité inimaginable. Ce vin est une leçon.

Le Rivesaltes ambré Cuvée Prémice 1932 est un vin de volupté pure. L’accord avec le chocolat est trop, comme on dit dans les cours de récréation. Il a des accents de griottes. Le Domaine du Pin Premières Côtes de Bordeaux 1937 de ma cave que l’on m’apporte maintenant me remplit de joie, car il a un charme frais d’agrumes et de mandarine qui le placerait au niveau des sauternes plus qu’à celui de son appellation. Le Château Coutet 1967 qu’on m’apporte est très frais, léger, doté d’un trace d’épices. C’est un vin plaisant. Pour finir sur un palais frais avec les petits chocolats qui nous sont apportés, il n’y a rien de mieux que le rivesaltes frais et charmeur.

On voit que les vins ont été de d’une qualité générale extrême, les quelques bouteilles fanées ne nuisant pas à l’impression d’ensemble. L’académie a pleinement joué son rôle de partage de vins anciens. L’atmosphère amicale et enjouée est un plaisir de plus. Cette huitième séance fut un grand succès.

J’ai créé un concept qui s’appelle « PAME – PIME – PUME » pour exprimer comment un vin se situe par rapport à mes attentes. Les sigles sont en anglais : « performed above my expectation, performed within (in) my expectation, performed under my expectation ». Il est intéressant d’utiliser ce critère pour des vins aussi variés. La différence fondamentale entre une notation et ce concept, c’est qu’une notation prétend à l’universalité, alors que je ne juge que par rapport à mon attente. C’est personnel, ressenti et non biblique.

Les PAME, qui m’ont positivement surpris, dans l’ordre des surprises en partant de la plus grande, sont : Château Moulinet 1955 – Corton Clos de la Vigne au Saint Louis Latour 1969 – Meursault Calvet 1966 – Rivesaltes ambré Cuvée Prémice 1932 – Château Montrose 1975 – Domaine du Pin Premières Côtes de Bordeaux 1937 – Champagne Besserat de Bellefon non millésimé – Château Rauzan Segla 1921.

Les PIME, qui se sont  comportés comme je l’attendais sont ici classés en fonction de leur valeur intrinsèque : Gewurztraminer Vendanges Tardives SGN Hugel 1934 – magnum de champagne Dom Pérignon Rosé 1978 – Château Gilette "Crème de tête" 1979 – Clos de Tart 1964 – Château Sigalas Rabaud 1962 – Château Coutet 1967 – Pomerol 1934, mise de Luze, – Puligny-Montrachet Ph. Meunier 1949 – Bourgogne grand vin des caves du chapitre, Jaffelin,  probable 1934 – Champagne Le Brun de Neuville blanc de blancs 1998.

Les PUME, qui m’ont plutôt surpris par une performance négative par rapport à l’image que j’en avais, allant du plus petit écart au plus grand sont : Montrachet Bichot 1933 – Château Brane Cantenac 1964  – Vega Sicilia Unico 1959 – Pommard Epenots Marie André 1953 – Langoiran, Truilhé, 1957 (moelleux) – Château Lafite-Rothschild 1965 – Chateauneuf du Pape Hugues 1959 – Bonnes-Mares, Charles Bernard 1915.

Le jugement final, du plaisir pur, combinant la classe intrinsèque et le plaisir du moment est le suivant : Gewurztraminer Vendanges Tardives SGN Hugel 1934 – magnum de champagne Dom Pérignon Rosé 1978 – Corton Clos de la Vigne au Saint Louis Latour 1969 – Château Moulinet 1955 – Rivesaltes ambré Cuvée Prémice 1932 – Château Montrose 1975 – Domaine du Pin Premières Côtes de Bordeaux 1937.

La 8ème académie des vins anciens a atteint ses objectifs. Vivement la suivante.

Académie du 2 avril 2008 – les vins mercredi, 2 avril 2008

Voici les vins qui sont annoncés :

Bonnes-Mares, Charles Bernard 1915 (6/7 cms)

Château Rauzan Segla 1921

Vosne-Romanée « Clos des Réas », Pedrizet & Cie 1928 (10 cms)

Rivesaltes Ambré Cuvée Prémice 1932

Montrachet Bichot 1933 –

 

Pomerol 1934, mise de Luze, étiquette et année non lisible

 

Bourgogne grand vin des caves du chapitre, Jaffelin,  probable 1934

Château Calon ségur 1934

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Hugel 1934

Domaine du Pin Premières Côtes de Bordeaux 1937

Chateau Beau-Site-Monprimblanc 1937

Puligny-Montrachet Ph. Meunier 1949

Château Beychevelle 1952 curieusement embouteillé par Bouchard Père & Fils

Château Moulinet 1955

Pommard Epenots Marie André 1953

capsule amusante. Je suppose que c’est avec ce Pommard ?

