Pablo Alvarez, le propriétaire de Vega Sicilia Unico a les honneurs de la revue Vigneron, avec un très joli article sur son domaine et son vin.
Il m’a fait plaisir en dédicaçant l’exemplaire que j’avais apporté.

Pablo Alvarez, le propriétaire de Vega Sicilia Unico a les honneurs de la revue Vigneron, avec un très joli article sur son domaine et son vin.
Il m’a fait plaisir en dédicaçant l’exemplaire que j’avais apporté.

notre groupe


les plats




le serveur prépare les brochettes avec dextérité

au restaurant Rekondo, la cave aux 100.000 bouteilles
la salle de dégustation

l’une des allées

quelques doubles-magnums de Mouton

de vénérables Vega Sicilia Unico des années 20

l’apéritif


sur la carte des vins, deux pages uniquement pour Marquès de Riscal


les vins





les couleurs sont très proches : à gauche le Valbuena 1998 et à droite le vega Sicilia Unico 1960

les plats





Au restaurant Rekondo à San Sébastian, à la cave de plus de 100.000 bouteilles dont une collection impressionnante de Marquès de Riscal et de Vega Sicilia Unico nous prenons à deux une bouteille de Vega Sicilia Unico 1960. Nous avons bien fait car cela nous donnera l’occasion de voir la plus étrange des méthodes pour ouvrir une bouteille de vin.


Le sommelier arrive avec un petit réchaud à gaz avec un support qui garde verticale une immense tenaille terminée pas des mâchoires en demi-cercle. La tenaille reste sur le feu pendant cinq bonnes minutes.


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Puis le sommelier prend la tenaille toujours verticale et enserre le goulot de la bouteille pendant trois minutes. Il enlève la tenaille et il suffit d’asperger d’eau fraîche pour que le goulot se sectionne sur une coupure très nette. Il badigeonne avec un pinceau pour enlever un éventuel copeau de verre et la bouteille sectionnée en bas du goulot peut être servie. C’est très étrange, mais ça marche.




un lieu à l’architecture très originale



la Villa Louise qui sera le siège de grands repas de vins rares

lors de la visite, vue sur la cathédrale de Reims

deux gigantesques tonneaux. Celui de droite a été fait par Gallé pour une exposition aux USA


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ça surprend de voir un éléphant dans cette position !

de même que des hippopotames dans les galeries rémoises, c’est inhabituel !

un manège

mais dans les 2 kms de galerie, il n’y a pas que de l’art : on y travaille aussi


je n’ai pas descendu le grand escalier

les caves de vins antiques, dont le 1874 qui est un symbole de la maison Pommery car ce fut le premier vin non dosé de toute l’histoire de la champagne. J’ai vainement essayé de convaincre Nathalie Vranken de la boire avant qu’il ne soit trop tard.


les vins du déjeuner


les couleurs sont intéressantes; de gauche à droite Pommery 1959, Diamant 1985 et Louise 1989

