Miami 1lundi, 15 février 2016

Nous partons, ma femme et moi, rendre visite à notre fils, sa femme et son fils à Miami. L’Airbus A380 est un avion gigantesque avec deux étages sur toute la longueur de l’avion. La stabilité et la réduction du bruit sont appréciables. Le premier film que je vois est Spectre, un James Bond qui a tout du navet. Comment peut-on se moquer ainsi du spectateur avec un acteur extatique sans un gramme d’expression et des cascades artificielles où l’ordinateur se substitue à l’acteur. Une marque de champagne n’apparaît que de façon furtive dans le film et c’est tant mieux, car s’associer à une telle caricature de film serait contreproductif.

Le deuxième film que j’ai vu, plus ancien, est Mission Impossible avec Tom Cruise. Si l’ordinateur est lui aussi mis à contribution pour que les bagarres et carambolages soient plus virtuels que réels il y a au moins un rythme qui tient en haleine. Le risque des progrès de l’informatique est que les films deviennent des exercices d’ingénieurs plus que l’œuvre de poètes ou romanciers. La prouesse informatique tient lieu de scénario.

Dans l’avion on nous donne une luxueuse brochure indiquant les plats que l’on peut choisir. C’est un chef MOF (meilleur ouvrier de France) et Bocuse d’Or qui a élaboré un filet de volaille rôti moelleux, carottes et céleri, sauce suprême au cumin. Un tel parrainage nous pousse à prendre ce plat, mais le problème de la gastronomie dans les avions, c’est la gestion des températures. Les caissons de plats passent de températures très fraîches à des réchauffements trop rapides. Le résultat est un plat quasiment immangeable. C’est dommage car sur le papier on encense ce plat avec des propos dithyrambiques. Au contraire, un simple plat de pâtes au curcuma, proposé au deuxième repas, se mange simplement, avec plaisir.

Le premier repas a été accompagné par un Champagne Drappier Signature, Blanc de Blancs sans année très agréable, pur, franc, net et sympathique. Le service est attentionné.

A l’arrivée à Miami, il a fallu 90 minutes entre le moment où l’avion a posé ses roues sur le macadam et le moment où nous avons embrassé notre fils, du fait d’un passage en douane éprouvant. On aimerait bien un juste milieu entre la rigueur excessive des Etats Unis et le sentiment de carence des contrôles douaniers français.

Nous arrivons chez mon fils et embrassons belle-fille et petit-fils. Un apéritif est prévu avec un Champagne Dom Pérignon 2003. Ce champagne est une fierté de Richard Geoffroy le chef de caves de Dom Pérignon car il y avait un vrai challenge en cette année très difficile pour la Champagne, certaines maisons ayant perdu leurs raisins du fait de gels et de grêle. J’avais adoré à son lancement ce champagne romantique et subtil. Celui que nous buvons est précis, très dans la ligne de Dom Pérignon mais il lui manque de la vibration, de la vivacité. Tout donne l’impression que le champagne, fort agréable au demeurant, est dans une phase de fermeture dans laquelle il se recroqueville. Il en aurait fallu beaucoup plus pour atténuer le plaisir de nos retrouvailles à Miami.

Il pleut sur Miami ce qui ne pousse pas à se promener. Déjeuner frugal au restaurant italien de l’hôtel Biltmore où nous résidons. Le soir, dîner chez mon fils avec un délicieux poulet à la chair fondante. L’apéritif est pris avec un Champagne Marguet Les Crayères 2009 Grand Cru d’Ambonnay. Le champagne manque de finesse. Il est assez pataud. Et sa longueur est faible. C’est un champagne buvable mais qui ne crée aucune véritable émotion.

Le Valbuena 5° Vega Sicilia 2010 titre 14,5°. Riche, extrêmement généreux et moderne, il est d’une très belle fraîcheur avec de belles notes mentholées. Ce vin moderne et lourd est très plaisant. Même s’il n’atteint pas les complexités du Vega Sicilia Unico, ce vin est très agréable à boire. Il est fini sur des fromages avec lesquels il voisine bien.

vue de notre chambre au Biltmore

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