Repas d’anniversaire dimanche, 9 octobre 2022

C'est le déjeuner d'anniversaire de ma fille cadette. Nous sommes huit dont quatre buveurs. L'apéritif est composé de gougères et de deux tartes à l'oignon. Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1998 a eu un beau pschitt à l'ouverture et sa couleur ne montre aucun signe d'âge. Ce champagne est d'une belle sérénité. Il est rassurant. Il n'a pas l'émotion et la vibration du 1996 que j'adore, mais il est très agréable.

Le Champagne Rare de Piper-Heidsieck 1979 a une bouteille d'une grande beauté et de belle élégance. Le pschitt était présent à l'ouverture mais discret. La couleur est nettement ambrée. La première gorgée est saisissante. L'acidité est vive et entraînante. Et les goûts se succèdent en strates. C'est un festival de complexités. Ça bouge en bouche ! Quel grand champagne aux saveurs inconnues. On se régale.

Le menu est simple : poulet rôti et écrasé de pommes de terre / fromages camembert Jort, saint-nectaire, époisses, brebis / mangues crues et dessert au chocolat et aux noisettes.

Le Corton Renardes Michel Gaunoux 1974 est un vin que je connais par cœur et qui me surprend toujours par sa pertinence. Il a des accents salés très proches de ceux du domaine de la Romanée Conti et il est rêche comme savent l'être les bons vins bourguignons des années discrètes. J'adore ce vin qui est une des plus belles réussites de ce millésime en Bourgogne. Avec le poulet l'accord est parfait, la belle sauce lui apportant de l'énergie.

Le Grignolino S. Astibarbera 1974 est un vin de table de la région d'Asti. Je l'ai choisi pour son année qui est celle de ma fille. Il titre 12,3° d'alcool et sa bouteille est de 72 centilitres. Originalité des chiffres. Sa couleur est assez foncée et en bouche on ressent un degré d'alcool plus élevé que celui annoncé. Ce qui me frappe, c'est que ce vin italien a tout d'un vin algérien, car le goût de café est très marqué. Ce vin simple me plait beaucoup. Il va s'accorder avec les fromages de belle façon. C'est une belle surprise.

Il reste dans le réfrigérateur des vins doux qui avaient été ouverts avant les vacances d'été. Pour le dessert au chocolat c'est tentant de les essayer. Le Madère Sec Joâo Marcello Gomez probablement des années 50 a gardé une belle énergie et se boit bien.

En revanche le Sherry du Cap 1862 s'est affadi et a perdu son caractère brillant. Il est temps d'oublier cette bouteille. Ce repas d'anniversaire, empli de rires et d'affection est un grand bonheur.

Dernier dîner dans le sud mardi, 13 septembre 2022

Les vacances arrivent à leur fin, après trois mois de temps irréellement chauds, et de quasi sécheresse. Il va falloir rejoindre la région parisienne où semble-t-il, la chasse aux voitures est organisée. Alors, avant de se replonger dans ce monde stressé, j'ai envie de célébrer les beaux moments vécus ici. Du caviar osciètre prestige de Kaviari sera un bon compagnon d'un Champagne Krug 1982.

J'ai un amour particulier pour les champagnes de 1982 que je trouve romantiques. Ils savent être puissants mais gardent un charme et une délicatesse qui leur apportent la grâce. Cette bouteille me semble un peu moins jeune que celles dont j'ai le souvenir et cela me fait réaliser que ce champagne a quarante ans. Pour moi, un champagne de 1982 est un jeune bambin. Eh bien non, il ne peut plus être considéré comme jeune car il entre dans une zone de maturité. Il est si noble que cette évolution ne me gêne pas. Je trinque par l'esprit à la beauté de la Méditerranée et au bonheur de cet été.

d'abord, petit passage au restaurant l'Aventure et dernier dîner dans le sud

Dîner du 15 août avec des amis mardi, 16 août 2022

Nous serons huit au dîner du 15 août dont les six du dîner du 14 août et deux amis. J'ai ouvert les vins de 15 heures à 16 heures et comme hier les bouchons gémissent ou crissent, semblant souffrir de mes tractions. Tous les bouchons viennent entiers et ont des parfums rassurants. Les plus belles senteurs viennent de l'Yquem et du Penfolds et les plus subtiles sont ceux de La Turque.