bouchon du Pommery 1959 et à côté celui du Chateau Chalon 1934


les vins du repas

quelques plats


notre table

photo avec le chef

Depuis déjà quelque temps Nathalie Vranken, propriétaire avec son mari Paul-François du groupe éponyme, m’avait proposé de venir déjeuner au siège du champagne Pommery. L’occasion se présente et je suis accueilli par Stanislas Thierry directeur du développement et par Thierry Gasco chef de cave et œnologue de la maison Pommery.
Nous visitons un ensemble immobilier assez surréaliste aux architectures audacieuses. Les structures métalliques en poutres rivetées et les briques donnent une image très industrielle à des halls intelligemment conservés et adaptés aux nécessités de processus modernes. La plus grande cuve de maturation en inox peut contenir l’équivalent de cinq cent mille bouteilles. C’est assez impressionnant. L’est encore plus la visite des caves aux galeries de près de deux kilomètres, qui, d’une façon très originale et très réussie, abritent une exposition d’art moderne monumental. Il faut dire qu’avec des salles de trente-cinq mètres de haut, les artistes peuvent voir grand. Buren a personnalisé de façon durable une galerie. C’est bien vu.
Dans l’espace de réception de la maison Pommery, l’art est aussi à l’honneur dans des salles marquées par le style des années trente où le bois aux belles envolées domine. C’est idéal pour accueillir des tableaux résolument modernes.
Comme il fait soif après la promenade, nous allons au bar du cercle où nous est servi à température idéale le Champagne Pommery Cuvée Louise 1999. La démonstration est convaincante car ce beau champagne gourmand a plus de longueur et de consistance que ce que j’imaginais. Il est sans histoire, champagne de soif que l’on boit avec envie. Des propos échangés en cave, il paraissait probable que Nathalie Vranken ne participerait pas au déjeuner et ne nous rencontrerait qu’à l’apéritif. Quant à Paul-François Vranken, la chance de le voir à nos côtés était encore plus faible.
Lorsque le magnum de Champagne Pommery Cuvée Louise 1989 est débouché, la plus belle bulle qui éclot est Nathalie, souriante et pimpante, qui nous rejoint. J’essaie de faire comprendre qu’il faudrait absolument boire le Pommery 1874 emblématique de la maison avant qu’il ne meure, mais si je suis têtu, j’ai trouvé mon maître, car Nathalie considère cette bouteille comme la clef de voûte de sa maison.
Paul-François nous rejoint et j’aime son enthousiasme pour le 1989 qu’il apprécie de façon gourmande. C’est qu’il est particulièrement bon et je suis impressionné par la façon dont il claque en milieu de bouche. Il y a un coup de fouet gustatif du plus bel effet. C’est je crois le 1989 de Louise le meilleur que j’aie bu, ce qui montre l’effet bénéfique du stockage au domaine.
J’ai dans ma musette une munition pour le cas où. Quand je sens que Nathalie et Paul François pourraient rester déjeuner avec nous, je sors mon arme secrète, et bien sûr ce n’est pas cela qui a emporté la décision, mais cela a un peu aidé.
Nous passons dans la jolie salle à manger avec nos verres du 1989 qui devient de plus en plus brillant. C’est un beau champagne doré, aux évocations de fruits jaunes et de pâtisserie.
Le menu du cercle qui a changé en cours de route en fonction des vins ouverts est : Saint-Jacques et gambas, jus acidulé à la mandarine et à la pistache / joue de bœuf, fondue de raisins blonds, foie gras aux truffes / comté et tomme de Savoie / gâteau de riz de Liège.
Le Champagne Pommery Cuvée Louise magnum 1989 continue de montrer à table sa flexibilité gastronomique, trouvant un bel écho avec les gambas.
Le Champagne Diamant magnum 1985 se présente dans une belle bouteille biseautée évoquant les facettes du diamant. Il n’y a pas d’étiquette ce qui permet d’admirer le ciselé du flacon. Le vin est merveilleux. Sa couleur est blanche à côté du jaune très doré du 1989. Ce contraste est spectaculaire. Le champagne est merveilleux, montrant une noblesse remarquable. L’aisance du champagne est très nette. On pense aux vins de Guigal qui ont cette aisance qui est compatible avec une grande complexité. La joue de bœuf met en valeur l’aptitude du 1985 à briller à table.
Mon arme secrète est le Château Chalon Jean Bourdy 1934 qui est d’une année souvent considérée comme la meilleure du 20ème siècle. Et j’aime jeter un pont entre les vins jaunes anciens et les grands champagnes. Le lien se crée, mais c’est surtout avec le champagne suivant qu’une résonance va se créer.
Le Champagne Pommery magnum 1959 arrive avec son habillage normal au lieu d’être sans étiquette. On sent que la bouteille a vécu et Thierry regrettera d’avoir pris cette bouteille sortie de Reims et revenue à son berceau. Il eût préféré une bouteille restée en cave toute sa vie. Car le vin est poussiéreux. Mais dès que l’aération joue son rôle, le 1959 reprend son rang. C’est un grand Pommery. J’ai un palais fait aux très vieux Pommery. Celui-ci commence à entrer dans ce monde de délices. La main se tend entre le champagne et le Château Chalon sur le comté et surtout sur la tomme. Le 1934 est un des plus beaux Château Chalon de cette année que j’aie goûtés. Ce 1959 n’est pas aussi noble que le Diamant 1985, mais c’est un beau champagne d’un grand équilibre.
