casual Friday au restaurant de Gérard Besson vendredi, 6 mars 2009

Le casual Friday devient une institution. La formule est simple : un groupe d’amis se réunit et apporte des bouteilles pour un déjeuner prolongé. C’est un des plus fidèles qui organise cette fois-ci. La table est retenue au restaurant de Gérard Besson, qui a fait un menu d’une délicatesse remarquée, avec un sens des vins anciens que peu de chefs ont en France. Voici son menu : andouillette varoise / oreille de veau farcie / bar de ligne / feuilleté de lapin de garenne / veau truffé / pigeon bécasse / comté 2005 / tarte, confit d’agrumes.

Nous commençons par le champagne Laurent Perrier Grand Siècle d’une trentaine d’années. Le champagne est d’un or foncé, avec le mûrissement des champagnes âgés. Il nécessite une petite gougère et sa gelée truffée pour qu’on l’apprécie vraiment. C’est un champagne au dosage mesuré, tout en douceur, qui se boit avec plaisir.

Le Juliénas caves Nicolas 1929 est une bien agréable surprise. Car qui penserait qu’un Juliénas de 1929 aurait cette tenue ? Précis, expressif même si le message est simple, il est vraiment convaincant. Sur l’andouillette, c’est un plaisir. Nous allons grimper de plusieurs étages aussi bien avec le plat qu’avec le vin. Car l’oreille de veau farcie est d’un goût envoûtant de chaleur conviviale, et le Côtes du Jura rouge, Bourdy 1945 est tout simplement parfait. Sa couleur est d’un rubis d’une folle jeunesse, et en bouche, le vin est incroyablement précis. Ce n’est pas un vin opulent, c’est un vin direct, droit, net, qui fait plaisir par sa sagesse. En le buvant, je me remémorais le sublime 1947 de la même maison et je pensais qu’il faudrait beaucoup plus souvent boire ces vins rouges du Jura aux émotions inhabituelles. L’accord est très brillant.

Le Corton, Clos des Cortons Faiveley, J. Faiveley 1926 est un vin charmeur et doucereux. L’ami organisateur qui a apporté tous les rouges lance cette phrase : « je n’ai jamais eu de déception avec tous les 1926 que j’ai bus ». Il s’est rendu compte de lui-même du côté légèrement élitiste de son propos. Mais il a raison car 1926 est une année superbe, et ce vin délicat est un petit chef d’œuvre. L’accord avec le bar est certainement un exemple que l’on devrait enseigner dans les écoles de cuisine. Car Gérard Besson a adapté la sauce (il a bu tous les vins, ce qui lui a permis d’ajuster toutes les sauces, pour notre plus grand bonheur), et la continuité gustative entre la sauce et le vin est un miracle.

Le Chambertin Héritiers Latour 1935 se présentait assez fatigué, trouble, d’une vilaine couleur. Il s’est épanoui et mon ami l’aime d’autant plus qu’il était incertain. Le vin est bon et chaleureux mais n’a pas éliminé sa petite fatigue. Le feuilleté de lapin joue le rôle du kinésithérapeute pour les sportifs de haut niveau : il sait effacer les fatigues. Le Vin du Jura Château d’Arlay rouge 1929 est une belle curiosité mais pas beaucoup plus. Car le vin n’évoque plus le Jura et sa fatigue légèrement métallique n’est pas très agréable.

L’Hermitage rouge Jean Louis Chave 1979 est manifestement un grand vin. C’est fou ce qu’il fait bourgogne. Car en s’assagissant, il a trouvé la sérénité bourguignonne. Bien sûr, il n’a pas perdu son ADN régional, mais il a de ces langueurs que l’on ne trouve que dans la Côte de Nuits. La chair du veau truffé m’aura moins tenté que d’autres au cours de ce repas de grande valeur.

La Côte Rôtie La Turque Guigal 1994 a un parcours en bouche que je trouve plutôt calme. Il n’y a aucune volonté d’invasion, il ne veut pas passer en force. Et tout-à-coup, le final claque comme un coup de fouet. C’est un jet de fruits rouges et noirs qui envahit le fond du palais. Quel panache final ! Le traitement de l’oiseau est particulièrement viril. Chez Gérard Besson, le gibier, c’est du gibier.

