Archives de catégorie : dîners ou repas privés

repas avec mes petites-filles jeudi, 3 juillet 2025

Une autre de mes petites filles arrive et j’ouvre un Champagne Laurent Perrier Grand Siècle sans année relativement récent. Ce champagne se caractérise par une délicatesse raffinée et une gentillesse très féminine. Ce contraste avec les Salon et Dom Pérignon me plait beaucoup. Il faut boire plus souvent les Cuvées Grand Siècle, qui offre de belles variantes sophistiquées.

Je n’avais pas de mémoire précise du Champagne Salon 2012. J’ai été très agréablement surpris. Il est dense, doté d’une structure solide, ce champagne est fait pour durer. Si j’essaie de le situer par rapport au Salon 2015, le 2015 est plus romantique. Le 2012 est plus solide, conçu pour la gastronomie. Il se bonifiera avec le temps.

Avec deux de mes petites filles, nous allons au restaurant l’Aventure, où le menu que nous prenons est quasiment le même à chaque fois : moules gratinées à l’ail et au persil, tempuras de gambas et langouste.

Le Champagne Dom Pérignon 1973 est de l’un de mes millésimes préférés de Dom Pérignon. 1973 est une année plutôt faible pour les Bordeaux et la Bourgogne, si bien que beaucoup d’amateurs ne se sont pas intéressés aux champagnes 1973, pourtant excellents. J’ai vécu des moments mémorables et émouvants avec Arnaud Donckele et Arnaud Lallement avec ce 1973.

La robe est légèrement orangée. La bulle est très présente, et le goût est merveilleux. Comme je le dis souvent, le monde des vieux champagnes n’a rien à voir avec celui des jeunes champagnes. Si l’on accepte cela, on réalise à quel point les vieux champagnes sont excellents. Ce 1973 est une merveille et un délice avec une langouste parfaitement cuite.

Au restaurant où je peux apporter mes vins, j’ai apporté un Laurent Perrier Grand Siècle ainsi qu’un Vega Sicilia Unico 2005. Le Champagne Laurent Perrier Grand Siècle des années 1960/1970 est probablement l’un des plus grands champagnes anciens que je n’aie jamais dégustés. Il est si rond, si gratifiant, si élégant qu’il procure un immense plaisir.

Pour ma fille et moi, il est meilleur que le Dom Pérignon 1980 que nous adorions. J’ai partagé ce champagne avec les aimables serveurs si sympathiques. Ils ont été émerveillés de déguster un champagne aussi exceptionnel.

Une anecdote amusante : le mot UTA est imprimé sur l’étiquette : c’était le champagne offert lors des vols avec la compagnie UTA.

dîner au restaurant Rouge mardi, 1 juillet 2025

Nous allons dîner au restaurant Le Rouge avec les quatre agrégés ou ‘agrégeables’. La salle à ciel ouvert domine le port avec un belle vue panoramique. J’ai apporté des vins pour essayer de convaincre le propriétaire des lieux de l’intérêt des vins anciens.

Mon choix au menu est foie gras poêlé puis bœuf de l’Aubrac. Le Champagne Dom Pérignon 1980 a une belle bulle vivante, beaucoup plus expressive que celle du précédent 1980 bu il y a peu de temps. Il est rond, confortable, généreux et porteur de joie. Avec le foie gras, l’accord est gourmand.

La Côte Rôtie La Turque Guigal 1996 est le vin idéal pour les grandes chaleurs car il est d’une solidité à toute épreuve et offre une fraîcheur mentholée. En été, j’adore les vins très riches et lourds qui ont un finale frais et mentholée. Ce vin est une merveille, et Guillaume, le patron qui n’aime pas les vins anciens (pour lui un vin ancien est d’avant 2020 !) est obligé de convenir que ce vin est splendide.

Si équilibré, si riche et qui reste tel qu’il était à l’ouverture une heure après, ce vin est adorable.

Nous avons passé une belle soirée avec les quatre jeunes ravis de ce dîner.

la coiffe du charcutier mardi, 1 juillet 2025

Nous avons acheté chez notre boucher préféré ce qu’on appelle la coiffe du charcutier, qui est un peu comme un pâté de tête. Il est hors de question de le manger sans accompagnement. J’ai au frais un Champagne Salon 2004 qui me paraît tout à fait opportun.