Je classerais dans ce déjeuner : 1 – Diamant 1985, 2 – Château Chalon 1934, 3 – Louise 1989, 4 – Pommery 1959. Mais une mention spéciale ira au 1999 qui est vraiment un champagne de plaisir.
Le dessert est accompagné d’un Late Harvest Porto Rozès 2007 jeune et claquant la langue, puis d’un Porto Rozès de plus de quarante ans au goût fruité comme un jeunot mais à l’assise et la profondeur d’un ancien.
Nous avons brassé des tas de projets dont un qui tient à cœur à Nathalie. Il s’agit des millésimes d’Or. L’idée est de mettre en valeur un patrimoine unique de vieux champagnes sur une haute gastronomie, comme je le fais dans mes dîners. Il y a des tonnes de belles pistes. Voilà qui va alimenter beaucoup de réflexions.
Le lendemain matin, un samedi, s’ouvre la deuxième édition du salon "Les printemps de Châteauneuf-du-Pape". Il se tient sur deux jours et il y aura une grande salle où les vignerons feront goûter leurs vins, des stands de victuailles et à cent mètres de là, dans la maison des vignerons se tiendront quatre ateliers sur deux jours de dégustations à thèmes. La raison de ma présence est que le dernier atelier sera consacré au vieillissement des Châteauneuf-du-Pape et donc aux vins anciens. C’est Laurence Féraud qui a eu l’idée de m’inviter.
Après une nuit qui avait gardé la pesanteur de l’événement de la soirée, et après un agréable petit-déjeuner dans la grande cuisine rustique de Gaëlle, mon hôtesse, je me rends à pied au premier atelier dont le thème est : "découvrir les terroirs des Châteauneuf-du-Pape à travers des vins 100% grenache". Georges Truc, oenogéologue nous parle des différents terroirs de Châteauneuf du Pape qui vont des calcaires crétacés aux basses terrasses du Rhône en passant par des sables et des terrasses aux alluvions à accumulation caillouteuse. Je n’imaginais pas une telle diversité de terroirs. Certains bancs de grès ne disposent que de moins de 3% de terre sur une épaisseur de dix mètres, ce qui impose à la vigne de profiter de toutes les failles, travail qui leur prend des décennies.
Nous goûtons huit vins pour essayer de sentir les différences de terroirs : le Châteauneuf-du-Pape Grand Tinel grenache 2010 et le Châteauneuf-du-Pape domaine du Caillou grenache 2010, les deux sur des terroirs de sables. Puis Châteauneuf-du-Pape domaine des 3 celliers grenache 2010 et Châteauneuf-du-Pape domaine de la Gardine grenache 2010, tous deux sur des terroirs calcaires. Viennent ensuite le Châteauneuf-du-Pape domaine Jean Royer grenache 2010 et le Châteauneuf-du-Pape domaine Giraud grenache 2010 tout deux sur des versants à galets roulants. Enfin le Châteauneuf-du-Pape Clos Saint Jean grenache 2009 et le Châteauneuf-du-Pape Bosquet des Papes grenache 2010, les deux sur les hautes terrasses caillouteuses.
Il me semble que si l’intention didactique est louable, mettre des 2010 a faussé le jeu. Car ces vins sont encore ingrats et les différences de stades de développement sont plus importantes que les différences de terroirs. J’admire ceux qui ont été capables de les sentir sur ces bambins de vins. Beaucoup de vins sont élégants, certains sont doucereux. Tous promettent, mais ne montrent même pas un dixième de ce qu’ils peuvent devenir. L’atelier fut une belle occasion de découvrir des vins intéressants.
Le salon se tient dans une grande salle et 77 vignerons font goûter leurs vins de plusieurs millésimes. J’en goûte quelques uns et je déjeune à l’une des tables installées dans un petit pré attenant. Cela donne l’occasion de rencontrer des visiteurs de plusieurs nationalités. Les buffets sont tentants et de qualité. Le soir tous les vignerons et leurs familles et amis se retrouvent dans la grande salle du château de Châteauneuf-du-Pape qui surplombe la ville. Pour y accéder, la pente est rude et les marches d’escalier irrégulières coupent les jambes. De l’esplanade du château, on a une vue impressionnante. Et en regardant ces vieilles pierres, on comprend toute la relativité du mot « neuf », car ce château dit « neuf » a huit cents ans. Dans cette immense salle presque millénaire, les vignerons et leurs épouses grignotent d’un buffet de belle qualité et partagent les vins qu’ils ont apportés. C’est pour moi l’occasion d’être présenté à beaucoup de grands vignerons. La sono s’anime et les jolies femmes commencent à se trémousser, Laurence n’étant pas en reste. Le niveau sonore devenant rapidement intenable, je quitte cette chaleureuse assemblée pour un sommeil réparateur.
Le troisième atelier (j’ai manqué le second) est consacré à "accords mets et vins ‘Asie’ ". C’est une idée extrêmement originale que d’avoir voulu innover dans la façon de marier les Châteauneuf-du-Pape.
