Déjeuner au restaurant Septime jeudi, 10 janvier 2013

Restaurant Septime 80 Rue de Charonne, 75011 Paris. Dès l’entrée, l’ambiance est sympathique, jeune. Les tables sont en bois brut vieilli et la décoration semble stoppée net. Ce côté « non fini » est plutôt sympa.

Les serveurs sont jeunes, motivés, et expliquent les plats de façon chaleureuse.

L’atout du lieu, c’est la cuisine. Inventive, fondée sur des produits de qualité, elle est intelligente. Et c’est très plaisant, car on sent que ça bouge. Tout est goûteux et par certains côtés, cela m’évoque la cuisine belge, en plein mouvement.

Comme au Danemark, la carte des vins est très sélective, orientée « nature » ou avant-garde. On peut y faire de bonnes pioches, comme un Fleurie servi au verre, dont j’ai oublié le nom.

Dans une ambiance très sympathique et souriante, j’ai vraiment très bien déjeuné.

Le menu : velouté de potimarron, boudin basque, croutons / bouillon de champignons, huître, foie gras / bœuf fumé, ricotta, olive noire / merlu de ligne, racines, épices douces / poitrine de cochon, chicon, betterave, tamarin / pomme, crumble, glace au pain.

Ça y est, le diner de Romanée Conti en « 9″ est lancé mercredi, 9 janvier 2013

Le 21 février 2013 on boira Romanée Conti 1899, 1919, 1959, 1989, 1999 plus quelques autres vins. L’intérêt pour ce dîner est très grand, mais généralement, c’est surtout de la curiosité, car on veut savoir combien ça coûte. Il y a aussi déjà des inscriptions fermes.

Le dîner est maintenant sur orbite. On s’inscrit. C’est le moment !

un concert pour une bonne oeuvre samedi, 5 janvier 2013

Je n’ai pas l’habitude de faire de promotion d’événements, mais ici, c’est pour la bonne cause. Une amie d’enfance, Alix Chapulut, organise un concert au profit de l’association IMAGE (Investigation des Maladies Génétiques de l’Enfant). C’est un outil essentiel pour les progrès de la recherche sur les maladies génétiques, recherches dans lesquelles les équipes françaises, en particulier celle de Necker, sont particulièrement performantes. Le pianiste Yves HENRY donnera le 20 février à 20h, à la mairie du 6ème arrondissement, un récital Chopin. Vous trouverez joint un bulletin d’inscription. C’est joindre l’utile à l’agréable que d’y aller. Les deux fichiers joints ci-dessous donnent toutes les informations.
ConcertBulletindInscription.pdf
ConcertRcitalChopin.pdf

Il y a toujours des surprises le lendemain mardi, 1 janvier 2013

Il y a toujours des surprises le lendemain. Les bouteilles vides sont celles du Haut-Brion et celle du Beaune. Il reste un peu du Pétrus 1958 qui a pris une acidité trop prononcée pour qu’on se réjouisse de sa texture riche et du goût de truffe très présent.

Le Château Margaux 1949 est infiniment plus grand que ce que j’avais gardé en mémoire. Le velouté de ce vin est extraordinaire et son charme est conforme à sa réputation. Je devrais changer le classement d’hier, mais contrairement aux votes dans les partis politiques, on ne revient pas en arrière. Je suis ébloui par ce vin qui est « le » bordeaux parfait ce soir comme l’est, dans mon Panthéon, Mouton 1945.

Fort curieusement, c’est de La Tâche 1992 qu’il restait le plus, certainement du fait de la fatigue de fin de soirée ou plutôt de ce premier matin de 2013. Et comme pour le Margaux 1949, l’effet de plusieurs heures d’aération sur La Tâche 1992 est spectaculaire. Le vin a lui aussi pris un velouté extrême et révèle une grande puissance. C’est tellement enthousiasmant que si j’osais, j’évoquerais le talent de La Tâche 1990 pour ce vin aujourd’hui.

Il y avait donc bien un esprit magique qui veillait sur ces vins.