La bulle, toute petite, est très active. Le parfum est avenant. En bouche c’est la grâce pure. Ce champagne est avenant. Il est solide, carré, réconfortant car on sait que l’on tutoie la grandeur. Avec la charcuterie, c’est un régal.

Nous l’essayons ensuite avec un Saint-Nectaire, et il sait s’adapter. Ce champagne a la vie devant lui. On peut déjà imaginer qu’il sera très grand.

Repas d’anniversaire au restaurant l’Aventure dimanche, 29 juin 2025

Le repas d’anniversaire de notre petite-fille a lieu au restaurant l’Aventure. J’ai pris avec moi deux vins rouges mais il fait tellement chaud que ce serait dommage d’ouvrir des grands vins. Nous n’en profiterions pas comme il convient. Un champagne serait plus opportun. Je choisis à la carte un Champagne Ruinart Blanc de Blancs sans année.

Nous sommes six et il y a des choix différents avec quelques grandes orientations : les tempuras de langoustines, une langouste que je partage avec une amie de ma petite-fille et un loup de belle taille. Les cuissons sont parfaites, les chairs sont délicieuses, surtout celle du loup qui est parfaite.

Le champagne n’a pas les complexités des champagnes d’hier soir, mais je le trouve très bien fait, bien construit et agréable à boire. Au moment du dessert, une musique impérieuse couvre toutes les discussions, à toutes les tables notre petite-fille est applaudie pendant plus de deux minutes. Son sourire est radieux. Quel plaisir de la voir si heureuse.

Julien, le directeur des lieux nous offre un Champagne Jacquesson Cuvée 747 fait principalement de champagnes de 2019 et dégorgé en juillet 2024. C’est un blanc de noirs. Il est assez amer et trop strict. Bien qu’il s’agisse d’un cadeau, nous ne prolongeons pas l’expérience.

Dans une atmosphère amicale, avec un service attentif, ce repas d’anniversaire a réjoui notre table. Un grand moment d’amitié, d’affection et d’émotion.

Deux Dom Pérignon dimanche, 29 juin 2025

L’une de mes petites-filles vient de réussir l’agrégation de lettres françaises. Le lendemain de la publication des résultats, elle arrive avec trois amis dans notre maison du sud. Son anniversaire sera le lendemain, ce qui promet de belles festivités. Aucun des quatre n’a goûté de vins anciens, sauf ma petite-fille qui en a bu quelques-uns lors de repas de famille. Une idée m’est venue de leur faire goûter un champagne jeune associé au même champagne mais plus âgé. Comme ils n’ont aucune connaissance des vins anciens, leur jugement ne pourra pas être influencé par des expériences précédentes.

Mon choix s’est porté sur Dom Pérignon 2013 et 1980.

Les premières fraises vraiment mûres arrivent aussi nous allons commencer à goûter le Champagne Dom Pérignon 2013 avec les fraises. L’accord avec les fraises est romantique.

Nous essayons ensuite avec de la poutargue. J’aime cette transition alors que les quatre jeunes qui ont passé le concours de l’agrégation ensemble préfèrent l’accord avec la fraise.

Maintenant arrive le Champagne Dom Pérignon 1980 sur du saucisson et une andouille de Guémené. Aucun des jeunes ne veut goûter l’andouille, à cause de l’odeur.

La comparaison des deux champagnes est extrêmement intéressante. Le 2013 est fort, avec une bulle puissante et la structure du champagne est belle. Ce 2013 est long et de belle personnalité.

Le 1980 n’a plus de bulle mais a gardé un beau pétillant. Ce champagne est plus rond, de belle douceur et d’une grande complexité. Il apporte beaucoup plus de plaisir et de charme. On se rend compte que les deux vivent dans des mondes différents. Les quatre jeunes préfèrent le champagne plus ancien et c’est aussi mon avis.

