académie – vins de 1973 à 1982 lundi, 3 décembre 2007

 Echézeaux Jaboulet-Vercherre 1973

Gewürztraminer Vendanges Tardives Domaine Weinbach Collette Faller  1976

 

Tokay d’Alsace Vendanges Tardives, sélection de grains nobles Hugel 1976

 

Gattinari Nervi, vin italien 1977

"Y" d’Yquem (qui ne s’appelle en fait pas ainsi, mais seulement "Y") 1978

Vin jaune d’Arbois Rolet Père & Fils 1979 avec un texte explicatif sur le vin jaune

 Baron de L Pouilly Fumé Ladoucette 1982 en magnum de la réserve de Patrick de Ladoucette, qui assistait à la réunion de l’académie des vins anciens du 3 décembre 2007.

académie – vins de 1961 à 1971 lundi, 3 décembre 2007

Chateau Bernisse Castelnau, Sauternes 1961

Chateau Bellevue, Montagne Saint-Emilion 1961

 Bourgogne Aligoté Grivelet-Cusset 1962. Il n’y a qu’à l’académie qu’on ouvre de tels vins !!!!

Où classer ce Pedro Ximenez 1927 dont le fût a été commencé en 1927. Mais que reste-t-il de cette année là ?

Domaine Haut-Callens Graves Supérieures blanc demi-sec 1964.  Un tel vin est typiquement dans la cible de l’académie des vins anciens qui veut montrer que ces petits vins, avec de l’âge, deviennent absolument extraordinaires.

A noter l’écriture : "Graves Supérieurs", alors que l’on dit – je crois – "Graves Supérieures". A vérifier.

Chateau Bel Air Saint-Emilion 1966

 J’ai mis ce Moscato passito di Pantelleria 1971 en pensant à Carole Bouquet qui a un vin similaire. Est-ce le même ? Là aussi à vérifier.

académie – vins de 1954 à 1959 lundi, 3 décembre 2007

Chateau Gilette demi-doux 1954

 Chateau Roumier Sauternes 1955. C’est tellement bon !

Hermitage la Sizeranne Chapoutier que l’on a situé vers 1955

 Chateau Moulinet Pomerol 1955

 

 

 Encore une Cuvée des dames hospitalières Beaune Poulet Hospices de Beaune 1957 

 

Un Moulin à Vent Patriarche 1959 : il n’y a qu’à l’académie des vins anciens que l’on peut réaliser à quel point ces vins sont bons.

 Nuits Saint Georges Bouchard Aîné 1959

 

Pommard J. Thorin 1959

 

Délicieux Rioja 1959

 

Ce Lanzarote est en fait un vin sec délicieux. Il est annoncé pour 1957. Mais qui sait ?

académie – vins de 1934 à 1953 lundi, 3 décembre 2007

Pommard Cuvée des Dames de la Charité Ets Leroy 1934

 Cos d’Estournel 1942

 Chateau Léoville Las Cazes (on disait : Grand vin de Léoville) 1945

 Puligny-Montrachet Caves Nicolas 1947 de ma cave (le plus grand vin de la soirée selon beaucoup d’académiciens)

 

Le vin fou d’Henri Maire 1950 : quelle curiosité !

 Vega Sicilia Unico 1953 : une immense bouteille

Arbois Jaune Louis Carlier 1953

académie – vins de 1923 à 1933 lundi, 3 décembre 2007

je suis extrêmement ému par de telles bouteilles

Pommard 1923 origine inconnue

Chateau La Tour Blanche 1928 absolument magnifique et bouchon d’origine.

Sublime Chablis Fortier-Picard Maison Bichot 1929. On voit qu’il a voyagé !

 Cos d’Estournel 1933 étiqueté à nouveau au chateau, mais au bouchon d’origine

Séance de l’académie des vins anciens : 03 décembre 2007 lundi, 3 décembre 2007

Informations sur la 7ème séance de l’académie des vins anciens du 03 décembre 2007 :

Lieu de la réunion : restaurant Macéo  15 r Petits Champs 75001 PARIS  01 42 97 53 85

Date de la réunion : c’est le 03 décembre à  19 heures, heure absolument impérative.

Coût de la participation : 120 € pour un académicien qui vient avec une bouteille ancienne. 240 € pour les académiciens sans bouteille. Chèque à adresser dès maintenant à l’ordre de "François Audouze AVA" à l’adresse suivante : François Audouze société ACIPAR, 18 rue de Paris, 93130 Noisy-le-Sec.