Il restait du Champagne Pierre Péters Cuvée les Chétillons Blanc de Blancs 2009 que j'ai servi en priorité à nos amis non présents hier. Le champagne a gagné en largeur et se montre beaucoup plus plaisant.

Le Champagne Salon magnum 1997 est un de mes chouchous parce qu'il y a une histoire qui m'attache à lui. Lorsque Didier Depond, président des champagnes Salon et Delamotte a organisé le premier cocktail pour la commercialisation du 1997, je lui ai dit que je ne le sentais pas au niveau d'autres années. Il m'a répondu : « tu verras ». Et j'ai vu qu'il avait raison. Je suis content d'avoir eu tort et j'adore ce millésime. Dès la première gorgée, on sent que le champagne est grand, noble, large et impérial. Il est complexe et frais, avec une longueur extrême, mais je dois dire que j'en attendais plus car je le mets très haut dans mon Panthéon mémoriel.

L'apéritif consiste comme hier en olives de Kalamata, anchoïade, poutargue, foie gras, gouda au Pesto, jambon ibérique, chips à la truffe et autres. Le plus bel accord si naturel est une nouvelle fois avec l'anchoïade.

Le menu du 15 août est : comparaison de deux caviars, l'osciètre prestige de Kaviari et le Baeri de la même maison, avec pain et beurre / pomme de terre avec de caviar Baeri / coquilles Saint-Jacques avec du lomo ciselé / morilles de l'Oregon / filets de pigeon / fromages, de chèvre, saint-nectaire, camembert Jort / stilton / escalopes de mangue crue.

Le Corton Charlemagne Bouchard Père & Fils 2008 avait à l'ouverture un parfum prometteur. Il a maintenant un parfum d'une force infinie. C'est comme une explosion de senteurs. Ce vin est un guerrier généreux. Il a un fruit fort, convainquant. Il est solaire. C'est un grand vin poussant à l'optimisme. Il est parfait avec les coquilles Saint-Jacques.

La Coulée de Serrant Madame Joly 1988 a une énergie et une puissance que je n'attendais pas à ce niveau. Il est puissant mais charmant. Il est subtil et se marie idéalement avec les imposantes morilles.

Le Château Pape Clément 1982 m'était apparu un peu incertain à l'ouverture. Il a du mal à s'assembler mais le pigeon lui permet de briller. Il a la persuasion d'un grand vin. On devine ses complexités qui ne s'expriment pas totalement.

Le Clos des Fées Hervé Bizeul Côtes de Roussillon Villages 2001 annonce 15° et l'on voit bien que c'est une bombe. Mais une bombe civilisée car il sait être aimable et subtil. J'aime ce vin pour sa franchise.

Le Grange des Pères Vin de Pays de l'Hérault 2004 a été bu au dîner de la veille et il en reste presque une moitié que nous goûtons en même temps que la Côte Rôtie La Turque Guigal 1992. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour voir l'immense écart entre le vin de l'Hérault et La Turque si extraordinaire. Le 2004 est plaisant et bien construit, mais le 1992 est sur une autre planète. Généreux, puissant et d'extrême élégance. Il sait être velours, délivrant ses complexités subtilement avec un charme infini. Plusieurs de mes amis le classeront premier.

Le Penfolds Grange Australie 1997 est stratosphérique et là, j'assume mon manque d'objectivité. Ce vin, c'est un voyage dans l'infini. Il est large, kaléidoscopique, changeant sans cesse. Un amour de vin. Les fromages, dont le Jort, lui conviennent parfaitement.

Le Château d'Yquem 1989 est plus fort et plus sucré que le 1990 bu hier. Il a le charme d'Yquem mais un peu exacerbé. Beaucoup de mes amis préfèrent ce 1989 mais ma femme, qui ne boit pas, sauf Yquem, annonce qu'elle préfère le 1990 plus fluide et plus romantique. Je suis de son avis.

L'Yquem accompagne bien le stilton et l'accord avec la mangue est saisissant. Il est fusionnel. On ne sait pas si l'on est en train de « boire » la mangue ou de « manger » l'Yquem. Cet accord émeut tout le monde. Il faut dire que la maturité des mangues est exceptionnelle de douceur et de générosité.

Les vins au niveau le plus élevé sont : 1 - Penfolds Grange 1997, 2 - La Turque 1992, 3 - Yquem 1989, 4 - Corton Charlemagne 2008. Viennent ensuite le Salon 2007 que j'attendais mieux classé, le très joli Clos des Fées et la charmante Coulée de Serrant.

