Les vins du 179ème repas de wine-dinners mardi, 15 avril 2014

Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996

DSC08228

DSC08353

Château Léoville Las Cases 1945

DSC08243 DSC08239 DSC08237

DSC08359

Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1967 (avec cette curieuse capsule de négoce)

DSC08236

DSC08371 DSC08364 DSC08362

Chambertin Côtes Saint-Jacques vigneron inconnu 1923

DSC08244 DSC08234 DSC08233 DSC08232

DSC08378

Grand Hermitage Chapoutier 1953 (n’a pas été utilisé pour ce repas, prévu en réserve)

DSC08231 DSC08230

Château de Rayne Vigneau 1938

DSC08242 DSC08241

DSC08370

Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Hugel 1976 du restaurant le Petit Verdot

DSC08383 DSC08382 DSC08381

179ème dîner de wine-dinners au restaurant Le Petit Verdot mardi, 15 avril 2014

Nous sommes un mardi. Ce pourrait être un casual Friday puisque ce concept n’appartient plus au seul vendredi, mais étant l’apporteur de tous les vins, j’en ferai un wine-dinners, qui portera le numéro 179. Le rendez-vous est au restaurant Le Petit Verdot.

Les bouteilles ont été apportées au restaurant la veille. J’ouvre les bouteilles deux heures avant le déjeuner. Le Léoville Las Cazes 1945 a un nez subtil et prometteur. L’Echézeaux du domaine de la Romanée Conti 1967 a de la poussière sur le dessus du bouchon, qui sent la terre comme cela arrive souvent avec les vins du domaine, mais peu fréquemment pour un vin de cet âge. Lorsque le bouchon est enlevé, le vin sent fortement la poussière. Saura-t-il l’oublier en deux heures ? Hidé, avec qui je compose le menu, voit la capsule blanche de cette bouteille et s’en étonne. La capsule indique un nom de négociant. Comment est-ce possible ? Il faudra que je demande au domaine. Le bouchon me semble du domaine. Le Chambertin Côtes Saint Jacques Premier Cru 1923 d’origine inconnue a un nez magnifique. J’en goûte quelques larmes qui m’enchantent. Le nez du Rayne Vigneau 1938 est assez discret et fermé mais le vin s’ouvrira.

Nous sommes six et respectons les consignes hollandiennes de parité. Trois des participants ont travaillé ou travaillent dans le même cabinet américain d’avocats. Le menu est le suivant : toast au foie gras / maquereau cru grillé au chalumeau, graines de sésame / thon rouge, huile aux agrumes / lapin en cromesquis / bavette de bœuf / poire et crème / soupe de melon, glace à la pomme.

Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996 est d’une sérénité à toute épreuve. Le vin est légèrement doré, la bulle est assez grosse, le parfum est intense. En bouche c’est un régal. C’est un vin facile à boire et à comprendre mais riche de complexité. On se sent en amitié avec lui. Il fait partie des grands champagnes. Je serais bien en peine de le départager du 1990 en magnum bu récemment. Il est sans doute un peu plus vif.

J’ai bu de nombreuses fois le Château Léoville Las Cases 1945 et celui-ci m’impressionne par sa perfection. Son parfum est profond, son goût est velouté et d’une trame immense. En le buvant on sait que l’on approche un vin parfait. Il n’a pas l’once d’un défaut. Cette impression est saisissante. Ma fille est en pamoison avec ce vin qui pourrait être de 1998 sans qu’on s’en étonne.

L’Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1967 qui avait une odeur si poussiéreuse à l’ouverture, ce qui fait qu’il aurait été irrémédiablement rejeté s’il avait été destiné à être bu de suite, a perdu cette vilaine odeur. Il s’épanouit dans le verre et s’améliore sans cesse. Il a cette amertume iodée et salée qui est une signature des vins du domaine. C’est un vin plus compliqué à comprendre mais tout le monde est conscient qu’il est très grand

Le Chambertin Côtes Saint-Jacques vigneron inconnu 1923 a un nom bizarre, car l’étiquette indique chambertin et premier cru ce qui n’est pas normal quand Chambertin n’est pas associé au Gevrey. La bouteille fait partie de celles qui m’émeuvent, au verre incroyablement épais, bouteille plus vieille que son millésime. Et il répond à mes attentes. Le vin est noir d’encre, sans l’ombre d’un orangé tuilé. Son parfum est lourd, riche, noble et en bouche, il est d’une séduction redoutable. Son alcool est fort, sa trame est énorme et il plombe la bouche de bonheur. L’Echézeaux est probablement plus complexe, mais le charme est du côté de ce vin intemporel, séducteur et intense.

Il est assez invraisemblable que les trois rouges soient aussi brillants. A aucun vin on ne pourrait donner d’âge tant ils sont fringants. Personne ne croirait à une telle perfection s’il n’était pas présent à notre table.