Après le repas nous avons bavardé avec ces étudiants de haut niveau. Nous parlions de la situation de la France et à un moment l’un d’entre eux lance une idée : si on prenait à Bernard Arnault seulement 1% de son patrimoine, ça ne l’empêcherait pas de vivre, mais ça ferait quelques heureux. Et là, j’ai réalisé à quel point la jeunesse d’aujourd’hui (ils sont quand même adultes puisqu’ils ont tous les quatre autour de 25 ans) est baignée dans les idéaux gauchistes les plus naïfs. Je leur ai rappelé que la France a le taux d’imposition le plus élevé au monde, que la spoliation est le meilleur moyen d’inciter à l’exode fiscal et que cette mesure accélérerait la chute de la France.

Mais j’ai ajouté : il faudrait être d’une grande naïveté de croire que l’argent que l’on recueillerait aille vers les travailleurs aux bas salaires. Cet argent irait dans une des poches obscures de l’Etat et y resterait, sans aucune redistribution.

Je cite cette anecdote car elle montre à quel point les jeunes n’ont aucune conscience de ce qu’il faudrait faire dans un pays ruiné, mais l’important est la joie, les rires et les moments affectueux passés en compagnie de ces jeunes brillants.

au restaurant de l’hôtel Lilou vendredi, 27 juin 2025

J’avais tellement aimé le Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau Cuvée Marie Beurrier 2017 bu récemment que j’ai bien envie de le goûter à nouveau si le restaurant de l’hôtel Lilou en a encore. Ma femme ayant repéré un magasin très moderne et tendance à proximité de cet hôtel, voilà un beau prétexte pour revenir dîner en ce lieu.

La boutique est décorée avec un goût certain, les vêtements et objets présentés sont raffinés, avec une provocation assumée dans les créations, la clientèle est tendance moderne chic, tout cela est motivant car c’est dynamiquement vivant.

Des amis se joignent à notre repas au restaurant de l’hôtel Lilou. Je commande un Champagne Billecart-Salmon Cuvée Nicolas François 2008 que l’on boira avec de fines tranches de jambon et avec les entrées. Ce champagne a une fine bulle et une couleur de jeunesse. Il est d’une belle personnalité, long et confortable mais curieusement je le trouve très jeune, voire trop jeune pour son âge, alors qu’il a atteint 17 ans.

Il est bon, mais je suis un peu gêné par sa bulle trop active. C’est un champagne qu’il faudrait sans doute encore laisser en cave, du moins pour mon goût.

Le jeune sommelier ouvre la bouteille du Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau Cuvée Marie Beurrier 2017 et en sentant au goulot, je sens une mauvaise odeur de bouchon. Après avoir essuyé le goulot le vin est servi et l’odeur de bouchon est présente mais pourrait disparaître. Hélas, au lieu de s’atténuer, l’odeur de bouchon ne fait que s’accentuer supprimant toute possibilité de plaisir. Quelle tristesse ! j’étais tellement excité de partager ce vin avec nos amis.

En fin de repas, j’ai ressenti que le goût de bouchon allait s’atténuer, au point que j’ai dit au sommelier : vous verrez demain, je pense que le goût de bouchon aura disparu.

La cuisine du restaurant gagnerait à se raffiner pour être cohérente avec un lieu délicieux. L’accident du vin d’Henri Bonneau est une grande tristesse.

Le restaurant Rouge mardi, 24 juin 2025

Au port il y a un restaurant sur une haute terrasse qui donne une vue splendide sur la mer et le port. Je rencontre le dirigeant du restaurant Le Rouge. Méditerranéen de toujours, avec de lointaines attaches siciliennes, il parle fort avec un accent qu’on reconnaîtrait entre mille.

Nous bavardons de vins, comme on peut l’imaginer. Il fait ouvrir un Bonnes-Mares Laurent Roumier 2009 qui sera accompagné d’un excellent foie gras, d’un délicieux foie gras poêlé et d’un Saint-Marcellin très expressif.

Le parfum du vin est charmeur et intense. J’adore de telle odeurs fines, précises, qui annoncent un vin conquérant.

Le vin a été servi un peu froid aussi met-il du temps à s’épanouir. Il va se montrer charmant, mais je trouve qu’il manque un peu de coffre en milieu de bouche. Il est plaisant, sans problème et se boit avec plaisir.

Nos discussions auront probablement des suites.