On nous sert maintenant le champagne Perrier Jouët Brut 1966. Quel trésor. Ce champagne a un charme invraisemblable. Evidemment tout le monde se moque de moi car j’encense plus qu’il ne faudrait le vin que j’ai apporté. La couleur est délicatement ambrée et l’accord avec le comté est tout simplement grandiose. Cette combinaison est de loin la plus belle du repas.

Nous nous sommes interrogés longtemps sur  l’audace d’ouvrir le magnum de Château de Fargues 1961. Car cette bouteille est imposante après le parcours que nous venons d’accomplir. Mais l’autre ami fidèle qui a apporté les liquoreux insiste pour qu’on le boive. Sa couleur est majestueuse de sensualité. Et curieusement pour son âge, le sauternes a déjà mangé une partie de son sucre et se montre discret mais fémininement délicat. La tarte façon grand-mère est une douceur avec le Fargues.

Les mignardises arrivent, mais nous nous concentrons surtout sur les cédrats confits qui accompagnent divinement le Château Climens 1948 extrêmement foncé et d’une noblesse imposante. Ce vin est onctueux, caressant, envoûtant.

Tous les vins ont eu des votes sauf le premier champagne qui n’a pas démérité mais dont la mémoire n’est plus vivace après tant d’heures de bonheur et le vin du Jura de 1929. Six vins ont les honneurs d’avoir été nommés premiers. Le Perrier-Jouët trois fois, le Fargues deux fois, et une fois pour le Climens, La Turque, le Chambertin et le Côtes du Jura. C’est un vote particulièrement dispersé, ce qui montre la qualité des vins.

Le vote du consensus serait : 1 – champagne Perrier Jouët Brut 1966, 2 – Château Climens 1948, 3 – Château de Fargues 1961, 4 – Côtes du Jura rouge, Bourdy 1945.

Mon vote est : 1 – Champagne Perrier Jouët Brut 1966, 2 – Château Climens 1948, 3 – Côtes du Jura rouge, Bourdy 1945, 4 – L’Hermitage rouge Jean Louis Chave 1979.

Gérard Besson a fait un travail de préparation et de cuisine de très haut niveau, car il sait ce que sont les vins anciens. Gilles, un revenant, sommelier de naguère au même endroit, a fait un service des vins attentionné et précis. Nous avons exploré le monde des vins anciens avec de très beaux témoignages. L’école était buissonnière, gentiment dissipée mais amicale et affectueuse. Ce fut un grand moment de communion et de grandes émotions gastronomiques.

L’ami qui a pris le pouvoir pour organiser ce casual Friday a fait un coup de maître. Tout fut parfait.  

déjeuner chez Gérard Besson – les photos vendredi, 6 mars 2009

Les vins apportés par plusieurs amis :

Champagne Laurent Perrier Grand Siècle d’une trentaine d’années

Juliénas caves Nicolas 1929

Côtes du Jura rouge, Bourdy 1945

Corton, Clos des Cortons Faiveley, J. Faiveley 1926

Chambertin Héritiers Latour 1935 (on voit la couleur peu engageante du vin dans le verre, trois heures avant que le vin ne soit bu)

Vin du Château d’Arlay rouge 1929

Hermitage rouge Jean Louis Chave 1979

Côte Rôtie La Turque Guigal 1994

Champagne Perrier Jouët Brut 1966

Magnum de Château de Fargues 1961

Château Climens 1948

L’ami qui a apporté les deux sauternes, sachant que je pars en Chine, m’a offert cette jolie robe (avec chapeau s’il vous plait !) qui s’utilise pour servir le vin à l’aveugle. Ici, elle couvre le Juliénas.

Les plats préparés par Gérard Besson :

Amuse-bouche : gelée truffée et gougère

Andouillette varoise

Oreille de veau farcie

bar de ligne

Feuilleté de lapin de garenne

Veau truffé

Pigeon bécasse

Comté 2005

Tarte, confit d’agrumes

 

Gérard Besson est le prince des sauces.