Le Château de Rayne Vigneau 1938 avait un nez strict à l’ouverture. Il l’a toujours et se présente d’abord comme un sauternes sec. Puis il se réchauffe et prend de l’opulence et du gras. Il finit en beau sauternes très apprécié mais manquant un peu d’amplitude.

L’un des convives commande de la carte du restaurant un Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles Hugel 1976 d’une année qu’aimait tant Jean Hugel. Le vin est clair et paraît pâle à côté de l’acajou du Rayne Vigneau. Le parfum est magique et racé, évoquant tout ce que l’on aimerait qu’il soit, litchi, ananas, poivre rouge, et que sais-je encore. En bouche il nous frappe par sa précision extrême. C’est un vin complexe et ciselé. Il a été commandé après nos votes et n’y figurera pas alors qu’il le mériterait.

Nous sommes six à voter pour les trois meilleurs. Les trois rouges seront nommés premiers, l’Echézeaux trois fois, le chambertin deux fois et le Las Cases une fois.

Le vote du consensus serait : 1 – Chambertin Côtes Saint-Jacques vigneron inconnu 1923, 2 – Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1967, 3 – Château Léoville Las Cases 1945.

Mon vote est : 1 – Chambertin Côtes Saint-Jacques vigneron inconnu 1923, 2 – Château Léoville Las Cases 1945, 3 – Echézeaux Domaine de la Romanée Conti 1967.

Hidé, maître des lieux, est un hôte charmant et attentionné. Les plats ont été souvent très adaptés aux vins et parfois non comme le deuxième dessert. Le thon rouge, la bavette sont d’une qualité extrême et le maquereau est très original. Nous avions le premier étage du restaurant pour nous. Ce fut un beau repas avec trois rouges exceptionnels. C’est justifié de le classer dans les wine-dinners.

DSC08372 DSC08374 DSC08376 DSC08377 DSC08379 DSC08380

DSC08385

Les vins du déjeuner au Yacht Club de France jeudi, 10 avril 2014

Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1990

DSC08225

Chablis Grand Cru Montonne Long Dépaquit Albert Bichot magnum 2002

DSC08221

Beaune Caves Nicolas 1961

DSC08219

Vosne Romanée Les Genévrières Charles Noëllat magnum 1978

DSC08224 DSC08223

Porto Croft 1963 (j’en ai choisi deux pour reconstituer l’année, mais elle est sur la capsule !)

DSC08212 DSC08213 DSC08214

Cognac Otard années 50

DSC08218 DSC08217 DSC08216

Beau repas de conscrits au Yacht Club de France jeudi, 10 avril 2014

J’ai la charge d’inviter à mon tour notre groupe de conscrits. Le Yacht Club de France faisant des efforts particuliers pour nous coconner, ce sera à la table du Yacht Club de France que se fera notre déjeuner. Avec l’accord de Thierry Leluc, j’ai fait livrer mes vins une semaine à l’avance.

Avant d’attaquer mes vins, nous prenons un Champagne Mumm Cordon Rouge sans année du restaurant qui est fort agréable à boire et constitue une belle mise en bouche.

Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1990 nous porte dans une autre dimension. Complexe, construit de façon délicate, ce champagne a tout pour lui. C’est sa profondeur qui me séduit. Thierry Leluc a prévu pour l’apéritif un match : andouille contre langouille. La langouille est une andouille faite avec de la langue de porc. Le match ne donnera lieu à aucune hésitation. C’est l’andouille absolument parfaite qui gagne haut la main. Le champagne s’accorde parfaitement à ces cochonnailles.

Le menu mis au point pour les vins est : goujonnette de filets de sole Normande au ris de veau jus de truffes / filet de bœuf Montellos de Galicia cuit entier et découpé devant vous, légumes de saison , jus de viande / fromages affinés maison Lefebvre / millefeuille croustillant de pain d’ épices, mangue et framboises.

Le Chablis Grand Cru Moutonne Long Dépaquit Albert Bichot magnum 2002 est impressionnant tant il est large, imposant, plein en bouche et opulent. Il a une grande minéralité, un beau gras, évoque des noisettes et une trace de réglisse. C’est un très beau vin.

Le Beaune Caves Nicolas 1961 est hélas bouchonné. Même si cela se sent moins en bouche qu’au nez, le plaisir n’est pas là.

Le Vosne-Romanée Les Genévrières Charles Noëllat magnum 1978 accuse un âge plus grand que ce que j’attendais. Il est doux, voire sucré et développe un charme certain. Avec la merveilleuse viande, il s’accorde à merveille.

Le Porto Croft 1963 est d’une année légendaire pour les portos. Ce vin a une ampleur en bouche remarquable et offre une complexité rare. C’est un immense porto qui montre à quel point l’âge embellit ces vins chauds en couleur.