Bulletins 2012 – De 469 à 519 lundi, 31 décembre 2012

(bulletin WD N° 519 121231)

Le bulletin n° 519 raconte la présentation des vins de 2009 du domaine de la Romanée Conti, le dîner « d’après-match » à Grains Nobles avec des partenaires de talent et le départ en Bourgogne pour le plus grand événement de folie superlative, à base de Romanée Conti.

(bulletin WD N° 518 121231)

Le bulletin n° 518 raconte le moment qui est peut-être pour moi le plus riche d’émotion de mon année, le dîner annuel des amis de Bipin Desai au restaurant Laurent où des vignerons que j’apprécie partagent des vins en toute amitié.

(bulletin WD N° 517 121226)

Le bulletin n° 517 raconte : des vins blessés bus en cave, dîner à l’Epicure restaurant de l’hôtel Bristol et déjeuner au restaurant Guy Savoy.

(bulletin WD N° 516 121225)

Le bulletin n° 516 raconte : les stands de vignerons, le cocktail idealwine et les ateliers Gourmets du Grand Tasting. Dîner au restaurant Lasserre, déjeuner à l’hôtel du Marc de la maison de champagne Veuve Clicquot.

(bulletin WD N° 515 121218)

Le bulletin n° 515 raconte : les Master Class au Grand Tasting : « L’excellence partagée des Primum Familiae Vini », « le Génie du Vin » et « la ‘futurothèque’ Taittinger Comtes de Champagne ».

(bulletin WD N° 514 121211)

Le bulletin n° 514 raconte : la 19ème séance de l’académie des vins anciens au restaurant Macéo et la première Master Class du Grand Tasting, consacrée au génie du meursault.

(bulletin WD N° 513 121204)

Le bulletin n° 513 raconte : les champagnes Henriot nous « emmènent au BAL », 164ème dîner de wine-dinners au restaurant Taillevent, générosité de Chateauneuf-du-Pape, dîner de famille impromptu et petit casse-croûte en cave.

(bulletin WD N° 512 121127)

Le bulletin n° 512 raconte : dégustation de quinze vins de 2011 de la maison Bouchard Père & Fils, dîner au château de Beaune et dégustation verticale de Cristal Roederer aux caves Legrand.

(bulletin WD N° 511 121120)

Le bulletin n° 511 raconte : ma femme face au champagne, paulée et dîner de gala de l’Académie du Vin de France,dîner au restaurant Olivier Arlot La Chancelière à Montbazon, déjeuner au Yacht Club de France.

(bulletin WD N° 510 121113)

Le bulletin n° 510 raconte : dîner chez des amis, dîner au très excellent restaurant L’Axel à Fontainebleau, présentation de vins du Rhône au George V et dîner de pré-inauguration du restaurant de mon ami Tomo.

(bulletin WD N° 509 121106)

Le bulletin n° 509 raconte : casse-croûte de rangement de cave, déjeuner en famille pour un anniversaire et le 163ème dîner de wine-dinners au restaurant Lasserre.

(bulletin WD N° 508 121023)

Le bulletin n° 508 raconte : casse-croûte de rangement de cave, déjeuner de famille, déjeuner au restaurant Taillevent, déjeuner au restaurant Lasserre, 162ème dîner de wine-dinners au restaurant Les Ambassadeurs de l’hôtel de Crillon, casual Friday au restaurant Patrick Pignol.

(bulletin WD N° 507 121016)

Le bulletin n° 507 raconte : dîner de folie à l’Hostellerie Bourguignonne de Verdun-sur-le-Doubs avec 17 vins plus que centenaires, déjeuner aux Ambassadeurs de l’Hôtel de Crillon, casse-croûte dans ma cave.

(bulletin WD N° 506 121009)

Le bulletin n° 506 raconte : déjeuner de conscrits au Bistrot du Sommelier et 161ème dîner de wine-dinners au restaurant Laurent avec une magnifique Romanée Conti 1961.

(bulletin WD N° 505 121002)

Le bulletin n° 505 raconte : Présentation du livre « La cuisine note à note » d’Hervé This, puis du livre « L’Amer » d’Emmanuel Giraud, voyage en Belgique avec un dîner au restaurant de Pastorale, déjeuner au restaurant Couvert Couvert, dîner au restaurant L’Air du temps et déjeuner au restaurant In de Wulf,avec de belles expériences gastronomiques.