Meeting with American wine lovers jeudi, 5 mars 2009

Samantha and Trevor Sheehan report on the forum of Robert Parker about wines which sometimes are of a great rarity. I have always been very surprised that so young persons talk with such a maturity about wines which are the dreams of many wine lovers.

When I learned that Samantha and Trevor would visit France, the idea that we meet was formed after exchanging some messages. Trevor makes wine in California and Samantha sells wines in Dallas.

We should meet in the bar of Hotel de Crillon, a place which is nice and also very easy to reach as it is on Place de la Concorde.

I was waiting in the bar, looking at the entrance, and when I saw a very nice young woman, I knew immediately that she should be Samantha. Young and dynamic she comes to shake hand with a very lovely smile.

She has an accent and it is not so easy to understand her as she talks very rapidly. She explains something which I find very confused about her brother who has missed his plane, so she is alone to meet me.

Instantly, I become afraid. Should I be anxious for my virtue and my innocence if I sit there alone with a nice young woman who has certainly invented this story to be alone with me? I tried to behave (1)

The waiter of the bar puts on the table an ice bucket and shows the wine to Samantha. It is a Dom Pérignon 1966. Samantha asks me : “do they keep such a wine in their bar?”. And I must confess that I had brought this bottle with me. The colour of the wine is nearly orange pink. The taste is delicious and I am happy that Samantha likes such a particular taste, so far from the one of a young champagne. When she tells me that she prefers largely old champagnes, I am happy.

We talked and talked, finding so many wines that both of us we have tasted and so many people that we have met. I am impressed by the knowledge of such a young wine lover.

We talked and talked. We have examined how to create possibilities to drink very rare wines together.

What happened next? Morality commands that I don’t talk any more (1).

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(1) every allusion is purely invented.

I was happy to meet a very charming person. Do I regret that Trevor was not with us? May I confess that the answer is “no”.

liquoreux de prestige à Toulouse le 25 avril jeudi, 5 mars 2009

Michel Fauveau est un scientifique ami d’Yquem, que j’ai rencontré plusieurs fois au château d’Yquem.

Il organise une magnifique dégustation des plus grands liquoreux du monde en présence de ceux qui les font.

Il y aura les vins de Kracher, d’Yquem, de Fargues d’Egon Muller, un Tokaji de Hongrie et un Klein Constantia.

Les prospectus donnent des indications sur le programme, les prix et la façon de s’inscrire.

Pour les obtenir, envoyer un mail à : club oenophile du midi [Club.oeno.midi@orange.fr]

Je n’irai pas parce que je suis engagé à ce moment.

Michel Fauveau m’ayant demandé de signaler cet événement, je le fais bien volontiers.

Dessirier mercredi, 4 mars 2009

Dessirier était un restaurant de poissons où l’on mangeait de très bons fruits de mer. La décoration était particulièrement triste, comme dans 99% des restaurants de poisson, car une araignée de mer, un hublot, une tête de scaphandrier, un filet de pêche et un phare, voire une pagaie, ça n’a jamais vraiment été le must en matière d’art.

Depuis la reprise par Michel Rostang, la décoration passe un peu mieux. Elle est suffisamment discrète pour avoir l’intelligence de se faire oublier.

J’étais seul, peu motivé de déjeuner sur le pouce dans mon bureau, aussi ai-je fait une halte en cet endroit. La carte des vins n’est pas stupide du tout et j’ai repéré une ou deux pépites que j’ai l’intention d’aller assécher. Mais aujourd’hui, c’était Saint-Géron, eau minérale que j’ai beaucoup appréciée.

Au cas où je n’aurais pas compris que c’est la saison de la truffe, tout ici est fait pour me le rappeler. Alors, forcément, on cède. J’ai pris des œufs brouillés aux truffes. C’est goûteux, c’est attendu mais c’est bon. Ensuite, c’est une grosse tranche de cabillaud avec des tranches de truffe généreuses, et une purée de pommes de terre truffée. J’adore le cabillaud. Et ce qui est intéressant de constater, c’est que le plus bel accord de la truffe est avec la chair de cabillaud. Car la salinité naturelle du poisson excite parfaitement la truffe.

Le restaurant est assez cher, truffe oblige. Mais c’est une table où je me sens bien.  

