Dîner de vins en « 2 » au château de Beaunesamedi, 17 novembre 2012

Après la dégustation des vins de 2011 de la maison Bouchard Père & Fils, nous nous rendons au château de Beaune en traversant la rue, accueillis par Joseph et Thomas Henriot. Dans le très joli salon nous buvons un Champagne Henriot cuvée des Enchanteleurs 1998 d’une très grande personnalité. C’est un champagne "qui cause". De plus, il promet, car on l’imagine avec un futur glorieux.

Nous nous rendons dans la salle à manger de l’orangerie. Le menu a ainsi été conçu : velouté de potimarron au café / galette de cèpes aux crustacés, jus au foie gras / bar de ligne poêlé, pralin de zestes, beurre d’agrumes, mousse de fenouil / veau de lait cuit à basse température, ris en Chartreuse, pommes de terre au pain d’épices / plateau de fromages / crémeux au chocolat, gavotte à la fleur de sel, coulis de mangue.

Le Beaune Clos Saint-Landry 1er Cru Monopole Domaine Bouchard Père & Fils 2002 a un bel équilibre, mais une palette aromatique un peu limitée à mon goût.

Le Chevalier Montrachet Grand Cru Domaine Bouchard Père & Fils 1992 est un vin superbe, éblouissant, fabuleux. Sa complexité est confondante. On sent de l’orange amère, divinement mise en valeur par le plat et de la truffe. Ce vin est une récompense car c’est vraiment à cet âge là que l’on devrait boire ce vin. C’est un plaisir sans mélange. Géraud Aussendou à côté de qui j’ai fait la dégustation des 2011 m’avait annoncé la grande similitude entre le 2011 et le 1992. Il a parfaitement raison.

Le Chambolle-Musigny Les Amoureuses Bouchard Père & Fils 1982 est un très beau vin, très pur, très riche. Il pèse lourd en force alcoolique. Il est pénétrant et envahissant. Il est encore d’une jeunesse folle. J’aime beaucoup sa force et sa personnalité.

Le Volnay Caillerets Ancienne cuvée Carnot 1er Cru Domaine Bouchard Père & Fils 1962 a beaucoup de similitudes avec le vin précédent de 1982. L’alcool est présent. Alors que l’année 1962 a donné de plus grandes belles surprises que 1982, je préfère ce soir le 1982. Le Caillerets est assez chaleureux, charnu et opulent. Mais le 1982 a plus de vivacité.

La réception par la maison Bouchard Père et Fils est toujours bien organisée et généreuse. Joseph Henriot a insisté sur la recherche de l’excellence à tous les échelons pendant la naissance et l’élevage des vins de la gamme étendue de la première maison de Bourgogne. Ce que nous avons goûté cet après-midi et ce soir confirme que cette politique porte ses fruits. L’équipe est compétente et motivée. C’est un plaisir de participer à ces dégustations.