Quelques photos de cave jeudi, 3 mai 2007

Photos 1 et 2 (ci-dessus)

Photos 3 et 4 (ci-dessus) – j’ouvre Mouton 1945 et Romanée Conti 1982

Photos 5 et 6 (ci-dessus) – au dessus du stockage, il y a des bouteilles vides que j’ai bues.

Photos 7 et 8 (ci-dessus)

Photos 9 et 10 (ci-dessus) – en haut de la photo 10, une impressionnante collection de vins de Chypre du début du 19ème siècle.

Photos 11 et 12 (ci-dessus) – exposition de bouteilles vides dans une partie de ma cave.

Photos 13 et 14 (ci-dessus) – une "chapelle" de vins d’Henri Jayer et une "chapelle" de Romanée Conti que j’ai bues.

Photos 15 et 16 (ci-dessus) – des bouchons que j’ai conservés – des caisses de Romanée Conti

Photo 17 (ci-dessus) – une rangée de magnums de champagne que j’ai bus.

lunch by La Villa Madie of Enrico Bernardo mardi, 1 mai 2007

I have been by the new restaurant of Enrico Bernardo, best world sommelier in 2005. I have a special friendship with Enrico as when we have tasted wines together, we had generally the same feelings. I remember tasting with him Moët 1952. We had the same passion for this wine, and the same words, in a very different way from the group with whom we were.

His new place is La Villa Madie in Cassis.

Knowing that I would come to meet friends of the group of tasting that I have formed, I phoned him and he seemed happy that I would come, and he said bring what you want.

Being in advance, and having read the very intelligent wine list (it shows that a best world sommelier can have a sense for making a great wine card) I had the idea to make a lunch with three red wines. I wanted to compare a Vega Sicilia Unico Reserve (blend of 1952, 1953 and 1954) to a Hommage à Jacques Perrin Beaucastel 1995 and my first idea was to take a Chave Hermitage 1991, but after having decided the menu and after having talked about wines that I love, we decided that it would be a Terrebrune Bandol 1982.

The menu was : tuna fish, pigeon, foie gras with morels.

We began with an asparagus with Jabugo with a glass of an Alsatian white wine 2005 that I will not remember as it was extremely limited even if easy to drink.

We had then the three wines in front of us.

The Vega has a smell which is absolutely erotic. It is like a jam of raspberries, but adds coffee, tropical wood and so on. In mouth it is so juicy, rich and full of everything that it is a pure pleasure. Easy to understand, it develops a nice complexity.

The Hommage is evidently a great wine, but it is so blocked, closed, that a big part of the pleasure is not there.

The Terrebrune makes a little weak beside the others. So I said to Enrico : Vega is stratospheric, Hommage is in the sky and the Bandol is on earth.

But things changed very much. The Hommage became open and brilliant on the pigeon : we had nearly all what this wine can give. But ten minutes later, it began to close itself again, as if it were too shy or not ready to enter in the world.

The Terrebrune expanded completely and became a great wine. With the morels, it became largely above the Hommage, and it attained what I expected from such a splendid wine.

Meanwhile, the Vega Sicilia performed constantly at its best. And I loved it above everything. I had a wine of pure pleasure.

I made an experiment with Enrico. I asked him that the chef gives us some slices of grilled foie gras without anything else and we drank on it a Maury La Coume du Roy 1925. And it was stellar. The wine which has normally some aspects of vanilla, got very deep tastes of liquorice, revealed by the foie gras. The combination was unique and Enrico was impressed by this try. We continued to drink the Maury on a blue cheese (too strong), and on a delicious chocolate cake, with which the combination works naturally.

I would be happy to say that this place is not worth the trip, as I would be happy to find a free table whenever I want to reserve. But honestly, this place will become a pure star of the Marseille region.

I have had the chance to buy last week 23 bottles of Vega Sicilia Unico from 1953 to 1978, including some “Reserve” (this one was produced only in 5,600 bottles), and I wanted to try one “urgently”. It confirms my love for this magnificent wine.

les plats

les vins :

 

 

5600 bouteilles seulement de ce beau vin ont été faites.