Gourmandise dimanche, 1 mars 2009

La gourmandise.

Je suis invité au déjeuner d’un club dont je ne suis pas membre, où l’on vient pour écouter plus que pour manger puisque l’hôte d’honneur est un ministre de la République. C’est au restaurant du Fouquet’s et le chef doit penser qu’il s’agit d’un club d’affamés du Sahel, car les portions sont gargantuesques. Nul, même le plus courageux, ne dépassera la moitié de sa portion d’osso-buco. Le ministre captive, et l’on nous sert en fin de repas un baba au rhum. Ce coussinet de forme torique, fourré en son centre d’une crème légère, fait trempette dans une eau à peine baptisée. Imaginons-le comme une montre dont on suit la course de l’aiguille des minutes. Si j’en mange un quart d’heure, c’est convenable, je n’abuse pas. Je marque une pause, contemplant la forme dissymétrique de l’anneau sectionné d’un quart. Si je m’arrêtais là, j’aurais fait preuve de volonté. Mais esthétiquement parlant, vingt minutes aurait plus de beauté dans l’assiette. Le ministre est passionnant, j’observe mon dessert dont il reste quarante minutes et je décide avec un mâle courage que je ne dépasserai pas la moitié, soit trente minutes de cette horloge en danger. Les trente minutes sont vite atteintes et le ministre parle toujours. Par un geste machinal, comme lorsque l’on balaie d’un revers slicé les miettes sur la nappe, j’entame la deuxième partie du dessert. Je me morigène. Comme lors d’un accident de voiture ou d’un uppercut du droit bien asséné, il arrive que l’on ne se souvienne plus de rien. J’ai cru m’entrapercevoir lorsque je franchissais la ligne des 45 minutes, et puis plus rien. L’assiette est vide. Je n’ai aucun souvenir de ma dernière lâcheté. C’est sans doute que le ministre fut convaincant.

La gourmandise se nourrit aussi de culpabilité.

Un magnifique Beaucastel 1991 au restaurant de Patrick Pignol samedi, 28 février 2009

Ce sujet pourrait s’appeler « la revanche des Ginette ». J’ai déjà déclaré en plusieurs bulletins que je n’ai rien contre les Ginette. Qu’elles m’excusent d’utiliser leur nom. Il nous fallait un nom, nous n’y mettons pas plus de malice que ça. Dans ma famille proche, il y a trois classes de buveurs. Une classe suppose que l’on ne boive pas de vin. Elle ne compte qu’un membre, ma femme. Il y a ensuite ceux qui partagent avec moi l’amour des vins anciens. Les plus solides piliers sont mon fils et mon gendre, et parfois ma fille cadette. La troisième classe, qui contient tous les autres, aime les vins boisés, modernes, secte dangereuse qui suit les imprécations d’un gourou américain. Nous les avons appelés « les Ginette », car ils aiment les vins de Ginette. Cette secte n’est pas sectaire, car quand on boit du bon, du très bon, et facile à boire, nous sommes dans le « Ginette plus », trait d’union entre les deux mondes.

Ce samedi soir, alors que ma femme, mon fils et mon petit-fils sont partis en lointaine Asie, je rassemble ma fille aînée et son compagnon avec ma bru. Nous sommes au restaurant de Patrick Pignol. L’apéritif se prend sur un Champagne Drappier Grande Sendrée 1996. Le champagne est servi trop chaud et il faudra de longues minutes avant qu’il ne trouve la température qui le révèle. C’est un champagne complexe, aux évocations étranges, dont le côté rêche et salin disparaît quand la température diminue. Il ne laisse pas indifférent et on se prend à l’aimer, même si sa longueur n’est pas impressionnante.