Chateauneuf Du Pape Mont Redon 1957 (année illisible)

Langoiran, Truilhé, 1957 (moelleux)

Domaine de Darrouban, Grande réserve, G Subervie et fils, (Graves sec) 1957  

 

Château Talbot 1959

Vega Sicilia Unico année 1959

Santenay Clos de Tavanne, de Fauconnet Négociant 1959

Chateauneuf du Pape Hugues 1959 (étiquette imprimée près de Toulon, en allemand !)

Clos Triguedina Cahors 1962

Clos de Tart 1964

Chateau Brane-Cantenac 1964

Chateau Lafite-Rothschild 1965

Meursault Calvet 1966

Bonnes Mares Négoce Lionel J. Bruck 1966 –

Corton Clos de la Vigne au Saint Louis Latour 1969

Château Suduiraut 1969

Gevrey-Chambertin "Clos Prieur"  Domaine Harmand-Geoffroy 1973

Chateau Montrose 1975

Champagne Brut  Prince De Bourbon Parme Abel Lepitre Reims  1975  

magnum de Dom Pérignon Rosé 1978

Château Gilette "Crème de tête" 1979

Chateau Nénin 1984 (est-ce vieux ?)

Champagne Le Brun de Neuville blanc de blancs 1998

champagne Besserat de Bellefon non millésimé

champagne Besserat de Bellefon non millésimé

Académie des vins anciens – 8ème séance mercredi, 2 avril 2008

Informations sur la 8ème séance de l’académie des vins anciens du 02 avril 2008 :

Lieu de la réunion : restaurant Macéo  15 r Petits Champs 75001 PARIS  01 42 97 53 85

Date de la réunion : c’est le 02 avril à  19 heures, heure absolument impérative.

Coût de la participation : 120 € pour un académicien qui vient avec une bouteille ancienne. 240 € pour les académiciens sans bouteille. Chèque à adresser dès maintenant à l’ordre de "François Audouze AVA" à l’adresse suivante : François Audouze société ACIPAR, 18 rue de Paris, 93130 Noisy-le-Sec.

Inscription : dès le 5 décembre 07 par mail à François Audouze

Proposition de vins anciens : dès le 5 décembre 07  (indiquer toutes informations sur l’état et le niveau). Toute bouteille proposée doit être agréée par François Audouze

Dates limites : comme nous sommes proches de la date de réunion : livrer les bouteilles au plus vite. Envoyer votre chèque avant le 15 mars, date vraiment limite.

Livraison des bouteilles :

Si vous déposez les bouteilles, faites le au bureau de la maison de champagne Henriot 5 rue la Boétie 75008 PARIS – tél : 01.47.42.18.06. C’est au deuxième étage. Indiquez bien votre nom sur votre paquet, mais surtout, n’écrivez rien sur les bouteilles et ne collez rien sur les bouteilles.

Si vous expédiez les bouteilles, faites le à l’adresse de mon bureau : François Audouze société ACIPAR, 18 rue de Paris, 93130 Noisy-le-Sec, et je les garderai dans ma cave.

Informations complémentaires :

Vous pouvez vous informer sur les précédentes réunions en regardant sur le blog.

Académie des vins anciens – 7ème séance lundi, 3 décembre 2007

L’académie des vins anciens a tenu sa 7ème séance au restaurant Macéo qu’anime un amoureux du vin que nous ne vîmes malheureusement pas. Dans la salle du premier étage aux stucs surannés charmants, nous étions 39 académiciens ce qui permit de former trois groupes de treize convives goûtant chacun de treize à quatorze vins puisque nous en avions plus de quarante.

Voici les trois groupes de vins :

Groupe 1 – Champagne Besserat de Bellefon non millésimé – Malvoisie Bodegas El Griffo, Lanzarotte # 1957 – Y d’Yquem 1978 – Chablis Maison Bichot 1929 – Château Bellevue (Montagne Saint-Emilion) 1961 – Cos d’Estournel 1942 – Moulin à vent Patriarche Père & Fils 1959 – Pommard (négoce illisible) 1923 – Martinez Lacuesta Reserva Especial de 1960 – Vega Sicilia Unico 1953 – Arbois jaune Louis Carlier 1953 – Pinot gris Sélection de Grains Nobles Hugel  1976 – Château Bernisse Castelnau Sauternes 1961 – Château La Tour Blanche, sauternes 1928.