(bulletin WD N° 504 120925)

Le bulletin n° 504 raconte : présentation des champagnes Delamotte au Purgatoire, anniversaire au Bistrot du Sommelier, déjeuner au restaurant Alain Ducasse de l’hôtel Plaza, champagne Roederer à l’hôtel Champs Elysées Plaza, réception aux Caves Legrand, promotion d’un nouveau sauternes au restaurant Le Jaja, dîner exceptionnel au restaurant Laurent avec 9 vins du 19ème siècle dont cinq de 1900 et 18ème séance de l’académie des vins anciens au restaurant Macéo.

(bulletin WD N° 503 120911)

Le bulletin n° 503 raconte : dîner d’amis avec de grands vins, déjeuner chez ma fille, déjeuner au restaurant San Felice de l’hôtel du Castellet, divers dîners d’amis et grand dîner de vins pour clôturer le séjour dans le sud.

(bulletin WD N° 502 120904)

Le bulletin n° 502 raconte plusieurs repas dans le sud avec de grands vins mais surtout une profusion de champagnes etun déjeuner au restaurant Montecristo de l’hôtel du Castellet.

(bulletin WD N° 501 120828)

Le bulletin n° 501 raconte un déjeuner au restaurant les Délices d’Aphrodite et de nombreux repas dans le sud, en famille ou entre amis, avec des vins de grand plaisir.

(bulletin WD N° 500 120821)

le bulletin 500 figure in extenso sur le blog. C’est un coup de rétroviseur sur les 499 bulletins précédents.

(bulletin WD N° 499 120717)

Le bulletin n° 499 raconte : à Copenhague, déjeuner au restaurant Manfred, apéritif au bar à vin Ved Stranden Vinhandel & Bar, dîner à l’incontournable restaurant Søllerød Kro, déjeuner au restaurant Aamanns. A Paris, dîner au restaurant Arpège avec des vins de folie.

(bulletin WD N° 498 120710)

Le bulletin n° 498 raconte : déjeuner à l’hôtel Admiral de Copenhague, dîner au Kiin-Kiin restaurant thaï, déjeuner au restaurant « Radio » et dîner gastronomique au restaurant Noma, premier restaurant du monde, avec des impressions différentes de la précédente expérience.

(bulletin WD N° 497 120702)

Le bulletin n° 497 raconte une exceptionnelle dégustation de 41 millésimes de La Romanée Liger-Belair au restaurant « Im Fünften » à Graz (Autriche).

(bulletin WD N° 496 120626)

Le bulletin n° 496 vous emporte en Autriche. Il raconte : dîner au restaurant Eckstein à Graz, visite du vignoble Stefan Potzinger, déjeuner dans l’auberge Buschenschank Oberguess, visite au vignoble Sepp et Maria Muster, dîner au restaurant Schmankerlstub’n Temmer près de Graz en Autriche.

(bulletin WD N° 495 120619)

Le bulletin n° 495 raconte : dîner au restaurant Laurent, déjeuner au Yacht Club de France, dîner avec mon fils, les derniers instants d’un pommard 1928, 17ème séance de l’académie des vins anciens au restaurant La Cagouille, déjeuner au restaurant Laurent.

(bulletin WD N° 494 120612)

Le bulletin n° 494 raconte : déjeuner à thème autour du Château Guiraud au restaurant Le Shang Palace de l’hôtel Shangri La, dîner au restaurant Astrance, dîner dans le sud avec des amis, dîner de famille avec mon fils et La Tâche 1943.

(bulletin WD N° 493 120605)

Le bulletin n° 493 raconte : déjeuner de famille et dîner de folie au restaurant Taillevent avec notamment quatre champagnes d’âge moyen 101 ans !

(bulletin WD N° 492 120529)

Le bulletin n° 492 raconte : 158ème dîner de wine-dinners au restaurant Michel Rostang, dîner à la maison, déjeuner familial, dîner au restaurant Passage 53.

(bulletin WD N° 491 120522)

Le bulletin n° 491 raconte le 157ème dîner de wine-dinners au restaurant Laurent.