Une entrée à la truffe noire, sur fond de doux raviolis au céleri réagit bien avec le champagne qui me donne envie de le réessayer un prochain jour. Sur le délicieux pigeon à la chair capiteuse le Chateau de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape 1991 offre un parfum d’une séduction rare. Le vin montre son âge, avec une légère amertume qui devient de la douceur dès qu’il se marie au pigeon. Ce vin expressif, équilibré, conquérant, est d’un plaisir sensuel. Tout en lui réconforte. La petite poussière que l’âge lui a donnée est même délicieuse. Les accents bourguignons abondent, mais la simplicité de trame très confortable est celle d’un Chateauneuf-du-Pape quasi parfait. Toute la table est conquise, ce qui veut dire qu’aimer les vins de Ginette ne signifie pas que l’on n’aime pas ce qui est bon. La bouteille est vite asséchée et il faut prendre un autre vin. Je demande à Nicolas un Beaucastel 1998 et il fait la moue. Il me suggère de rester sur un 1991, car il a peur du gap qualitatif entre les deux années. Mais l’envie de comparer est plus forte. Le Chateau de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape 1998 est d’une jeunesse folle. J’avais bu ce vin avec Jean-Pierre Perrin au moment de sa sortie officielle et j’avais apprécié sa générosité naturelle. Mais ce soir, le contraste est trop brutal. L’élégance du 1991 s’écarte de façon saisissante du caractère fonceur, envahissant et moderne du 1998. Et voici que mes Ginette sont du même avis que moi. Dans un autre contexte, le 1998 serait un vin apprécié. Mais après le 1991, il ne peut rien. L’âge est trop favorable à ce chaud vin du Rhône.

Patrick Pignol vient bavarder avec nous quand le service est fini, et nous parlons de l’air du temps et de la crise qui ne semble pas affecter cet établissement. Patrick décide de nous faire découvrir un vin. Nous  devrons déguster ce vin à l’aveugle. C’est très jeune, riche d’un fruit fou, dans des tons de griottes ou de mûres. Et voilà la revanche des Ginette : ma belle-fille annonce tout de go : « c’est un Liatico ». Patrick n’en revient pas, car c’est de cela qu’il s’agit : un Liatico Aleatico Passito San Marzano 2006. Il est très jeune et affiche un degré d’alcool plutôt faible de 12,5°. Il est plaisant mais n’entraîne pas mon enthousiasme aussi Patrick me fera servir un vin allemand légèrement doux délicieux dont je n’ai pas noté le nom.

L’expertise n’est pas là où on la croyait. Il faut vite que je change d’attitude, en marquant un plus grand respect pour ce groupe de Ginette que j’ai sous-estimé.

Spectacular difference between Beaucastel 1991 and 1998 samedi, 28 février 2009

Yesterday I invited my daughter in law, my daughter and her husband in a restaurant that I like, restaurant of Patrick Pignol.

We began with a Champagne Drappier Grande Sendrée 1996. Very strange, very unusual, it had a certain dryness at the end of taste, but was sufficiently complex to be pleasant.

Then, we had Chateau de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape 1991. The nose is glorious, extremely expressive. In mouth, it is a pure pleasure, and possesses a maturity of the best possible level. Every drop of this wine gives a complete and sensual sensation.

As we had finished the wine before the end of the main course, I ordered a Chateau de Beaucastel Chateauneuf-du-Pape 1998. Nicolas, the sommelier, had warned me that I would find a great difference and would have preferred that I continue with a new 1991.

I remember having drunk this 1998 soon after it was released. And I had liked its spontaneous natural taste. But tonight, just after the 1991, the 1998 appeared as brutal, too simple, with a taste of too much in many aspects of its body.

The bottle is not in question, but the wine.

I can imagine that it is my taste which creates this impression. But my guests, of a younger generation, had the same opinion as mine.

I would be happy to know who has an opinion like mine, or who differs ?

LCI radio m’interroge sur les trois étoiles et la crise jeudi, 26 février 2009

L’annonce de l’arrêt du restaurant de Marc Veyrat sous la forme « trois étoiles » juste avant la parution du guide Michelin fait beaucoup parler.

Pascal Emond de LCI radio m’a demandé de venir à LCI radio pour répondre à ses questions et à celles de Stéphanie Morbois.

Voici le lien vers l’émission enregistrée le 26 février :

(écoutez la deuxième partie, en bas de page)

Elle sera diffusée dès le 27 sur www.lciradio.fr

Horaires : samedi 17h samedi 21h, dimanche 15h, lundi 10h, 16h

J’en ai profité pour parler du problème du prix des vins sur la carte des restaurants.