294ème dîner au restaurant Astrance vendredi, 14 mars 2025

Le 294ème dîner se tient au restaurant Astrance, dans la belle salle privative à la table parfaite, de forme elliptique. Nous sommes douze dont une seule femme, venue avec son époux de Pologne. Un autre participant étranger vient de la Malaisie. Les neuf autres convives sont français dont six sont des camarades de la même promotion d’HEC. Il y a cinq nouveaux ce qui est agréable.

A 16 heures je viens au restaurant pour ouvrir les vins qui ont été déposés il y a deux jours, avec 160 verres de l’Académie des Vins Anciens, prêtés pour ce dîner. Le sommelier Lucas m’aide à ouvrir certaines bouteilles. Tous les parfums se sont révélés encourageants, sauf celui du Cos d’Estournel 1955 qui paraît bouchonné. Certains bouchons se sont désagrégés, mais globalement l’ouverture est facile, ce qui a permis que l’on bavarde avec Lucas et un ami fidèle de mes repas (c’est probablement son quinzième dîner) qui a eu la gentillesse de faire ouvrir un Champagne Ambonnay Marguet Grand Cru 2010, dégorgé en 2016, qui contient 58% de pinot noir et le reste en chardonnay. C’est une belle surprise d’un champagne rond et expressif, agréable pour attendre les participants.

De même qu’il y a le théorème de la tartine de beurre qui tombe toujours sur le côté beurré, il y a aussi le théorème des invitations à horaire précis : il y a toujours un invité qui a du retard. L’ambiance souriante de toute la table a permis de considérer cela comme bénin.

Le menu qui a été réalisé par le chef Pascal Barbot sur les idées que nous avions échangées est : gressins, jabugo et fleur de sel / ormeau en fines lamelles, bouillon court aux algues / médaillon de homard vapeur, sauce homardine, riz koshihikari / asperge blanche et verte, coulis d’amande, huile de curry / agneau de lait de Lozère, jus de cuisson infusé à la truffe noire / pigeon doré sur coffre et rôti d’abat / entrecôte de bœuf Wagyu de Hida, sauce légèrement poivrée / tartelette aux agrumes de saison / fine tarte au chocolat / financier à la rose.

Le Champagne Krug Vintage Magnum 1996 a une jolie couleur très claire, une bulle abondante et se montre « droit dans ses bottes » tant il est conforme à ce qu’on attend d’un Krug d’une grande année.

Paradoxalement, la rigueur du Krug va mettre en valeur le Champagne Jacques Selosse Substance dégorgé 07/2013. Ce champagne est éblouissant de finesse et de subtilité. Et surtout il développe des complexités extrêmes. J’avais demandé des ormeaux à Pascal Barbot et l’accord ormeaux et Selosse est magique. J’adore ce choc des extrêmes.

Le Bâtard Montrachet Domaine Leflaive 1990 est un très grand vin, riche et magnifiquement fait. Mais le Chante Alouette Hermitage blanc M. Chapoutier 1952 d’une rare fraîcheur va le surpasser car il est fait pour la lourde sauce du homard, qui paralyse le Bâtard. Le vin de Bourgogne retrouve sa grâce sur le riz exceptionnel. Beaucoup de convives marquent leur étonnement de voir un Hermitage de 72 ans aussi frais et intense. Il est aussi très gourmand.

Souvent je considère qu’associer les Château Chalon avec le Comté est trop conventionnel aussi ai-je proposé à Pascal Barbot qu’on mette le Château Chalon Jean Bourdy 1947 au milieu du repas. Et Pascal a proposé des asperges. L’accord est de forte émotion car le vin du Jura au parfum extrêmement fort trouve des expressions très subtiles. Le vin est raffiné et riche. Un pur bonheur.

Le Château Cheval Blanc Saint-Emilion 1960 côtoie le Cos d’Estournel Saint-Estèphe 1955. Au service du 1955, je redoutais la présence d’un goût de bouchon mais Lucas qui avait senti le vin m’a rassuré et effectivement tout défaut s’est effacé. Les deux bordeaux sont très différents. Le Cheval blanc est tout en finesse et noblesse alors que le Cos d’Estournel est un fonceur, un taureau de combat. Jamais je n’aurais imaginé que le Cheval Blanc deviendrait le gagnant des votes avec une compétition très forte.

Le Chambertin Clos de Bèze Armand Rousseau 1998 est d’une délicatesse raffinée. Il est tellement bien fait, équilibré, serein. J’ai voulu qu’il fasse son chemin avec le Vega Sicilia Unico 1941 d’une grande pureté et qui est d’une jeunesse étonnante. Les deux cohabitent très bien sur un pigeon excellent et sur le wagyu qui met en valeurs les vins.

La délicate tartelette aux agrumes met en valeur le Château d’Yquem 1962 serein, charmeur comme un Frank Sinatra. Il a un botrytis très peu marqué qui lui donne sa finesse.

J’ai ajouté au programme le Maury La Coume du Roy Domaine de Volontat 1925 car il a cent ans. Riche, ensoleillé, il est très plaisant et va servir à mettre en valeur le Vin de Chypre 1870 dont la complexité est centuple.