Groupe 2 – Champagne Besserat de Bellefon non millésimé – champagne Delamotte 1990 – Vin Fou d’Henri Maire 1955  – Pouilly Fumé Baron de L Ladoucette magnum 1982 – Domaine Haut De Callens (Beautiran) Graves Supérieures 1/2 Sec 1964 – Château Léoville Las Cases 1945 – Cos d’Estournel 1933 – Echézeaux Jaboulet Vercherre 1973 – Hermitage La Sizeranne Chapoutier années 50 – Rioja El Siglo 1959 – Vin Jaune ROLET 1979 – Gewürztraminer Vendanges Tardives Domaine Weinbach Collette Faller  1976 – Moscato Passito di Pantelleria 1971 – Pedro Ximenez 1927.

Groupe 3 – Champagne Besserat de Bellefon non millésimé – champagne Delamotte 1990 – Pouilly Fumé Baron de L Ladoucette magnum 1982 – Muscadet 1969 – Bourgogne aligoté Côtes de Nuits 1962 – Puligny Montrachet Caves Nicolas 1947 – Château Clerc Milon 1982 – Château Bel Air Saint-Emilion 1966 – Pommard Thorin 1959 – Nuits Saint Georges Bouchard Ainé et Fils 1959 – Hospice de Beaune Cuvee des Dames Hospitalieres Poulet 1957 – Pommard, Hospices de Beaune, Cuvées Dames de la Charité Ets Leroy & Co 1934 – Gattinara Riserva NERVI 1977 – Château Gilette demi-doux 1954 – Château Roumieu 1955.

J’avais eu un peu peur en voyant certains vins qui étaient proposés, qui ne font pas partie des icônes pour lesquelles les amateurs se battent. Mais il se trouve que les performances de la quasi-totalité des vins ont dépassé ce que l’on pouvait attendre, ce qui a entraîné que beaucoup d’académiciens ont considéré cette 7ème séance comme la plus réussie. Le menu y était aussi pour quelque chose, car nous avons fort bien dîné. Le groupe comprend de plus en plus de fidèles réguliers mais s’est ouvert aussi. Des vignerons convaincus du sens de notre démarche nous font le plaisir d’apporter quelques pièces rares de leurs caves.

Je suis arrivé à 16 heures pour ouvrir tous les vins et quelques amis fidèles sont venus m’aider ce qui a rendu l’opération suffisamment rapide, même si des bouchons ont représenté de véritables casse-têtes. Nous avons constaté pour deux vins qu’ils ont été mis en bouteille dans des flacons dont le col était fortement ébréché avant le remplissage. L’un des vins a vu son bouchon tomber au moment où un ami découpait la capsule. Il a fallu le carafer. Cette séance indispensable pour que des vins aux odeurs peu civiles reviennent à la vie est l’occasion de bavardages amicaux avec les volontaires.

Voici le menu : concentré avocat guacamole croustille de céleri / rouleau de saumon mi-fumé, fine brandade de cabillaud et huile de roquette / broche de Saint-Jacques condimentée, copeaux de champignons sauvages / noisette de veau fermier, doucettes en pousse et pommes de terre ratte aux petits oignons / crème prise lait de coco, figue et caramel sangria / petit bouchon sablé ‘banane chocolat’ guanaja et sirop myrtilles.

J’étais dans le groupe 1 et l’on m’a fait goûter quelques vins des autres groupes dont je parlerai aussi. Le Champagne Besserat de Bellefon non millésimé a séjourné dans ma cave près de dix ans, ce qui lui donne une maturité de bon aloi. Avec un grand vigneron de champagne présent, nous nous disons qu’il est fort bon. On devrait faire vieillir en cave tous les champagnes non millésimés. Nous le buvons debout avec de fort goûteuses gougères.

La Malvoisie Bodegas El Griffo, Lanzarotte # 1957 est une inconnue. Je l’avais placée avec les liquoreux dans les listes que j’avais préparées, mais en débouchant j’ai senti qu’il était sec. L’étiquette indiquant 12°, c’est par lui que nous commençons. Quelle agréable surprise ! Voilà un vin sans aucun repère. Je dirais qu’il est politiquement correct, ou glabre. Car on ne peut pas lui trouver le moindre défaut. Il n’est pris d’aucune folie, mais il est bon, simplement bon. Notre table le trouve fort agréable.

L’Y d’Yquem 1978 est particulièrement joyeux et fruité. On sent toute l’expressivité des terres d’Yquem. Vin sans histoire qui expose son fruit avec un naturel charmant, il coule en bouche parfaitement.

