Le lendemain de ma visite chez Veuve Clicquot, ma fille vient avec ses deux enfants et leur historique nounou déjeuner à la maison. J’avais gardé les deux magnums de Veuve Clicquot Ponsardin dont il restait encore un quart. Je voulais que ma fille les goûte.
Si on veut donner une image de la différence de ces deux champagnes, le Veuve Clicquot Ponsardin 1962 est un Anthony Hopkins, et le Veuve Clicquot Ponsardin 1990 un Cary Grant. Le 1962 a un talent extraordinaire et le 1990 a un charme absolu.
Nous avons mangé du cœur de saumon cru. J’ai eu l’idée de choisir un Bonnezeaux La Montagne moelleux Domaine de Terrebrune 1993. L’idée était qu’un Bonnezeaux serait doux ce qui conviendrait au gras du saumon. Et cela a très bien fonctionné. Un vin trop puissant n’aurait pas été à la hauteur. Ce vin est élégant, avec des nuances subtiles et intenses, sans aucune agressivité.
Un Vega Sicilia Unico 1961 a accompagné le poulet puis un Brillat-Savarin. Élégant, puissant, extrêmement long, avec une trace fraîche et mentholée. C’est un très grand Vega Sicilia Unico à un niveau de maturité parfait. Équilibré, sans aucun signe d’âge.
Le Bonnezeaux 1993 est un excellent vin avec du saumon cru, et le Vega Sicilia Unico 1961 est un véritable roi. Je classerais : 1 – Veuve Clicquot Ponsardin 1990, 2 – Vega Sicilia Unico 1961, 3 – Veuve Clicquot Ponsardin 1962, 4 – Bonnezeaux 1993.
Ce fut un bon déjeuner dominical.