Archives de catégorie : billets et commentaires

Une bien curieuse mention samedi, 1 septembre 2018

Sur une bouteille de Champagne Piper Heidsieck 1962 figure, en bas d’étiquette :

« Marchandise destinée aux avitaillements de navires ».

Et au-dessus de cette mention il y a un petit bateau dessiné.

J’aimerais bien avoir une explication.

Votes of the consensus compared to my votes for 186 dinners dimanche, 24 juin 2018

Of the 226 dinners, there were 186 dinners where there were votes, concerning 2065 wines or 11.1 wines per meal. I have kept the votes of the participants and for each dinner I have the vote of consensus and my vote. We voted generally for four wines and 26 dinners had five votes. For consensus I sometimes counted on more votes than the number of wines voted by each.


The table shows the distribution of votes between my vote and the vote of consensus. This sheet reads as follows: out of 186 wines that I have classified in 2, there are 37 that are first for the consensus, 59 voted second also by the consensus and 23 that do not appear in the vote of the consensus.
Thus, only 91 wines out of 186 dinners are at the same time first for me and for the consensus, ie only half. If we consider the wines that are in the first three for me and are in the top three of the consensus, there are 380 out of 558 possible wines, which makes 68% of consistency betwwen the consensus and me.
The wines of the 186 dinners have an average age of 51 years. The 1061 wines that are neither in my vote nor in the consensus vote have an average age of 44.3 years whereas the 91 wines which are first for the consensus and for me are 73.3 years old. In my dinners, the oldest wines are the stars.

If we take the wines of Romanée Conti, there were 113 in 186 dinners. 67 are in my vote and 87 are in the consensus vote. And if 23 are first for me, 30 are first for consensus. For many guests, the novelty effect of Romanée Conti’s discovery plays. It is the same for Yquem, present 122 times in these dinners, 47 times in my votes and 70 times in the votes of the consensus. The magic of the labels plays.

Les votes de 186 dîners comparaison du vote du consensus avec mon vote dimanche, 24 juin 2018

Sur les 226 dîners réalisés, il y a 186 dîners où il y a eu des votes, concernant 2065 vins soit 11,1 vins par repas. J’ai conservé les votes des participants et pour chaque dîner j’ai le vote du consensus et mon vote. Au début, on ne votait que pour quatre vins et 26 dîners ont eu cinq votes. Pour le consensus je comptais parfois un classement sur plus de votes que le nombre de vins votés par chacun.

Le tableau montre la répartition des votes entre mon vote et le vote du consensus. Le tableau se lit ainsi : sur 186 vins que j’ai classés en 2, il y en a 37 qui sont premiers pour le consensus, 59 votés deuxièmes aussi par le consensus et 23 qui ne figurent pas dans le vote du consensus.

Ainsi, seulement 91 vins sur 186 dîners sont à la fois premiers pour moi et pour le consensus, soit une moitié seulement. Si l’on considère les vins qui sont dans les trois premiers pour moi et qui sont dans les trois premiers du consensus, il y en a 380 sur 558 vins possibles, soit 68 % de cohérence.

Les vins des 186 dîners ont un âge moyen de 51 ans. Les 1061 vins qui ne sont ni dans mon vote ni dans le vote du consensus ont un âge moyen de 44,3 ans alors que les 91 vins qui sont premiers pour le consensus et moi ont un âge de 73,3 ans. Dans mes dîners ce sont les vins les plus anciens qui tiennent la vedette.

Si on prend les vins de la Romanée Conti, il y en a eu 113 dans les 186 dîners. 67 sont dans mon vote et 87 sont dans le vote du consensus. Par ailleurs 23 sont premiers pour moi et 30 sont premiers pour le consensus. Pour beaucoup de convives, l’effet nouveauté de découverte de la Romanée Conti joue. Il en est de même pour Yquem, présent 122 fois dans ces dîners, 47 fois dans mes votes et 70 fois dans les votes du consensus. La magie des étiquettes joue.

How to check if the slow oxygenation method is « the » best method mercredi, 30 mai 2018

For 40 years, I have been using the slow oxygenation method, with spectacular results. The method is simple: we open a bottle 4 to 5 hours before the meal, we wipe well the neck with our fingers because sometimes old corks have greased the neck, and we leave the wine in a quiet room temperate atmosphere, or in the door of a refrigerator for dry white wines.

Having opened more than 5,000 bottles over 35 years and having achieved spectacular results with wines that resurrect, I thought it was enough that I testify to be believed. However, it is not the case. Skepticism is very widespread especially with this misconception that a wine, as soon as it is open, will inevitably fade very quickly. On the contrary, the slow oxygenation method not only prevents the wine from fading, but also reinforces the wine, which has a long life in the glass which is greatly increased.