Le Châteauneuf-du-Pape domaine Juliette Avril blanc 2010 est associé à une niguiri saumon. Il est très vert, très jeune mais l’accord se fait naturellement. Le niguirri rehausse le vin. Le Châteauneuf-du-Pape domaine Jas de Bressy blanc 2005 est associé a un niguiri dorade. En bouche ce vin est élégant et racé. C’est un beau vin que le niguiri n’avantage pas particulièrement. Le Châteauneuf-du-Pape Font de Michelle blanc 1994 est accompagné d’un niguiri TNT qui ne veut pas dire explosif, mais est au thon avec une sauce épicée. Le nez du vin est hyper puissant, la bouche est généreuse faite de pêche et d’un léger fumé. Le TNT crée une opposition piquante. L’accord est trop brutal. Le Châteauneuf-du-Pape La Charbonnière rouge 2007 est associé à un niguiri anguille. Le vin est très riche, magnifique, tout en fruit, et l’accord est saisissant. Je ne peux pas m’empêcher de me souvenir que j’avais fait avec Christian Le Squer le chef du restaurant Ledoyen un accord de Châteauneuf-du-Pape Audibert & Delas 1949 rouge avec une anguille qui avait été sublime. C’était il y a deux ans. Voir que cette voie est aussi explorée me fait plaisir car cela montre l’audace des organisateurs de cet atelier.
Deux vins vont être associés à un délicieux nem confectionné par une amie de Laurence Féraud et de Céline Sabon. Un Châteauneuf-du-Pape La Janasse blanc 2009 au nez très puissant et pur, au goût caramel, crème, beurre et poivre. Le nem donne de l’ampleur et de la longueur au vin. Le Châteauneuf-du-Pape domaine Barville rouge 2009 a un nez très riche. La bouche est plus calme que le nez; la persistance aromatique est forte. Le nem arrondit le vin. La mise en valeur est plus forte pour le rouge que pour le blanc. Les deux accords sont naturels, le plus élégant étant sur le blanc.
Le Châteauneuf-du-Pape domaine de Cristia rouge 2009 est associé à un filet mignon de porc et champignons parfumés selon une recette taïwanaise. Le vin piquote, très poivre, alors que le nez est doucereux. Le plat fait ressortir l’alcool. Il va mieux avec le Barville et pas avec La Charbonnière. Laurence Féraud présente son Châteauneuf-du-Pape domaine du Pégau rouge 2006 sur un poulet caramélisé qu’elle a préparé elle-même aux aurores. Le nez du vin est riche et sensuel, mais raffiné aussi. En bouche, il est très doucereux et fruité, pas très long. Sur le filet mignon, le Pégau ne va pas alors que sur le poulet très cuit, il devient rond et délicieux. Le Cristia devient plus tendre avec le poulet.
Cet atelier a été extrêmement convaincant, ouvrant des pistes où les Châteauneuf-du-Pape s’exprimeront avec bonheur. Ça bouge à Châteauneuf-du-Pape et c’est une bonne chose.
Le dernier atelier est un "atelier vieillissement". Nous goûterons quatre rouges et cinq blancs. Je n’en connaissais aucun avant que l’atelier ne démarre, alors qu’on m’a demandé de l’animer avec des vignerons présentant leurs vins. Pour chaque série, on va crescendo.
Le Châteauneuf-du-Pape Vieux Donjon blanc 2010 est très gourmand malgré sa jeunesse. Je le trouve profond. Le Châteauneuf-du-Pape domaine Fines Roches blanc 2004 a un nez discret. Il évoque le miel et l’acacia. Il est entre deux phases de sa vie. Le Châteauneuf-du-Pape Château La Nerthe blanc 1993 a une couleur ambrée et un nez un peu évolué. Le goût est superbe, de noix, de fumé et de fruits jaunes. Le final est superbe de fruits confits. Le Châteauneuf-du-Pape domaine de Beaurenard blanc 1982 a un nez grandiose. Le vin est grand et équilibré, avec des fruits secs. C’est un vin très agréable et gastronomique de fruits confits et noisette. La démonstration sur les blancs est très convaincante, car les plus anciens ont largement plus de complexité, liée à leurs qualités mais de façon évidente au vieillissement.
Le Châteauneuf-du-Pape La Barroche rouge 2004 fait très évolué, avec beaucoup d’alcool. La couleur tuilée au départ s’est éclaircie et le vin s’épanouit. Le Châteauneuf-du-Pape domaine Marcoux rouge 1994 a un nez évolué. Le vin est plus évolué qu’il ne devrait. La bouteille que nous avons n’est pas plaisante. Le Châteauneuf-du-Pape Les Clefs d’Or rouge 1985 a un nez fruité et un peu dévié. Il a du fruité mais caché sous la poussière. Je me dis que ça commence mal pour les rouges. Le Châteauneuf-du-Pape Clos du Mont-Olivet rouge 1976 provient de vignes plantées en 1904. La couleur est intense. C’est un vin joyeux. Il est frais et agréable et va continuer de bien vieillir. Le Châteauneuf-du-Pape Château Mont-Redon rouge 1971 est d’une belle couleur et d’un nez intense. Il est parfait, superbe et goûteux vin joyeux de grande élégance. Là aussi la démonstration est sans appel, car comme pour les blancs, ce sont les deux derniers, donc les plus vieux, qui sont de loin les plus complexes, les plus riches et les plus agréables.
Répondant à des questions, j’ai parlé de l’extrême capacité au vieillissement des Châteauneuf-du-Pape blancs et rouges. L’atelier fut une réussite. Rejoignant le salon j’ai pu constater que les visiteurs étaient nombreux. Raccompagné au TGV, j’ai pu dire à Céline Sabon, l’une des organisatrices de ce salon que "les Printemps de Châteauneuf-du-Pape" dont c’est la deuxième édition deviendra un incontournable rendez-vous des amoureux des vins de cette région. Longue vie au salon. Vive Châteauneuf-du-Pape.
Dîner chez Laurence Féraud du domaine du Pégau
Pendant que nous goûtions les vins d’Henri Bonneau à Châteauneuf-du-Pape, Laurence Féraud ne cessait de recevoir des appels lui disant que ses invités attendaient devant sa porte. Je lui suis reconnaissante de ne pas avoir précipité notre départ, tant écouter Henri est un bonheur d’amateur de vins. Nous arrivons chez Laurence Féraud du domaine du Pégau pour trouver tous les convives qui piétinent mais gardent le sourire.