(bulletin WD N° 490 120515)

Le bulletin n° 490 raconte : dîner au restaurant l’Ambroisie avec un magnum de Pétrus 1959, déjeuner en famille au restaurant Le Ciro’s Lucien Barrière, déjeuner au restaurant La Cagouille, déjeuner au restaurant le Villaret, déjeuner à l’hôtel Pullman de Bercy, déjeuner d’anniversaire et déjeuner (bis) à l’hôtel Pullman de Bercy.

(bulletin WD N° 489 110507)

Le bulletin n° 489 raconte : conférence à l’Institut Supérieur du Marketing du Luxe, repas avec mon fils, déjeuner au restaurant du Yacht Club de France, dîner de neuf convives au restaurant Laurent, avec neuf Pétrus.

(bulletin WD N° 488 120501)

Le bulletin n° 488 raconte : dégustation des vins du Château Guadet avec un déjeuner à l’hôtel Raffles Royal Monceau, dégustation des vins des domaines conseillés par Stéphane Derenoncourt, 155ème dîner de wine-dinners au restaurant Taillevent.

(bulletin WD N° 487 120423)

Le bulletin n° 487 raconte : un dîner impromptu à l’hôtel Hidden avec la cuisine du chef du Masa qui joue les squatters, un déjeuner printanier chez mes enfants, la dégustation des 2009 des Domaines Familiaux de Tradition de Bourgogne.

(bulletin WD N° 486 120417)

Le bulletin n° 486 raconte : un déjeuner breton au Yacht Club de France, un déjeuner au restaurant de la Tour d’Argent, un déjeuner au restaurant Astrance.

(bulletin WD N° 485 120410)

Le bulletin n° 485 raconte : dégustation des PSI du domaine Pingus et des Flor de Pingus dégustés au restaurant Valentino de Bervely Hills, dîner au restaurant « Bouchon » de Beverly Hills, dîner au Blue Elephant à Paris et déjeuner aux caves Legrand.

(bulletin WD N° 484 120410)

Le bulletin n° 484 raconte : arrivée à Bervely Hills, visite du musée Getty et dîner dégustation au restaurant Spago des vins du domaine Pingus, l’un des plus célèbres vins espagnols.

(bulletin WD N° 483 120403)

Le bulletin n° 483 raconte : le 154ème dîner de wine-dinners au restaurant Ledoyen, un déjeuner de conscrits au restaurant du yacht Club de France et le départ pour Los Angeles.

(bulletin WD N° 482 120327)

Le bulletin n° 482 raconte deux dîners de complète folie à Bochum avec une inimaginable profusion de vins couronnée par un vin de 1727.

(bulletin WD N° 481 130320)

Le bulletin n° 481 raconte : dégustation des 2009 de la maison Albert Bichot, déjeuner au siège de la maison Bichot, dîner au restaurant l’Arpège, départ pour deux jours de folie à Bochum en Allemagne.

(bulletin WD N° 480 120313)

Le bulletin n° 480 raconte : déjeuner au restaurant La Cagouille, dîner au restaurant Michel Rostang et déjeuner au bar de l’hôtel Crillon.

(bulletin WD N° 479 120308)

Le bulletin n° 479 raconte : à Miami, plusieurs repas chez mon fils, dîner au restaurant « The Dutch » de l’hôtel W, dîner au restaurant Makato à Bal Harbour.

(bulletin WD N° 478 120228)

Le bulletin n° 478 raconte : dîner chez mon fils à Miami, déjeuner au Rusty Pelican, dîner à Palm Beach, dîner au restaurant Zuma, dîner avec des vins de 1918, 1895 et 1893 au Bern’s Steak House à Tampa qui a la plus grande cave de vins au monde.

(bulletin WD N° 477 120221)

Le bulletin n° 477 raconte : dégustation des vins de 2010 du domaine de la Romanée Conti, déjeuner au domaine et dîner au restaurant Laurent.

(bulletin WD N° 476 120214)

Le bulletin n° 476 raconte : dîner au domicile privé des propriétaires de La Janasse. Dégustation de vins du Rhône au domaine de Beaurenard, déjeuner au domaine, dîner à la salle des fêtes de Vosne-Romanée dans le cadre des « Rencontres Henri Jayer », conférence sur les vins anciens, dégustation et déjeuner à Vosne-Romanée.

