déjeuner au restaurant d’Alain Senderensmercredi, 6 juin 2007

La plus fidèle participante des dîners de wine-dinners se faisait muette depuis plusieurs mois. Avais-je commis un impair justifiant ce silence ? Tous les messages que j’envoyais n’avaient pas de réponse, ce qui confortait ma crainte. Je lance un nouvel appel et surprise, elle répond. J’apprends avec plaisir qu’il n’y a aucun problème entre nous, et nous décidons instantanément que je la rejoindrai au déjeuner qu’elle a prévu avec son fils et un ami au restaurant Alain Senderens. J’arrive en avance ce qui me permet de bavarder avec Alain Senderens des aventures à El Bulli, et quand mes amis arrivent, je décide de prendre en charge  les vins. Sur la suggestion du sommelier nous commençons par Château Haut-Brion blanc 1992. Le liquide est d’un or cuivré léger, le nez est subtil comme un parfum et en bouche, c’est un vin dense d’une grande complexité. Ce vin a besoin d’un plat pour s’exprimer totalement et la cuisine délicieuse de ce restaurant est idéale. J’ai pris un plat à base de crabe qui rebondit sur le vin. Ce Haut-Brion, comme me l’avait suggéré le sommelier, est beaucoup plus généreux que ce que son millésime suggérerait. C’est un grand vin de gastronomie. L’Hermitage Chave rouge 1996 est séduisant à souhait. Contrairement au blanc, tout en lui est simple, facile à comprendre. Tout est proportionné, sans une once d’excès. Ce vin rend joyeux. Sur un agneau goûteux à souhait et généreux, le vin est délectable. S’il est un restaurant où il faut courir, c’est celui-là.