Dîner de la bûche de Noël à Epernaymardi, 29 novembre 2011

Vincent Dallet et L’association des chefs étoilés de la Champagne convient au dîner de la bûche de Noël, millésime IX, avec le concours de la maison Moët & Chandon. Le repas de ce soir, dans les caves de Moët et Chandon regroupe beaucoup de notabilités départementales et des chefs, qui ont choisi une bûche qui va accompagner sur de multiples tables régionales le Champagne Moët & Chandon rosé 2002.

Nous prenons l’apéritif dans le hall de réception avec le Champagne Moët & Chandon 2002 qui, malgré ses qualités, souffre d’être servi trop chaud. Nous descendons dans le ventre de la Terre pour rejoindre la salle à manger voûtée dans les caves de Moët. La salle est belle et les tables sont décorées élégamment de rose, car tout le dîner se fera avec le Champagne Moët & Chandon rosé 2002. Un orchestre ambulatoire entièrement féminin, mariant banjo, saxophone, trompette et cornet à piston joue assez fort, ce qui rend difficiles les conversations, mais elles jouent bien, ce qui apporte une grande gaieté.

Le menu préparé par Pascal Tingaud et les équipes de cuisine de Moët & Chandon est : terrine de saumon et anguille fumée / suprême de pintade farci au poivron doux et foie gras, confit d’oignon au balsamique, aspic de carottes au cumin et navets glacés / brie de Meaux farci à la tapenade de tomate et olive, petite salade de mesclun d’herbes / bûche millésime IX (la 9ème édition).

Instantanément, je suis surpris par la qualité du rosé. Il est vineux, mais il est surtout champagne, ce qui n’est pas souvent le cas pour un rosé. Elégance, précision, tension extrême, noblesse, il a toute les qualités. C’est un très grand rosé, et très au dessus de mes attentes. Et, chose remarquable, il a tenu sa place pendant tout le repas. Sur le saumon, il réagit beaucoup mieux sur le cuit que sur le fumé qui ne lui convient pas. La pintade est accompagnée de trop de saveurs pour que le champagne y trouve son compte. L’accord avec le brie farci est légitime. Mais c’est surtout sur la bûche que l’accord est spectaculaire. On sent que tout le monde y a travaillé et c’est réussi. Le dessert où le rose et le rouge croisent le chocolat est délicieux, goûteux et gourmand avec des acidités subtiles et le champagne s’y retrouve.

Les deux gagnants incontestables de ce repas sont le dessert, la bûche qui va envahir les tables champenoises, et le champagne rosé 2002 qui atteint un niveau particulièrement remarquable, que je n’avais jamais perçu avec cette acuité. Alors que l’ambiance était très régionale, « l’étranger » que j’étais a passé une excellente soirée avec ces deux belles découvertes.

Qui dira que les chocolatiers ne sont pas des artistes ?

le rose est dominant

les plats aussi vont vers le rose

et l’orchestre aussi