déjeuner de Noël en familledimanche, 25 décembre 2016

Le lendemain matin, c’est Noël et notre groupe s’enrichit des deux enfants de ma cadette plus leur nounou. Nous serons donc dix pour le déjeuner de Noël. Ma femme a prévu : coquilles Saint-Jacques / porcelet et gratin de pommes de terre / fromages / ananas et madeleines.

Contrairement à tous mes usages, j’ai prévu un vin blanc à l’apéritif sur des gougères et des tranches de saucisson. Le Chablis Grand Cru Blanchots La Chablisienne 1988 est joliment doré. Il a une belle acidité, une agréable minéralité et se montre d’une grande vivacité, sans la moindre atténuation par l’âge. C’est un beau chablis, rond en bouche qui trouve son envol avec les délicieuses coquilles Saint-Jacques, cuites à la perfection.

Sur une table dans ma cave il y avait une bouteille tenue debout depuis des mois. Pourquoi est-elle debout, je ne m’en souviens plus. Le bouchon est en place et le niveau est dans le goulot ce qui est superbe. La bouteille n’a pas d’étiquette mais la capsule indique sans équivoque Ducru-Beaucaillou. La couleur vue au travers du verre semble convenable. Je décide de l’ouvrir pour ce midi. Le haut du bouchon sous la capsule est sale et le bouchon vient assez facilement, un peu gras et moins épais sur la base du bouchon. J’ai du mal à lire l’année car le liège est recouvert d’humidité. J’attends que le bouchon sèche et mes enfant sauront lire qu’il s’agit de Château Ducru-Beaucaillou Saint-Julien 1985. J’aurais imaginé volontiers qu’il s’agit d’un vin plus vieux, mais vogue la galère, nous le boirons. L’odeur à l’ouverture trois heures avant le repas ne me rebute pas.

Lorsqu’il est servi dans les verres, le vin est presque noir. Le nez est acide. En bouche le vin est granuleux comme s’il était charbonné. Il n’est pas foncièrement désagréable, mais ça ne nous convient pas. Le long du verre de la bouteille, des petits grains noirs de sédiment sont accrochés. Le vin évoque le charbon, la mine de crayon, mais son déséquilibre en limite l’intérêt.

Le Corton Grand Cru Renardes Domaine Michel Gaunoux 1990 n’en apparaît que meilleur. Mais il n’a besoin d’aucun faire-valoir. Il est délicat, subtil, gracieux tout en ayant quand même 13,5°. C’est un vin caressant, noble, complexe, très gastronomique. C’est un vin de plaisir et de contentement, car dans sa grandeur, il n’a aucune surprise. L’accord avec le porcelet et avec le gratin est superbe.

La suite du repas se fait à l’eau, l’ananas est délicieux, une première fournée de madeleines est une redite du principe d’incertitude d’Heisenberg, alors que la seconde fournée est d’une réussite totale, les madeleines au miel de bruyère s’accordant au café final.

Le plus beau cadeau de Noël est d’être ensemble, en famille, et de partager ces chauds moments.

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le bouchon du Ducru Beaucaillou

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la glorieuse incertitude du sport

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