Le Cognac Otard des années 50 est associé à deux chocolats, l’un avec 70% de cacao et l’autre avec 90 % de cacao. Lui aussi est magnifié par l’âge et offre des variations gustatives qui dansent sur la langue. C’est un plaisir de boire ce cognac.

Si je devais classer les vins, je le ferais ainsi : 1 – Chablis Moutonne Long Dépaquit 2002, 2 – Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1990, 3 – Porto Croft 1963, 4 – Vosne-Romanée Les Genévrières Charles Noëllat 1978. Mais la vedette irait sans doute à la merveilleuse viande de la Galice d’une tendreté exceptionnelle. Ce fut un beau repas de conscrit dans l’ambiance si agréable créée par le Yacht Club de France.

DSC08274 DSC08275 DSC08278 DSC08280 DSC08281

Les vins du 178ème dîner de wine-dinners mercredi, 26 mars 2014

DSC08085

Champagne Bollinger Grande Année 1975

DSC08086

Champagne Dom Pérignon 1966

DSC08087

Chablis 1er Cru Les Vaucopins Bichot 1988

DSC08088

Montrachet Roland Thévenin 1947

DSC08090 DSC08091

Château Léoville Las Cases 1952

DSC08111 DSC08096 DSC08098

Château Beychevelle 1945

DSC08115 DSC08092

Château Ausone 1953

DSC08116 DSC08094

Chambertin Clos de Bèze Pierre Damoy 1964

DSC08100 DSC08099

La Tâche Domaine de la Romanée Conti  1969

DSC08112 DSC08102 DSC08101

Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1982

DSC08118 DSC08103

Château de Rayne-Vigneau 1938

DSC08113 DSC08105

Château d’Yquem 1969

DSC08117 DSC08107

178ème dîner de wine-dinners au restaurant Saquana à Honfleur mercredi, 26 mars 2014

Le 178ème dîner de wine-dinners se tient au restaurant Saquana à Honfleur, la table d’Alexandre Bourdas. C’est un ami de longue date qui m’a demandé de faire un dîner en ce lieu pour honorer une entreprise normande qui connait un grand succès dans la fourniture industrielle.

J’avais soumis la liste des vins au chef et nous avons travaillé à la mise au point d’un menu qui convienne aux vins et respecte le talent du chef. Mes vins ont été livrés plus d’une semaine avant le dîner.

La vieille ville d’Honfleur est magnifiquement préservée avec des églises qui me rappellent certaines églises norvégiennes. Influence viking ? Se garer dans les rues étroites est un casse-tête. Il me faudra du temps pour décharger mes nombreux bagages entre le restaurant et l’hôtel proche où je logerai, Maisons de Léa.

Toute l’équipe du restaurant m’accueille avec une ouverture d’esprit qui est remarquable. Je fais changer la forme de la table pour pouvoir parler à tous les convives et c’est accepté avec entrain.

J’ouvre les bouteilles et Muriel, la sommelière m’aide chaque fois que c’est nécessaire. Malgré mon rhume insistant il m’est possible d’imaginer qu’aucune odeur n’est annonciatrice d’un problème.

Après m’être changé, je reviens au restaurant où mon ami est déjà présent. Nous serons onze, dont neuf sont de la même entreprise et veulent fêter un succès récent. Une seule femme est à notre table, très à l’aise dans cette atmosphère. La majorité n’a que très peu ou pas de connaissance des vins anciens. Nous aurons la chance que les vins se mettront à la portée de tous.

L’apéritif debout se prend sur un Champagne Bollinger Grande Année 1975 qui est une bonne introduction car il est extrêmement jeune. Sa bulle est fine et discrète, mais son pétillant n’est pas altéré. Il jouit d’une belle acidité dans des tons de pomelos et d’orange confite. Il a un bel équilibre. Sur les premières gorgées sa longueur est un peu faible mais il est bien animé par les délicieux amuse-bouches du chef à base de trois riz grillés aux jambon de l’Aveyron, lard et poivre noir, pomme fruit et poutargue.

Le menu d’Alexandre Bourdas est ainsi composé : Pascade aveyronnaise à l’huile de truffe / Saumon d’Isigny, crème de volaille, daïkon, jus de poulet, pourpier peaux grillées / Langoustine poêlée, racine de persil, pain brûlé et bouillon moussé à l’huile d’olive / Agneau grillé, au poivre de Madagascar, pak-choï, poireaux et jus blanc / Noix de ris de veau et truffes, façon céleri rémoulade / Pigeonneau laqué au boudin, crème de pomme de terre au yaourt / « Tourte » tiède – amande et gingembre, marmelade de mangue, poivre et passion /Crêpe safranée et soufflée, ananas mariné, mousse au pamplemousse rose.

Le Champagne Dom Pérignon 1966 est plus sombre que le précédent. Il n’a pas de bulle mais le pétillant est encore sensible. On est dans des tons plus fumés, de thé ou de tisane. Ce champagne est plus cérébral que le précédent, subtil et complexe mais difficile à appréhender.

