Ma fille vient déjeuner chez nous, mais annonce qu’elle aura peu de temps. Je choisis donc des vins en conséquence. J’ai au frais un champagne qui m’a été offert, très jeune.
Pour les coquelets j’ai choisi un Château Palmer 1981 au niveau idéal, base de goulot. J’ouvre la bouteille trois heures avant l’arrivée de ma fille. Le bouchon vient entier et je suis impressionné par la fraîcheur du parfum du vin. C’est tellement agréable.
J’ouvre ensuite le Champagne Pierre Gimmenet & Fils Brut Extra Blanc de Blancs. Il est fait de 73% de vins de 2017 et le reste de 2015 à 2010. Le bouchon est en liège comprimé et à ma grande surprise, très rapidement, il s’élargit. Le pschitt est fort et le parfum est celui d’un vin très vert et très jeune.
L’apéritif est essentiellement du grignotage de plusieurs sortes de chips et de noisettes diverses. Le Champagne Pierre Gimmenet & Fils Brut Extra Blanc de Blancs sans année est d’une telle verdeur ! C’est pour moi presque impossible à boire. Le vigneron n’est pas en cause car ce n’est pas une question de vinification, mais étant entré dans le monde des vins anciens, j’ai du mal avec des champagnes aussi verts.
Alors que j’avais ouvert le champagne deux heures avant, il a fallu plus d’une demi-heure pour que le champagne s’élargisse un peu. Mais c’est trop rude pour moi.
Nous passons à table et le coquelet aux patates douces accueille le Château Palmer 1981. Le parfum est intense et noble. Ce vin est noir et dense. Il est raffiné. Il est un peu strict, mais très expressif et long.
J’ai commis un crime de lèse-majesté car c’est un époisses qui va accompagner le vin de Margaux alors que c’est le fromage chéri des vins de Bourgogne, qui devraient en avoir le monopole. Malgré la force démoniaque de ce fromage, l’accord s’est trouvé très agréablement.
Ce Palmer d’une année qui n’est pas opulent a cependant un grand avenir devant lui du fait de sa belle structure.
Le dessert à l’ananas n’appelait aucun vin. Nous avons respecté les désirs de ma fille pour ce repas dominical.