Il y a dans notre groupe : Céline Sabon, propriétaire avec sa famille du Clos Mont Olivet, Philippe, œnologue et vigneron, Marc, écrivain du vin belge qui tient un blog, les cinq du vin, Michel, président du syndicat des vignerons de Chateauneuf du Pape, Nikos, amateur de vins chypriote, Laurence Féraud, notre hôtesse, et Dan, l’importateur américain des vins de Laurence du domaine du Pégau.
Je dois à la vérité de dire qu’au domaine d’Henri Bonneau, les vins étaient tellement bons qu’ils n’ont pas tous été recrachés et que ce soir nous allons boire l’équivalent de quinze bouteilles à huit. Comme je n’ai pas pris de notes, il est facile d’imaginer qu’il y aura des trous dans la couche d’ozone de mon récit. Je situerai le plus souvent les vins par rapport à ce que j’en attendais.
Le Champagne Billecart Salmon Brut Réserve sans année est meilleur que mon attente. C’est un champagne sans prétention mais très correctement dessiné.
J’attendais beaucoup plus du Champagne Jacquesson cuvée 733 qui est fait de vins de 2005 qui est plat et sans vigueur. Il s’agit certainement d’un problème de bouteille.
Le champagne que j’ai apporté est Champagne Dom Pérignon 1976. La couleur annonce le futur plaisir car elle est extrêmement jeune. Le champagne est séducteur et raffiné. C’est un Dom Pérignon que je situe au dessus de ce que j’attendais. Je me mets à penser qu’il pourrait être le vin gagnant ce soir. Mais ce n’est pas si sûr, car Nikos a apporté un Meursault Charmes Les Tesserons de Lafite négociant à Bruxelles 1969 qui est époustouflant. Je suis sous le choc, car ce meursault est merveilleux de complexité, avec une belle jeunesse, un citronné précis et une longueur extrême. Jamais je n’aurais pensé que ce meursault atteindrait ce niveau.
Nous buvons ensuite le Châteauneuf-du-Pape blanc Rayas vers années 60 ouvert il y a quelques heures dans la cave de Rayas. Il confirme la noblesse perçue en cave. C’est un grand vin.
Le 1969 Auslese Mosel Wein de Nicos est plaisant, mais il joue un peu à contre jeu et je n’en capte pas toutes les vertus.
Le Chambolle Musigny Morgan Fürze à Londres 1969 est une jolie surprise an nez extrêmement bourguignon. Le Corton Louis Jadot 1979 est une petite merveille, d’une précision de senteurs et d’arômes qui correspondent à la noblesse de l’année 79.
C’est alors qu’arrive le Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 1978, dont j’annonce d’emblée devant ce parterre de palais affutés la problématique : est-ce un vrai ou un faux Rayas. Pas l’ombre d’un doute n’est apparu chez aucun convive. Nul n’a dit : "attendez un peu que je me prononce". Il était évident pour ceux qui ont des points de comparaison que ce vin est un Rayas 1978. De plus il est purement magnifique, la quintessence d’un Châteauneuf-du-Pape qui aurait des tendances gustatives bourguignonnes. C’est la pureté de son nez qui m’a convaincu qu’il ne pouvait pas s’agir d’un faux. Et quelqu’un a lancé : "de toute façon, si ça devait être un faux, achetez les tous, car c’est diablement bon".
Nous goûtons un Châteauneuf-du-Pape Clos Mont Olivet magnum 1984 qui est un solide Châteauneuf-du-Pape que j’ai peu mémorisé, car la soirée avance ainsi que la fatigue. Le souvenir que j’en ai est d’un Châteauneuf-du-Pape classique très équilibré. S’il y avait des symboles dans le vin que j’ai fait goûter à Emmanuel Reynaud à Rayas, il y en a aussi dans le choix du vin que j’ai apporté : Châteauneuf-du-Pape Emile Costes "Vins en Gros" à Nanterre 1947. J’adore faire goûter des fantassins. Il s’agit ici d’une mise en bouteille de caviste d’une très grande année. Et la démonstration est convaincante, car ce Châteauneuf-du-Pape dont on ne sait d’où il vient est sublimé par l’année grandiose et respire la joie de vivre. C’est un vin de bonheur.
Et c’est bien qu’il soit suivi du Châteauneuf-du-Pape domaine du Pegau 1981 d’une plus belle origine, car aucun des deux ne nuit à l’autre. J’aime beaucoup ce 1981 assagi, calme et serein. Laurence m’ayant demandé avant le repas quelle année de sa cuvée da Capo créée en 1998 je souhaitais boire, j’avais répondu 1998. Nous buvons donc le Châteauneuf-du-Pape cuvée da Capo domaine du Pégau 1998 et c’est un honneur et un bonheur. Le da Capo est célèbre dans tout le monde, car le 2003 a eu les honneurs d’une note de 100 dans l’échelle de Robert Parker. C’est, je crois sans en être sûr, le premier Châteauneuf-du-Pape qui a obtenu 100. Je suis heureux de constater que le premier millésime de da Capo puisse être aussi sage et élégant, car quand j’avais goûté pour la première fois le da Capo 2003, ça pulsait un max !
Nous finissons notre débauche par un Châteauneuf-du-Pape domaine du Pégau blanc 1989 au nez superbe mais moins glorieux en bouche.
Le repas élaboré par Laurence fut excellent, permettant des accords solides et cohérents. La joie d’être ensemble et de partager des grands vins mais aussi des vins plus ordinaires de qualité ainsi que des conversations enflammées ont permis de passer un dîner mémorable.
