déjeuner au Ballagio jeudi, 8 novembre 2007

Je voulais déjeuner au caviar Petrossian, en écoutant la musique de cette pianiste. Mais personne ne s’est soucié de moi !

Je suis allé au sensi, sans l’hôtel. Très joli design et nourriture convenable.

Originale présentation des sorbets dans un manchon de glace.

 

Cheval Blanc et Yquem à Las vegas chez un grossite en vins mercredi, 7 novembre 2007

Je dois retourner en France pour aller participer à une dégustation au siège de Jaboulet, suivie par un dîner au restaurant Pic à Valence. J’ai une grande sympathie pour Anne-Sophie Pic et son parcours valeureux. Un ami vivant à Las Vegas et lié au monde du vin me dit : « laisse donc cette invitation et viens à un dîner fabuleux que j’organise chez Joël Robuchon à Las Vegas ».  Je commence par dire non puis je rumine. Les occasions pour aller en ce lieu où Joël réinvente le Robuchon que j’ai adoré il y a bientôt plus de vingt ans sont rares. Le menu qui est prévu me semble assez spectaculaire. Je pèse le pour et le contre. L’envie de faire cette folie me chatouille. Je dis oui. En ces temps de communication instantanée les changements et ajoutes de billets d’avion se font rapidement. Mon ami me réserve une chambre au Bellagio. Je vais voir sur le site internet de l’hôtel. Ça ne paraît pas mal. Me voilà parti.

De l’avion on voit que l’on traverse des régions désertiques d’une rare sécheresse. Et soudain, non loin d’un lac de belle taille on voit cette oasis où fleurissent des gratte-ciels au milieu d’un quadrillage de maisons résidentielles. L’aéroport de Las Vegas est immense et l’on ne cesse de marcher. Dès l’entrée, les premières machines à sou tentent les joueurs. Quand on attend ses bagages devant le carrousel, d’immenses écrans projettent toutes les attractions auxquelles il serait possible de succomber. La liste d’attente des taxis est fort longue et j’entends un touriste américain crier Bellagio. Il cherche un complice pour partager le prix du taxi. Cela me fait gagner de nombreuses places. J’accepte son offre.

Arrivé à l’hôtel Bellagio, je vais au comptoir d’enregistrement. Pas moins de 300 personnes font la queue pour se faire enregistrer à l’un des quinze ou vingt comptoirs. Mon ami avait réservé pour moi et le préposé trouve mon nom. Je connaissais Las Vegas pour y être venu plusieurs fois et je suis prévenu du gigantisme. Mais là, c’est assez renversant. Cet hôtel compte 10.800 personnes à l’effectif. C’est inimaginable. Les préposés aux bouquets de fleurs sont au nombre de 70. Pour atteindre ma chambre, c’est un parcours qui vaut bien quatre ou cinq trous de golf. Inutile de prévoir son jogging matinal, cet hôtel suffit. La décoration des chambres est très convenable, d’un luxe standardisé mais acceptable. Ce n’est plus la personnalisation de l’hôtel Bel Air avec un service surabondant. Ici tout est « managé ». Mon ami m’appelle et me dit, sans autre forme de procès : « je te prends à 6 heures pour aller dîner chez un grossiste en vins ». Quand il arrive, je reconnais dans sa voiture Pierre Lurton à qui j’avais dit que je ne viendrais pas à Las Vegas lorsque je l’avais croisé par hasard à la sortie de son hôtel dans Beverly Hills. Nous partons en dehors de Las Vegas et nous arrivons dans une zone industrielle où une entreprise « Southern Wine Spirits of Nevada » a installé son siège et son entrepôt. Le luxe se respire dès l’entrée. Une immense affiche annonce : « welcome to Pierre Lurton ». Des gens boivent du Perrier Joët Belle Epoque. Nous montons dans le bureau du « senior managing director », Larry Ruvo, sexagénaire dynamique qui goûte dans une salle de réunion quelques vins avec Maureen, une très jolie femme qui va rejoindre un projet que Larry nous expose tout de go. Il nous montre une maquette d’un immeuble qui sera construit selon les plans de l’architecte du Guggenheim de Bilbao. La construction est faite de cubes entassés comme un jeu d’enfant, couverts d’une chiffonnade en acier inoxydable sensée représenter les circonvolutions du cerveau. Car il s’agit d’un centre de recherche pour les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Il remercie mille fois Pierre Lurton car Bernard Arnault a été l’un des donateurs, et nous expose comment il a levé des fonds avec cette méthode très américaine d’organiser un repas de 2000 personnes au cours duquel on vend aux enchères des choses totalement folles comme une niche de chien conçue par le même architecte et adjugée à 350.000 dollars. La soirée aurait rapporté 20 millions de dollars. Au Nevada, on ne badine pas avec l’argent. Larry n’arrête pas de commenter ce projet et l’on ne sait toujours pas quel rôle il joue dans tout cela. Pierre se fait mille fois féliciter par de larges accolades. C’est américain. Nous allons rejoindre une immense salle de conseil dressée pour une quarantaine de couverts. Tout le monde est déjà là et nous serrons des mains. Au mur, il est écrit : « Southern Wine and Spirits welcomes Pierre Lurton ». Six verres sont devant chaque place.