 

vistes du blog au mois d’avril mardi, 1 mai 2007

Les visites ont marqué un recul sur celles de mars. Je n’ai pas fait d’analyse, mais cela pourrait être dû à l’article paru dans "Le Devoir", revue canadienne, en mars, qui avait fait monter de façon très sensible le rythme des visites.

Les chiffres sont, pour avril, très encourageants : les internautes ont passé 3.581 heures sur ce blog. Merci de leur intérêt.

blog : www.academiedesvinsanciens.org  
mois :    04/2007
par mois par jour par visite
visites du blog 25 678 856
accès pages 157 864 5 262 6,15
succès 289 545 9 652 11,28
durée (en minutes) 8:13:00
Visiteur : une série d’occurrences sur votre site par un visiteur particulier pendant une période spécifique.
Accès pages : une demande au serveur Web par le navigateur d’un visiteur pour une page Web quelconque; cela exclut les images, javascripts et les autres types de fichiers généralement intégrés.

vision matinale dimanche, 29 avril 2007

Je suis dans le Sud. La mer est assez calme, je prends mon jet ski, et je fonce vers Toulon.

Voici ce que j’ai devant les yeux :

 Si je ne montrais pas cette photo, qui croirait ce que j’ai croisé ? Même ma fille m’a dit : "où as-tu trouvé cette photo ?". C’est dire !

dîner de wine-dinners au restaurant de Gérard Besson jeudi, 26 avril 2007

Le 87ème dîner de wine-dinners se tient au restaurant de Gérard Besson. C’est un plaisir de créer un repas avec ce chef d’une grande sensibilité pour les vins anciens. Spécialiste des gibiers et de la truffe, il nous a concocté un chef d’œuvre de saveurs : Andouillette du Var, toast grillé / Brioche d’œufs brouillés truffés / Asperges vertes et foie gras poêlé, cuisson de champignons à l’émulsion de truffe / Escalope de ris de veau et morilles au jus / Rouelle de rognon de veau panée sur une simple purée / Dos de bar braisé dans une réduction de Pinot rouge, macaroni fourré / Une puce / Demoiselle en tourte / Une fourme / Mangue retour de Martinique. Si certains intitulés sont furtifs, c’est que les oiseaux le sont aussi.

J’arrive à 16h30 pour ouvrir les bouteilles. Arnaud, jeune sommelier fort sympathique a tout prévu. Les bouchons viennent remarquablement bien sauf pour un, dont une partie a glissé dans le liquide m’obligeant à une opération de sauvetage qui ressemble à la pêche à la ligne dans les fêtes foraines : on croit avoir chopé le gros lot, et l’on entend « raté ».

Notre assemblée compte deux journalistes, un papa gâté par ses fils, un couple d’amateurs australiens, un vigneron au nom fort connu et plusieurs fidèles. Après les recommandations d’usage, nous passons à table et l’on me sert du Champagne Henriot Cuvée des Enchanteleurs 1964. Hélas, le vin est gravement malade au point qu’on ne le servira pas. Nous prenons le vin suivant qui va accompagner les deux entrées. Il s’agit du Champagne Henriot en magnum Cuvée des Enchanteleurs 1959. Nous poussons un ouf, car ces deux bouteilles avaient été apportées par le vigneron présent, et je le sentais ennuyé de l’accident de son vin. Le 1959 est un grand champagne. Sur l’andouillette, il pétille. Les œufs brouillés le rendent plus crémeux, confortable. Cette flexibilité est l’apanage des grands. Nous nous dirons cependant avec mon ami que le 1959 très apprécié de tous n’était pas au sommet de son art.

C’est le contraire pour l’Hermitage La Chapelle Le Chevalier de Sterimberg Paul Jaboulet Aîné 1995 qui brille près de dix fois plus que ce que j’ai goûté dans la cave de la maison Jaboulet. Car tout est ici réuni pour que le vin brille : température de service, oxygénation, et les asperges vertes qui excitent le potentiel aromatique de ce vin très chantant. Nous sommes tous agréablement surpris.