Si je devais classer les vins, ce serait : 1 – Meursault Charmes Les Tesserons de Lafite négociant à Bruxelles 1969, 2 – Champagne Dom Pérignon 1976, 3 – Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 1978, 4 ex aequo le Corton Louis Jadot 1979 et le Châteauneuf-du-Pape blanc Rayas vers années 60.
Merci Laurence d’avoir suscité ce grand moment.
Rentrant de Bordeaux chez moi quand il fait nuit, un sommeil réparateur est indispensable, car je me rends à Châteauneuf du Pape. La Gare de Lyon est aussi irréaliste que la circulation automobile à Bordeaux. C’est l’acceptation de la saleté et de la médiocrité. Etant déposé à la gare, je dois monter d’un gros étage avec une valise très lourde, car j’ai pris beaucoup de munitions pour les rencontres à venir. L’ascenseur est en panne et l’escalator ne fonctionne pas. Monter ma valise nécessite que je me fasse aider. Etant en avance je vais à la terrasse – si l’on peut dire puisque le soleil n’atteindra jamais ce lieu en sous-sol – d’un café. Les sièges en simili skaï sont tous percés. Le café crème est honnête. Comme la SNCF n’affiche les quais qu’au dernier moment, il me faut courir jusqu’au quai qui est à plus d’un kilomètre du lieu où je suis. Le TGV part à l’heure, ce qui est appréciable. A la gare d’Avignon, je suis accueilli par Céline Sabon, propriétaire du Clos Mont Olivet qui me conduit chez un jeune couple de vignerons qui ont une superbe demeure au centre de Chateauneuf-du-Pape. La bâtisse est ancienne, le jardin est de taille impressionnante au beau milieu de la cité papale et ma chambre est joliment décorée. J’arrange mes affaires et choisis les vins du dîner pour les porter chez Laurence Féraud du domaine du Pégau qui nous régalera. Céline me conduit chez Laurence et j’ouvre mes bouteilles. Parmi elles il y a Château Rayas 1978, un vin particulièrement célèbre qui, semble-t-il, aurait inspiré des faux. Comme les faux supposés ressemblent à ma bouteille, c’est une bonne occasion que de la boire avec des vignerons de Chateauneuf-du-Pape. Laurence inspecte ma bouteille et la trouve authentique, ce qui correspond aux autres examens visuels que j’avais fait faire par des experts.
Au nez, le vin est d’un parfum subtil et délicat, montrant un âge qui peut correspondre à 1978. Les senteurs de feuilles sèches, de buisson sont très homogènes avec ce que doit sentir un Rayas de cet âge. Laurence confirme que cette odeur est d’une logique parfaite. Le premier examen est bon.
Laurence Féraud me conduit à la porte du domaine Rayas et me dépose sans entrer, car elle doit travailler en cuisine, me demandant de la rappeler pour me conduire au rendez-vous suivant. La bâtisse ne paie pas de mine. On est ici dans la discrétion. Lorsque j’arrive, Emmanuel Reynaud me dit : "vous n’aviez pas confirmé votre rendez-vous. J’ai pensé que vous ne viendriez pas". Et il ajoute : "je suis occupé, je ne pourrai pas vous recevoir comme il faut". Ma réponse : "c’est dommage, parce que le rendez-vous était bien pris et par ailleurs, j’ai apporté une bouteille que j’aimerais partager avec vous".
Emmanuel me lance : "vous sentez le parfum. Comment peut-on être parfumé comme ça ?". Et il ajoute, perfide : "ce doit être la dame qui vous a conduit ici qui vous a inondé de son parfum". Le décor est donc planté.
Nous descendons dans une cave hétéroclite où des fûts de chêne voisinent avec des fûts métalliques. Emmanuel me fait goûter trois vins le Chateauneuf-du-Pape Fonsalette 2009, le Chateauneuf-du-Pape Pignan 2009 et le Chateauneuf-du-Pape Château Rayas 2009. Déguster quand on a l’impression de tomber sur un bec n’a pas la même saveur. Je suis toutefois conquis par le Rayas 2009, non encore réellement formé, mais qui promet d’être grand.
Emmanuel que j’avais appelé lorsqu’une discussion était apparue sur un forum au sujet de faux Rayas 1978, déclarés faux par lui, me demande si j’en ai goûté un de mon récent achat. Je lui dis que non, préférant ne pas mentionner qu’il sera bu ce soir. Il me lance alors : "allons goûter votre vin". Dans une cave de vieillissement aux fûts de chêne d’âges canoniques tant ils ont servi, j’ouvre un Beaune rouge Bouchard Père & Fils 1955. J’explique les raisons de cet apport : apporter un Chateauneuf-du-Pape à un vigneron de cette appellation n’aurait pas de sens. C’est un vin bourguignon qui créera une comparaison intéressante. Par ailleurs, 1955 est une année très brillante et j’ai pris un Beaune "ordinaire" pour montrer que même les vins "Villages" ont un réel intérêt.
A mon grand plaisir, Emmanuel accueille immédiatement ce vin. Sous une légère acidité qui disparait avec le temps, il y a un velouté et un fruit remarquables. Le vin est trouble du fait du voyage, mais il est une preuve convaincante et je dois dire que je l’adore. Comme j’avais envisagé que ce vin soit en comparaison je lance comme un appel au secours : "vous n’auriez pas une bouteille déjà ouverte (car j’imagine difficilement qu’il en ouvre une) qui soit un peu ancienne, pour comparer avec le Beaune ?".