Le Chablis 1er Cru Les Vaucopins Bichot 1988 est vif, équilibré de belle minéralité. Il a atteint une cohérence joyeuse. Il se boit avec plaisir, beau chablis bien reconnaissable.

Le Montrachet Roland Thévenin 1947 a beaucoup de puissance. Il est plus ambré mais a gardé toute sa vivacité. Il a la noblesse du montrachet et un côté plus carré que le chablis et manque peut-être un peu de tranchant.

Autour de moi les certitudes commencent à tomber, car des vins anciens qui ont une telle vigueur, c’est difficile à imaginer. Elles vont être définitivement sapées par les trois bordeaux d’une jeunesse sans égale.

Le Château Léoville Las Cases 1952 est pour moi une très belle surprise. Il est fringant, profond. C’est la définition d’un grand vin, vif, expressif et convaincant. C’est sa subtilité qui me marque.

Le Château Beychevelle 1945 est à l’opposé du 1952 ce qui fait que la table va se partager entre ceux qui préfèrent le 1952 et ceux qui optent pour le 1945. Le Beychevelle a la puissance du millésime 1945. Il a beaucoup de rondeur. Comme ma voisine je préfère le tranchant du 1952.

Il n’y aura pas d’hésitation pour choisir le meilleur des trois bordeaux car le Château Ausone 1953 nous fait changer d’échelle. Il est vif, précis, complexe. C’est un très grand Ausone à la longueur infinie. Il n’a pas d’âge. C’est un vin noble, éblouissant. En bouche, il n’est que bonheur.

Le Chambertin Clos de Bèze Pierre Damoy 1964 fait une fois de plus vaciller mes convives qui ne comprennent pas qu’on puisse dire que les vins anciens ne résistent pas au temps. La couleur du vin est un peu trouble. Le vin est incroyablement sensuel. Il est séducteur, rond, doucereux, tellement facile à vivre. C’est presque un bonbon à déguster. Tout en lui est charme.

Un sourire barre mon visage quand je prends les premières gouttes de La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969. Ce vin est exactement La Tâche, émouvante et sans concession. C’est un vin à l’opposé du chambertin, un peu ingrat et difficile à comprendre. Mais quelle race, quelle énigme gustative changeante dans les tons salins et de vieux rose. Ce 1969 ne prétend pas égaler le 1962 légendaire que j’ai bu l’an dernier. Mais il est, à mon sens, très proche de la perfection de La Tâche, plus grand que certains d’années plus emblématiques.

C’est un grand enseignement pour moi que la réaction de mes convives devant le Vega-Sicilia Unico Ribera del Duero 1982. Ce vin est magnifique dans sa jeunesse, opulent, carré, lisible et bien construit. Mais après les complexités de tous les vins anciens que nous venons de boire, il apparaît « rustique » et hors sujet. C’est intéressant de constater que ce vin qui est le plus proche des goûts dont mes convives ont l’habitude est celui qui n’est pas aimé par eux. Apparemment la magie des vins anciens a opéré.

Le Château de Rayne-Vigneau 1938 se présente dans une bouteille de la guerre, c’est-à-dire de couleur mi-verte mi-bleue. De ce fait la couleur du vin dans la bouteille n’est pas belle, trop grise. C’est dans le verre que le bel or apparaît. Ce liquoreux a énormément de charme. Il a perdu une partie de son sucre, ce qui lui donne une fraîcheur toute particulière. C’est une belle surprise. J’aime ces sauternes légers.

Le Château d’Yquem 1969 est tout simplement parfait. Il est d’ailleurs mis en valeur par le 1938, car cela amplifie sa puissance et sa richesse. Il a un beau fruit confit et tout en lui est savamment dosé. Ce vin d’équilibre qui a mis le son à pleine puissance n’est que du bonheur doré, nettement au dessus de ce que j’attendais.

Tous les vins se sont présentés dans une forme qui est à l’optimum. C’est peut-être le Dom Pérignon 1966 qui s’est montré moins fringant que d’autres de ce millésime magistral. Nous avons voté et comme souvent, les champagnes ne sont pas retenus dans les votes car il sont déjà bien loin dans nos mémoires. Les dix vins au contraire figurent tous au moins une fois dans les votes, ce qui est toujours plaisant. Cinq vins ont eu des votes de premier, le Chambertin 1964 quatre fois, La Tâche 1969 trois fois, le Beychevelle 1945 deux fois et l’Ausone 1953 et le Vega Sicilia 1982 une fois chacun.

Le vote du consensus serait : 1 – Chambertin Clos de Bèze Pierre Damoy 1964, 2 – Château Ausone 1953, 3 – Château d’Yquem 1969, 4 – Château Beychevelle 1945, 5 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969.

