Deux dégustations de folie à Bochum – l’arrivéedimanche, 19 février 2012

Uwe, un marchand de vins installé à Bochum près d’Essen m’envoie des mails proposant des vins anciens qu’il déniche. Nous échangeons des mails mais nous ne nous connaissons pas. Il organise aussi des dégustations. Un mail m’interpelle : 1727 ! Si Uwe a un vin de 1727, il est exclu de ne pas participer. Je vois les photos des 23 vins proposés (kolossale démesure) et je m’inscris.

L’aéroport Charles de Gaulle a été classé récemment le plus mauvais des aéroports mondiaux. Tout ici est fait pour soutenir cette réputation. L’idée même de la notion de « client » est inconnue. Le mot qui conviendrait le mieux est « bétail ». Roissy est une machine à convoyer du bétail. La recherche du coût minimum passe par le traitement de masse.

Après dix kilomètres de visite gratuite de toutes les pistes de l’aéroport dans un bus cahotant, on ne vantera jamais assez les délices de l’attente, parce que l’équipe de nettoyage de l’avion a raté son rendez-vous. Les retraites au couvent sont d’aimables bluettes à côté de cette pause de méditation.

Alors que la vie moderne fabrique de plus en plus d’obèses et de géants, Air France a décidé de commander des avions aux places de plus en plus étroites. Cela permet d’être au coude à coude avec ses voisins, comme en un Marathon.

A Düsseldorf au comptoir du loueur de voiture, on se prend à signer un accord pour une dépense deux fois plus forte que celle que l’on a négociée avant le départ. Le GPS est une invention miraculeuse qui permet de se diriger comme un natif.

A l’hôtel Marriott je demande si quelqu’un peut garer ma voiture. On me répond : « on ne fait pas ça ». J’ai compris, tout démarre dans le frugal. C’est sans doute pour me préparer à l’invraisemblable féerie d’une débauche de vins.