Dégustation verticale de quelques millésimes de la Cabotte de Bouchardjeudi, 24 juin 2010

Stéphane Follin Arbelet DG de Bouchard nous invite à aller au caveau du château faire une dégustation verticale du Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 2008 a un fort nez de noix et de noisette. Il est d’une densité énorme. Ce vin est beau. Il y a un peu de fumé. Philippe, l’homme qui fait les vins, dit qu’il est plus Chevalier que Montrachet. Il y a du fruit confit et du bonbon anglais et du poivre. La mise en bouteille est de mars 2010, il y a trois mois. On sent la noix et l’abricot sec. Ce vin est d’une forte personnalité.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 2007 a aussi un nez d’amandes. Il est plus léger, élégant, un peu laiteux. Il est un peu court (tout est relatif, à ce niveau de qualité), mais le final citronné est très élégant. J’aime ces vins moins puissants qui vont vers l’élégance, ici florale et de citron. Dans la finale, il y a un peu d’amande pilée sur du citron.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 2006 a un nez d’amande comme le 2007. Il commence à s’arrondir. Le vin est plus intégré. C’est un vin plus chaud. Il y a un peu de fumé, de beurre, de gras. Le final citronné est joli. Les arômes sont plus lourds, donnant un caractère assez capiteux.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 2005 a un nez plus tendre au premier abord, plus citron. Le vin est frais, plus léger, pêche blanche. Un ami signale le miel d’acacia. Le final est de citron vert et de poivre. Je le trouve assez différent des trois précédents. La puissance se découvre maintenant et le final est mentholé. Son charme s’étale maintenant.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 2002 est le premier vin a avoir vraiment un nez bourguignon. C’est un parfum de grande classe. Il y a de la noisette, du citron, de l’amande et ce petit « je ne sais quoi » qui fait la Bourgogne. En bouche le vin coule de source avec une insolente évidence. Il est frais et grand. Le panier de viennoiseries se sent avec du beurre, mais le final est citronné. C’est un vin immense, à l’équilibre spectaculaire.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 2000 a un nez plus discret mais fin. En bouche, il est le plus chaleureux. C’est celui qui a le moins d’acidité. Malgré moins de présence que le 2002, je le trouve très fin et élégant. C’est un beau vin d’élégance.

Le Chevalier Montrachet La Cabotte Bouchard Père & Fils 1992 est servi en magnum. C’est le premier millésime de ce vin. Car ce vin qui géographiquement est dans l’emprise des Montrachet, n’en a pas le nom, pour des raisons administratives. Il a été jugé intéressant de le vinifier pour lui-même, sans l’inclure dans le Chevalier Montrachet, du fait d’une personnalité qui justifie qu’on lui donne son indépendance. Le nez de ce vin est magique. Il y a de la morille et du sous-bois. Ce vin est beau. Il y a du toasté, du fumé, et une complexité certaine. Le final est en fanfare, avec des fruits jaunes fumés. Il a une grande fraîcheur. Quand on reprend du 2002 derrière le 1992, on sent que le 2002 est plus racé, mais qu’il raconte moins de choses. Et l’expérience saisissante, c’est de boire le 2008 après le 1992, car la continuité gustative est spectaculaire. Le 2008 est plein de richesse, si frais et si long en bouche.

Cette dégustation est convaincante. J’ai un faible pour ce vin.

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