Le Jura, Saint-émilion Réserve Caves Calon 1913 avait offert à l’ouverture des senteurs étonnamment riches et chaleureuses, de framboise et de bonde de fût. Je décidai alors de mettre un bouchon neutre pour conserver intact ce parfum. C’est la même constatation qui me poussa à en faire autant pour le Château La Tour Haut-Brion Graves rouges 1926. Une heure plus tard, sentant à nouveau les vins, je les laissai courir leur vie, bouchon enlevé, pour que l’oxygène les fasse briller. Et c’est un véritable récital de jeunesse que ces deux vins nous offrent maintenant. Ils brillent de jeune folie, la couleur du 1926 étant nettement plus vive d’adolescence. Ce sont surtout les sauces qui ont prolongé le goût de ces deux vins joyeux, l’un dans son acception de la rive droite et l’autre dans son expression de Graves.

Le Meursault Clos de Mazeray rouge Domaine Jacques Prieur 1988 est assez étonnant pour beaucoup de palais. Le dos de bar est tellement bien exécuté que le vin se fait encore plus beau, répondant avec précision au message de la sauce. Je suis un peu plus sur la réserve avec le Volnay-Santenots-du-Milieu Tête de Cuvée Domaine des Comtes Lafon 1981 dont la première gorgée fait un peu simple. Mais le vin s’épanouit dans le verre et le petit volatile goûteux lui sert de coach et le fait se surpasser.

La vraie surprise pour tous, et particulièrement pour le vigneron, c’est l’incroyable perfection du Beaune, B. Chemardin négociant 1934. Toutes les hiérarchies sont à remettre en cause me dit-il plusieurs fois. Car ce petit Beaune de négoce est éblouissant. Il représente une image de la perfection du vin de bourgogne, qui chante sur les papilles en un message complexe et envoûtant. La tourte au goût intense prend une dimension supplémentaire avec le Beaune. Notre table commence à comprendre pourquoi je mêle des vins de toutes origines. Le coup de grâce, s’il devait y en avoir un, est donné par le Château Lassalle Premières Côtes de Bordeaux 1958. C’était la plus belle qualité de bouchon lorsque j’ai ouvert, et le plus beau nez, presque à égalité avec le 1919. Il est maintenant épanoui avec ses touches d’agrumes poivrés, et brille comme un sauternes de grand renom. Mon ami vigneron va de surprise en surprise.

Le Château La Tour Blanche Sauternes 1919 en vedette américaine mérite cette position. Car il remet les pendules à l’heure sur la complexité de sa trame, qu’aucun Premières Côtes de Bordeaux ne peut avoir. Pétulant, aux tons d’agrumes et de mangues, avec des épices délicates, il est accompagné d’un dessert simple comme je les aime, pour un mariage de pur plaisir.

C’est tout naturellement que les votes de premier se concentrent exclusivement sur les trois derniers vins, qui représentent un plaisir parfait. Sur neuf votants le Beaune et La Tour Blanche ont chacun quatre votes de premier, le Lassalle en ayant un. Si l’on exclut de champagne 1964 tous les vins sauf un ont eu au moins un vote. Le vote du consensus serait : 1- Beaune, B. Chemardin 1934,  2 – Château La Tour Blanche 1919, 3 – Château Lassalle 1ères Côtes de Bordeaux 1958, 4 – Le Jura, Saint-émilion Caves Calon 1913.

Mon vote est : 1 – Château La Tour Blanche 1919, 2 – Beaune, B. Chemardin 1934,  3 – Château Lassalle 1ères Côtes de Bordeaux 1958, 4 – Château La Tour Haut-Brion 1926.