Mon vote est : 1 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1969, 2 – Château d’Yquem 1969, 3 – Château Ausone 1953, 4 – Château Léoville Las Cases 1952.

C’est assez normal que mon vote soit différent du consensus, car La Tâche est assez difficile à comprendre et j’en suis amoureux. Et je suis tellement habitué au délicieux Chambertin Clos de Bèze de Pierre Damoy que je ne l’ai pas inclus dans mon vote. Je n’avais pris aucune bouteille de secours, et les douze vins ont brillé.

Alexandre Bourdas a fait un menu qui a bien correspondu aux vins. C’est toujours difficile pour un chef de simplifier ses recettes car il a l’impression qu’on ampute son talent. Mais il a joué le jeu de bonne grâce et certains plats ont été remarquables et ont collé aux vins. Le plat le plus beau pour moi est le pigeon laqué au boudin. Le saumon est superbe et le dessert affecté à l’Yquem fut d’une exactitude absolue. Cette première expérience a été réussie.

Une mention particulière ira au service et au service du vin par Muriel. On a senti un engagement, une implication efficace et cela s’est ressenti dans le déroulement du repas. Preuve en est que, comme souvent en fin de repas, personne ne veut quitter la table, tant on se sent bien.

Beau dîner à Honfleur, avec des vins au sommet de leur forme.

vue de ma chambre

2014-03-25 16.33.38 2014-03-25 18.24.53

DSC08247 DSC08248 DSC08250 DSC08254 DSC08255

DSC08256

SAQUANA MENU 140325 001

DSC08259 DSC08260 DSC08262 DSC08263 DSC08264 DSC08265 DSC08267 DSC08268

merveilleuse couleur de l’Yquem 1969

DSC08266

DSC08269 DSC08270 DSC08271

restaurant Bern’s Steak House de Tampa choix et ouverture des vins samedi, 22 février 2014

Un des grands moments de mon séjour aux Etats Unis, c’est d’aller avec mon fils dîner au restaurant Bern’s Steak House de Tampa, le restaurant qui a eu, du temps de son fondateur, la plus grande cave du monde, avec un million de bouteilles. Les prix de vente étaient si bas que les plus belles années ont été bues et le bouche à oreille aidant, les bouteilles très anciennes devenaient de plus en plus rares. Comme le stock de vins anciens n’est plus réapprovisionné depuis le décès du fondateur, le stock de vins très anciens s’amenuise. Seuls les prix bas sont restés, alors que pour les vins plus récents, les prix se sont actualisés avec de sensibles augmentations.

Un américain, Adam, grand amateur de vins, collectionneur de Tokaji, musicien, qui suit mes aventures sur mon blog, m’envoie un mail dans lequel il dit qu’il souhaiterait venir dîner à Tampa avec moi, si j’ai l’intention d’y aller. Il est un familier du lieu. J’accepte sa proposition. Nous serons quatre, Adam, son beau-père Michael, mon fils et moi.

Nous avons choisi un hôtel qui est juste en face de Bern’s, l’hôtel The Epicurian, tout nouvellement ouvert. De ma chambre je vois le restaurant mais aussi l’immeuble bas qui loge l’essentiel de la cave. Il est prévu que nous la visitions.

A 15h15 nous sommes tous les quatre devant la porte de Bern’s. Brad Dixon le sommelier avec qui nous avons rendez-vous nous accueille, ravi de revoir chacun des convives. Adam avait établi une liste de vins au sein de laquelle nous pourrions choisir les vins du dîner, selon la règle suivante : des bordeaux rouges, sans considérer les premiers crus classés, d’avant 1915 pour qu’ils soient tous centenaires, et dont le budget unitaire ne dépasse pas mille dollars.

Un autre Adam, caviste du restaurant depuis trois ans, a aligné à l’entrée de la cave toutes les bouteilles suggérées par Adam. Il y en a une bonne quarantaine. Je suis chargé de choisir celles que nous boirons.

Plus de la moitié de ces bouteilles ont des couleurs qui ne me plaisent pas. Avec l’aide de mes amis, je sélectionne environ 18 bouteilles au sein desquelles nous allons choisir les vins du dîner. Parmi les bouteilles il y a des vins qu’aussi bien Adam que moi nous avons bus ici-même. Malgré leurs belles couleurs, nous les écartons, pour retenir six à sept bouteilles nouvelles pour tous.

Adam ayant exclu les premiers grands crus classés, je demande à voir la liste de cave, en disant à Adam que si nous dépassions la limite budgétaire, je prendrais à ma charge le dépassement. Une bouteille de Mouton 1907 me semble superbe. Le prix pourrait être dans les limites prévues. Elle est choisie. Cinq autres bordeaux sont ajoutés et un Porto. Tous ses vins sont de millésimes entre 1887 et 1914.