(attention : à compter du 26/11, ne plus adresser aucun paiement. Paiement sur place le 3/12)

Inscription : dès le 1er septembre 07 par mail à François Audouze

Proposition de vins anciens : dès le 1er septembre 07 (indiquer toutes informations sur l’état et le niveau). Toute bouteille proposée doit être agréée par François Audouze

Dates limites : envoi du chèque : le 1er novembre. Livraison des vins : le 1er novembre.

Livraison des bouteilles :

Si vous déposez les bouteilles, faites le au bureau de la maison de champagne Henriot 5 rue la Boétie 75008 PARIS – tél : 01.47.42.18.06. C’est au deuxième étage. Indiquez bien votre nom sur votre paquet, mais surtout, n’écrivez rien sur les bouteilles et ne collez rien sur les bouteilles.

Si vous expédiez les bouteilles, faites le à l’adresse de mon bureau : François Audouze société ACIPAR, 18 rue de Paris, 93130 Noisy-le-Sec, et je les garderai dans ma cave.

Informations complémentaires :

Vous pouvez vous informer sur les précédentes réunions en regardant sur le blog.

Les vins annoncés (mise à jour du 29/11) soit 44 vins :

champagne Delamotte 1990 – champagne Delamotte 1990 – Pouilly Fumé Baron de L Ladoucette magnum 1982 – Château Clerc Milon 1982 – Vin Jaune ROLET 1979 – Y d’Yquem 1978 – Gattinara Riserva NERVI 1977 – Pinot gris Sélection de Grains Nobles Hugel  1976 – Gewürztraminer Vendanges Tardives Domaine Weinbach Collette Faller  1976 – Château Grillet Neyret Gachet 1975 – Champagne Brut  Prince De Bourbon Parme Abel Lepitre Reims  1975 – Echézeaux Jaboulet Vercherre 1973 – Moscato Passito di Pantelleria 1971 – Cape-Port SUDAFRICAIN KWV 1969 – Muscadet 1969 – Château Bel Air Saint-Emilion 1966 – Domaine Haut De Callens (Beautiran) Graves Supérieures 1/2 Sec 1964 – Bourgogne aligoté Côtes de Nuits 1962 – Château Bellevue (Montagne Saint-Emilion) 1961 – Château Bernisse Castelnau Sauternes 1961 – Martinez Lacuesta Reserva Especial de 1960 – Moulin à vent Patriarche Père & Fils 1959 – Rioja El Siglo 1959 – Pommard Thorin 1959 – Nuits Saint Georges Bouchard Ainé et Fils 1959 – Malvoisie Bodegas El Griffo, Lanzarotte # 1957 – Hospice de Beaune Cuvee des Dames Hospitalieres Poulet 1957 – Vin Fou d’Henri Maire 1955  – Château Moulinet 1955 – Château Roumieu 1955 – Château Gilette demi-doux 1954 – Vega Sicilia Unico 1953 – Arbois jaune Louis Carlier 1953 – Champagne Moët & Chandon Dry 1952 – Hermitage La Sizeranne Chapoutier années 50 – Puligny Montrachet Caves Nicolas 1947 – Château Léoville Las Cases 1945 – Cos d’Estournel 1942 – Pommard, Hospices de Beaune, Cuvées Dames de la Charité Ets Leroy & Co 1934 – Cos d’Estournel 1933 – Chablis Maison Bichot 1929 – Château La Tour Blanche, sauternes 1928 – Pedro Ximenez 1927 – Pommard (négoce illisible) 1923

visites du blog en novembre 2007 samedi, 1 décembre 2007

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Latour 1907, cent ans mais fatigué, et Yquem 1962 éblouissant samedi, 1 décembre 2007

Je suis fatigué par les deux jours de Grand Tasting, aussi je rentre assez tôt à la maison. Ma fille et mon gendre sont là. Les vins actuels, c’est bien, mais j’ai besoin de revenir sur mes terres.

J’ouvre Château Latour 1907 et le bouchon d’origine s’éclate en mille morceaux. Le nez est superbe. Presque trop superbe, aussi je recouvre le haut de la bouteille pour qu’il n’y ait pas trop d’aération. J’ouvre une demi-bouteille de Chateau d’Yquem 1962, à la couleur superbe d’acajou. Le nez est fantastique. Tout se présente bien. Ma femme va préparer une barbue et un saint-pierre pour le Latour et un faux sabayon de pamplemousse et orange pour l’Yquem. J’attends la suite avec impatience.