(bulletin WD N° 475 120214)

Le bulletin n° 475 raconte : dîner chez Daniel Coulon, l’un des propriétaires du domaine de Beaurenard, cueillette de truffes, déjeuner chez Vincent Delubac, vigneron à Cairanne et dégustation de vins anciens dans le cadre de l’association « Rhône Vignobles » au domaine de Beaurenard.

(bulletin WD N° 474 120208)

Le bulletin n° 474 raconte : déjeuner du 1er janvier dans le sud, dîner avec des amis dans le sud, déjeuner au restaurant l’Arpège, dîner au restaurant Le Petit Verdot.

(bulletin WD N° 473 120208)

Le bulletin n° 473 raconte : déjeuner au restaurant Le Petit Nice, déjeuner de la Saint Sylvestre, et réveillon dans le sud avec de grands vins.

(bulletin WD N° 472 120121)

Le bulletin n° 472 raconte : un déjeuner au restaurant Prunier, un déjeuner, un dîner et le déjeuner de Noël, et un spectaculaire dîner d’avant réveillon dans le sud.

(bulletin WD N° 471 120119)

Le bulletin n° 471 raconte : dîner avec mon fils, déjeuner avec ma fille, déjeuner chez ma fille, déjeuner au restaurant du Yacht Club de France et dîner sur la base d’accords Mets & Champagne Krug à l’Assiette Champenoise à Tinqueux.

(bulletin WD N° 470 120119)

Le bulletin n° 470 raconte : dîner avec mon fils « américain », dégustation des vins d’Egon Müller aux caves Legrand et le 153ème dîner de wine-dinners au restaurant de Michel Rostang.

(bulletin WD N° 469 120110)

Le bulletin n° 469 raconte le point culminant de mon année, avec un déjeuner au restaurant Apicius et le 11ème dîner annuel de vignerons au restaurant Laurent.

Le vin du réveillon lundi, 31 décembre 2012

Ma femme va acheter les poissons pour le dîner de ce soir.

Le poissonnier lui donne un vin pour le réveillon.

Elle lui dit : « vous savez, mon mari a deux ou trois vins prévus pour ce soir ».

Il lui répond : « qu’il prenne celui-ci, il m’en dira des nouvelles ».

Alors, toute affaire cessante, c’est celui-ci que nous boirons.

 

Petit bilan de 2012 avant inventaire lundi, 31 décembre 2012

Chers lecteurs de mon blog,

Au cours de cette année, j’aurai bu probablement autour de 1.200 vins, avec des raretés comme jamais je n’aurais pu l’espérer. Et j’ai enfin atteint un rêve que je m’étais fixé lorsque j’ai démarré mon parcours dans le monde du vin : lorsque quelqu’un a des vins rares à ouvrir, que ce soit sur une base amicale ou sur une base payante (ce qui n’exclut pas l’amitié), on me fait signe beaucoup plus naturellement. Le plus souvent, cela vient de vignerons, qui m’invitent à les visiter, mais cela vient aussi de collectionneurs qui ont envie de partager avec moi ou qui organisent des dîners payants.

Je ne me suis pas privé d’en profiter. Voici quelques événements qui ont marqué mon année :

Les invitations à partager des vins avec les vignerons :

– Rhône Vignobles avec une bonne trentaine de vignerons qui m’ont invité à parler de vins anciens et ont ouvert des vins anciens superbes

– les 2010 au domaine de la Romanée Conti

– les 2009 de la Maison Bichot

– verticale des vins de Pingus à Los Angeles

– dîner de gala de l’Académie du Vin de France

– les 2011 de la maison Bouchard Père et Fils et dîner de vins anciens

– les Master Class du Grand Tasting

– dégustation en cave au domaine de la Romanée Conti

Les événements inhabituels :

– le Bern’s Steak House à Tampa où il y a la plus grande cave au monde

– dîner à l’Ambroisie avec un magnum de Pétrus 1959, invité par une chinoise

Les événements payants où je me suis inscrit pour partager des vins rares :

– à Bochum avec un vin de 1727 et Pétrus 1929 et d’autres raretés

– dégustation à Graz de 41 millésimes de la Romanée Liger Belair

– dîner à l’Hostellerie Bourguignonne de Verdun-sur-le-Doubs avec 17 vins plus que centenaires