Deux Châteauneuf-du-Pape très différents et merveilleux dimanche, 15 juin 2025

Juste après le 299ème dîner je rejoins ma femme qui était déjà partie pour le sud. Après une journée de repos, nous invitons une amie à déjeuner au restaurant l’Aventure, en bord de mer.

J’ai apporté un Châteauneuf-du-Pape Domaine du Pégau 2007. Nous commandons des moules gratinées à l’ail et au persil, des gambas comme en tempura et de copieuses langoustes. Le millésime 2007 est une grande réussite pour les vins de Châteauneuf, et j’ai une admiration particulière pour le Domaine du Pégau. C’est un ami allemand compositeur qui avait créé et écrit sur les étiquettes de la cuvée da Capo une mélodie, qui m’avait fait connaître cette cuvée magique et qui m’avait ensuite présenté à Laurence Féraud, la vigneronne de ce domaine.

Dès la première gorgée je suis conquis. Ce vin est un bouquet de garigue, de thym et de lavande. Quel bonheur. Avec chacun des plats, ce vin joyeux, riche, gourmand est un pur bonheur.

Quelques jours plus tard avec la même amie qui vit à l’étranger et que nous sommes heureux de voir lors de son passage, nous nous rendons à l’hôtel Lilou à Hyères au cadre très agréable et joliment décoré, dont nous avons le souvenir d’un repas fort agréable l’été dernier.

Il fait beau dans la cour jardin. La carte des plats est particulièrement maigre et n’a rien à voir avec ce que nous avions pu choisir l’an dernier. Je choisis des sardines marinées, poivrons piquillos, piment doux / hampe de bœuf snackée au sésame, aubergine confite, boulgour à la coriandre / assiette de fromages. Le prix annoncé de ce repas est très bas et correspond à la prestation que nous avons eue. Quelle déception ! le manager de la cuisine et de la cave à vins nous expliquera qu’en fait le repas du déjeuner s’adresse aux personnes qui travaillent à proximité, alors que les plats cuisinés dont nous avions le souvenir n’apparaissent que le soir.

A quelque chose malheur est bon car j’ai vu dans la carte des vins, qui offre de belles possibilités, un Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau Cuvée Marie Beurrier 2017. Il n’était pas question de laisser passer une telle opportunité.

Nous avons commencé avec un Champagne Billecart-Salmon Le Blanc de Blanc Extra Brut sans année. Le code sur l’étiquette dorsale est 181356. Je n’ai pas cherché à savoir mais ce champagne est fort plaisant, frais et agréable à boire.

Le Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau Cuvée Marie Beurrier 2017 me fait un choc. Quelle merveille !

Le Pégau, c’est un guerrier, c’est Antoine Dupont marquant essai après essai, alors que le Bonneau, c’est Grace Kelly ou Audrey Hepburn, la grâce raffinée. Quel grand vin ! Alors que j’adore le Pégau, je me damnerais pour boire à nouveau ce Bonneau émouvant et porteur d’émotions uniques. Nous avons vécu un grand moment. Je suis allé voir l’homme qui gère la cave pour le féliciter d’avoir ce vin. Il me suit sur Instagram, ce qui permet de se parler franchement. Je lui ai dit que le niveau du repas ne correspond pas à la beauté du lieu. Espérons que nous pourrons revenir en ce lieu avec une cuisine qu’il n’y aura aucun problème à porter à un autre niveau.

Le Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau est un immense moment.

Déjeuner au restaurant La Maison Arthur Dubois lundi, 9 juin 2025

Un ami veut me faire connaître le restaurant La Maison Arthur Dubois dont le chef est Arthur Dubois lui-même. J’arrive un peu avant mon ami et je peux bavarder avec le directeur de salle et les sommeliers et serveurs, car je reconnais beaucoup d’entre eux que j’ai connus dans d’autres grandes maisons. Nous avons eu le temps de rappeler d’agréables souvenirs.

Le fait que le restaurant s’appelle maison est très justifié car lorsqu’on entre en ce lieu on se sent plus dans une maison privée que dans un restaurant. J’aurais volontiers pris le petit menu mais mon ami veut que je découvre toutes les facettes du talent du chef et nous nous embarquons dans une grande aventure.

