Nous retournons au restaurant Seaspice que nous avions beaucoup aimé. Nous déjeunons avec un américain spécialiste de l’immobilier qui s’intéresse aux projets de ma fille. Le restaurant est clairsemé car des ouvriers poncent les terrasses en bois et entretiennent le lieu. Heureusement nous ne souffrirons d’aucun bruit.
Je choisis des pinces de tourteau délicieuses facturées à un tarif à peu près dix fois plus élevé que celui du poissonnier voisin où nous irons prendre des crevettes pour le dîner de ce soir. Pendant notre repas de beaux bateaux ont accosté, le Dom Pérignon rosé au frais les attendant. Normal, on est à Miami.
Le soir donc, dîner crevettes chez mon fils qui ouvre un Champagne Reflets d’Antan Bérêche & Fils sans année dégorgé en octobre 2012. Il est franc, agréable, ouvert et serein. Il est un peu dosé et doucereux, mais il se boit avec beaucoup de plaisir. C’est sa franchise que j’aime. Les crevettes à peine cuites lui vont bien.
Un Klein Constantia Afrique du Sud 1997 est joliment typé avec des notes de café qui s’animent lorsque l’on croque du chocolat.
Le dernier soir de notre séjour, nous allons dîner au restaurant Zuma restaurant japonais de cuisine contemporaine. C’est l’endroit à la mode, « the place to be », et si l’on vient en Rolls, en Ferrari ou en Aston Martin, le voiturier la garera bien en vue. Pour nous, il faudra plus de dix minutes en fin de repas pour que le voiturier aille la chercher – pardon, l’un des voituriers – au fin fond de l’échelle sociale.
Devant l’immeuble gigantesque, installé le long de la rivière qui est la même que celle de Seaspice, un bateau de 59 mètres peut être loué à la journée. Son réservoir de 98.000 litres doit permettre de faire un petit tour dans la baie de Miami.
Nous allons au 16ème étage où il y a une piscine et plusieurs bars pour regarder les immeubles illuminés. On est à peine au tiers de la hauteur de l’immeuble mais d’ici, le grand bateau fait tout petit.
Nous entrons dans le restaurant bondé et incroyablement bruyant. Les américains aiment le bruit poussé ici à l’extrême. La nourriture est vraiment bonne variée et copieuse. Nous avons demandé une multitude de plats que nous avons partagés en picorant, légumes, tempura, gigantesques gambas, poissons et goûteux desserts et sorbets. Pour cette cuisine variée, j’ai choisi le Champagne Laurent Perrier Grand Siècle que j’ai renouvelé tant il est bon. Ce champagne extrêmement féminin est romantique. Un régal. Ça fait plaisir qu’un champagne non millésimé et très certainement sans long passage dans la cave du restaurant ait une telle présence. On se réjouit quand on boit ce champagne de plaisir raffiné.
Miami bouge, Miami est vivant. Ici la réussite n’est pas une tare. Bien sûr il y a aussi de la misère et de la pauvreté que nous ne voyons pas. Mais ne boudons pas le plaisir de voir une ville propre et entretenue où la réussite fait partie du paysage. Demain, c’est le retour en France.
autour du Seaspice
dîner chez mon fils
l’arrivée devant l’immeuble du Zuma, c’est ça
et côté rivière, c’est ça
le bar et la piscine au 16è étage
de cet étage, l’immense bateau paraît petit
les alentours
la lune au dessus de la tour de l’hôtel Biltmore met un point final à notre séjour