Une de mes petites-filles a dix ans et le cadeau que nous lui faisons, ma femme et moi est de dîner au restaurant Bel Canto. Le service est fait par des chanteurs d’Opéra. La nourriture est convenable sans être vraiment transcendante. Je choisis sur la carte du menu un foie gras de canard fait maison, pain bio toasté, chutney ananas oignon, graines de pavot bleu / carré d’agneau en croûte d’herbe, purée de pommes de terre à la truffe / Tatin de pommes parfumées au gingembre et crème légère vanillée.
L’intérêt est beaucoup plus tourné vers les chanteurs qui interprètent des airs connus du répertoire classique, mais pas seulement. Le Champagne Dom Pérignon 2006 ne me parle pas. C’est comme s’il jouait sur un piano désaccordé, ce qui n’est pas le cas pour la jeune pianiste excellente du restaurant. Le contact n’est jamais passé entre le champagne et moi.
Il se trouve que la veille, au bar de l’hôtel Shangri-La, j’avais bu une coupe de Dom Pérignon 2006. Il s’était présenté un peu mieux que le champagne de ce soir, mais je ne lui avais pas trouvé les qualités habituelles que j’aime en Dom Pérignon. Lors de ma première rencontre avec ce 2006, il y a presque deux ans, j’avais été enthousiasmé. A la deuxième fois, il y a un an, j’avais aussi été conquis. Alors, ce champagne est-il en train de se refermer pour atteindre plus tard une nouvelle plénitude ? Je ne sais pas mais je conseillerais volontiers de ne pas toucher aux 2006, pour en profiter dans deux à trois ans.
une chanteuse trinque avec ma petite-fille
les chanteurs