Le week-end du 15 août est lancésamedi, 15 août 2020

Le week-end du 15 août est une institution pendant notre séjour dans le sud. Le Covid, qui a affecté beaucoup d’activités, ne pourra pas porter atteinte à ce rituel. Il y aura trois temps forts, un déjeuner au restaurant Mirazur, un dîner dans notre maison et un dîner chez des amis. Tous les programmes sont sur les rails.

La veille du début des hostilités, nous accueillons nos deux amis, fidèles de ces agapes. Le dîner sera d’un plateau de fruits de mer, avec des huîtres excellentes, des bulots difficiles à appréhender, des crevettes et gambas de goûts acceptables. Je cherchais une occasion pour ouvrir un Champagne Dom Pérignon 2008 en magnum. Je l’ai bu de nombreuses fois en bouteille. C’est la première fois que je le bois en magnum.

Le nez est inspirant. Il offre une palette de fragrances où les fleurs croisent du miel. Le nez est noble et imposant. En bouche, ce champagne est accueillant, lisible, compréhensible, riche et plein. C’est assurément un grand champagne. Il évolue au fil des saveurs qui lui sont associées et le mot qui me vient à l’esprit est « synthèse ». Ce champagne représente une expression du champagne très consensuelle, raffinée, et qui ne prête aucune facette à la critique. Il est grand, fondé sur une matière vineuse sans défaut. On s’en rend compte lorsque le champagne se réchauffe, car l’atmosphère est lourde. Le champagne ne dévie pas, reste riche et séduisant, aidé par son vin de base irréprochable.

Après le plateau de fruits de mer nous avons goûté un gouda au pesto, une mimolette et un fromage suédois. C’est la mimolette qui s’accorde le mieux au champagne. Le dessert est constitué de sorbets qui n’apportent rien au champagne qui se réveille sur de délicieux palmiers croustillants et sucrés.

J’ai voulu faire plaisir à mes amis en ouvrant ce magnum et je suis heureux de constater que ce dernier millésime fait par Richard Geoffroy puisse être d’un tel aboutissement. Il faudrait le laisser tranquille encore quelques années pour qu’il devienne une référence absolue. Le week-end part sur de bonnes bases.