Le Chablis Maison Bichot 1929, ça c’est autre chose. On pénètre dans le monde des vins anciens avec un vin absolument convaincant. Sa palette aromatique est infinie. Il transporte comme sur un tapis volant dans un monde irréel où volent les épices, les goûts raffinés, compliqués et sensuels. C’est un immense vin extraterrestre. A ce stade, nous nous disons que ça démarre bien, car les trois blancs que nous avons bus n’ont pas le moindre défaut. Ils sont l’exacte représentation de ce qu’ils doivent être, si l’on admet que la Malvoisie ait une référence, ce qui n’était pas le cas pour moi. Et voici qu’on me tend un verre du Pouilly Fumé Baron de L Ladoucette magnum 1982, apporté par celui qui le fait. Et là aussi, ce qui me frappe, c’est la pureté de ce vin au final enchanteur, large coup de fouet qui réjouit les papilles. Quatre blancs bien faits à ce stade, c’est un bon début.

Le Château Bellevue (Montagne Saint-Emilion) 1961 joue d’une voix beaucoup plus affirmée que son appellation. C’est l’année 1961 qui veut ça. Le Cos d’Estournel 1942 est un peu plus fatigué. Ces deux rouges qui viennent ensemble sont agréables, pleins d’évocations subtiles, mais on mesure le fossé qui sépare les blancs auxquels aucun reproche ne peut être fait de ces deux rouges dont les imperfections se remarquent. Deux vins fort courtois au demeurant.

Et le Moulin à vent Patriarche Père & Fils 1959 vient enfoncer le clou. Car il est d’un équilibre et d’une précision qui forcent le respect. C’est un vin sensuel, joyeux, qui se boit sans histoire quand on cherche à Bordeaux les traces de noblesse dans un message parfois brouillé.

Le Pommard 1923 est d’une bouteille lourde comme des vins de cette époque, et aucune indication n’est donnée sur le domaine ou sur le négoce qui l’a fait. C’est Pommard, un point c’est tout. Et dès la première gorgée, je me retrouve dans mon univers. C’est charmant, plein d’évocations nostalgiques, et c’est un vin qui m’émeut.

Avec le  Martinez Lacuesta Reserva Especial de 1960 on redescend sur terre. Vin charnu, puissant, un peu torréfié, il se boit bien mais ne dégage aucun frémissement de ma part. Tel n’est pas le cas du Vega Sicilia Unico 1953, insolent de facilité de langage. Ce vin parle bien, il a la voix posée, et son verbe fleuri raconte des histoires. Quel grand vin !

L’Arbois jaune Louis Carlier 1953 est vraiment fatigué. On reconnaît des lettres dans des bouteilles à la mer, mais le message est presque illisible.

Le Pinot gris Sélection de Grains Nobles Hugel  1976 est absolument magnifique. Jean Hugel doyen de notre assemblée nous a fait l’amitié de se joindre à nous. Il démontre une fois de plus que ses vins anciens ont une légèreté, une fluidité et un caractère aérien spectaculaires. Ce vin est beau, précis, joyeux, fluide en bouche, et on en boirait toute la nuit.

Le Château Bernisse Castelnau Sauternes 1961 fait partie d’une des huit bouteilles que j’ai apportées. Je l’ai mis pour que l’on puisse se rendre compte que de petits sauternes gagnent avec l’âge une sérénité joyeuse. Celui-ci est vraiment plaisant. On ne peut pas dire qu’il a du corps. Mais son goût est charmant. Evidemment, quand arrive le Château La Tour Blanche, sauternes 1928, on change de galaxie. Ce vin a tout pour lui. Il ressemble beaucoup au vin de Hugel au plan de la légèreté, de la facilité de son trajet en bouche. Mais l’aîné a une palette aromatique absolument exceptionnelle. C’est un vin immense.

Avant d’évoquer les vins d’autres table, je fais un classement des vins de notre groupe : 1 – Château La Tour Blanche, sauternes 1928, 2 – Chablis Maison Bichot 1929, 3 – Pinot gris Sélection de Grains Nobles Hugel  1976, 4 – Vega Sicilia Unico 1953. Mais le Pommard 1923 mériterait une médaille comme la Malvoisie recueillerait le prix de l’étrangeté.

On m’apporte de temps à autre un vin à découvrir. Le Vin Fou d’Henri Maire 1955 est vraiment fou. Un peu fatigué, il exprime cependant quelque chose d’inconnu, de troublant et fort charmant. Le choc est venu du Puligny Montrachet Caves Nicolas 1947 que j’avais apporté. Tout le groupe 3 se pâme d’aise devant ce vin parfait, l’un des convives me disant : « ce n’est pas possible, ils ont mis du Montrachet ! ». Et effectivement, ce vin est invraisemblablement parfait, juteux, goûteux, machû, fruité au-delà du possible, avec une longueur rare. Comme c’est le mien, je vais le mettre en tête, avant même La Tour Blanche que j’ai adorée.