– dîner à Levernois lors d’une journée avec 46 vins du DRC dont 15 Romanée Conti

– dégustation des 2009 du DRC à Grains Nobles

Les événements d’amis que j’ai provoqués ou auxquels j’ai été associé :

– dîner au restaurant Taillevent avec des champagnes centenaires dont le Heidsieck 1907 trouvé dans la Baltique

– dîner au restaurant Laurent avec neuf vins du 19ème siècle

– dîner à Montbazon avec des vins inconnus du 19ème siècle, plus quelques icônes

Le moment le plus important de l’année :

– le dîner de vignerons que j’organise chaque année depuis douze ans, que j’ai raconté sur ce forum.

A cela s’ajoutent tous les événements familiaux et amicaux comme le réveillon de ce soir, où, comme l’an dernier, Jean Philippe fera la cuisine.

J’ai de plus en plus d’occasions pour ouvrir et partager des vins rares, de belle extraction ou de petite origine, la rareté étant ce qui m’intéresse, avec bien sûr l’espoir qu’il y ait aussi le goût que l’on attend.

Y a-t-il des vins qui m’ont marqué cette année plus que d’autres?

– le champagne Heidsieck 1907 provenant de bateau de la Baltique qui a passé cent ans dans l’eau, qui est probablement le plus grand champagne que j’aie bu

– le Bastardino Setubal 1912 partagé avec les vignerons de mon dîner de vignerons, bu en hommage à ma mère qui aurait eu cent ans deux jours après ce dîner

– la Romanée Conti 1922 que j’ai apportée aux journées de folie autour de la Romanée Conti.

– la Côte Rôtie Hubert Gachet 1928 qui est l’ancêtre de La Turque

– les Moët & Chandon 1914 et 1911 qui ne sortaient pas du domaine, mais de caves et furent sublimes.

– et tellement d’autres comme Hermitage La Chapelle1953 et 1959,

– etc..

Je ne sais pas si je pourrai faire aussi bien en 2013 qu’en 2012, mais je suis heureux de témoigner sur des vins qui appartiennent à l’histoire, et de provoquer (mais je ne suis pas le seul) que ces vins rares soient ouverts et soient bus.

Et si j’entraîne de nouveaux amis dans cette folle ronde, j’en suis heureux.

Bonne année à tous,

très beau déjeuner au restaurant Ledoyen samedi, 29 décembre 2012

Un couple d’américains de San Francisco étaient venus au 14ème de mes dîners il y a dix ans, pour leur voyage de noces. Nous nous étions revus depuis. Nous déjeunons avec eux, ma femme et moi au restaurant Ledoyen.Au cours du repas de voyage de noces, j’avais ouvert un Chateauneuf-du-Pape de 1943. L’idée d’en ouvrir un autre avec eux me plaît, pour leur rappeler de beaux souvenirs, dont j’ai pu remarquer qu’ils sont vivaces.

Notre table est installée dans un bel espace du grand salon qui regarde vers la place de la Concorde et vers les baraques de Noël sur l’avenue des Champs-Elysées. Ce salon n’est pas affecté aux réceptions de groupes mais au restaurant trois étoiles, tant la demande est forte en cette période de fête. Bravo. Le Champagne Agrapart l’Avizoise Extra Brut Blanc de Blancs 2004 est d’un grand plaisir. Il se boit avec une rare facilité, expressif et simple à la fois, beau partenaire de gastronomie. Les amuse-bouche sont délicieux et lèvent un coin de voile sur le talent du chef, qui n’hésite pas à offrir des saveurs sans concession, parfois osées, mais de grand intérêt. L’avant-entrée est à base de céleri et de cacao. C’est délicieux. Les grosses langoustines bretonnes sont cuites à la perfection. Le Corton Charlemagne Bonneau du Martray 1991 est exceptionnel de fraîcheur, d’intensité percutante. Il profite à fond de sa maturité. Il atteint en effet un équilibre d’une rare élégance. Et le millésime se comporte nettement mieux que ce que l’on pourrait penser.