Voici le menu : Coriander seared Hamachi on a bed of pumpkin risotto / Roasted crispy skinned pheasant with a medley of chanterelles and truffle oil / grilled tenderloin of bison with baby Dutch potatoes and a Barolo emulsion / lavender poached Bartlett pears / Poppyseed-cinnamon ice and sautéed strawberries. Larry nous a montré sa cuisine dont la taille est plus grande que celle de Guy Savoy additionnée de celle de l’Astrance. Rappelons que nous sommes en zone industrielle. Il a un chef à demeure qui a réalisé une cuisine que beaucoup de chefs dotés d’une étoile pourraient envier. De plus la sophistication des plats est spectaculaire.

Nous nous asseyons et Larry demande à chacun de se présenter. Ce sont les sommeliers des plus grands restaurants de Las Vegas, des propriétaires de restaurants et des personnes impliquées dans ce projet humanitaire dont nous avons vu la maquette. Je suis assis à côté de Hae Un Lee, exemple du miracle américain car il est arrivé il y a 26 ans avec deux dollars en poche et dirige maintenant onze boutiques de vins réalisant 80 millions de dollars de ventes. A ma droite, c’est un avocat de l’est américain qui a tout abandonné pour créer un restaurant et une boutique de vins à  Las Vegas.

Les vins que nous goûtons sont Château Cheval Blanc 2000 – 1998 – 1990 et 1989. D’emblée on sent que les vins, aérés depuis longtemps, servis à la température de pièce, sont infiniment plus généreux et ouverts que lors des dégustations que nous avons faites à Los Angeles. Au nez, et ce sera confirmé en bouche, il apparaît que celui qui sort du lot est le Cheval Blanc 1998 et que le plus faible est le Cheval Blanc 1989. Le 2000 est un grand vin bien sûr, puisqu’il a été gratifié de 100 points par Robert Parker. Mais le 1998 le précède de cent coudées. Le Cheval Blanc 1990 a des accents de chocolat et de truffe et son final est aérien. Le 1989 est plus sec, boisé et poivre vert. Une chose est à signaler, c’est que les quatre vins sont des vins immenses, ce qui ne paraissait pas aussi évident lors des dégustations de Bipin Desai.

Mon classement est : 1998 – 1990 – 2000 – 1989. Mais j’observe alors un curieux phénomène. Le 2000 fait une ascension vers le somment à un rythme étourdissant. Pourquoi se met-il à s’améliorer aussi vite, je suis incapable de le dire. Je quitte cette série de vins rouges en assistant au fait que le Cheval Blanc 2000 se met à justifier ses 100 points.

Les deux Yquem sui nous sont servis à température plus élevée qu’à Los Angeles sont épanouis. L’Yquem 2001 est encore un bébé dans ses langes, mais la poire à la lavande le débride complètement. C’est un grand vin qu’il faut attendre. La belle et divine surprise vient d’Yquem 1988 qui est joyeux comme jamais il ne le fut à Los Angeles. Là, sous cette présentation tonitruante, il reprendrait la tête de la trilogie 88 – 89 – 90.

Lorsque nous étions dans le bureau de Larry Ruvo, il nous avait suggéré avec insistance d’aller au show de l’hôtel MGM, le « KA », cirque du soleil. Il annonce à ses invités que nous quittons le repas pour visiter l’entrepôt et ensuite aller à ce show. Un chiffre montrera le gigantisme américain : de cet entrepôt sortent chaque nuit quarante mille caisses de vin. Le stock comporte plus de 16.000 références et le nombre de caisses se compte en millions. Nous faisons un tour en voiture électrique, klaxonnant pour ne pas se faire heurter par une armée de chariots élévateurs en plein travail.

Mon ami met son détecteur de radar  pour nous emmener à plus de cent miles à l’heure à l’hôtel MGM. Pendant le trajet nous pouvons voir dans la nuit noire que les avions qui vont se poser à Las Vegas s’alignent à la queue-leu-leu dans le ciel comme les cyclistes dans une échappée contre le vent. On dira ce qu’on voudra d’un accueil un peu sirupeux, grandiloquent, excessif de notre Tycoon du Nevada, mais derrière tout cela, il y a de l’efficacité. Car devant la porte d’entrée du théâtre, il y a un collaborateur de Larry qui nous attend avec nos billets. Chapeau bas. Nous assistons à l’un de ces spectacles extraordinaires qu’on ne trouve qu’à Las Vegas. La machinerie pour animer tous ces plateaux qui bougent dans l’espace est totalement invraisemblable. C’est un chatoiement de couleurs, des acrobaties aériennes orchestrées par une chorégraphie élégante et osée.