C’est la première fois, je crois, que huit vins sont nommés premiers dans un de mes dîners. C’est assez incroyable qu’il y ait autant de diversité dans les préférences. Le Cheval Blanc 1960 est nommé trois fois premier et sera le vainqueur et ce qui est rare, c’est que ce premier ne figure pas dans mes cinq premiers.

Le Chambertin 1998 et le Vega 1941 ont chacun deux votes de premier. Cinq autres vins ont un vote de premier.

Le vote du consensus est : 1 – Château Cheval Blanc Saint-Emilion 1960, 2 – Vega Sicilia Unico 1941, 3 – Château Chalon Jean Bourdy 1947, 4 – Champagne Jacques Selosse Substance dégorgé 07/2013, 5 – Château d’Yquem 1962, 6 – Chante Alouette Hermitage blanc M. Chapoutier 1952.

Mon vote est : 1 – Champagne Jacques Selosse Substance dégorgé 07/2013, 2 – Vega Sicilia Unico 1941, 3 – Château Chalon Jean Bourdy 1947, 4 – Chante Alouette Hermitage blanc M. Chapoutier 1952, 5 – Vin de Chypre 1870.

Pascal Barbot a fait une cuisine d’une grande sensibilité et c’est très agréable de voir à quel point il s’est impliqué dans ce repas. L’ambiance a été extrêmement chaleureuse et nous avons parlé en anglais et en français d’une façon très naturelle. C’est un des repas les plus heureux que j’aie eu la chance d’organiser.

Déjeuner au Cercle de l’Union Interalliée vendredi, 14 mars 2025

L’un des membres de notre club de conscrits nous invite au Cercle de l’Union Interalliée. Le lieu est superbe et des fenêtres de notre grand salon du troisième étage, nous pouvons voir un jardin splendide qui fait rêver. J’aime la salle avec des tableaux de retour de chasse, une tapisserie champêtre et une belle table ronde joliment décorée.

Notre ami a commandé un Champagne EPC blanc de blancs sans année Maison Alain Edouard. Je suis brutalement surpris de l’absence totale de longueur de ce champagne qui n’est franchement pas expressif. Peu importe, nous sommes là pour nous trouver ensemble.

Le menu mis au point par notre amis avec le Cercle est : tourteau et mousse de fenouil, gel citron vanille / gravelax d’ombrine Grillée, sauce crémeuse aigre douce, purée de brocolis et quelques pickles / filet de bœuf poêlé, sauce forestière, gratin de macaronis aux champignons et béchamel / fromages affinés / ganache montée pistache, goyave rose et sablé sarrasin manioc.

Le menu est bien composé et fort agréable. Le plat qui m’a donné le plus de plaisir est le gravelax.

Le Macon Fuissé Thibert-Miranda 2023 est fort agréable, gentiment fruité et facile à vivre. Il accompagne bien le tourteau et le gravelax.

Le Chinon Baronnie Madeleine Couly Dutheil 2017 est aussi une grande surprise mais positive car ce vin est très riche puissant et généreux. Il ne faut pas en attendre de vraies complexités, mais il se boit bien.

Un nouveau membre est entré dans notre club. Ces réunions sont très heureuses.

Dîner avec de grands jeunes amateurs de vins vendredi, 14 mars 2025

J’ai souvent des relations avec des élèves ou anciens élèves de grandes écoles qui sont des passionnés de vins au point de gagner des concours européens entre grandes écoles de dégustation à l’aveugle. Un dîner est prévu au restaurant « Lesar » et je suis invité. Nous serons treize parce que Gauthier l’organisateur de l’événement est affecté d’une grosse grippe. Il viendra ouvrir les vins mais nous quittera avant le repas.

Les convives arrivent en ordre dispersé. Notre table est très longue et étroite aussi les discussions ne peuvent pas concerner l’ensemble de la table. Il y a des participants avec qui je n’ai eu aucun échange, ce qui est dommage. Mais il n’est pas possible de faire autrement avec un groupe de cette taille.

Nous aurons quinze vins répartis en cinq groupes de trois vins de même couleur. Le menu a été conçu par Gauthier avec les deux chefs, Oscar et Arnaud, deux anciens élèves de l’école Ferrandi. Il m’a demandé s’il serait envisageable de servir les bordeaux rouges avant les vins blancs. Comme j’adore explorer des pistes nouvelles, j’ai approuvé son initiative et l’expérience nous a montré que c’était tout à fait possible.

Le menu du chef est : Raviole ouverte, pignon, citron et marjolaine / Merlu en croûte viennoise au poivre vert / Volaille, sauce poulette au vin jaune, Salsifis, / Carbonade à la Flamande, purée de pomme de terre à la sarriette / Crème diplomate, citron, kiwi et sorbet basilic.

Les trois vins d’une série sont servis en même temps. Comme nous voterons en fin de repas je donnerai pour chaque série les points obtenus par les trois vins dans le classement global des quinze vins. Les points donnés aux vins classés, de 1er à 5ème sont : 20 – 15 – 11 – 8 – 6.

Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996 est l’un de mes deux apports. Il est grand et joyeux mais je le trouve étonnamment jeune, au pétillement fou. Il lui manque un peu d’ampleur et de maturité.

