esquisse de contact avec la Chinemardi, 22 janvier 2008

Quelqu’un m’ayant demandé de trouver une entreprise du monde du vin qui pourrait créer à Pékin un bar à vins, vitrine de l’œnologie française, j’ai, par un concours de circonstances, initié un contact entre un négociant en vins chinois et une femme française qui va ouvrir une galerie d’art à Pékin, destinée à promouvoir l’art français. Un dîner impromptu s’organise chez moi avec le négociant chinois et des amis, et nous commençons à boire un champagne Léon Camuzet 1979 vin de Vertus, champagne consommé par ma famille depuis deux générations. C’est le champagne de famille, celui qui marque le goût futur. Le vin est splendide. L’âge a arrondi le champagne qui a des tonalités de fruits roses. Long en bouche, il accompagne très bien des petites sardines.

Le repas devant être frugal, nous dégustons des tagliatelles au foie gras et à la truffe sur un Corton Charlemagne Bouchard Père & Fils 1997. Que je suis heureux de ne pas vouloir approcher le vin de façon objective ! Si ce 1997 était en comparaison, de doctes sages trouveraient un millésime plus puissant. Mais je n’avais pas besoin de puissance à ce moment-là. J’ai adoré ce vin à cet instant précis. Juteux, changeant en bouche, avec des ondulations canailles, ce vin s’amuse sur le palais.

Sur une fine tarte aux pommes j’ai servi une Fine Bourgogne Domaine de la Romanée Conti 1979 d’un rare équilibre, moins virile que la Fine Parent vers 1904 d’il y a peu de jours, plus joyeuse en bouche. Mon hôte chinois m’a fait un portrait des perspectives qu’offre la Chine en ce qui concerne les vins anciens. On comprend que le soleil se lève à l’Est.