visite de la maison Niepoort à Portosamedi, 7 octobre 2023

(commencer la lecture trois sujets plus bas et remonter ensuite)

Le troisième jour de mon séjour à Portugal est une visite de la maison Niepoort l’une des plus prestigieuses maisons de porto. Carlos de Jesus vient me chercher à mon hôtel et étant un peu en avance nous allons regarder la ville de Porto par les fenêtres d’un salon haut perché de l’hôtel Hilton. Nous allons ensuite rencontrer Dirk Niepoort de la cinquième ou sixième génération de cette maison fondée au milieu du 19ème siècle. C’est un homme de haute taille, dynamique et entreprenant. Il a tenu à ce que sa cave reste dans l’esprit de ce que ces ancêtres ont voulu. Lorsque nous visitons sa cave aux trésors, je lui dis que bien souvent, j’ai l’impression que c’est une bouteille qui me demande de la choisir plutôt que mon choix. Il me répond qu’il a la même impression.

Il me demande ma date de naissance et après la visite de cave, nous commençons à boire un Porto Niepoort 1943. C’est à mon sens la définition archétypale du porto, tout en douceur, cohérent et riche d’émotion. Il est charme et plaisir. Dirk ouvre ensuite un porto de 1900 qui n’est pas de son domaine, vin plus sec et fluide.

En un mouvement de générosité infinie Dirk ouvre un Porto Niepoort 1863 qui a été considéré comme le plus grand du monde. En ce porto, tout est exponentiel. Il est plus frais que tout, plus vif que tout, plus expressif, plus long, plus riche. C’est la forme la plus absolue du porto. Quel aboutissement.

J’avais évoqué lors de nos discussions le 2017, que j’avais bu il y a quelque temps et qui m’avait subjugué par sa perfection et sa fraîcheur. Dirk m’a dit qu’il considère 2017 comme le millésime qu’il a le plus réussi et me propose de goûter une cuvée spéciale encore meilleure que celle que j’avais bue. Il s’agit du Porto Niepoort Bioma 2017. Il est effectivement riche et idéal pour un jeune porto, mais je pense que celui que j’avais bu il y a quelques années était plus frais et mentholé que celui-ci. Et le boire après le 1863 est difficile.

Un groupe de six personnes travaillant pour une société suisse de produits de luxe vient déjeuner sur la grande table et nous nous joignons à eux. Des huîtres et des tranches de jambon seront accompagnées d’un Vinho Branco Gonçalves Faria 2013 et d’un autre vin blanc. Les plats que l’on grignote sont délicieux mais mon esprit est encore sous le charme du porto 1863 qui m’a subjugué.

Antonio Amorim vient nous rejoindre ce qui me fait un grand plaisir. J’aurai eu la chance de rencontrer ce grand dirigeant trois jours de suite. C’est un grand privilège.

Je rejoins l’aéroport de Porto l’esprit joyeux, impressionné par la générosité et la gentillesse de toutes les personnes que j’ai rencontrées. Ces trois jours ont été très enrichissants.