Emmanuel me dit qu’il n’a rien d’ancien qui soit disponible, mais il pointe du doigt un tas de demi-bouteilles jetées en vrac sur un sol poussiéreux. Il s’agit d’un blanc et il m’indique que plusieurs se sont révélées madérisées. Il en ramasse une, sans étiquette qu’il faut épousseter et la pose sur le tonneau autour duquel nous dégustons. C’est alors qu’on l’appelle pour remonter au bureau et je reste là, en attente, décidant de ne pas ouvrir la bouteille tant qu’Emmanuel n’est pas là. Au bout de dix minutes il revient et me dit : "vous ne l’avez pas ouverte ?". Je l’ouvre avec mes outils. Et à cet instant, c’est une immense surprise qui nous attend. Car le vin est absolument superbe. Sa couleur est d’un jaune doré de grande beauté. Le parfum est un régal de générosité et de plénitude. Et en bouche le vin est opulent. Même Emanuel est étonné de la qualité de ce grand vin. Evidemment, il n’est pas possible de faire un pont entre le Beaune rouge 1955 et ce Chateauneuf-du-Pape Château Rayas blanc des années 60 comme le situe Emmanuel. Mais ce vin à lui seul efface les surprises de mon arrivée. Je propose qu’Emmanuel garde le 1955 pour son dîner et que je fasse goûter ce blanc à mes convives du dîner chez Laurence Féraud. Emmanuel accepte et soudain il se radoucit. Il me propose de me raccompagner chez Laurence et que j’aille avec lui à Sorgues où il a une course à faire, pour que nous puissions poursuivre nos discussions.
Dans sa camionnette, nos échanges deviennent passionnants. C’est comme si j’avais subi avec succès une épreuve initiatique, consciente ou non. Nous nous sommes promis de nous revoir et de boire ensemble de grands vins.
Je suis déposé devant chez Laurence Féraud et il me faut l’attendre, car elle fait des courses pour ce soir. Elle me conduit chez Henri Bonneau un vigneron emblématique de Chateauneuf-du-Pape. Quel immense honneur de rencontrer ce personnage qui est porteur d’histoire comme Jean Hugel l’était pour sa région. J’annonce tout de suite la couleur, cette visite, qui a duré deux heures et demie – et en 150 minutes il s’en dit des choses – est pour moi aussi précieuse et émouvante que ce que doit être une rencontre avec le Pape. Plantons le décor. La maison d’Henri Bonneau est située dans le haut de la ville, non loin du château papal. La porte d’entrée de la maison, puisqu’il s’agit d’une maison, est étroite. Elle ouvre sur un couloir. Du côté visiteurs, Laurence, Nikos, chypriote vivant à Londres, amoureux des vins de Châteauneuf et moi. Ceux qui jouent à domicile sont Henri, son épouse et leur fils Marcel. Dans le couloir, Henri, la casquette sur la tête, barre le passage. Il a les yeux malicieux et rit souvent. Ses affirmations claquent comme des coups de fouet. Son épouse, qui connaît ses histoires par cœur, intervient ici ou là pour corriger ou compléter telle ou telle anecdote. Marcel connaît aussi le répertoire et se concentre surtout sur la dégustation. Mais il n’en pense pas moins. Henri est visiblement heureux que Laurence soit là. Tout va se dérouler maintenant au rythme d’un aï ou d’un unau, sauf en ce qui concerne la faconde d’Henri, infatigable.
Les sous-sols dans la ville de Vézelay sont impressionnants et donnent l’impression que la colline n’est qu’un gruyère, troué de toute part. Les caves successives que nous allons visiter donnent cette même impression de gruyère ou de ruche aux mille alvéoles. Chaque année se déguste dans une cave différente. Pour chaque année il y a les "G" et les "P", le G étant la cuvée Marie Beurrier et le P étant la cuvée des Célestins, la plus qualitative des deux. Nous avons goûté de fûts les 2009 G et P, 2008 G et P, 2007 G et P, 2006 seulement P et 2005 G et P. Dans les petites caves, on se demande depuis combien de générations on a utilisé les mêmes fûts. C’est aussi le cas à Rayas puisqu’Emmanuel Reynaud a acheté des fûts usagés ayant servi pour l’élevage de Costières de Nîmes. Sur ces deux visites, je n’ai pas vu un seul fût neuf, et à aucun moment les vignerons n’ont parlé de technique ni donné des chiffres. Ici, on se fiche de tout cela, on fait comme le père et le grand-père faisaient. On goûte et puis c’est tout. N’ayant pas pris de notes et ayant eu un dîner "brutal" par la suite, il ne me reste que des impressions. D’abord ces vins sont de grands vins, une sorte d’aboutissement du Chateauneuf-du-Pape, avec une mesure et une sagesse extrêmes. J’ai préféré les années impaires et parmi elles, c’est 2005 qui m’a enthousiasmé, le Célestins étant exceptionnel.
Le parcours du combattant étant terminé en cave, nous remontons dans la salle à manger des Bonneau. Nous nous asseyons autour de la table et nous buvons un Châteauneuf-du-Pape Cuvée des Célestins Henri Bonneau 2004. J’avoue que j’ai été bluffé, car je n’attendais pas un 2004 à ce niveau de qualité. Il est généreux, gouleyant, vin de plaisir mais aussi vin de structure et de noblesse. Une leçon. Et pendant ce temps, nous parlons, parlons. Enfin, Henri parle et nous buvons ses paroles. Et nous sourions, car le courant passe entre le vigneron et sa famille et nous.
Il est à noter qu’Henri qui ne boit quasiment plus, connaît l’état des vins dans ses tonneaux avec une exactitude actualisée. Une telle visite est un bonheur absolu pour moi, car je côtoie quelqu’un qui représente l’histoire du vin de Chateauneuf-du-Pape. Nous nous sommes promis de nous revoir. Faisons tout pour que ce soit le cas.
je suis assez effondré par le niveau qualitatif de la Gare de Lyon, comme cette chaise à une brasserie qui illustre un peu mon propos