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Il y a un 'mais' à ce compte-rendu car nous avons bu les vins qui restaient au déjeuner du 16 août.

Le magnum de Salon 1997 que j'ai trouvé moins grand que le magnum de Salon 2007 montre maintenant un 1997 tel que je l'aime, porteur d'une émotion extrême. Il est parfait. Faut-il donc que j'ouvre les magnums la veille, puisque les Chétillons 2009 ont eu le même comportement ?

Le Clos des Fées 2010 est très nettement supérieur lui aussi, devenant particulièrement grand.

Le Pape Clément 1982 n'a pas changé et on voit ses imperfections plus qu'hier.

Le Penfolds 1997 continue d'être mon préféré, aux goûts exotiques indéfinissables.

Les deux plus belles embellies concernent le Salon 1997 et le Clos des Fées 2010

Nous avons vécu un 15 août réussi, avec de grands vins et une cuisine d'une particulière justesse de mon épouse.

La vie est belle.

Great lunch with friends amateurs lundi, 25 juillet 2022

Justin participated in the Ultimate lunch at the Plénitude Arnaud Donckele restaurant. He wants to organize a meal of this caliber and tells me that he is staying in Saint-Tropez. I invite him to lunch at our house in the south. He comes with his wife, a friend Craig and Craig's daughter Olympia. We had long discussions with my wife to set up a menu and I chose the wines after doing several programs.

The menu will be: aperitif with gouda with pesto, anchoïade, rillette / comparison of two caviars, osciètra prestige and Baeri, with baguette and butter / smoked salmon heart / potatoes and Baeri caviar / onion tart / fruit tart summer.

I opened the wines at nine in the morning. Both champagnes have corks that sheared off when I tried to remove them. Chevalier-Montrachet has an extraordinary nose of fruity generosity. The Vega Sicilia Unico has a glorious nose and a beautiful youth. I do not open more wines. We will advise when the time comes because it is very hot.

Our friends are punctual. It is scorching hot.

Champagne Dom Pérignon 1971 has a beautiful amber color, almost the same as the apple juice served for Olympia. The bubble is present and a nice pschitt had accompanied the opening when my corkscrew had pulled the lunula from the bottom of the cork. From the first sip, we know we are in front of a sumptuous champagne. What grace, what presence, what intensity. A great, charming and noble champagne. We happened to drink a Moët & Chandon Brut Impérial 1971 not long ago. Despite the performance of Dom Pérignon, I have a preference for the broader, more generous and richer Moët. It must also be said that my heart swings towards the one we did not expect at this level.

Gouda is absolutely perfect for champagne with its delicious fatness. But it is the rillette which is the best accomplice.

Champagne Laurent-Perrier Cuvée Grand Siècle non vintage is probably from the beginning of the 1970s or the end of the 60s. Its color is very close to the color of Dom Pérignon. I like this champagne because it is the most convincing testimony to the considerable contribution of aging to the quality and emotion of a champagne. If the Dom Pérignon is glorious, the Grand Siècle is more romantic and subtle. The two caviars make the delicate champagne shine.

The Chevalier-Montrachet Domaine Leflaive 1995 has an incredible fragrance. That's what strikes me the most. This perfume is indefinable based on unknown fruits. On the palate, what is striking is the richness of this full, broad and complex wine. A real treat. With salmon, it is ideal. Its color is a beautiful light gold and Justin tells me that unfortunately, in the United States it is difficult to have such perfect wines from this period.

I had considered for the red wine to have a sirloin of beef but due to the heat, my wife preferred to make an onion tart which goes wonderfully with the Vega Sicilia Unico 1989. The level in the bottle was less than half a centimeter from the bottom of the cork, which is perfect, like the quality of the cork. The nose at the opening was of a beautiful richness and a great youth despite its 33 years, rich in blackcurrant and black fruits. On the palate, this wine is glorious, remarkably natural. What could be more pleasant than this juicy, easy-going wine? But it is noble, complex, and flamboyant.

For dessert, I fetch a Champagne Perrier-Jouët rosé 1966 from a refrigerator. Open, the pleasure was there. This champagne has a lovely sparkle and the pinkish color is engaging. With fruit tart, this champagne is ideal, and what is amazing is that it has no signs of age. He is expressive, gentle, friendly and very pleasant, without asking the slightest question. It is quite significant that Olympia, authorized by her father to taste the wines, made this rosé her favorite. This proves that he is frank and charming.

