quelques vins blancs au dînersamedi, 16 août 2008

Au dîner, des olives aux amandes et à l’ail suggèrent d’ouvrir un Saint-Véran Bichot 1989 dont j’avais un bon souvenir. Le vin est joliment ambré et son parfum est extrêmement séduisant. En bouche, le vin est puissant, lourd en alcool, et d’une invasion que l’on n’imagine pas de la part d’un Saint-Véran. Les 13° annoncés paraissent d’une belle modestie. Il est probable qu’à l’aveugle, je suggèrerais un Chardonnay américain ou, si l’on parle de bourgogne, j’imaginerais une pratique révolue, d’ajout significatif de vin d’Algérie. Mais peu importe ce qu’il renferme, car le vin est extrêmement plaisant. Sur les olives, l’accord est impossible, car les olives sont trop fortes. A l’inverse, sur du foie gras tartiné sur un pain aux épices douces, l’accord est très plaisant. Sur des merguez, le vin se réjouit.

Il est suivi par un Château Simone, Palette blanc 2005 qui annonce lui aussi 13° et paraît infiniment plus léger que le Saint-Véran. Le Palette est subtil, fin, aérien, et extrêmement délicat pour son année. Il a une longueur remarquable et procure un immense plaisir par un fruité multiforme.

La fin du repas est consacrée à un test comparatif à l’aveugle entre la cigarette russe Delacre et une cigarette Casino. Il est inenvisageable pour chacun de se tromper aussi bien sur l’impression tactile que sur le goût. La cigarette Casino a un goût proche de la langue de chat alors que la Delacre est plus sucrée. Si la Delacre s’impose par son goût traditionnel, l’autre cigarette est loin de démériter. Ces biscuits se sont affrontés seuls, puis sur des glaces aux parfums variés. Les deux blancs étaient priés de ne pas se mêler de cette compétition.