If I have not been able to convince, it’s my fault, and I only have to blame myself. Also, as I hope that this method is finally recognized I launch a great experience open to all wine lovers, based on a single principle: a wine lover who has smelt the wine at the opening will judge the evolution of the fragrance of wine 4 to 5 hours later. It seems to me that everyone must be able to do it.

I therefore ask all amateurs to build a database based on odor analysis at 4 or 5 hour intervals.

The first smell of wine at the opening will be noted as follows:

A – definitely dead wine

B – very probably dead wine

C – wine that smells very bad

D – wine that smells bad

E – wine with uncertain smell

F – wine with a neutral smell

G – pleasantly scented wine

H – wine with a very pleasant smell

I – majestic wine.

I recall the procedure: we open the bottle 4 to 5 hours before, we clean the neck with the fingers; we do not pour any glass because the fact of pouring a glass does not make the oxygenation as slow as it should be, we note on our Smartphone on a note dedicated to this exercise: the year of the wine – the year of consumption – the letter of smell at the opening.

The smell just before the service will be the one felt at the neck, before serving, in the room where the wine was felt at the opening.

The smell at the time of service will be noted as follows:

1 – definitely dead wine

2 – odor deteriorated strongly compared to that of the opening

3 – smell slightly worse than opening

4 – odor without change

5 – odor slightly improved

6 – odor in noticeable improvement

7 – smell in very strong improvement

8 – miracle!

For example, a 1978 wine with a pleasant odor that has improved significantly will be noted as follows:

1978 – 2018 – G – 6.

I will use this rating system for myself and if many amateurs send me their own findings every two months, we can see if the slow oxygenation method is really what I believe, which gave me so many miracles for 40 years.

I especially wish to receive the results of the wines of before 1984 (35 years and more) which for my study have more significance. Send your results by mail every two months and I hope to have a nice database. Thank you very much.

Francois.audouze@wine-dinners.com

Comment vérifier si la méthode d’oxygénation lente est « la » bonne méthode mercredi, 30 mai 2018

Depuis 40 ans, j’utilise la méthode de l’oxygénation lente, avec des résultats spectaculaires. La méthode est simple : on ouvre une bouteille 4 à 5 heures avant le repas, on essuie bien le goulot avec ses doigts car certains vieux bouchons ont graissé le col, et on laisse le vin tranquille dans une pièce à atmosphère tempérée, voire la porte d’un réfrigérateur pour les vins blancs secs.

Ayant ouvert plus de 5.000 bouteilles de plus de 35 ans et ayant obtenu des résultats spectaculaires avec des vins qui ressuscitent, j’ai pensé qu’il suffisait que je témoigne pour être cru. Or ce n’est pas le cas. Le scepticisme est très largement répandu avec notamment cette idée fausse qu’un vin, dès qu’il est ouvert va forcément s’évanouir très vite. Or la méthode de l’oxygénation lente non seulement empêche le vin de s’évanouir, mais en plus elle renforce le vin qui a une durée de vie dans le verre largement augmentée.

Si je n’ai pas réussi à convaincre, c’est ma faute, et je n’ai que moi à blâmer. Aussi, comme je souhaite que cette méthode soit enfin reconnue je lance une grande expérience ouverte à tous fondée sur un seul principe : un amateur de vin qui a senti le vin à l’ouverture saura juger de l’évolution du parfum du vin 4 à 5 heures après. Il me semble que chacun doit en être capable.

Je demande donc à tous les amateurs de constituer une base de données fondée sur l’analyse des odeurs à 4 ou 5 heures d’intervalle.

La première odeur du vin à l’ouverture sera notée ainsi :

A – vin définitivement mort

B – vin très probablement mort

C – vin qui sent très mauvais

D – vin qui sent mauvais

E – vin à l’odeur incertaine

F – vin à l’odeur neutre

G – vin à l’odeur plaisante

H – vin à l’odeur très plaisante

I – vin majestueux.

Je rappelle le mode opératoire : on ouvre la bouteille 4 à 5 heures avant, on nettoie le goulot avec ses doigts ; on ne verse aucun verre car le fait de verser un verre ne rend plus l’oxygénation aussi lente qu’il le faudrait, on note sur son Smartphone sur une note dédiée à cet exercice : l’année du vin – l’année de consommation – la lettre de l’odeur à l’ouverture.

L’odeur juste avant le service sera celle sentie au goulot, avant service, dans la pièce où le vin a été senti à l’ouverture.