Justin prefers the 1971 Dom Pérignon and I prefer the 1995 Chevalier Montrachet, but what is interesting is that all five wines were perfect. And I'm happy with the choice of wines I made, to put three very different old champagnes and a white wine and a red wine from the aristocracy of pure pleasure wines.

The lunch atmosphere was very friendly and promises new adventures to come.

Some rests of wines remained. The next day, the perfume of Chevalier Montrachet was still captivating, magical and enigmatic. Immense. And the wine was still pleasant.

Déjeuner avec des amis et des vins éclectiques dimanche, 24 juillet 2022

Justin a participé au déjeuner Ultimate au restaurant Plénitude Arnaud Donckele. Il souhaite organiser un repas de ce calibre et m'annonce qu'il séjourne à Saint-Tropez. Je l'invite à déjeuner dans notre maison du sud. Il vient avec son épouse, un ami Craig et Olympia la fille de Craig. Nous avons eu de longs échanges avec ma femme pour mettre en place un menu et j'ai choisi les vins après avoir fait plusieurs programmes. Le menu sera : apéritif avec gouda au pesto, anchoïade, rillette / comparaison de deux caviars, osciètre prestige et Baeri, avec baguette et beurre / cœur de saumon fumé / pommes de terre et caviar Baeri / tarte aux oignons / tarte aux fruits d'été. J'ai ouvert les vins à neuf heures du matin. Les deux champagnes ont des bouchons qui se sont cisaillés lorsque j'ai essayé de les retirer. Le Chevalier-Montrachet a un nez extraordinaire de générosité fruitée. Le Vega Sicilia Unico a un nez glorieux et d'une belle jeunesse. Je n'ouvre pas plus de vins. Nous aviserons le moment venu car il fait très chaud. Nos amis sont ponctuels. Il fait une chaleur caniculaire. Le Champagne Dom Pérignon 1971 a une belle couleur ambrée, presque la même que celle du jus de pomme servi à Olympia. La bulle est présente et un gentil pschitt avait accompagné l'ouverture lorsque mon tirebouchon avait tiré la lunule du bas de bouchon. Dès la première gorgée, on sait qu'on est en face d'un somptueux champagne. Quelle grâce, quelle présence, quelle intensité. Un grand champagne charmeur et noble. Il se trouve que nous avons bu un Moët & Chandon Brut Impérial 1971 il y a peu. Malgré la prestation du Dom Pérignon, j'ai une préférence pour le Moët plus large, plus généreux et plus riche. Il faut dire aussi que mon cœur balance vers celui que l'on n'attendait pas à ce niveau. Le gouda est absolument parfait pour le champagne avec son gras délicieux. Mais c'est la rillette qui est le meilleur complice. Le Champagne Laurent-Perrier Cuvée Grand Siècle sans année est probablement du début des années 1970 ou de la fin des années 60. Sa couleur est très proche de la couleur du Dom Pérignon. J'aime ce champagne parce qu'il est le témoignage le plus convaincant de l'apport considérable du vieillissement à la qualité et l'émotion d'un champagne. Si le Dom Pérignon est glorieux, le Grand Siècle est plus romantique et subtil. Les deux caviars font briller le délicat champagne. Le Chevalier-Montrachet Domaine Leflaive 1995 a un parfum inouï. C'est ce qui me marque le plus. Ce parfum est indéfinissable à base de fruits inconnus. En bouche, ce qui frappe c'est la richesse de ce vin plein, large et complexe. Un véritable régal. Avec le saumon, il est idéal. Sa robe est d'un bel or clair et Justin me dit qu'hélas, aux Etats-Unis il est difficile d'avoir des vins aussi parfaits de cette époque. J'avais envisagé pour le vin rouge d'avoir un faux-filet de bœuf mais du fait de la chaleur, ma femme a préféré faire une tarte à l'oignon qui côtoie merveilleusement le Vega Sicilia Unico 1989. Le niveau dans la bouteille était à moins d'un demi-centimètre du bas du bouchon ce qui est parfait, comme la qualité du bouchon. Le nez à l'ouverture était d'une belle richesse et d'une grande jeunesse malgré ses 33 ans, riche de cassis et de fruits noirs. En bouche ce vin est glorieux, d'un naturel remarquable. Quoi de plus agréable que ce vin juteux facile à vivre. Mais il est noble, complexe, et flamboyant. Pour le dessert je vais chercher dans un réfrigérateur un Champagne Perrier-Jouët rosé 1966. J'ai acheté il y a plus de trente ans une belle quantité de ce rosé et aussi de l'année 1969. Et chaque fois que j'en ai ouvert, le plaisir était au rendez-vous. Ce champagne a un beau pétillant et la couleur rosée est engageante. Avec la tarte aux fruits, ce champagne est idéal, et ce qui est étonnant, c'est qu'il n'a aucun signe d'âge. Il est expressif, doux, aimable et très plaisant, sans qu'on se pose la moindre question. Il est assez significatif qu'Olympia, autorisée par son père à goûter les vins, ait fait de ce rosé son préféré. Cela prouve qu'il est franc et charmeur. Justin préfère le Dom Pérignon 1971 et je préfère le Chevalier Montrachet 1995, mais ce qui est intéressant, c'est que les cinq vins ont été parfaits. Et je suis content du choix de vins que j'ai fait, de mettre trois champagnes anciens très différents et un vin blanc et un vin rouge de l'aristocratie des vins de pur plaisir. L'ambiance du déjeuner a été très amicale et promet de nouvelles aventures prochaines. Des vins restaient. Le lendemain, le parfum du Chevalier Montrachet était encore envoûtant, magique et énigmatique. Immense. Et le vin était encore plaisant.