Le Champagne Extra- Brut Roland Fliniaux 1972 est curieux car il est très perlant ce qui à cet âge doit correspondre à une fermentation ressurgie. De ce fait il est assez bizarre.

Le Vouvray pétillant Marc Brédif années 1980 est gentil, agréable mais sans vraie complexité. Les points obtenus dans cette série dans l’ordre des vins sont : 37, 12 et 27 ce qui est relativement peu.

Sur le merlu viennent les trois bordeaux et l’accord est superbe. Le Château Pibran Pauillac 1949 est particulièrement bon, large, de grande personnalité. Le Château Tour Caillet Bordeaux 1923 est assez fatigué et le Saint-Julien Terret Gros Cailloux 1955 est une agréable surprise, fluide et délicat. Les points attribués sont : 125, 0, 42 ce qui fait que le Pibran 1949 est le deuxième des quinze vins du repas.

Les blancs accompagnent la volaille avec bonheur. Le Meursault 1er cru Cras « Clos Richemont » domaine Darnat 1985 est assez agréable mais surpassé par les deux autres blancs, le Chablis 1er cru Montmains Issoncourt de Lorraine 1987 assez typé et le brillantissime Meursault 1er cru Perrières Jacques Prieur 1995 qui est mon deuxième apport. Les points attribués sont : 8, 41 et 183, ce qui fait que le Meursault 1995 est largement premier des quinze vins, avec cinq votes de premier.

La très réussie carbonade accompagne les deux bourgognes et le beaujolais. Je suis le seul à avoir donné un vote au Morgon négociant 1979 parce que je l’ai trouvé atypique et étonnant.

Le Pommard René Naudin 1949 est très élégant et le Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux Saint-Jacques Malvoisin 1934 qui s’était montré un peu fatigué s’est révélé très expressif et plein de charme. Les points recueillis sont : 15, 60 et 68, ce qui fait que les deux bourgognes sont inclus dans le vote global.

La juxtaposition des liquoreux est originale. Le Monbazillac Clos Fontindoule 1988 est celui que j’ai préféré pour son équilibre, alors que le Sauternes Rousset Peyraguey 1983 jeune sauternes a été généralement préféré. Le Gewurztraminer Grand Cru Clos Zisser klipfel 1961 n’a eu aucun vote car il était plus que fatigué.

Le classement final est : 1 – Meursault 1er cru Perrières Jacques Prieur 1995 qui a plu à tous les convives, 2 – Château Pibran Pauillac 1949 brillant, 3 – Sauternes Rousset Peyraguey 1983, 4 – Gevrey-Chambertin 1er cru Lavaux Saint-Jacques Malvoisin 1934, 5 – Pommard René Naudin 1949, 6 – Saint-Julien Terret Gros Cailloux 1955.

Mon vote est assez différent : 1 – Meursault 1er cru Perrières Jacques Prieur 1995, 2 – Morgon négociant 1979, 3 – Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996, 4 – Monbazillac Clos Fontindoule 1988, 5 – Pommard René Naudin 1949.

Il est intéressant de noter que le consensus a beaucoup plus de vins anciens que mon vote. C’est intéressant que ces jeunes amateurs compétents acceptent aussi bien les vins anciens.

L’ambiance a été fort agréable. Gauthier avait organisé les accords avec talent. Que demander de plus ?

Des amis, un beau couscous et des vins algériens samedi, 1 mars 2025

Un camarade de promotion de mon école envoie à un groupe d’amis un message dans lequel il dit qu’a été créé le groupe X-Couscous « dont la seule activité est d’en partager périodiquement un « bon comme là-bas » dans certainement l’un des meilleurs de la région parisienne ! ».

J’ai immédiatement eu envie de vérifier si ce restaurant vaut ce compliment, mais aussi de revoir des camarades d’école. Je leur propose de venir au déjeuner de leur groupe et de leur faire connaître les vins d’Algérie, si méconnus. La date est trouvée. Nous aurons l’apéritif chez un des membres qui habite à courte distance du restaurant, avant le déjeuner.

Comme je vais apporter des vins en un restaurant inconnu, je demande à cet ami de régler le problème des droits de bouchon. Il est facilement réglé.

Le choix des vins est toujours une opération excitante. Comment doser ce qui va plaire à mes amis. Je choisis un champagne, deux vins d’Algérie dont un rosé et un rouge et je joins le Maury 1925 dont j’avais bu une petite quantité avec ma fille.

Lorsque j’arrive au restaurant L’Harissa pour ouvrir mes vins, le propriétaire et son fils me reçoivent avec le sourire car ils sont prévenus de ma venue.

Le Rosé Royal Kebir probable 1947 a un beau bouchon et un parfum intéressant. Le Ali Djara Vin fin Parlier & Fermaud Alger sans année vers 1960 a un bouchon aussi difficile que celui du Maury ouvert récemment : c’est un liège léger qui est collé au goulot et se déchirerait facilement, mais fort heureusement, j’ai apporté le tirebouchon Durand qui me permet de l’extraire entier. Le nez est riche et parfait. Je laisse aussi sur place le Maury la Coume du Roy Domaine de Volontat 1925 déjà ouvert, car je vais rejoindre mes amis à la maison de l’un d’entre eux.

