Déjeuner au restaurant Récamierdimanche, 7 juin 2020

La sortie du déconfinement est progressive. Depuis trois jours il est possible d’aller aux terrasses des cafés, mais à l’intérieur rien n’est encore autorisé. Un ami journaliste qui écrit un livre sur la gastronomie veut absolument me voir et m’invite au restaurant Récamier qui dans une impasse offre de larges terrasses. Gérard Idoux, le maître des lieux connait tout le monde. On y voit des gens connus, car ce semble être l’un des points de rencontre de la capitale. Ce restaurant est connu pour ses soufflés et mon ami me suggère de prendre le soufflé au fromage. Avant, nous prendrons le jambon persillé « maison Vérot », qui est une institution.

Tout le personnel est masqué, et comme les tables sont très petites, quand on déjeune, le geste barrière est impossible avec son convive. Me voici pour la première fois depuis trois mois au contact d’un potentiel contaminé. Mon ami a fait le test et m’annonce qu’il n’est pas contagieux, aux nouvelles d’il y a deux jours.

La terrine est absolument remarquable avec un dosage parfait des ingrédients. Les oignons confits sont délicieux. Le soufflé est copieux, heureusement accompagné d’une salade, et se montre à la fois intense, joyeux et somme toute assez léger.

Mon ami m’a laissé choisir le vin et j’ai demandé un Champagne Veuve Clicquot Carte Jaune sans année. Ce champagne franc et sans histoire tient bien son rôle car il a une ampleur joyeuse et une lisibilité totale. Avec un aimable caractère, il est confortable pour ce type de repas.

Le patron qui connait mon ami est venu bavarder avec nous. Le geste barrière est impossible. On saura ce qu’il en est dans quinze jours. Voilà une table joyeuse et originale où il fera bon revenir.