Un repas sans bourgogne ne serait pas un repas, aussi Brad m’apporte la liste des vins. Il n’y a pratiquement plus aucun millésime ancien. Je vois dans cette liste un Corton Clos du Roi Prince de Mérode 1964. Il se trouve que ce vin est vinifié aujourd’hui par le domaine de la Romanée Conti. En buvant ce vin, ce serait un clin d’œil envoyé à ce prestigieux domaine. Mes amis approuvent ce choix.

Le temps est venu pour moi d’ouvrir toutes ces bouteilles sauf le bourgogne qui sera ouvert par Brad au début du repas. Quasiment tous les bouchons se brisent en mille morceaux, le tirebouchon ne levant que des miettes dans la partie centrale. L’opération d’ouverture durera un temps très long. La cave étant très sombre, Brad tient en main une lampe qui éclaire mon champ opératoire.

La plupart des bouteilles étant très anciennes sont irrégulières, et les rétrécissements des goulots font que les bas des bouchons se déchirent. Je lutte pendant plus d’une heure, ce qu’aucun sommelier ne pourrait faire tant il est appelé à s’occuper de nombreux clients. Il y a trois vins aux odeurs superbes, de fruit et de vigueur. Je fais poser un bouchon neutre sur chacune pour conserver ces parfums idéaux. Il s’agit du Mouton 1907, du Brane-Cantenac 1887 et du Haut-Bailly 1913. Les trois autres bordeaux ont des nez qui promettent et bénéficieront de l’aération. Ce sont Léoville-Poyferré 1909, Palmer 1910 et Lagrange 1914. Le Porto 1896 a aussi un parfum très riche. Je le fais reboucher.

Brad me demande dans quel ordre je souhaite faire servir les vins. Je lui réponds que je sentirai les vins à 19 heures avant de passer à table.

Nous sommes heureux que tous les vins soient porteurs de belles promesses. C’est donc le cœur joyeux que nous regagnons nos hôtels pour nous reposer avant le lourd Marathon qui nous attend.

Le site de Bern’s Steak House vu de ma fenêtre d’hôtel

DSC07948

La grande cave de réserve, vue de ma fenêtre

2014-02-21 10.14.53

entrée en cave Adam à gauche et Michael à droite

DSC07958

Brane Cantenac 1887

DSC07949

Mouton 1907 avec l’année très lisible sur le bouchon

DSC07950 DSC07951

DSC07972

Léoville-Poyferré 1909

DSC07954 DSC07962

Palmer 1910

DSC07952 DSC07961

Lagrange 1914

DSC07953

2014-02-21 20.54.26 2014-02-21 20.54.12

Haut-Bailly 1913

DSC07956 DSC07973

Porto 1896

DSC07985

j’ouvre les vins, avec une lampe portée d’abord par Brad Dixon puis par Adam. L’autre Adam regarde

IMG03707-20140220-1544 IMG03710-20140220-1606

le résultat de mes efforts

DSC07957

le Corton 1964 avec le bouchon sorti par Brad

DSC07969 DSC07968 DSC07967

Dîner au restaurant Laurent avec La Tâche 1947 et deux beaux 1919 samedi, 25 janvier 2014

Au départ, il s’agit d’un Casual Friday. Alors que ces repas sont généralement très spontanés, les choses s’organisent et se structurent au point que je peux considérer qu’il s’agit du 175ème dîner de wine-dinners. Il se tient au restaurant Laurent. Nous sommes cinq et chacun a apporté de deux à trois vins, ce qui veut dire que nous allons « affronter » douze vins au cours de ce repas.

Vers 17h30 je commence l’ouverture des vins. Quelle n’est pas ma surprise de voir que le bouchon du Grand Cru Altenberg De Bergheim Marcel Deiss 1997 se désagrège en mille morceaux tant il est indécollable du verre du goulot. Il m’a fallu près de vingt minutes pour extirper ces miettes et je n’ai pas pu empêcher que des débris résiduels restent en suspension dans le vin. Lorsque La Romanée Monopole Marey & Liger-Belair 1919 est ouverte, je fais grise mine, car mon vin a toutes les chances de ne jamais revenir à la vie. L’odeur est fade, pas désagréable, mais d’une fatigue qui interdira probablement un retour en grâce. La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1947 de Lionel paraît aussi fatiguée, mais le sursaut vital semble possible. Le Vosne-Romanée Cros Parantoux Emmanuel Rouget 1990 de Didier a une odeur bien pâlotte et la demi-bouteille du Château Ausone 1962 de Lionel semble la plus accueillante de toutes le bouteilles. Le Château d’Yquem 1913 de Tomo a une jolie couleur, le vin est de belle transparence, mais le vin semble manquer d’ampleur. Nous verrons. Le constat n’étant pas extraordinaire je me mets à penser aux opérations d’ouverture que je fais depuis plus de trente ans. Les vins que j’ouvrais il y a trente ans avaient meilleure mine que ceux d’aujourd’hui. Une explication possible est que les vins changent de propriétaire beaucoup plus souvent que dans le passé. Il ne faut pas généraliser, mais c’est probable.