Je croyais que mon champagne suivrait l’apéritif prévu par cet ami mais en fait il n’a rien prévu puisque j’avais annoncé que j’apporterais quelque chose. Il a eu raison, car notre programme est copieux.

Le Champagne Dom Pérignon 1993 a un bouchon qui vient entier. Il est de bonne qualité. Le nez est intense et en bouche, c’est du plaisir pur. Mes camarades, qui ne sont pas réellement amateurs de vins anciens sont conquis par la qualité de ce champagne. Il est rond, joyeux, expressif et de grand plaisir. Il est très long en bouche. Je constate à chaque fois que les années de Dom Pérignon, 1992 et 1993, volontiers ignorées par la critique, sont absolument brillants aujourd’hui.

Nous nous rendons au restaurant et je vois que le propriétaire connait mes amis et les accueille avec le sourire, ayant avec eux de beaux souvenirs. Nous sommes six. Cinq vont prendre couscous mouton ou agneau et le sixième prend un couscous merguez.

C’est l’organisateur de ce repas qui me sert. La semoule est très bonne et je peux dire objectivement que l’agneau est cuit à merveille. Je ne sais pas si c’est le meilleur couscous du monde, mais c’est un très excellent couscous.

Le Rosé Royal Kebir Frédéric Lung probable 1947 est un vin totalement inconnu de mes convives et c’est très normal. Je suis aux anges car ce rosé a une forte personnalité et une longueur impressionnante. Il est riche, énigmatique, profond, avec de belles amertumes et donne un plaisir aussi bien avec les légumes et la semoule qu’avec la viande. Mes amis sont un peu intrigués car ils sont dans un monde inconnu, mais aiment ce vin qui marque les esprits.

Vient maintenant le moment du vin rouge dont je ne connais pas du tout l’histoire et dont je n’ai qu’une seule bouteille. Le Ali Djara Vin Fin Parlier & Fermaud Alger sans année vers 1960 a un nez très puissant et envahissant les narines tant il est riche.

En bouche, il est d’une richesse extrême. Les 12° annoncés sur l’étiquette sont timides. Je dirais plutôt 14°. J’avais expliqué à mes amis que mon amour pour les vins algériens était venu il y a près de cinquante ans quand je participais à des dîners où les vins étaient dégustés à l’aveugle. Les vins algériens étaient confrontés à des bourgognes et pouvaient parfois les surpasser. Aujourd’hui, ce vin se montre au-dessus de ce que je pouvais imaginer, riche, long et puissamment expressif, d’une belle noblesse. Beaucoup d’amateurs diraient volontiers qu’il s’agit d’un grand Rhône. Ce vin est de grande qualité.

Pour le dessert, forcément et fortement sucré, je sers le Maury la Coume du Roy Domaine de Volontat 1925. Je vois les visages étonnés de mes amis qui n’auraient jamais imaginé qu’un vin doux de cent ans puisse être aussi jeune et brillant. Il est riche, long et joyeusement gourmand.

Nos discussions sur nos parcours très différents ont permis d’échanger de belles anecdotes. J’ai permis à mes amis d’entrer dans le monde des vins anciens. Ils ont été surpris et heureux de cette expérience. J’ai compris qu’ils ne demandent qu’une chose, c’est de recommencer.

Déjeuner au restaurant Le Relais Louis XIII samedi, 1 mars 2025

Il y a plusieurs années, j’avais proposé des places à prix très bas à des élèves des grandes écoles pour qu’ils puissent venir à l’Académie des Vins Anciens. J’ai gardé des relations amicales avec certains d’entre eux dont des amateurs de vins très pointus.

Nous allons déjeuner à deux au restaurant Le Relais Louis XIII. Arrivant en premier je suis accueilli par le sympathique sommelier Nicolas auquel je n’ai pas besoin de donner mon nom car il me suit sur Instagram. Je demande à rencontrer Manuel Martinez, chef et propriétaire du restaurant, pour aborder la difficile question des droits de bouchon. Le chef est heureux de me voir, il me tutoie, et la question est rapidement réglée.

J’ouvre le champagne que j’ai apporté, un Dom Ruinart 1964 d’une grande beauté. Mon ami arrive avec son vin, un Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre Alexis Lichine Marcel Servin 1967 à la couleur splendide.

Choisir dans la carte des vins de ce restaurant est un long voyage aux multiples sensations, car les prix dépassent les sommets de l’Himalaya et nous n’avons pas de bonbonnes d’oxygène pour éviter des évanouissements. Les prix invraisemblables côtoient heureusement des prix de taille humaine. Nous choisissons un Clos Rougeard Le Bourg Saumur Champigny 2001.

C’est avec Shulin la femme de Manuel Martinez que nous composons le menu. Je ne me souviens plus très bien de tout mais nous avons été gâtés avec des plats délicieux de la cuisine bourgeoise française d’un généreux M.O.F (meilleur ouvrier de France), dont : une entrée inondée de lamelles de truffes / la classique quenelle de bar / le lièvre à la royale, mousseline de céleri / et le millefeuille.

