Nous sommes accueillis à Malartic Lagravière par Jean-Jacques Bonnie, propriétaire et fils de propriétaire. Il est chaleureux, très explicatif et nous commente les investissements avant-gardistes consentis dans la propriété. C’est impressionnant. C’est Beaubourg dans les chais. Nous goûtons le Malartic-Lagravière 2000 que je trouve extrêmement élégant. Oserais-je le dire, il m’a donné plus de plaisir que le Haut-Brion 1999.
Dans le château, dont l’intérieur a été agencé pour le plus grand confort possible, comme seuls les belges sont capables de le concevoir, des tables ont été dressées et un menu intelligent, remarquablement exécuté va mettre en valeur les vins. Le Malartic Lagravière blanc 2003 est catapulté par la tarte fine feuilletée à la sardine à un firmament gustatif. Ses saveurs citronnées, sa jolie complexité sont mises en valeur.
Je trouve le Malartic Lagravière 2001 plus moderne que le 2000. Le 2000 est élégant, subtil, quand celui-ci est plus scolaire, concentré, moderne. Est-ce une tendance ? Le 1990 porte déjà des traces d’âge. Il manque d’oxygène, aussi ne verrai-je que lentement un bien élégant vin un peu léger s’ouvrir à la vie. L’hospitalité que nous reçûmes, franche, sincère, directe fut un véritable cadeau.