Nous prenons l’apéritif dans la rotonde avec des tuiles au parmesan. Le Champagne Le Mesnil 1959 de Didier est un blanc de blancs fait par une union de propriétaires récoltants. Sa couleur est relativement sombre, mais n’est trahi d’aucun défaut. Le nez est celui d’un champagne âgé. En bouche, ce qui me frappe, c’est sa pureté. Il porte ses 54 ans encore très bien. Tomo est un peu gêné par son acidité mais celle-ci s’estompe au fil de la dégustation. Si le vin est très simple, cela ne m’empêche pas de l’apprécier, sans doute plus que mes compères, un peu plus critiques. Je trouve que ce champagne tient son rôle.

Le menu créé par Alain Pégouret et Philippe Bourguignon est ainsi rédigé : pâté en croûte de volaille et foie gras / cuisses de grenouilles aux épices tandoori, veloutine au haddock / noix de ris de veau panée à la truffe, « perline » à la carbonara / pièce de bœuf rôtie, servie en aiguillettes, pommes soufflées « Laurent », jus aux herbes / glace vanille minute huile d’olive toscane.

Le Champagne Krug Clos du Mesnil 1982 de ma cave est une perfection absolue. Le vin est clair, la bulle est belle, le nez n’est pas ce qui compte, car tout se joue en bouche. Quelle complexité ! Ce champagne dépasse de la tête et des épaules tout ce que l’on peut goûter comme champagne. Je suis aux anges. Il est tellement complexe qu’il se suffit à lui-même, le pâté en croûte n’arrivant pas à lui donner un supplément d’âme. Comme Alain Delon, il se suffit à lui-même.

Le Champagne Heidsieck Dry Monopole 1915 de Florent a une couleur légèrement opaque et terreuse. Il nous emporte dans l’inconnu. Chacun de nous ressent des évocations différentes. Je ressens du caramel et de la réglisse. Les puristes, les orthodoxes rejetteraient un tel vin. Mais nous sommes des passionnés. Nous voulons explorer ce que raconte l’histoire. Et ce champagne hors norme, hors de sentiers battus nous raconte des saveurs quasi inconnues. Nous avons ainsi goûté à trois champagnes radicalement différents, dont le Clos du Mesnil émerge évidemment mais dont chacun de deux autres raconte des histoires étranges qu’il faut écouter.

Les cuisses de grenouilles accueillent deux vins blancs rares qui conviennent bien à ce plat. Mais je ne trouve pas ces vins d’exception particulièrement convaincants. Le Grand Cru Altenberg De Bergheim Marcel Deiss 1997 de Lionel, d’une vigne complantée de tous des cépages traditionnels, manque un peu de persuasion et de pep. C’est un grand vin mais qui joue un peu en dedans. Et le Pouilly Fumé Astéroïde Didier Dagueneau 2008 de Tomo, vin issu de vignes franches de pied, qui évoque des agrumes légers, n’apporte pas un saut qualitatif majeur par rapport aux autres cuvées de ce grand vigneron regretté.

Le Château Ausone demi-bouteille 1962 de Lionel a une couleur magnifique. Il est dense et évoque la truffe. Riche, il a une belle personnalité. Il était prévu dans le menu que ce vin serait un intermède sans plat. Mais j’aurais volontiers croqué une truffe pour accompagner ce beau Saint-Emilion.

Sur les délicieux ris de veau nous avons deux vins de 1919. Je suis bien inquiet au moment où l’on sert le premier et l’odeur ne me rassure pas. Mais le miracle se produit en bouche. La Romanée Monopole Marey & Liger-Belair 1919 a le charme d’une grande Romanée. Le soulagement est grand. Je revis. A côté de lui, le Clos Vougeot Château de La Tour 1919 de Florent, qui avait un beau niveau alors que la Romanée était basse est très vivant, guerrier, solide, structuré. La Romanée est féminine et pleine de charme quand le Clos Vougeot est masculin et viril. On ne s’étonnera pas que Florent préfère le Clos Vougeot et que je préfère la Romanée, car tous les amateurs de vins anciens ont les yeux de Chimène pour leurs enfants. Je n’en reviens que la Romanée nous ait donné une véritable émotion avec une réelle profondeur et une mâche veloutée, pleine de séduction. Ces deux 1919 se sont montrés plus que convaincants. Le ris de veau les a accompagnés avec beaucoup de justesse et de gourmandise.