Le Champagne Dom Ruinart 1964 est très étonnant car son goût part dans toutes les directions. Il est salin et ce qui impressionne, c’est une longueur quasi infinie. C’est un très grand champagne mais hors norme. Je verse deux verres, l’un pour le chef et l’autre pour Nicolas et des membres de son équipe. J’aime beaucoup ce Dom Ruinart car ses saveurs font du hors-piste, tout en restant gourmandes.

Le Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre Alexis Lichine Marcel Servin 1967 à la belle couleur a un nez puissant. En bouche, c’est un chablis de belle tenue, mais je suis un peu gêné qu’il ait une longueur si courte à côté de celle du champagne. Ceci étant, il est joyeux tout en étant minéral, et avec la gourmande quenelle, c’est un régal.

Le Clos Rougeard Le Bourg Saumur Champigny 2001 est un vin agréable et précis. C’est le gendre idéal tant il est élégant et poli. C’est une des plus belles réussites de sa région. Il arrive à faire jeu égal avec le lièvre à la royale que j’ai trouvé manquant de caractère sauvage. Ce lièvre est un peu trop domestiqué et de mâche lourde.

Le millefeuille est un régal absolu qui nous permet de finir le champagne avec bonheur.

Ce restaurant est amical, à l’esprit ouvert et joyeux. Nicolas est un sommelier très compétent et sympathique. Le chef est accueillant et souriant. On sent qu’il a tout vu et tout connu et que la seule chose qui lui importe aujourd’hui, c’est le plaisir. Les trois vins ont eu chacun sa zone d’excellence. Ce fut une belle expérience.

Dîner avec ma fille cadette samedi, 1 mars 2025

Il y a dans le réfrigérateur des boîtes de caviar qu’il faudrait ouvrir avant la date de péremption. Je choisis un Champagne Krug Private Cuvée probablement du début des années 70, fait avec des vins de la décennie 60. Le bouchon est très beau et sain et vient entier. Il y a même eu un pschitt de faible puissance mais réel. La couleur est claire, la bulle existe quand le champagne est versé.

Le parfum est d’une grande pureté et la bouche est éblouissante. La précision et la noblesse de ce champagne sont sensibles. Je crois que c’est l’un des plus grand Krug Private Cuvée que j’aie bus. Sa longueur est impressionnante.

Je ne bois que la moitié de la bouteille car ma fille cadette va venir dans deux jours et j’ai envie qu’elle goûte ce précieux champagne. La façon de manger le caviar que j’aime est : baguette simple, pas trop cuite, beurre et caviar. Et le champagne est le camarade de jeu idéal pour le caviar.

Deux jours plus tard ma fille vient dîner avec ses deux enfants. Le champagne Krug est toujours aussi vivace et il est un peu plus large, rond et d’une belle longueur.

J’avais vu en cave un Château Margaux 1967 de niveau entre mi et basse épaule, avec de petits suintements provenant de la capsule légèrement fendue. A l’ouverture il y a quatre heures, le nez était légèrement imprécis, sans que cela empêche le vin d’exprimer son caractère.

Servi maintenant sur un délicieux poulet label rouge, le vin a la densité d’un riche Margaux et une belle longueur et on ressent sa personnalité riche et noble si on accepte la légère infime déviation. Le vin se montre gourmand.

Ma femme ayant préparé une mousse au chocolat dont elle a le secret, j’ouvre une demi-bouteille de Maury La Coume du Roy Domaine de Volontat 1925. Cette ouverture est une catastrophe. Le bouchon de piètre qualité est collé au goulot et le tirebouchon ne retire que des déchirures de liège. L’opération est longue et des milliers de brisures flottent sur le liquide. On les enlève à la cuiller dans chaque verre.

Les efforts sont couronnés de succès car le Maury est intense, riche et profond, d’une gourmandise absolue, avec des accents caramélisés. Il montre une très belle personnalité et on sent l’intensité donnée par son âge séculaire.

Un restaurant émouvant samedi, 22 février 2025

L’anecdote qui va suivre n’a rien à voir avec le vin, mais je l’ai trouvée tellement hors du commun que je vais la raconter. Une de mes cousines de la génération de mes parents vient de mourir à l’âge de 104 ans, ce qui est extrêmement respectable. Mon frère aîné viendra à son enterrement. C’est donc une occasion que nous déjeunions ensemble avant la messe qui est à 14 heures.

Je sais que mon frère a des difficultés à marcher aussi vais-je choisir un restaurant très proche de l’église. Je vois sur Internet un restaurant qui s’appelle restaurant Le Saint Cyrille. Le nom est beau. J’appelle au téléphone pour réserver une table et la voix de ma correspondante m’indique qu’elle est très vieille et chevrotante. Elle me remercie de ma réservation et voudrait raccrocher aussi je lui dis que ce ne serait pas inutile qu’elle note mon nom pour savoir qui a appelé. Elle met un certain temps pour noter mon nom.

Le jour venu, je vois mon frère qui arrive alors que je suis déjà devant la porte du restaurant tellement faiblement éclairé que l’on penserait qu’il est fermé. Je franchis la porte le premier et un monsieur âgé nous reçoit. Je lui dis que j’ai réservé et il me répond : je sais, sans que j’aie besoin de donner mon nom. Nous comprendrons plus tard que je dois être la seule personne au monde qui a pris la précaution de réserver en ce lieu.