Sur la noix de ris de veau au bâtonnet de citronnelle et une sauce verte extrêmement judicieuse, nous essayons le blanc qui va très bien, mais aussi le Chateauneuf-du-Pape Paul Etienne 1943. Ouvert il y a seulement une heure, le vin n’a pas eu le temps de s’assembler, et quelques petits défauts de fatigue, qui disparaîtraient avec du temps, subsistent encore. Mais heureusement, le parfum est pur, et le message n’est pas dévié. C’est juste une petite fatigue qui limite le plaisir.

Fort heureusement, le plat qui suit est un docteur miracle : les toasts brûlés à l’anguille, avec une réduction de jus de raisin. Ce plat combine le doucereux de l’anguille avec une belle acidité qui réveille le Châteauneuf et corrige tous ses défauts. Le dernier verre de la lie du vin, assez épaisse, donne le goût le plus profond et le plus pur d’un vin charmant, sans grande complexité, à la belle rondeur et très délicat. C’est exactement ce qu’il fallait pour ce plat de haute qualité.

Le Corton Charlemagne a accompagné les délicieux fromages, dont un vacherin très épanoui. Le verre de champagne qui restait encore rempli, ayant perdu de sa bulle, montre la qualité du vin de base du beau champagne Agrapart.

La cuisine de Christian Le Squer est d’un très haut niveau, avec des plats de grande originalité et de belle maturité. La cuisson de la langoustine et les saveurs originales de l’anguille sont de grands moments, ainsi que le Corton-Charlemagne d’une maturité exemplaire.

dîner de réveillon de Noël mardi, 25 décembre 2012

Le dîner du réveillon de Noël est précédé de la distribution des cadeaux, sous les rires, les « oh » et les « ah » et les embrassades. Mon gendre a apporté un Champagne Krug 1995 qui se boit en croquant de délicieuses gougères. Le champagne est un peu trop acide à mon goût et ce sont des bulots qui vont corriger cette impression pendant que le champagne s’élargit dans les verres. C’est un champagne raffiné aux beaux fruits acidulés.

En attendant le dîner, nous décidons de faire un sort au Pétrus 1992 de la veille. Le vin s’est épanoui et son parfum est toujours d’une incroyable force. Les tannins sont puissants, la truffe est présente, et c’est surtout le velouté qui s’exprime sur de petites langoustines froides que l’on grignote sans aucun accompagnement. Le Pétrus est étonnant pour ce millésime et se classe sans hésiter dans les grands Pétrus, même s’il est loin des plus grands.

Nous passons à table. Des coquilles Saint-Jacques crues sont recouvertes des caviar d’Aquitaine Paris de la maison Prunier, et ce caviar est nettement meilleur que le Saint-James de la même maison goûté récemment. Le Champagne Krug Clos-du-Mesnil 1985 est absolument hors normes. Il est à cent coudées au dessus du Krug 1995 par sa complexité, par ses fruits jaunes et dorés délicieusement équilibrés et par la persistance aromatique en bouche quasi infinie. Ce champagne est renversant de grâce.

Mon gendre cuit des couteaux d’une façon parfaite. C’est rare que des couteaux aient autant de goût. Le vin qui les accompagne et unChâteau Corbin Saint-Emilion 1929. Lorsque j’avais voulu ôter le bouchon, celui-ci avait commencé à glisser vers le bas et malgré ma patience, aucune tentative de le rattraper ne fut couronnée de succès. En versant le vin dans une carafe, j’avais eu peur que le contact du liquide avec le vilain bouchon ne crée de mauvaises amertumes, mais il n’en est rien. Le nez du vin est pur et en bouche, même si l’on ressent de façon infime la trace du contact avec le bouchon, le vin est pur, clair, très saint-émilion. Il a de la truffe, des fruits noirs, et se boit agréablement, même si son imagination n’est pas débordante. On sent qu’il est loin de sa gloire passée.

Sur un dos de chevreuil cuit à basse température et deux purées, une blanche et une orange, la blanche de pomme de terre et de céleri, l’orange de butternut, je sers un Château Margaux 1929. Le nez de ce vin est très pur et sans défaut. En bouche, je commence à avoir un peu peur que le vin ne montre sa fatigue, mais en fait, il suffit d’attendre un peu et de magnifiques fruits rouges apparaissent, ensoleillant le goût de ce vin au velours le plus distingué. Mon gendre se pâme tant il est conquis par ce vin. Je le deviens aussi mais un peu moins. C’est un grand 1929 mais je pense que les heures de gloire de ce millésime se font plus rares. C’est en tout cas untrès grand Margaux.