Après avoir consulté le menu il apparait que le vin blanc s’impose. La carte des vins n’est pas très copieuse mais on peu trouver de beaux vins à des prix que ne sont pas dissuasifs.

Nous commençons par le Champagne Françoise Bedel « Comme Autrefois » 2006 qui est un assemblage des trois cépages de la champagne, le chardonnay étant le moins présent à 24%. Les amuse-bouches sont excellents et très variés avec des saveurs subtiles. C’est un beau démarrage.

Le champagne est racé, vif et précis, mais je ne suis plus habitué aux champagnes au dosage quasi inexistant. Le goût est un peu trop rigoureux.

J’ai choisi deux vins blancs très différents qui seront servis en même temps pour que nous puissions choisir l’un ou l’autre en fonction du plat.

Le Riesling Clos Sainte Hune Trimbach 2012 est un seigneur. Il est d’une puissance incroyable. C’est Alexandre le Grand en route pour conquérir le monde. J’adore la précision de ce vin.

Le Domaine de Chevalier Pessac Léognan blanc 2016 est un vin raffiné et précis. Il n’a pas la puissance de l’alsacien, mais il est d’une grande élégance. J’aime beaucoup la personnalité subtile de ce vin.

Le menu du chef est pantagruélique : amuse-bouche / belle langoustine, crème de laitue, récolte des jardins de la mer / l’encornet farci, anchois frais, a cru, ajo bianco, bouillon d’amande douce, colatura / truite confite de Stéphane Heinis, tagliatelles de celtuce, beurre de livèche au génépi / sole pochée, pistaches et feuilles de câpre, comme un « fish and chips » / lotte aux asperges blanches de Didier Pil, velours de crevettes grises à la pimprenelle / ris de veau croustillant rafraîchi au basilic, curry d’herbes fraîches, échalotes nouvelles / fraise Anaïs, sorbet au fromage blanc parfumé au combava, jus de fraise / cerise burlat, crème glacée à l’amande, cerises poêlées au kirsch.

Tous les plats sont intéressants et offrent des goûts raffinés. La cuisson de la langoustine est parfaite, l’encornet a une mâche idéale, la truite est étonnante, la lotte est un poisson expressif et gourmand. Le ris de veau est excellent mais nous aurions pu nous contenter de la moitié de la portion. Les desserts sont magnifiquement traités et la cerise est un vrai bonheur.

Nous avons discuté avec le chef qui explique bien sa cuisine raffinée. Ce fut un repas qui incitera certainement à ce qu’il y en ait d’autres.

Déjeuner de conscrits dimanche, 18 mai 2025

Au Yacht Club de France, dans la bibliothèque, la table est dressée pour notre groupe de conscrits. Nos agendas étant difficiles à accorder, nous ne sommes que cinq.

L’apéritif est toujours généreux et copieux : tartare de tomates Chantilly à mozzarella / ceviche de cabillaud, jus de concombre épicé / charcuteries fines. C’est délicatement fait.

Le Champagne Pol Roger sans année magnum est assez dosé, à l’ancienne, fait pour être plaisant et agréable à boire. Il n’est pas très complexe, mais se boit bien.

Le menu composé par Thierry Le Luc et son fils est : risotto safrané aux noix de Saint-Jacques, crème de poivron et chorizo / tournedos façon Rossini, pommes grenailles, carottes de couleur, sauce forestière / fromages d’Éric Lefebvre MOF / tartelette au gel citronné, ganache chocolat blanc et meringue.

Le Chablis Grand Cru les Clos Vocoret magnum 2015 est très expressif et vibrant. C’est un vin vivant, qui dont les subtilités bougent en bouche comme un serpent. J’adore cette vivacité. Comme souvent, je me dis que je devrais boire plus souvent des chablis. C’est avec le riz que l’accord est le plus expressif.

Le Château Léoville-Poyferré Saint-Julien 1992 est d’une année qui a recueilli peu d’intérêt mais que le temps a rendu appréciable. C’est un vin bien structuré avec des intonations légères de truffe et de charbon, mais bien intégrées. Il est agréable à boire et convient bien à la belle chair du tournedos et ensuite aux fromages.

L’ambiance du Yacht Club de France est toujours agréable et nous nous sentons dans une atmosphère d’amitié.