Nous nous asseyons. Le monsieur nous tend les cartes et on peut voir que la cuisine n’a rien de française. Le monsieur nous explique que c’est une cuisine égyptienne.

Arrive une dame d’un âge certain qui est certainement celle qui m’a répondu hier au téléphone. Autant le monsieur est renfermé et discret autant la dame est souriante. Nous commandons une entrée égyptienne à base de légumes pour deux, et le plat de viande de bœuf du boucher.

Les plats sont copieux et se mangent agréablement. C’est d’une simplicité pharaonique (plutôt que biblique). Le déjeuner est accompagné d’une bière Leff très convenable et de café.

Une seule personne entrera pour déjeuner. La recette pécuniaire du restaurant sera de trois repas. La dame nous dira que l’autre convive ayant vu mon frère, trouvait que son visage ressemblait fortement au visage de son père. Il avait demandé à la dame s’il pourrait photographier mon frère. Il n’en eut pas le droit.

Nous allions quitter le restaurant et la femme voyant ce qui restait dans nos assiettes nous dit qu’il était hors de question que nous ne gardions pas ce qui restait. Elle confectionna deux barquettes remplies des restes de chacun qu’il nous faudrait emporter. Nous lui avons dit qu’aller à l’église avec ces barquettes était impossible. Elle nous a dit de revenir après la messe chercher nos paquets incluant des sauces et la bouteille d’eau.

La messe eut lieu avec une particularité. Ce ne sont pas les enfants de la défunte qui ont lu des textes sur elle, mais ses petits enfants de plus de quarante ans. Mon frère ne voulait pas reprendre son panier au restaurant. Il préférait aller à la mise en terre que personnellement je ne pouvais pas suivre.

Je suis retourné au restaurant et en entrant j’ai vu des piles de barquettes prêtes à recueillir les restes des plats des rares clients du restaurant. La dame m’a donné les deux paquets et de sa petite voix tremblante elle me dit : j’ai oublié de vous compter les deux cafés. Je les ai immédiatement payés.

Voilà un restaurant qui, du fait de son éclairage plus que discret, doit avoir peu de clients, tenu par deux égyptiens de plus de 75 ans, pour qui laisser une assiette non vide est quasiment un sacrilège et qui doit vivoter. Cela m’a ému au point que je veuille raconter cette anecdote. C’est surtout le sourire de cette femme et ses yeux qui gardent espoir qui m’ont impressionné.

Une autre forme de l’Académie des Vins Anciens jeudi, 20 février 2025

 

Une autre forme de l’Académie des Vins Anciens

 

Un de mes crédos est que chaque vin mérite qu’on lui donne une chance même si elle est faible, plutôt que de le vider dans l’évier.

 

Je vais lancer des événements qui s’appelleront « les cas des bas niveaux ». Je les appelle ainsi car il y a une contrepèterie amusante : « les bas des caniveaux » qui peut avoir un lien avec mon désir que les vins anciens ne finissent pas dans les caniveaux, parce qu’on ne les aurait pas bus.

 

Il y a dans ma cave un nombre considérable de vins anciens. Un rapide examen m’a permis de dénicher une bonne centaine de vins qui sont dans une situation critique. Si vous en avez dans votre cave, les réunions des  « cas des bas niveaux » vous permettraient de donner une chance à ces vins.

 

L’idée est d’être six à huit en un déjeuner où vous apportez une bouteille en danger et une bouteille de bon niveau de votre choix. Il n’y aurait aucun coût, sauf celui du repas et celui d’un droit de bouchon éventuel si je n’arrive pas à négocier la gratuité avec le restaurant qui nous accueillerait.

 

Si ce projet vous intéresse, contactez-moi.

 

Très cordialement

Dîners à San Sebastian à Arzak et Amelia mardi, 18 février 2025

Deux amis sont fidèles des repas du 15 août dans le sud et des réveillons de fin d’année dans le sud ou à Paris. Ils nous invitent à passer quelques jours en voyage gastronomique. Le choix s’est porté sur San Sebastian, ville où les restaurants étoilés abondent.

Nous prenons l’avion à l’aéroport de Roissy. Notre terminal est nouveau et petit, ce qui est très agréable par rapport aux terminaux vers l’étranger où l’on passe son temps à faire du slalom dans les interminables files d’attente. Les avions pour des courtes distances comme celui qui nous emmène à Biarritz sont extrêmement étroits. C’est assez paradoxal de constater que l’obésité est en croissance, alors que sièges se rétrécissent. Le vol est agréable et nous prenons une voiture de location pour nous rendre à Saint-Sébastien. Il fait un beau soleil et la température est environ de dix degrés de plus qu’à Paris.

On dirait que madame Hidalgo a sévi dans cette ville car il y a des feux tous les cinquante mètres et des voies réservées en tout endroit.

