langoustes et vins rougesvendredi, 25 août 2006

Je suis invité par des voisins. La répartition des tâches est la suivante : un ami apporte les sorbets de chez Ré, les meilleurs de la région, le voisin nous apprend à cuire les langoustes, et je suis en charge du vin. La décision ayant été prise très tard, les langoustes seront étrangères et non filles du pays. L’apéritif est un champagne Mumm 1998 avec des confits fourrés au foie gras. Les langoustes sont absolument délicieuses, à la cuisson astucieuse et orthodoxe. Elles sont associées à trois vins. Le Château Figeac 1988 est épanoui, joyeux, et montre la précision de sa structure raffinée. Le Beaune-Grèves Vigne de l’Enfant Jésus Bouchard Père & Fils 1976 est un peu plus difficile à comprendre pour les néophytes de cette table. Je lui trouve le charme bourguignon que j’apprécie, sous une présentation relativement discrète. Le Châteauneuf du Pape Domaine Saint-Préfert 1996 est le plus modeste des trois. Et l’on s’amuse à faire des constatations intéressantes : sur le corail, c’est le Chateauneuf-du-Pape qui s’exprime le mieux. Lorsque la chair est associée à des feuilles de sauge, c’est le Figeac qui brille le plus. Et sur la chair seule, c’est le Beaune-Grèves qui – à mon palais – a le plus de pétulance. Mes hôtes, découvrant que l’on peut s’intéresser à des questions qui ne les effleurent pas habituellement sont ravis de cette expérience. Les délicieux sorbets sur un nouveau Mumm paraphent un dîner fort amical, de vin, de mer et de glace.