Grâce à Céline Sabon, je loge chez de jeunes vignerons dans une magnifique maison du centre ville. J’ai apporté un petit cadeau pour mon séjour

Chez Laurence Féraud, j’ouvre des bouteilles à boire ce soir. D’abord Chateau Rayas 1978





puis un Domaine du Pégau 1981 et le 1947 de caviste que j’ai apporté


On voit sur le bouchon Paul Féraud et fille, le « & » ressemblant à un « 8 »





les bouchons des trois vins. On note que la capsule rouge du Rayas est magnifique. Son bouchon est celui du milieu. Le 1947 a la capsule verte et son bouchon est en haut

visite au Chateau Rayas qui n’a de chateau que le nom, tant le site est modeste, accueilli par Emmanuel Reynaud


j’aime beaucoup ces images d’un Emmanuel Reynaud joyeux et heureux de partager


j’ai apporté un Beaune Bouchard 1955 à partager, qui sera suivi d’une bouteille inconnue d’un blanc de Rayas, probablement des années 60, absolument délicieux


ça fait plaisir de voir Emmanuel Reynaud boire ainsi le 1955


la photo de gauche est comme une nature morte


est-ce dans les vieux pots qu’on fait les bonnes confitures ?


Visite chez Henri Bonneau. C’est en haut de la ville


Henri Bonneau nous ouvre la porte

quand le climat est créé, voilà un homme souriant ! A gauche un amateur Chypriote, ami de Laurence Féraud


il sait aussi être sérieux quand il explique ses vins

il y a des caves partout, creusées dans la roche de la colline de Chateauneuf du Pape

Laurence Féraud et madame Bonneau

nous remontons à la salle à manger pour bavarder et goûter un 2004, réserve des Célestins


Henri Bonneau aime raconter le passé

et on l’écoute ! Laurence, Marcel, le fils d’Henri, et Nikos

Nikos et madame Bonneau

Après ces belles visites, dîner au domicile de Laurence Féraud, propriétaire du Domaine du Pégau








et bien sûr les trois vins que j’ai ouvert avant les visites de domaines, Rayas 78, Pégau 81 et Chateauneuf 1947




un Pégau 1989 difficile à lire

par quel miracle il y a des bouchons dans le fromage ?



le lendemain, ce sont les Printemps de Chateauneuf-du-Pape, l’objet de ma présence
d’abord un atelier sur les terroirs

Michel, le directeur du syndicat des producteurs de Chateauneuf du Pape



le salon bat son plein

le soir, réception au chateau de Chateauneuf du Pape



le groupe « Namas Pamous » (comme les Rolling Stones)

mais il fait un bruit infernal !

le deuxième jour des Printemps de Chateauneuf du Pape commence par un atelier sur les vins de Chateauneuf avec la cuisine asiatique


Laurence Féraud s’est impliquée dans cet atelier. C’est elle qui tient le micro


et elle ne le lâche pas !



l’après-midi, l’atelier « vieillissement » des Chateauneuf du Pape. La seule photo que j’ai prise est celle-ci, car j’étais à la tribune

Oui, mais, est-ce que j’y étais vraiment ? Mais si, c’est écrit dans le journal

Il n’est pas impossible qu’il y ait plus de 300 CdP dans ma cave.
Vivement l’an prochain, les Printemps de Chateauneuf du Pape.