L’expérience a eu du bon et du moins bon. La bouteille du Château Latour avait un niveau bas, ce qui était un risque. Ma femme s’étant trompé sur l’heure de cuisson des poissons nous avons dû passer à table une heure plus tôt, ce qui fait que le vin n’avait pas eu le temps de se recomposer. Je saisis la bouteille pour servir et je vois à mon grand étonnement (quand j’ouvre un bouchon en mille pièces, je ne regarde que ça), que la bouteille est très antérieure à 1907. C’est en 1908 ou 1909 qu’on a utilisé une bouteille de réemploi. Je verse dans les verres et la couleur est assez pâle. J’ai pris de beaux et grands Riedel, et les arômes sont beaux. En bouche, ce n’est pas blessé, c’est du vin, mais c’est du vin fané. Plus je verse de la bouteille et plus le vin est concentré et foncé. Ce n’est qu’en fin de bouteille que les dernières gorgées ont été du vrai Latour.

Ce vin fatigué n’était pas devenu aigre ni sûr. Il était buvable. Mais franchement, ce n’est pas un grand vin. Sur le poisson, l’accord est brillant, car la chair du poisson seule, dans sa pureté, est extrêmement utile pour le vin. La chair du poisson a bien aidé le vin. Le meilleur des deux est le saint-pierre. Ma femme a fait une simple purée de pomme de terre légère qui ne perturbe pas le vin. En sentant le verre où restait du dépôt, plus d’une demi-heure après, l’odeur est magnifique. L’expérience s’arrêtait là.

Le sabayon tenté mêle jaune d’œuf et jus de pamplemousse. C’est absolument inadapté au Château d’Yquem 1962. Ce vin est doré comme un coing, plus doré en verre que dans la bouteille. Son parfum est enivrant et nous sommes touchés par sa perfection. Il dégage des saveurs de coing, de thé, de pâte de fruit. Sur les pamplemousses, il met en valeur son thé. Sur un petit pot de bébé pomme et banane, dont j’ai prélevé une cuiller, l’Yquem devient banane. Sur une mandarine, il est délicieux, chantant, poussant ses notes de pâtes de fruits et de thé. Et mon gendre poêlant quelques tranches de pommes Golden qu’il commença à caraméliser à peine, la mise en valeur fut agréable. Mais en fin de compte, ce fut tout seul que cet immense Yquem fut le plus brillant. Ayant encore le frais souvenir d’une verticale de 28 millésimes d’Yquem, c’est avec un seul Yquem que je prends le plus de plaisir. Ce 1962 est un très bel Yquem, puissant, généreux, joyeux, qui nous a enchanté par sa perfection qui contrastait avec la fatigue du Latour 1907.

Nous avons bu ce soir un vin de juste cent ans. Il fut l’ombre de lui-même, malgré une fugace fulgurance. L’Yquem a sauvé la mise. Ce fut un petit bonheur seulement.

Le Grand Tasting, deuxième jour samedi, 1 décembre 2007

Le deuxième jour du Grand Tasting débute sur une « Master Class » consacrée à Moët & Chandon présenté par Benoît Gouez, le chef de cave qui fait l’assemblage du champagne le plus diffusé dans le monde. D’un discours très clair nous apprenons que « la grande maison » comme on l’appelle possède mille hectares dont 600 de grands crus, et achète les raisins de 2500 hectares supplémentaires, ce qui fait 200 crus différents dont la diversité requiert du talent à l’assemblage. La vision de Benoît est « d’être sur le fruit », comme il l’explique. Sa mission est de concilier qualité et quantité.

Le champagne Moët & Chandon Brut Imperial nous est servi en magnum, comme les quatre de cette réunion. Dans l’odeur, l’alcool domine. La bulle est bien dosée. Le non millésimé doit avoir de la constance. Il est frais, bien servi. On sent qu’il y a du vin de réserve plus mûr : du 2004 essentiellement et 30% de 2002 . C’est sans doute cela qui donne un petit goût toasté. Il y a 20 à 30% de chardonnay, 30 à 40% de pinot noir et 30 à 40% de pinot meunier. Le dosage de cette cuvée est de 11 grammes. L’assemblage est au cœur de l’action.

Le champagne Moët & Chandon rosé Brut Imperial en magnum est pour moi plus rosé que champagne. Je ne l’aime pas trop. Benoît dit qu’il a une suavité anachronique dans le monde des rosés. Il y a 50% de pinot noir et 50% de pinot meunier. C’est effectivement assez confortable, mais je préfère d’une façon générale le picotement du champagne blanc à la douceur du champagne rosé.