Les yeux encore brillants de cette féerie, nous entrons au restaurant de Joël Robuchon qui est dans l’hôtel MGM. Nous sommes accueillis par le directeur et par le sommelier qui nous propose au bar un champagne Bruno Paillard non millésimé. Je n’en ai jamais bu et je suis plutôt favorable à son final enlevé et aérien. Je picore quelques mignardises qui restent en fin de service sur le chariot. Caque saveur est à se damner. La décoration du lieu est d’une belle distinction mais surtout d’une opulence qui marque les esprits. L’Atelier de Robuchon est voisin du restaurant aussi le chef de l’Atelier vient nous dire bonjour. Pierre Lurton dispose d’une immense suite à l’hôtel MGM et nous souhaite une bonne nuit. Mon ami me dépose au Bellagio à une entrée qui n’est pas celle que je connaissais. Il me faudra une demi-heure pour regagner ma chambre après avoir traversé des milliers et des milliers de tables de jeu où une population incroyablement nombreuse s’adonne à la drogue du jeu. Un ami suisse qui était de la partie ce soir et loge au même hôtel est un accro du jeu. Il m’a montré des jetons dont la valeur individuelle ferait frémir dans d’autres lieux que cette oasis de l’invraisemblable.

Tout ici est folie et gigantisme, tout dépasse l’imagination. Cette immersion est un dépaysement absolu qui me ravit par l’exubérance inattendue. Laissons à après-demain le retour au quotidien.

Southern Wine & Spirits, Nevada mercredi, 7 novembre 2007

When we arrive, the welcome is particularly sympathetic. Pierre Lurton accepted to be on this picture.

 

Larry Ruvo explains the project of a very big building for a center of research on Alzheimer and Parkinson diseases. He thanks Pierre Lurton for the support he gave.

Then, we join the board room where a meal will be served.

 

Larry presents everyone, I am near Pierre Lurton on this picture.

 

A delicious meal for Cheval Blanc and Yquem (see report)

 Delicious pear on Yquem

 This is the only picture of the show in hotel MGM that I took, as it is forbidden to use cameras.

Arrivée à Las Végas mercredi, 7 novembre 2007

The subburbs and the city.

In the airport, whom do I see on a huge picture ? Guy Savoy and Wolfgang Puck !

 

The main entrance of hotel Ballagio. This limousine is not for me !

 

The eyes are attracted by all these flowers or butterflies in colored glass. But looking on earth, here are all the people checking as I do !

 

The lobby is incredibly crowded.

 

As everywhere in town, thousands of tables to gamble and gamble…

The picture that I should not miss : a wedding in the hotel.

 

We live only once. How to be crazy mercredi, 7 novembre 2007

I was supposed to fly back from L.A. to Paris to go immediately for a tasting by Jaboulet and a dinner by restaurant Pic, prepared by the wonderful and brilliant chef Anne-Sophie Pic.

But while being in L.A., several friends announced that Pierre Lurton would continue his trip to Las Vegas for a great dinner by the restaurant Joël Robuchon.

I have heard that Joël has the same stamina, the same will to win in Vegas as he had when he managed his three stars restaurant.

It was a temptation. I was weak, I sais yes.

Here is the program :

Chateau Cheval Blanc and Chateau d’Yquem

Dîner du jeudi 8 novembre 2007

Imaginé par Joël Robuchon

Guest of Honor : Pierre Lurton

L’avocat

Dans une infusion juste prise aux herbes et une caillebotte à l’huile d’olive

Avocado puree in a thin herb gelée and olive oil flavoured curd cheese

Champagne Dom Pérignon 1999

Les crustacés

La langoustine truffée à l’étuvée de chou vert, le homard rôti à la citronnelle avec une semoule végétale, l’oursin accompagné d’une purée de pomme de terre au café

Truffled langoustine ravioli with chopped cabbage, lemon grass roasted lobster with vegetable semolina, sea urchin, potato purée with a hint of coffee

Champagne Dom Ruinart 1996

Le Matsukaté

Aux capucines en ravioli, escorté d’un bouillon perfume au gingembre

Grilled Matsuke mushroom, capucine flower ravioli and ginger bouillon

Le Petit Cheval 2001

Le thon blanc

Confit à l’huile pimentée et relevé d’une nage d’endives aux pistils de safran

White tuna confit in chili oil with endive and saffron broth

Chateau Cheval Blanc 2001

Le veau de lait

En mille-feuille de tofu aux délices d’Alba sous une voilette parmesane

Veal chop tofu mille feuille shaved Alba truffles with parmesan tuile

Chateau Cheval Blanc 1989 & 1990

Le boeuf de Kobé

Grillé aux matsukatés, cristalline au poivre, cresson en tempura, raifort à la moutarde

