restaurant IL VINO d’Enrico Bernardojeudi, 25 octobre 2007

J’étais allé à la Villa Madie. Je ne suis pas encore allé au nouveau site d’Enrico. Un ami, membre de l’académie des vins anciens m’ayant envoyé son compte-rendu, je m’empresse de l’inclure dans ce blog. C’est le jugement de mon ami, fine fourchette. Je n’ai pas encore d’avis. Mais ce témoignage mérite d’être lu.

Bon dîner hier au restaurant IL VINO d’Enrico Bernardo, avec des plats à la belle couleur italienne. Même si certains manquaient parfois de justesse (un peu de trop de sel par ci, un peu trop cuit par là), le menu, découvert au fur et à mesure était bien inspiré : spaghetti aux palourdes, risotto aux cèpes, rouget barbet, comté 3 ans Bernard Antony, tarte à la figue glace amande. Enrico Bernardo n’était pas là, le restaurant était archi complet (2 services le soir), les serveurs et sommeliers très agréables mais un peu surchargés, ne laissant au départ que peu de place aux échanges sur les vins proposés et les accords choisis (menu aveugle 100 euros, sans savoir ni les vins ni les plats).  On peut choisir de déguster dans des verres noirs,  personnellement, mais je n’aime pas être privé de la lumière, même tamisée, qui ne fera que mettre en valeur les robes vertueuses de ces nectars. Je me suis fait avoir des le départ sur un meursault genévrières 1er cru 2005 Bouzereau qui pétrolait avec finesse et que j’avais situé en Loire (silex ?) ou en Alsace ! Il était en fait très proche d’un Coche Dury que je ne goûte malheureusement pas assez. Honte pour le bourguignon que je suis. Le barbera d’alba 2005 Pelissero était simple et son goût franc se glissait bien sous les cèpes ; le Pommard 1er cru Jarollières 2002, Boillot m’a déçu comme beaucoup de pommards lorsqu’ils n’ont pas de personnalité et ne s’exprime que sur une seule expression aromatique de fruit déjà trop cuit pour leur âge. Il n’allait pas avec les rougets. La pièce s’éclaircissant en fin de soirée, le sommelier italien nous a avec fierté sorti deux barolos extraordinaires, un Parusso 2001 tout en légèreté aux odeurs herbacées avec un final de réglisse, et un Rinaldi Brunate le Coste 2003 tout en puissance. Un Maury Pouderoux de l’ancien œnologue de Mas Amiel a accompagné une petite tarte à la figue, avec fruité et délicatesse. J’en ai gardé pour croquer l’excellent petit chocolat qui ponctuait avec gentillesse ce repas. Le mariage était alors parfait. Belle équipe. Le cadre est un peu froid, mais l’accueil chaleureux. Longue vie !

Si vous avez des témoignages sur des restaurants que j’aime, je publierai ceux qui me plairont.