Journée d’anniversaire lundi, 18 juillet 2022

Le lendemain donc la table est envahie de milliers de petits fours et de plats complexes créés par le traiteur Matyazy qui comme tous les traiteurs a envie de montrer qu'il a du talent. Alors chaque bouchée, chaque plat est complexe, mais c'est bon. Au déjeuner, le plat le plus enthousiasmant est une tarte aux framboises meringuée. Un pur délice qui convient bien au champagne Henriot. Pour le soir, l'apéritif démarre avec un vin de la région. Nous aimons le cépage Tibouren qui est remarquablement vinifié au domaine Clos Cibonne. Mon fils voulant y aller trouve porte close. Il va donc au domaine la Navicelle. Nous buvons un Côtes de Provence rosé Zéphir Vin Biologique Domaine La Navicelle 2020. Il est multi-cépages, fait de Tibouren, Mourvèdre et Syrah. C'est le Tibouren qui lui donne de la richesse et du poids. Bien sûr le vin n'est pas long, mais pour l'apéritif il tient son rôle. Le vin suivant est d'une toute autre nature. Le Montrachet du Domaine Thénard élevé par Remoissenet Père & Fils 1985 est une merveille, d'une perfection absolue. Sa couleur est celle d'une mirabelle bien mûre. Il est juteux, large, minéral et d'un plaisir pur. Il n'a pas la largeur de certains millésimes de Montrachet du Domaine de la Romanée Conti, mais l'année 1985 lui donne une noblesse et une sérénité qui sont idéales. C'est un grand vin élégant. Sur des filets de rougets et un foie gras poêlé, l'accord se trouve spontanément.

Dîner de famille dans le sud lundi, 18 juillet 2022

Pour un nouveau dîner de famille j'ouvre deux vins, en pensant qu'il y aura des restes pour le lendemain où déjeuner et dîner seront consacrés à l'anniversaire d'un des petits-enfants non présent. Les moyens actuels de communication rapprochent les êtres aimés. Le Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996 est un champagne que j'adore. Il est si confortable, facile à vivre, direct et porteur de plaisir. Souvent, on se régale d'une cuisine simple et authentique. On est dans le même esprit avec ce champagne. Les tartes aux oignons auraient accompagné avec bonheur un Côtes de Provence ancien, mais j'aurais dû l'ouvrir longtemps avant le dîner. Je jette mon dévolu sur un Vega Sicilia Unico 2004, de l'année de l'absent. En matière de dégustation à l'aveugle, je ne cherche pas la compétition, mais je pense qu'il y a un domaine que je reconnaîtrais quasiment à chaque fois, c'est le domaine de la Romanée Conti, car il y a des marqueurs qui parlent à mon odorat. Et il me semble que je pourrais faire de même avec Vega Sicilia Unico, avec ces senteurs de fruit noir trempé dans une décoction de chêne américain. C'est donc instantanément que je me réjouis à l'ouverture de ce parfum idéal, prometteur de merveilles. Ce vin espagnol de 18 ans est en un moment idéal où la jeunesse folle est encore vive et où la maturité pointe son nez. Avec la tarte à l'oignon l'accord est idéal. Le vin est riche, juteux, gouleyant et d'une longueur infinie. C'est un vin noble et un vin de plaisir immédiat. Il ne faut pas le disséquer mais en jouir.

