Juste après le 299ème dîner je rejoins ma femme qui était déjà partie pour le sud. Après une journée de repos, nous invitons une amie à déjeuner au restaurant l’Aventure, en bord de mer.
J’ai apporté un Châteauneuf-du-Pape Domaine du Pégau 2007. Nous commandons des moules gratinées à l’ail et au persil, des gambas comme en tempura et de copieuses langoustes. Le millésime 2007 est une grande réussite pour les vins de Châteauneuf, et j’ai une admiration particulière pour le Domaine du Pégau. C’est un ami allemand compositeur qui avait créé et écrit sur les étiquettes de la cuvée da Capo une mélodie, qui m’avait fait connaître cette cuvée magique et qui m’avait ensuite présenté à Laurence Féraud, la vigneronne de ce domaine.
Dès la première gorgée je suis conquis. Ce vin est un bouquet de garigue, de thym et de lavande. Quel bonheur. Avec chacun des plats, ce vin joyeux, riche, gourmand est un pur bonheur.
Quelques jours plus tard avec la même amie qui vit à l’étranger et que nous sommes heureux de voir lors de son passage, nous nous rendons à l’hôtel Lilou à Hyères au cadre très agréable et joliment décoré, dont nous avons le souvenir d’un repas fort agréable l’été dernier.
Il fait beau dans la cour jardin. La carte des plats est particulièrement maigre et n’a rien à voir avec ce que nous avions pu choisir l’an dernier. Je choisis des sardines marinées, poivrons piquillos, piment doux / hampe de bœuf snackée au sésame, aubergine confite, boulgour à la coriandre / assiette de fromages. Le prix annoncé de ce repas est très bas et correspond à la prestation que nous avons eue. Quelle déception ! le manager de la cuisine et de la cave à vins nous expliquera qu’en fait le repas du déjeuner s’adresse aux personnes qui travaillent à proximité, alors que les plats cuisinés dont nous avions le souvenir n’apparaissent que le soir.
A quelque chose malheur est bon car j’ai vu dans la carte des vins, qui offre de belles possibilités, un Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau Cuvée Marie Beurrier 2017. Il n’était pas question de laisser passer une telle opportunité.
Nous avons commencé avec un Champagne Billecart-Salmon Le Blanc de Blanc Extra Brut sans année. Le code sur l’étiquette dorsale est 181356. Je n’ai pas cherché à savoir mais ce champagne est fort plaisant, frais et agréable à boire.
Le Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau Cuvée Marie Beurrier 2017 me fait un choc. Quelle merveille !
Le Pégau, c’est un guerrier, c’est Antoine Dupont marquant essai après essai, alors que le Bonneau, c’est Grace Kelly ou Audrey Hepburn, la grâce raffinée. Quel grand vin ! Alors que j’adore le Pégau, je me damnerais pour boire à nouveau ce Bonneau émouvant et porteur d’émotions uniques. Nous avons vécu un grand moment. Je suis allé voir l’homme qui gère la cave pour le féliciter d’avoir ce vin. Il me suit sur Instagram, ce qui permet de se parler franchement. Je lui ai dit que le niveau du repas ne correspond pas à la beauté du lieu. Espérons que nous pourrons revenir en ce lieu avec une cuisine qu’il n’y aura aucun problème à porter à un autre niveau.
Le Châteauneuf-du-Pape Henri Bonneau est un immense moment.