Notre hôtel est installé au sein d’un musée et s’appelle Hôtel « one shot » ce qui paraît assez curieux car dans l’hôtellerie, on aimerait généralement que les clients reviennent. Mais j’ai peut-être mal traduit. La décoration est résolument moderne, qui a pris le pas sur l’ergonomie.

Nous allons dans un petit restaurant à Tapas où nous déjeunons en prenant des plats à la carte. La cuisine est de grande qualité sur des plats très simples.

La ville est belle de jour et de nuit. Nous avons longuement marché le long de la mer, contemplant les riches rochers, les montagnes et les monuments haut perchés sur les collines.

Nous allons au restaurant Arzak qui est gratifié de trois étoiles. Le menu est interminable et contrairement à ce qui se passe en France pour les menus-dégustation, nous avons le choix entre deux options à chaque étape, ce qui fait que nous n’avons pas tous eu les mêmes sensations. Par un hasard curieux les choix des plats ont été toujours à deux et deux et jamais à trois et un. Mais les deux d’un même plat n’étaient pas toujours les mêmes.

Quand on voit apparaître des petites assiettes de beurre avec du pain bien croustillant, on sait que Weight Watcher n’est pas passé par là.

Le menu que l’on m’a remis en fin de repas est : Taco de haricots, crevette, soupe à l’ail frit, porc ibérique / maquereau / homard et levure / œuf poché et frit avec anchois et sardines / lotte pulvérisée / chevreuil, feuilles et fungi / sorbet à la citronnelle / plateau de fromage / desserts autour du chocolat.

J’étais en charge du choix des vins que j’ai fait valider par la puissance invitante. Il y a des prix très raisonnables et des prix délirants sur des vins phares. Il y a donc de quoi choisir de belles bouteilles. La carte des champagnes est impressionnante.

Le Champagne Billecart Salmon Cuvée Nicolas François brut 2006 est généreux et opulent. Il est large et joyeux. On l’aime dès le premier contact. Il est à l’aise avec les premiers plats et amuse-bouches.

Le menu ayant plusieurs étapes qui appellent des vins blancs, j’ai demandé qu’on m’aide pour le choix d’un blanc espagnol, dont je ne suis pas familier. Grâce à l’aide d’une jeune sommelière j’ai commandé un Rioja Remirez de Ganuza blanc 2014 qui s’est révélé d’un bel équilibre et d’une belle gourmandise d’autant plus que l’un des plats est fait en utilisant ce même vin dans la sauce.

Il n’était pas envisageable de passer à côté d’un Vega Sicilia quand on n’est pas très loin de la Ribera del Duero. J’ai commandé un Vega Sicilia Unico Reserva Especial 2003 fait de 1985, 1990, 1991. Je pensais qu’on allait le boire tard dans le dîner mais lorsque j’ai vu le plat avec des tranches de maquereau à la peau brillante et à la chair puissante, j’ai eu l’intuition que le Vega Sicilia devait être servi avec cette chair. Et ce fut un régal. J’ai alors demandé que les trois vins soient servis ensemble pour que l’on puisse choisir les accords qui nous tentent.

Le vin rouge espagnol est incroyable et c’est surtout le finale qui est une merveille inextinguible. Habituellement on ressent dans le finale une trace mentholée. Je ne l’ai pas ressentie, mais quelle longueur impressionnante. On dit que c’est Charlie Chaplin qui a eu la plus longue ovation aux Oscars de douze minutes d’applaudissements. Le Vega, c’est cela, un départ vers l’infini d’un plaisir pur. Le vin est riche et frais, puissant mais cajoleur. Un régal.

Elena, la chef de cuisine qui succède à son père est venue nous voir, charmante, directe et positive. C’est un plaisir de discuter avec elle.

Globalement il y a une cuisine de haut niveau mais un menu beaucoup trop copieux. Et certains plats procèdent de recherches trop semblables. Le plat le plus marquant est celui de l’œuf poché remarquablement réalisé. Les desserts sont d’une qualité exceptionnelle.

La sommellerie se fait en versant de toutes petites quantités à chaque passage. C’est un choix qu’on accepterait si un sommelier était toujours attentif aux niveaux dans les verres. Cela ne nous a pas empêché de passer une excellente soirée.

Le lendemain, par un beau soleil, nous sommes allés nous promener le long de la si belle baie de Saint-Sébastien. La Basilique Santa Maria est impressionnante. On y entre contre monnaie sonnante ce que Notre Dame de Paris aurait pu faire aussi. Les avis sur ce sujet sont partagés.

La foule est immense et comme nous n’avions rien réservé, nous nous sommes retrouvés dans un petit bistrot ne payant pas de mine. Nous avons remarquablement mangé, avec une émotion aussi grande, toutes choses égales par ailleurs, que celle du dîner de la veille.

Nous allons dîner au restaurant Amelia qui est logé dans un hôtel du même nom. L’arrivée est assez ubuesque. On nous fait patienter dans le hall d’entrée de l’hôtel et un jeune employé me demande : « êtes-vous excité ? ». J’ai répondu que non. Ensuite on nous explique comment les portes s’ouvrent. Il se passe un temps assez curieux entre notre entrée et le moment où on s’assied à table.