Le pari d’avoir mis les abats avant le poisson fut réussi. La cuisine sensible de Gérard Besson a une fois de plus justifié l’attachement que j’ai pour elle. Ce fut fait avec cœur. Le service est attentionné et sympathique. La forme de la table était parfaite. L’ambiance joyeuse nous a conduit fort tard dans la nuit pour enrichir nos rêves du souvenir de grands vins.

dîner du 26/04/2007 – le menu et les vins jeudi, 26 avril 2007

. 87ème dîner de wine-dinners le 26 avril 2007 au restaurant de Gérard Besson

Les vins de la collection wine-dinners

Champagne Henriot 1964

Champagne Henriot en magnum1959

Hermitage La Chapelle Le Chevalier de Sterimberg Paul Jaboulet Aîné 1995

Le Jura, Saint-émilion Réserve Caves Calon 1913

Château La Tour Haut-Brion Graves rouges 1926

Meursault Clos de Mazeray rouge Domaine Jacques Prieur 1988

Volnay-Santenots-du-Milieu Tête de Cuvée Domaine des Comtes Lafon 1981

Beaune, B. Chemardin négociant 1934

Château Lassalle Premières Côtes de Bordeaux 1958

Château La Tour Blanche Sauternes 1919

Le menu créé par Gérard Besson

Andouillette du Var, toast grillé

Brioche d’œufs brouillés truffés

Asperges vertes et foie gras poêlé, cuisson de champignons à l’émulsion de truffe

Escalope de ris de veau et morilles au jus

Rouelle de rognon de veau panée sur une simple purée

Dos de bar braisé dans une réduction de Pinot rouge, macaroni fourré

Une puce

Demoiselle en tourte

Une fourme

Mangue retour de Martinique

dîner au restaurant de Gérard Besson – témoignage d’un participant jeudi, 26 avril 2007

Pour lire le témoignage d’un participant australien qui est venu avec son épouse (enceinte, elle n’a pas bu), et que je rencontrais pour la première fois, 

cliquez : ici

recevant une question d’un internaute, voici ce qu’il répondit :

"I have drunk better wines and eaten better food but I have not had a better night of eating and drinking if this makes sense.
Best Regards
Jeremy"

C’est un beau compliment.

Dîner du 26 avril chez Gérard Besson – les vins jeudi, 26 avril 2007

Hermitage Chevalier de Sterimberg Paul Jaboulet Aîné 1995

Le vin "Le Jura", Saint-Emilion 1913

Château La Tour Haut-Brion 1926 et Meursault Clos de Mazeray Domaine Prieur 1988.

J’ai tenu à ce que l’on puisse lire cette phrase du Dr Morelot en 1831 car il y a une formulation énigmatique : "quand il a été gardé", qui semblerait indiquer qu’on le déclassait souvent ?

Fantastique Beaune 1934 de Chémardin négociant.

étonnante capsule du La Tour Haut-Brion rouge 1926, car ces couleurs étaient réservées aux blancs, habituellement, et capsule du Beaune 1934.

La capsule du Chateau Lassalle Premières Côtes de Bordeaux 1958 est pour moi comme une oeuvre d’art. Et le vin fut absolument délicieux.

La Tour Blanche 1919, star de la soirée avec le Beaune 1934.

Jacques Le Divellec monte d’un grade dans la Légion d’Honneur mercredi, 25 avril 2007

J’avais déjà assisté à se première remise de médaille. C’était au restaurant Le Divellec. Le buffet était un festin.

Dans les jardins prestigieux du ministère de l’Agriculture, il semble que l’on donne des médailles dans les derniers jours d’un règne qui s’éteint.

Jacques, aux qualités humaines immenses et au talent de chef qui convient à mon goût, reçoit un lourd cordon.

J’ai raté les discours car j’étais en retard, mais le sourire épanoui de Jacques indique que tout s’est bien passé.

Le buffet est d’un traiteur, sauf le demi-homard, donné à profusion, qui provenait des viviers du restaurant Le Divellec.

J’ai rencontré quelques fidèles du restaurant qui comme moi, ne tarissent pas d’éloges pour ce chef généreux.

les jardins du ministère

Caviste lundi, 23 avril 2007

texte : "Personnellement, je vous conseillerais plutôt le Vinjoli à capsule verte à 0,75 euros : moins tonitruant au niveau des tanins, mais tellement plus sur le fruit".

Ce dessin est de Voutch.