Le champagne Moët & Chandon Grand Vintage 2000 a un nez très minéral. Ce qui frappe c’est sa douceur. Il est charmeur comme pas deux. Benoît Gouez est présent chez Moët depuis 1998 et 2000 est son premier millésime. C’est un champagne de rêve, bien fait. Il est romantique, pamplemousse et ananas et d’une belle longueur. J’ai pensé à des plats qui doivent respecter sa douceur, son charme et son romantisme, comme le ris de veau ou la coquille Saint-Jacques.

Le champagne Moët & Chandon rosé 2000 a une magnifique couleur saumon ou pèche. Le nez est assez discret. C’est un rosé bien agréable,  mais je préfère dix fois le blanc, brillant compagnon de gastronomie.

C’est intéressant de passer ensuite à la Master Class où Vianney Fabre, responsable de l’exportation, présence trois vins de Bollinger. Il raconte l’histoire de la famille et les choix très précis. Le raisin vient à 70% de vignobles de la maison qui possède 180 hectares de vignes. La maison Bollinger entretient encore à plein temps un tonnelier pour réparer les vieux tonneaux de mûrissement, puisque l’on n’utilise jamais de fût neuf, les plus vieux ayant jusqu’à quatre-vingts ans. Bollinger entretient une « librairie », que Vianney compare à une boîte à épices, de 500.000 magnums avec sucre et levure pour donner un quart de mousse. Ces magnums servent à l’assemblage des non millésimés.

Le champagne Bollinger spécial cuvée est le non millésimé de la maison. Il est particulièrement doré. Il y a plusieurs millésimes car l’assemblage comporte plus de 50% de vins de réserve. Le nez est très pur, intense. La bulle est belle. Le vin est fumé, toasté, pain d’épices. J’aime sa forte personnalité et sa grande élégance. Le final est léger, comme un coup de fouet sur la langue. Le dosage est de 7 à 9 grammes. Sa force permet d’en faire un vin de gastronomie.

Le champagne 2003 by Bollinger a été déjà décrit lors de la Master Class d’hier. Je peux vérifier que les informations données sont les mêmes ! Le nez est un peu dur. En bouche, c’est un champagne de fleurs blanches, élégant et romantique. Il est très suggestif, doux et discret. Il est très orienté chardonnay, ce qui n’est pas le style habituel Bollinger mais on sait les problèmes climatiques que cette année a connus. Il n’y a que 3,1 g de dosage. Ce vin a été vinifié à 100% en barriques et son vieillissement en bouteilles avec bouchons naturels explique la forme du haut de la bouteille, car le dégorgement est fait à la main. C’est un vin très frais, à la bulle noble.

Le champagne Bollinger Grande Année 1999 est la cuvée de prestige. Il y a 63% de pinot noir et 37% de chardonnay. Le champagne est composé de 82% de grands crus et la totalité est élevée en barrique. On sent une grande noblesse et une forte personnalité. Fort en bouche, il plombe le palais ce qui ne l’empêche pas d’évoquer des fleurs blanches. Le final est noble. Je le vois très bien être le champagne de tout un repas, car il autorise toutes les audaces culinaires. Vianney dit qu’il est féminin quand le 1997 est masculin. De bien beaux champagnes.  

Ces salons étant très fatigants par les allées et venues que l’on fait entre les stands, par les sautes de température et par de vilains rhumes qui se propagent comme les mauvaises nouvelles à la Bourse, c’est-à-dire à la vitesse de l’éclair, je suis allé déjeuner avec ma fille aînée en dégustant un Beaune Clos des Mouches rouge Maison Chanson 2005 que m’a gentiment donné l’excellent sommelier qui a réglé avec une minutie digne d’éloge le service des vins de toutes les Master Class. Le vin est joyeux et intense comme cette rencontre avec ma fille.

Je garde le souvenir d’un Grand Tasting efficace, où des vignerons de grande qualité font goûter leurs vins à un public nombreux et connaisseur. C’est pour moi l’occasion d’être proche de Michel Bettane ou Bernard Burtschy dont la connaissance du vin, de sa géographie et de son histoire ne cessent de m’émerveiller. C’est aussi l’occasion de rencontrer des vignerons que j’apprécie pour parler des plaisirs que procurent leurs chefs-d’œuvre.