Et ce n’est pas fini car on va nous présenter dans des paniers tous les ingrédients des futurs plats et on va nous les expliquer un par un. Nous commençons à nous demander quel est l’intérêt de cette mise en scène et puis tout-à-coup, dès l’arrivée du premier plat tout s’éclaire. Cette cuisine est d’un talent exceptionnel, d’une cohérence incroyable. C’est un parcours dans un jardin d’Eden.

Le menu que nous avons demandé de ne pas connaître (je l’ai laissé dans sa langue) est : Consommé / Wild trout Kamatoro / palamos prown, caviar, scallop, champagne sauce / Ricciola, tomato / King grab, tear peas , Iberian pork / the bread / lobster, pumpkin, lobster revenge / venison, onion, ceps, potato, uni, vin jaune / shiso, sake / the cheese, daurikus caviar, banana, rum / lemon tart / turron / dark chocolate, soy sauce / white chocolate, kefir lime, pistachio.

Petit à petit, après chaque émerveillement, il nous est apparu que le restaurant trois étoiles était Amelia alors qu’il en a deux et que Azrak est un deux étoiles alors qu’il en a trois. C’est subjectif, bien sûr, mais c’est le sentiment de tous les quatre de notre groupe.

La carte des vins a aussi des prix accessibles et d’autres inaccessibles mais c’est compensé par la possibilité d’avoir des vins au verre, servis avec un outil de genre Coravin qui laisse un gaz inerte qui comble le volume de vin servi. C’est le choix que nous avons pris pour le Vega Sicilia.

Le Champagne Michel Gonet Prestige blanc de Blancs 2004 est un très beau champagne qui s’est montré d’une très grande qualité, idéal avec le caviar.

Ayant vu les produits qui composeraient notre repas, nous avons spontanément pensé à prendre un vin jaune, choix que le sommelier nous a suggéré aussi quand il est venu nous voir. Les grands esprits se rencontrent. Le Vin Jaune Domaine Labet Les Singuliers 2015 s’est montré beaucoup plus mûr et complexe que ce que j’imaginais. Il a été idéal avec le King crabe et le porc ibérique.

Le Vega Sicilia Unico Reserva Especial 2016 contenant 1996, 1998, 2002 servi généreusement au verre est apparu sur le homard. Il est grand, riche et juteux, mais j’ai préféré le Vega Sicilia Unico Reserva Especial d’hier, plus vieux et plus long.

Au début du repas, j’ai estimé que le personnel nous prenait un peu de haut. Lorsqu’ils ont vu nos remarques sur les vins et les plats, les rapports sont devenus plus agréables et même un peu plus tard très souriants. La qualité des plats nous a conduit à féliciter toute l’équipe pour ce repas d’une qualité exceptionnelle.

Le lendemain, nous sommes allés nous promener sur la grande plage de Biarritz, ce qui a ravivé des souvenirs des plus de dix ans de vacances que nous avons passées dans cette ville si accueillante. Nous sommes allés comme en un pèlerinage à Arcangues cette si jolie ville, nous recueillant sur la tombe de Luis Mariano, dans un cimetière d’une beauté unique.

En revenant vers Paris nous étions tous riches de grands souvenirs où la beauté des lieux faisait jeu égal avec la brillante gastronomie.

Règles pour la 42ème séance de l’académie des vins anciens du 15 mai 2025 lundi, 17 février 2025

Règles pour la 42ème séance de l’académie des vins anciens du 15 mai 2025

Cette séance est ouverte aux amateurs de vins anciens avec ou sans apport de vins.

1 – participants sans vin

Les confirmations d’inscriptions sont prises dans l’ordre des demandes. Le prix est de 300 € par personne, à payer avant le 18 avril.

2 – participants avec vins

  • proposer un vin ancien et fournir tous éléments sur le vin, dont le niveau dans la bouteille (chaque photo ne devra pas dépasser 500 Ko et devra être lisible. Elle sera en pièce jointe et non pas dans le corps du texte)
  • Obtenir mon approbation pour la ou les bouteilles proposées
  • Respecter les critères d’âge :
  • Champagnes : avant 1997
  • Vins blancs : avant 1991
  • Vins rouges et liquoreux : avant 1972

Les modes de livraisons figurent ci-après.

Livraison des vins entre le 31 mars et le 30 avril.

Les confirmations d’inscriptions sont prises dans l’ordre des demandes. Le prix est de 190 € par personne, à payer avant le 18 avril.

3 – lieu de la réunion

Le restaurant Macéo au 15 rue des Petits Champs 75001 PARIS

Rendez-vous à 19h. Fin de réunion à minuit.

4 – Mode de paiement

Paiement par virement à FRANCOIS AUDOUZE AVA

RIB / FR7630003030000005024474342

5 – mode de livraison

  1. – par envoi postal à François Audouze, société ACIPAR, 44 rue Andrei Sakharov, 93140 BONDY.
  2. – par livraison au 10 Place des Vosges 75004 Paris. Téléphoner à la concierge Madame PUREZA PEREIRA 07.64.88.30.66, prendre rendez-vous avec elle et l’appeler quand vous êtes arrivé, en donnant mon nom. Elle n’est pas joignable au téléphone entre 12h et 17h.

Respectez les dates limites, c’est fondamental.