Visite au domaine de Montillemercredi, 20 février 2008

Nous nous présentons après des tâtonnements au nouveau site du domaine de Montille qui se trouve à Meursault. Etienne de Montille m’avait appelé peu avant en me demandant : « est-ce que ça te dérange si Michel Bettane se joint à nous ? ». Ma réponse avait été enthousiaste. Michel nous rejoint, un peu fatigué car il vient de goûter plus de 300 vins en deux jours pour repérer de jeunes vignerons qui ont progressé sur l’année 2007. Nous commençons par goûter des vins de grands fûts métalliques et ensuite en cave des vins de fûts de chêne. Nous goûtons beaucoup de 2006 du domaine, puis des 2007. Nous boirons tant de vins que le souvenir s’estompe. Ce qui m’impressionne, c’est la sûreté du jugement de Michel Bettane qui constate immédiatement les progrès qui ont été faits. Etienne est évidemment attentif aux diagnostics faits par Michel, mais a la politesse d’écouter nos avis. Je suis très agréablement chatouillé par un Chevalier Montrachet domaine de Montille 2007.

Nous goûtons à l’aveugle deux Vosne-Romanée les Malconsorts domaine de Montille 2006 et Etienne nous demande s’il est justifié de les produire en deux cuvées distinctes. Les vins sont si différents que nous répondons oui. Le deuxième Vosne-Romanée les Malconsorts cuvée Christiane domaine de Montille 2006, qui est à un stade plus ingrat de sa vie que le premier est issu d’une parcelle mythique puisqu’elle est incluse dans le quadrilatère magique dont l’élément essentiel est La Tâche. Cette parcelle est au nord du chemin des Malconsorts, dans le secteur de La Tâche. On sent qu’Etienne en parle avec gourmandise.

Nous remontons et commençons à goûter le premier Corton-Charlemagne Vosne-Romanée les Malconsorts domaine de Montille 2007. C’est l’initiative d’Etienne de Montille qui a greffé des vignes en rouge de Corton Pougets. Le résultat est sanctionné par une approbation sans réserve de Michel Bettane au moment où arrivent Hubert et Christiane de Montille, les parents d’Etienne. Ils embrassent chaudement Michel et ce n’est pas la première fois que je remarque les relations affectives sincères qui existent entre Michel et des familles de vignerons. Si le jugement de Michel importe, celui qui va compter est celui de madame mère, qui approuve et dit : « c’est bien ».