Dégustation de vins au domaine Coche-Durymardi, 3 septembre 2013

Je quitte Ray Walker pour une sieste réparatrice à l’hôtel le Cep à Beaune à la décoration boisée d’une imagination débridée et désuète mais de souriante intention. A 18 heures je me présente au domaine Jean-François Coche-Dury où le maître des lieux revient des funérailles d’un vigneron de 92 ans connu de Meursault. Nous discutons de divers sujets et le vigneron me propose d’aller déguster quelques vins en cave. J’admire la qualité des caves construites en 1982, dont Jean François est fier. Certains vins sont à température de cave et d’autres, prélevés ailleurs, sont un peu plus chauds. Je n’ai pris aucune note pendant la dégustation. La mémoire retient seulement quelques éléments.

Le Meursault Villages Domaine Jean-François Coche-Dury 2011 a une belle attaque citronnée. Il est très frais.

Le Meursault Villages Domaine Jean-François Coche-Dury 2010 est très différent. Il est plus assis. Il a perdu l’aspect citronné. Il est plus gastronomique.

Un autre Meursault Villages Domaine Jean-François Coche-Dury 2010 est plus vivace à mon goût et plus proche du 2011 que du 2010 précédent et j’ai tendance à le préférer. Mais Jean-François parie plus sur la capacité de vieillissement de celui-ci.

Le vin suivant est un Puligny-Montrachet les Enseignères Domaine Jean-François Coche-Dury 2010. Plus opulent, plus gras du fait de la chaleur, je lui trouve un peu moins de tension que n’en ont les meursaults.

Chaque vin m’est servi avant que le nom ne me soit donné. Au moment où je prends contact avec le vin qui arrive, je fais : « wow ». Je ne me suis pas trompé, car c’est le Corton-Charlemagne Domaine Jean-François Coche-Dury 2011. C’est un merveille car il est dans une forme éblouissante. Il va probablement se refermer mais il est éclatant maintenant. Jean François me dit qu’il ne l’avait pas goûté depuis un an et qu’il est comme moi très favorablement impressionné par son équilibre et son accomplissement actuels.

Le Corton-Charlemagne Domaine Jean-François Coche-Dury 2010 est aussi un très grand vin, plus conforme déjà aux Corton-Charlemagne Domaine Jean-François Coche-Dury que j’ai l’habitude de boire. Il est plus assis, plus riche, plus taillé pour la route, mais il n’a pas cette étincelle de grâce.

Le Meursault les Rougeots Domaine Jean-François Coche-Dury 2005 est assez chaud, gras, avec des aspects beurrés. Mais le passage après les deux Corton-Charlemagne est plus difficile.

Quand Jean-François me demande si je veux reprendre l’un des vins, ma réponse fuse : le Corton-Charlemagne 2011.

Nous avons longuement parlé de vins anciens dont il est friand. Nous avons un grand dîner en vue. Cette visite amicale m’a ravi.

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