Dîner avec trois beaux champagnesdimanche, 15 juillet 2018

La maison se remplit et par une conjonction appréciable, mes trois enfants sont présents avec cinq des six petits-enfants. Alors, évidemment, ça s’arrose. J’ouvre un Champagne Philipponnat Clos des Goisses 2000 qui a été dégorgé en juin 2010. Le champagne est un peu ambré ce qui est étonnant pour un champagne aussi jeune. Son parfum est d’une noblesse remarquable, très expressif. Ce qui frappe immédiatement, c’est que ce champagne s’impose. Il est là, conquérant, d’une personnalité forte. Nous adorons ce champagne pour sa vigueur expressive. Il me plait beaucoup.

Le repas est composé de restes du poulet de la veille et de restes de pizzas commandées pour un match de foot. J’ouvre un Champagne Charles Heidsieck La Royale Brut 1973 à la très originale bouteille. Le bouchon se brise dans le goulot et je l’enlève au tirebouchon. La bulle dans le verre est très active et le champagne n’est pas beaucoup plus ambré que le précédent, pourtant plus jeune de 27 ans. Dès le premier contact on est frappé par la richesse du fruit de ce champagne, beaucoup plus complexe et généreux que le Clos des Goisses. Nous sommes surpris par tant de générosité débordante. Le fruit est assez indéfinissable et on imaginerait la fusion entre de la confiture de melon avec des pêches fraîches. Mais il n’y a pas que des fruits. Il y a une belle opulence vineuse. Sa longueur est très grande. C’est un magnifique champagne qui montre à quel point l’âge profite aux beaux champagnes.

Les discussions vont bon train, les coudes se lèvent à rythme soutenu aussi faut-il ouvrir un troisième champagne ce sera un Champagne Mumm Cuvée René Lalou 1976. Je souhaite en effet une belle variété dans ce que nous buvons. Comme pour le champagne précédent le bouchon se casse et ne sort qu’avec le tirebouchon. La couleur est assez claire, plus claire que le Charles Heidsieck. Le champagne est étonnant car il est très différent des deux précédents, de belle complexité, vineux, et beaucoup moins de fruit que le 1973. Pour lui aussi l’âge apporte de belles complexités. Je suis assez embarrassé de classer ces trois champagnes si différents. Le Charles Heidsieck s’impose par son fruit et sa générosité. Je mettrais ensuite ex-aequo le Clos des Goisses pour son impressionnante personnalité et le Cuvée René Lalou pour son originalité.

Le monde du champagne est d’une variété quasi infinie.