Ma fille aînée n’aime pas ces vins d’histoire. Elle préfère les vins charnus dont le plaisir est immédiat. Aussi souffre-t-elle de ne rien avoir à boire. Mon dilemme est de lui servir un grand vin qui viendrait trop tôt dans l’ordre que j’ai prévu. Je précipite le service du troisième rouge, qui est un Richebourg domaine Méo-Camuzet 1991. Il me semblait que le Richebourg allait écraser le Margaux de sa jeunesse conquérante et j’en retardais l’entrée en scène. Mais en fait, pas du tout et c’est même le contraire : le Richebourg met en valeur le fruit délicat du Margaux, le rendant plus vivace encore.

Le Richebourg est un vin d’une rare perfection. Lui aussi est mis en valeur par le vin de bordeaux car sa jeunesse devient plus triomphale. C’est un grand vin de Bourgogne, au parfum subtil et retenu et avec une droiture d’expression en bouche particulièrement noble. Ce qui n’exclut pas un plaisir franc et droit. Le vin n’est pas à proprement parler un vin gourmand. C’est un vin noble et raffiné. Je l’adore. Il est très adapté au chevreuil.

Les vins rouges accompagnent à leur façon les fromages. La tarte Tatin accueille un Champagne Perrier-Jouët Belle Epoque 1978 que je croyais rosé puisque la cape est rose, mais il n’y a aucune indication du mot « rosé » sur la bouteille. C’est un beau champagne légèrement ambré à la bulle active, au nez pénétrant, et au goût de pleine maturité. Il est vivant, actif, et termine joyeusement ce repas de réveillon d’un beau Noël familial.

Mon gendre classe en premier Margaux 1929, puis Krug Clos-du-Mesnil 1985 et Krug 1995. Je classe ainsi : 1 – Krug Clos-du-Mesnil 1985, 2 – Château Margaux 1929, 3 – Richebourg Méo-Camuzet 1991.

fin du monde plus deux, Noël moins un dimanche, 23 décembre 2012

Nous approchons de Noël, fête qui rassemble les familles. Nous recevons deux de nos petits-enfants, cornes d’abondance de fraîcheur et d’innocence. Leurs parents veulent les récupérer la veille de Noël, à l’heure du déjeuner. Comme il serait étonnant que l’on mange frugal, dès dix heures, j’ouvre un vin que je veux proposer à l’aveugle à mon gendre, car j’ai ma petite idée en tête. Contre toute attente, le bouchon collé au verre ne veut pas sortir et s’arrache par la force du tirebouchon. Trop épais, il n’a pas évité d’être noyé de vin. Une partie est imbibée et j’ai peur que cela ait une influence. A l’odeur, il n’en est rien. Au contraire, le vin est d’un parfum d’une délicatesse envoûtante.

Les parents arrivent et c’est l’heure du Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs magnum 1996. Le dernier que j’avais bu avait un peu de fumé et de réduction. Celui-ci est d’une pureté exemplaire. C’est un beau et grand champagne, très académique, sur une base de vins de grande valeur.

Le vin que je fais découvrir à l’aveugle à mon gendre apporte la démonstration que je voulais faire : jamais on ne penserait à une petite année. C’est Pétrus 1992 dont le parfum est la plus belle carte de visite. Jamais personne ne pourrait dire qu’une telle puissance aromatique vient d’une année comme 1992.En bouche, le vin est plein, très tannique, et évoque la truffe parmi ses saveurs. Comme souvent, on peut remarquer que s’il apparaissait à côté d’un Pétrus d’une très grande années, on verrait qu’il a des limites. Mais là, seul vin rouge du repas, il fait apprécier la finesse de sa trame, et sa richesse. C’est sur la longueur que le vin révèle l’année naguère jugée faible. Avec un brie à la truffe, nous sommes revenus au champagne et nous avons pu constater encore plus la beauté du vin de base de ce grand champagne. Ce Noël avant l’heure démarre bien.