La famille arrive dans le sud lundi, 18 juillet 2022

Les enfants et petits-enfants arrivent dans notre maison du sud. Pour l'apéritif, j'ouvre un Champagne Salon 2004. Il combine une belle maturité avec une fraîcheur romantique. Ce champagne affirmé est noble. C'est un plaisir de le boire sur des olives, un gouda au pesto, une anchoïade et d'autres petites choses à grignoter. Le repas sera centré sur des tartes à l'oignon qui pourraient s'accommoder d'un vin rouge de la région, mais j'ai ouvert il y a quelques heures un Champagne Dom Pérignon magnum 1992. La bouteille avait un muselet très rouillé qui avait sali le bouchon. J'ai ouvert avec beaucoup de précaution pour qu'aucune saleté ne rentre dans la bouteille. Il m'a fallu beaucoup d'effort pour lever le bouchon fortement serré dans le goulot, car j'avais peur que le bouchon ne se cisaille à la torsion. Tant d'effort pour un bouchon très petit, c'est frustrant. J'ai craint un champagne fatigué voire bouchonné, mais l'hypothèse bouchon est exclue. La fatigue est là mais progressivement s'atténue, délivrant un champagne très différent du Salon, plus gracieux et féminin. Sur la tarte, il est superbe et le volume du magnum lui donne de l'ampleur. Par un soir de belle chaleur, infesté de moustiques, nous avons bien commencé ces vacances familiales. Il est à noter que le lendemain, le reste du Dom Pérignon est apparu dans toute sa splendeur. Ce champagne volontiers délaissé lorsqu'il a été mis sur le marché se montre brillant, d'une année qui ne mérite plus d'être classée dans les petites.

Bulletins du 1er semestre 2022, du numéro 941 à 957 jeudi, 30 juin 2022

Bulletins du 1er semestre 2022, du numéro 941 à 957 Pour lire le bulletin de votre choix, on clique sur le lien pour ouvrir le pdf de ce bulletin / to read a bulletin, click on the link of this bulletin.

(bulletin WD N° 957 220630)    Le bulletin n° 957 raconte : déjeuner de conscrits au Yacht Club de France, déjeuner au restaurant Taillevent, déjeuner au restaurant le Grand Monarque à Chartres avec neuf Montrachet du Domaine de la Romanée Conti.

(bulletin WD N° 956 220621)    Le bulletin n° 956 raconte : déjeuner au restaurant L’Ecu de France, déjeuner au restaurant Pages avec les gagnants d’une énigme, dîner au restaurant Ôrtensia, déjeuner au restaurant Le Sergent Recruteur et déjeuner d’anniversaire chez ma fille aînée.

(bulletin WD N° 955 220609)    Le bulletin n° 955 raconte : dîner d’anniversaire compté comme le 264ème de mes diners, à mon domicile, et dîner au restaurant Maison Rostang avec de grands vins dont un Lafite 1900.

(bulletin WD N° 954 220525)    Le bulletin n° 954 raconte : le 263ème repas de wine-dinners au restaurant Plénitude Arnaud Donckele de l’hôtel Cheval Blanc Paris comportait 17 vins dont neuf du domaine de la Romanée Conti, dont six Romanée Conti.

(bulletin WD N° 953 220513)    Le bulletin n° 953 raconte : déjeuner de conscrits au restaurant du Yacht Club de France, conférence sur le vin au Croisic avec des repas à l’hôtel L’Estacade et au restaurant Le Lenigo, et le 262ème dîner au restaurant Pages.

(bulletin WD N° 952 220505)    Le bulletin n° 952 raconte : déjeuner au restaurant l’Ecu de France, préparation d’un futur repas au Plénitude avec le chef Arnaud Donckele, déjeuner au restaurant Tout Paris de l’hôtel Cheval Blanc, déjeuner au restaurant Anne et bar, déjeuner avec des polytechniciens de ma promotion et déjeuner de dimanche en famille avec un sublime La Tâche.