Quel choc lorsque l’on me fait goûter en premier La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1947 de Lionel ! Je souris d’un sourire béat et ravi. Il n’y aura aucune difficulté à désigner le meilleur vin de la soirée, car cette Tâche est divine et tellement DRC. Elle a tout pour elle, plénitude, charme, élégance, fluidité en bouche. C’est une très grande Tâche, malgré un niveau bas, meilleur que celui de la Romanée. Cette bouteille porte une collerette de la maison Drouhin qui devait en être le distributeur.

Alors, le compagnon de plat de La Tâche a bien fort à faire. Le Vosne-Romanée Cros Parantoux Emmanuel Rouget 1990 de Didier manque d’à peu près tout. Le nez est faible, le vin n’a pas de puissance, pas beaucoup de caractère. En une autre occasion, on le trouverait plaisant, mais après ces trois ancêtres, il est plat. Les aiguillettes de bœuf sont magistrales.

Le Château d’Yquem 1913 de Tomo a lui aussi beaucoup de mal à se positionner. Il est plutôt sec, et manque de vibration et de coffre. Il a de la personnalité, une complexité évidente, mais il n’arrive pas à accrocher nos cœurs. Le dessert, que j’avais tant aimé sur un Fargues 2005 ne convient pas aux sauternes anciens.

La Liqueur Suc Simon que l’on peut situer dans les années 40 ou début des années 50 est l’enfant chéri de Didier. Cette liqueur de Chalon-sur-Saône est un clone de la Chartreuse. C’est un joli bouquet d’herbes et de fleurs qui se boit avec plaisir, sans atteindre cependant le niveau des grandes chartreuses très anciennes.

Nous avons été très sélectifs dans nos votes. Comme nous ne sommes que cinq et cinq amis, les votes se sont concentrés et ceux qui n’ont eu aucun vote sont Le Mesnil 1959, l’Astéroïde 2008, le Cros Parantoux 1990, l’Yquem 1913 et le Suc Simon. Deux vins ont été nommés premiers, La Tâche quatre fois et la Romanée une fois.

Le vote du consensus serait : 1 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1947 (Lionel), 2 – Champagne Krug Clos du Mesnil 1982 (François), 3 – La Romanée Monopole Marey & Liger-Belair 1919 (François), 4 – Clos Vougeot Château de La Tour 1919 (Florent), 5 – Château Ausone 1962 demie (Lionel).

Mon vote a été : 1 – La Tâche Domaine de la Romanée Conti 1947 (Lionel), 2 – Champagne Krug Clos du Mesnil 1982 (François), 3 – La Romanée Monopole Marey & Liger-Belair 1919 (François), 4 – Château Ausone 1962 demie (Lionel).

Les quatre premiers vins nommés par le consensus suffisent à faire de ce dîner un dîner exceptionnel. La Tâche toute seule assure le succès de la soirée. Les deux premiers plats ont été relativement discrets par rapport aux vins, alors que les deux suivants ont été remarquables. Des vins ont ressuscité de façon inouïe et je suis sûr que la Romanée aurait été jetée par des amateurs ignorants ou impatients.

Nous avons passé une merveilleuse soirée dans un cadre amical et généreux. Les vins moins présents ne nous attristent pas, car il faut ouvrir sans cesse de nouveaux flacons pour avoir la chance de trouver sur notre route d’aussi glorieuses pépites. Dans la chaude atmosphère de ce dîner, nous avons esquissé de futures aventures de folie.

DSC07576

Sur la photo des vins il n’y a pas ceux de Florent, le champagne 1915 et le Clos Vougeot 1919

Sur le menu ci-dessous, les deux 1919 ont été en fait servis ensemble.

menu Laurent 140124 001

DSC07603 DSC07607 DSC07609 DSC07610 DSC07612

DSC07614 DSC07613

l’émission « Encore heureux » d’Arthur Dreyfus sur France Inter de 17 à 18h le 23 janvier mercredi, 22 janvier 2014

L’émission du jeudi 23 janvier sera consacrée à un débat autour de la question suivante: « peut-on rater sa vie?« . 

Je serai en plateau avec le philosophe Yann Dall’Aglio (auteur notamment de « Une Rolex à 50 ans. A-t-on le droit de rater sa vie? », Flammarion 2011) 

et le romancier Dominique Noguez (qui a signé entre autres en 2003 « Comment rater complètement sa vie en onze leçons » chez Rivages).

On peut rater sa vie, mais on ne peut pas rater cette émission !

quand on range les bouteilles vides ! lundi, 20 janvier 2014

ça donne l’impression d’une armée en marche. Au centre, le bataillon des sauternes

AGD_6702

On fait une photo de classe. ici, ils sont tous disciplinés, tous du domaine de la Romanée Conti

AGD_6593

Ceux du Clos du Mesnil sont moins disciplinés. L’un d’entre eux est sorti du rang !

AGD_6764

Me voici encerclé par ces bouteilles vides !

DSC07492

vite, un petit remontant (La Tâche 1990 en magnum)

DSC07497