La surprise la plus forte est venue du Nuits Saint Georges Bouchard Ainé et Fils 1959. Ayant dû le carafer, j’ai cru lui remettre son avis de décès, et je n’aurais pas donné un centime sur sa survie. Il fit mieux que cela, il se révéla buvable, même si la torréfaction est certaine, et les tables concernées l’ont aimé. Ils ont d’ailleurs eu la chance d’avoir quatre bourgognes, dont j’ai bu quelques uns, qui étaient présents au rendez-vous qu’on leur avait donné. Chacun de groupes a pu approcher des vins qui furent de grandes surprises positives. Il y a eu quelques bouteilles fatiguées, mais dans l’ensemble, les performances furent bonnes et en tout cas supérieures à ce que donneraient des avis livresques. Les vins anciens se comportent mieux que ce que l’on croit.

Cette séance fut très équilibrée. Trois groupes de treize goûtant treize à quatorze vins, c’est le bon format. La salle très adaptée, la cuisine qui suit le mouvement, tout était réuni. Il nous faut pour la suite rehausser le niveau de certains apports. L’académie des vins anciens a justifié pleinement hier les objectifs qui avaient été fixés lorsqu’elle a été créée.

Académie des vins anciens – 7ème séance – photos lundi, 3 décembre 2007

La photo de famille des vins apportés par les académiciens, de 1923 à 1982. On remarque dans la glace une vue partielle sur la jolie salle du restaurant Macéo.

Quelques bouchons extirpés avec l’aide d’académiciens amis. L’opération d’ouverture est toujours joyeuse mais studieuse.

 

Une cuisine de bonne qualité nous a permis de passer un moment de grande joie oenologique.

académie – vins de 1973 à 1982 lundi, 3 décembre 2007

 Echézeaux Jaboulet-Vercherre 1973

Gewürztraminer Vendanges Tardives Domaine Weinbach Collette Faller  1976

 

Tokay d’Alsace Vendanges Tardives, sélection de grains nobles Hugel 1976

 

Gattinari Nervi, vin italien 1977

"Y" d’Yquem (qui ne s’appelle en fait pas ainsi, mais seulement "Y") 1978

Vin jaune d’Arbois Rolet Père & Fils 1979 avec un texte explicatif sur le vin jaune

 Baron de L Pouilly Fumé Ladoucette 1982 en magnum de la réserve de Patrick de Ladoucette, qui assistait à la réunion de l’académie des vins anciens du 3 décembre 2007.

académie – vins de 1961 à 1971 lundi, 3 décembre 2007

Chateau Bernisse Castelnau, Sauternes 1961

Chateau Bellevue, Montagne Saint-Emilion 1961

 Bourgogne Aligoté Grivelet-Cusset 1962. Il n’y a qu’à l’académie qu’on ouvre de tels vins !!!!

Où classer ce Pedro Ximenez 1927 dont le fût a été commencé en 1927. Mais que reste-t-il de cette année là ?

Domaine Haut-Callens Graves Supérieures blanc demi-sec 1964.  Un tel vin est typiquement dans la cible de l’académie des vins anciens qui veut montrer que ces petits vins, avec de l’âge, deviennent absolument extraordinaires.

A noter l’écriture : "Graves Supérieurs", alors que l’on dit – je crois – "Graves Supérieures". A vérifier.

Chateau Bel Air Saint-Emilion 1966

 J’ai mis ce Moscato passito di Pantelleria 1971 en pensant à Carole Bouquet qui a un vin similaire. Est-ce le même ? Là aussi à vérifier.

académie – vins de 1954 à 1959 lundi, 3 décembre 2007

Chateau Gilette demi-doux 1954

 Chateau Roumier Sauternes 1955. C’est tellement bon !

Hermitage la Sizeranne Chapoutier que l’on a situé vers 1955

 Chateau Moulinet Pomerol 1955

 

 

 Encore une Cuvée des dames hospitalières Beaune Poulet Hospices de Beaune 1957 

 

Un Moulin à Vent Patriarche 1959 : il n’y a qu’à l’académie des vins anciens que l’on peut réaliser à quel point ces vins sont bons.

 Nuits Saint Georges Bouchard Aîné 1959

 

Pommard J. Thorin 1959

 

Délicieux Rioja 1959

 

Ce Lanzarote est en fait un vin sec délicieux. Il est annoncé pour 1957. Mais qui sait ?