(bulletin WD N° 951 220426)    Le bulletin n° 951 raconte : déjeuner au restaurant Le Sergent Recruteur et 261ème déjeuner de wine-dinners au restaurant Plénitude Arnaud Donckele de Cheval Blanc Paris, baptisé déjeuner ‘Ultimate’.

(bulletin WD N° 950 220414)   Le bulletin n° 950 raconte : déjeuner de famille avec des vins sortant des sentiers battus, dîner pour suivre, déjeuner avec un Richebourg DRC 1952 irréellement bon et déjeuner au restaurant Garance.

(bulletin WD N° 949 220405)   Le bulletin n° 949 raconte : déjeuner de famille, l’hôtel Pullman Bercy, déjeuner au restaurant Garance, conférence dégustation à HEC à Jouy-en Josas, déjeuner végan comme un wine-dinners, déjeuner de conscrits au restaurant du Yacht Club de France, préparation d’un déjeuner « Ultimate » au restaurant Plénitude Arnaud Donckele et déjeuner au restaurant Langosteria de l’hôtel Cheval Blanc Paris.

(bulletin WD N° 948 220322)   Le bulletin n° 948 raconte : déjeuner chez des amis, déjeuner dans ma cave et 260ème dîner de wine-dinners au restaurant Taillevent.

(bulletin WD N° 947 220310)    Le bulletin n° 947 raconte : déjeuner en famille avec un vin du 19ème siècle, déjeuner au restaurant le Grand Véfour et deux repas avec mon fils et des vins de grande qualité.

(bulletin WD N° 946 220302)   Le bulletin n° 946 raconte : déjeuner d’anniversaire à la Manufacture Kaviari et 259ème dîner au restaurant Pages avec un imbroglio de Romanée Conti.

(bulletin WD N° 945 220216)    Le bulletin n° 945 raconte : déjeuner au restaurant l’Assiette Champenoise à Reims avec une collection unique de Barolos remontant jusqu’en 1920, déjeuner dans un restaurant proche de mon bureau et déjeuner dans ma cave avec des vins à risque.

(bulletin WD N° 944 220209)    Le bulletin n° 944 raconte : dîner de Noël en famille avec un Pétrus mémorable, dégustation de caviars à la Manufacture Kaviari avec des Dom Pérignon et réveillon de fin d’année qui a la forme d’un de mes dîners, le 258ème.

(bulletin WD N° 943 220125)    Le bulletin n° 943 raconte : dîner de caviar, dîner au restaurant Bel Canto, dîner de famille et autre dîner de famille et déjeuner au restaurant Le Sergent Recruteur.

(bulletin WD N° 941 220105)    Le bulletin n° 941 raconte : le 257ème dîner qui se tient au restaurant Maison Rostang.

(bulletin WD N° 942 220112)    Le bulletin n° 942 raconte : dégustation des vins de 2018 du Domaine de la Romanée Conti, repas de famille avec des saucisses de Morteau, autre repas de famille, déjeuner de conscrits au Yacht Club de France et repas conçu pour un vin roumain, la « perle de la Moldavie ».

Académie des vins anciens – vins de la table 1 mardi, 14 juin 2022

Vins de la table 1 Clos Louloumet Haut Toulème E. Coste # 1950 Château Boiresse Graves Supérieures Sec Roger Lafoncourque 1959 Sancerre Millot 1966 Gigondas Réserve des Camériers Arnaud Berger probable rosé 1947 Cirnéa Corse Blanc Emmanuel Casabianca 1953 Bordeaux Supérieur Domaine de Perpignan Maurice Breton 1943 Château Chasse-Spleen Moulis Caves Nicolas 1947 Volnay Champy Père & Cie 1945 Corton Renardes Michel Gaunoux 1981 Rioja Martinez Lacuesta 1922 Vin d'oran Domaine Pierre de Romanet Picard Oran 13° non millésimé Kemadja Grandes Caves Oranaises Vin rouge supérieur de Coteaux 1945 Royal Kebir Etablissement Frédéric Lung Alger 1945 un membre de la famille Lung m'a envoyé cette photo de la publicité pour Royal Kebir Château Perreau Langoiran 1943 Monbazillac 1921 c'est tout--à-fait étonnant qu'un Monbazillac en 1921 ait une mention anglais "all natural" Grand vin de Banyuls Solera Hors d'age domaine Parcé vers années 70 ss A