Grilled Kobe beef with matsukate mushroom, watercress tempura, horseradish mustard

Chateau Cheval Blanc 1998 & 2000

La poire William

Glacée aux saveurs fruitées et confite à la crème de cassis

Château d’Yquem 1996 & 1998

Le Victoria

Ananas parfumé au praliné- noisette givré de thé au jasmin

Pineapple with hazelnut-praline and orange Pekoe tea sorbet

Chateau d’Yquem 2001 & 1962 en magnum

The level of the wines is not the same as the one which existed with the wonderful events created by Bipin Desai and with a guest of honor who was also Pierre Lurton. But considering that I will more easily visit Jaboulet and Pic than I will visit Joël in vegas, I decided to go there.

In the description of the dishes, I have seen some components which will not necessarily match perfectly with the wines. It teases me to go. I will go.

La perfection médiévale. Visite du Getty Center de Los Angeles mardi, 6 novembre 2007

Après ces merveilleuses dégustations, un peu de repos s’impose. Faire du shopping à Beverly Hills, c’est imaginer, l’espace d’un instant que l’on est riche. Les articles que je regarde ont un nombre suffisant de zéros avant la virgule pour que je me tienne sage, sauf pour des vêtements qui font de moi un « vrai » américain. Je vais au musée Getty. Comment est-il possible, même pour l’homme qui fut le plus riche du monde, d’acheter une immense colline qui offre une vue époustouflante sur Los Angeles et d’y construire une ensemble gigantesque qui représente au moins cent fois la villa Noailles de Hyères. Les parkings en sous-sol pour les bus scolaires couvrent des hectares. On accède au site par une noria de navettes électriques qui sont les mêmes qu’aux nouveaux terminaux de Roissy et l’on est accueilli par une splendide sculpture de Maillol qui fait une tache de couleur devant un ensemble de bâtiments en marbre blanc. Alentour on peut discerner à travers le brouillard constant des panoramas à couper le souffle. La comparaison à la villa Noailles n’est pas vide de sens tant l’enchevêtrement de bâtiments et de perspectives ouvre des horizons nouveaux.

Je vais visiter une exposition temporaire d’œuvres médiévales, et j’ai un choc qui crée un lien avec le monde du vin. Des sculptures en marbre du 4ème siècle, des tapisseries brodées aux couleurs vives du 5ème siècle, de fines gravures sur ivoire du 8ème siècle montrent que cette époque que l’on voudrait considérer comme barbare avait un sens artistique et une virtuosité technique qui n’a rien à envier à la Renaissance postérieure parfois de mille ans. Je vois une petite plaque octogonale en or avec le Christ crucifié au centre, entouré de douze têtes qui émergent de la plaque, représentant les apôtres aux visages précis malgré leur taille minuscule. Un tel travail d’orfèvrerie ne peut se concevoir dans un monde barbare. Des centaines d’objets remarquables d’une période s’étendant de l’an 300 à 1450 montrent un savoir faire, surtout sur l’ivoire et les enluminures qui me semble perdu aujourd’hui faute de temps et de mécènes. Le lien avec le vin est le suivant : du fait d’une industrialisation extrêmement rapide qui modifie le champ conceptuel presque tous les dix ans, nous croyons bien trop facilement que le monde a été inventé lorsque nous sommes nés et que les générations qui nous précèdent vivaient dans un obscurantisme total. Voilà qu’une tapisserie bien conservée tissée il y a 1600 ans rappelle qu’on savait créer avec art il y a très longtemps, qu’un ivoire d’une émotion intense montre qu’il y a 1200 ans, on créait avec délicatesse. Trop de gens estiment que le bon vin a été inventé dans les quarante dernières années. Ils oublient que la tradition orale, qui permettait la transmission de génération en génération des secrets de l’orfèvrerie a joué le même rôle pour l’excellence du vin. Il y a cent ans, on savait faire du vin, avec l’acquis de plus de mille ans d’essais et d’erreurs. Le vin ne date pas de l’arrivée des maîtres à penser d’aujourd’hui. Le choc artistique qu’a occasionné cette merveilleuse exposition dépasse – fort heureusement – la seule pensée de la similitude au vin. Le musée Getty est un lieu où il faut impérativement se rendre.

Beverly Hills lundi, 5 novembre 2007

Rodeo Street is designed to make a rodeo with your bank account.

How much time will it stay on its saddle ?

 

Tiffany, Louis Vuitton, and in the middle of the street, pacakaging of Baccarat.

 

This shop has no window, no barrier, and this naked woman in the middle of the street suggests : "buy me clothes".

All in the town perspires luxe, success.

Not bad !