Archives de catégorie : billets et commentaires

wines of the François Audouze category mercredi, 17 mai 2006

Le site www.wine-journal.com donne de jolies histoires sur le vin.

Un ami m’envoie un compte-rendu fait sur ce site dont il extrait cette phrase : "

The next two wines belong to the François Audouze category: i.e. impossibly rare. The first was a Van der Meulen bottling of Chateau Pavie-Macquin 1928. A Burgundian nose laced with a little peppermint, unbelievably fresh on the palate, this was more than just a curiosity, but a wine that was only to willing to satiate the palate after 78-years. It seemed so natural and elegant, a one-off wine, an unforgettable brief encounter.

Next, a wine so rare that even Michael Broadbent is bereft of a note: Chateau Lynch Bages 1899. Was it coincidence that as the wine was being uncorked, Jean-Charles Cazes appeared like the shopkeeper in Mr. Benn. Maybe he sniffed Lynch Bages 1899 in the ether over at the chateau and tracked the scent like a bloodhound to the restaurant. Or perhaps, given that the chateau’s stock of older vintages were pillaged by its previous owners, he was aware of its presence and popped over for a quick sip? Whatever, he took a look at the antique and even suggested that this may have been bottled at the chateau? "

Le fait que mon nom soit associé à une catégorie de vins a toujours quelque chose de plaisant.

Avez-vous 500.000 dollars ? vendredi, 5 mai 2006

A Beverley Hills, tout respire l’argent. Jeff Leve, l’organisateur du dîner, me fait entrer au magasin "The Wine Merchant", où se déroule avec Alfred Tesseron une déhustation de Pontet Canet.

 Mon oeil est attiré par une bouteille impressionnante : Mouton 1929 en double magnum.

Elle est proposée à 500.000 dollars, ce qui met le prix de la bouteille à environ 100 fois le prix que j’ai payé Mouton 1929 en bouteille. Mais quand on aime, on ne compte pas.

Ce qui n’empêche pas d’exposer la bouteille à la lumière et au chaud !

 

la misère est moins triste au soleil jeudi, 4 mai 2006

Venice, plage fabuleuse de la côte californienne. Tous les asociaux s’y montrent. Le personnage central de cette photo, c’est l’oignon. Apparemment, l’homme s’est affalé (on voit la bouteille vide) avant même d’avoir pu trancher l’oignon dans sa poêle.

Le rapport avec le vin ?

Lointain…

The Audouze method becomes a standard ! jeudi, 27 avril 2006

In an article on New York Times, April 25th, in the section Dining and wine, there is an article signed by Eric Asimov whose title is : « The pour ».

And he says in the middle of his article :  »

The 2001 Pontet-Canet surprised me the most. I was looking forward to this wine, which I had not tasted since last spring, when it finished at the top in a Wine Panel tasting of 2001’s from the Medoc.

It was not nearly as good as I had remembered it. The aroma was young and primary, with little complexity, and it seemed hollow in the middle. It sat in my glass until Dr. S pointed out how brilliantly this wine went with the watercress salad, and he was right. Maybe it was the acidity of the wine that matched the dressing, but it also went well with the potato gateau. Maybe it just needed more air, even though we had opened the bottles hours before, pouring a little out of each bottle in an alternative to decanting sometimes called the Audouze method.  »

Needless to say that I am proud ! (the method is explained in this blog).

ma cave est filmée jeudi, 20 avril 2006

Ma cave a été filmée par une équipe de Télé Monte-Carlo. Apparemment le sujet passera en juillet 2006, et sera repris sur la chaîne Odyssea. Le cameraman est un amoureux des vins anciens car ses parents avaient un magasin de vente de vins. Il a abondamment salivé. j’ai ouvert en fin de séance un Aloxe Corton Joseph Drouhin 1961.

Le rapport avec le vin : plaisir ou domination ? vendredi, 14 avril 2006

La dégustation à l’aveugle, ou le besoin de noter, correspondent à un rapport d’autorité avec le vin. Avez-vous remarqué les gens qui ont un chien? Il y a ceux qui entretiennent avec leur chien un rapport confiant. Le chien est vraiment l’animal de compagnie. Et il y a ceux qui ne voient en leur chien qu’un objet de domination. « Ici », « couché », « non », « tranquille », « rapporte », … Ces comportements d’autorité compensent certainement un mal être.

Peut-on pousser l’analogie avec le vin ? Pourquoi ce besoin de noter, de juger, de proclamer qu’un petit vin à deux sous vaut plus gustativement qu’un grand cru encensé ? Est-ce pour compenser un mal-être par rapport au coût des vins ? Est-ce pour justifier que n’ayant pas les moyens d’acheter les plus grands vins, il faut une désacralisation des idoles ? C’est peut-être aller trop loin, mais ce besoin de juger, de montrer qu’on domine le vin au point de le noter, de le classer, d’en faire un bon ou mauvais élève procède d’un manque de sérénité.

On ne mange jamais trois gigots en même temps pour dire quel est le meilleur. Pourquoi ne pas profiter d’un vin pour lui-même ? Sans ce besoin de domination qui donne à l’amateur le sentiment qu’il est le juge suprême. On gagnerait beaucoup à bien séparer la fonction achat, dans laquelle il est logique et judicieux de comparer de la fonction plaisir, où le fait de boire un vin doit être une rencontre entre le message d’une terre, d’une appellation, d’un vigneron, d’un vinificateur et d’un dégustateur.

Je rêverais de commentaires où celui qui a bu dit : « c’est bon ».