L’odeur au moment du service sera notée ainsi :

1 – vin définitivement mort

2 – odeur détériorée fortement par rapport à celle de l’ouverture

3 – odeur légèrement moins bonne qu’à l’ouverture

4 – odeur sans changement

5 – odeur en légère amélioration

6 – odeur en sensible amélioration

7 – odeur en très forte amélioration

8 – miracle !

Ainsi, un vin de 1978 dont l’odeur était plaisante et qui s’est nettement améliorée sera notée ainsi :

1978 – 2018 – G – 6.

Je vais utiliser pour moi-même ce système de notation et si de nombreux amateurs m’envoient tous les deux mois leurs propres constatations, Nous pourrons voir si la méthode de l’oxygénation lente est réellement ce que je crois, qui m’a donné tant de miracles depuis 40 ans.

Je souhaite surtout recevoir les résultats des vins d’avant 1984 (35 ans et plus) qui ont pour mon étude plus de signification. Envoyez vos résultats par mail tous les deux mois et j’espère avoir une belle base de données. Merci beaucoup.

Francois.audouze@wine-dinners.com

Le grand raffinement mardi, 29 mai 2018

Je reçois un mail qui annonce « L’initiative Silver Fourchette » pour l’amélioration de l’alimentation des séniors.

Et le mail commence ainsi :

Plus raffiné tu meurs ! Et c’est le cas de dire pour les séniors. Ça partait sans doute d’une bonne intention, mais ça fait flop.

J’aurais aimé un peu plus de raffinement pour l’annonce d’un événement sous le patronage de plusieurs ministres.

 

Pour ceux qui malgré tout voudront aller à cet événement, les informations sont sur :

Accueil

Bon, je vous quitte, car ma purée refroidit !

Avis sur les primeurs bordelaises mercredi, 23 mai 2018

J’ai été interviewé par Gabrielle Vizzavona sur les primeurs bordelaises.

C’est sur « Le Figaro.fr Vin ».

http://avis-vin.lefigaro.fr/primeurs/o136102-primeurs-2017-lavis-du-collectionneur

Je me bats pour que l’on boive les vins à maturité aussi, comme aujourd’hui acheter un bordeaux de 40 ans ne coûte pas plus cher que d’acheter le même bordeaux en primeur, j’ai tendance à ne pas trop pratiquer ce type d’achat.

Gabrielle a retranscrit mon point de vue avec beaucoup de délicatesse.

Nouveau livre sur le vin et tout ce qui l’entoure mardi, 22 mai 2018

Il m’arrive de temps en temps de signaler la sortie d’un livre.

Il s’agit d’un livre encyclopédique qui traite des cépages.

Voici le message que j’ai reçu :

Le Dictionnaire des cépages de Pierre Galet vient d’être réédité et est disponible sur notre site :

https://libre-solidaire.fr/epages/e02491b5-ce3a-4c00-b187-dc9ff39194fc.sf/fr_FR/?ObjectPath=/Shops/e02491b5-ce3a-4c00-b187-dc9ff39194fc/Products/39 .

La première édition de cet ouvrage fondamental a été épuisée en six mois.

 

Voici un bref descriptif :

« Le Dictionnaire encyclopédique des cépages et de leurs synonymes est un ouvrage fondamental et exhaustif. Une première édition parue en 2000 est épuisée et introuvable depuis de nombreuses années. Réactualisé et augmenté, il comporte des mises à jour tant sur les statistiques que sur les dernières techniques de la science de l’ampélographie. Avec plus de 1 200 pages et 3 000 photos, il permet une identification immédiate des cépages sur le terrain en donnant toutes les clés pour les reconnaître. Il indique les synonymes et reprend les noms régionaux. Il précise leur répartition géographique et propose une identification très claire. Ce sont près de 10 000 cépages de l’ensemble du monde qui sont répertoriés et analysés : un travail unique et monumental. »

 

A avoir absolument dans sa bibliothèque.

Remise des bicornes à la promotion 2017 de l’X lundi, 7 mai 2018

Les bicornes sont remis selon une tradition qui n’existait pas du temps où j’étais à l’Ecole Polytechnique.

Ce sont les élèves de la promotion 2016 qui les remettent aux élèves de la 2017, chaque élève ancien transmettant à un élève plus jeune en fonction d’affinités personnelles.

Curieusement cette remise est sous le patronage de la Khômmiss qui de mon temps était seulement un organisme non officiel qui s’occupait des chahuts et autres festivités.

En 1961, ma promotion, j’étais membre de la Khômmiss et mon rôle était « Pitaine Magnan », celui qui organise les repas et festivités bachiques pour la Khômmiss (ça préfigurait ce que je fais aujourd’hui).

Il y a toujours le discours de l’Antique avant la remise des bicornes et j’ai été chargé de ce discours que je joins ci-dessous, pour que les jeunes qui étudient à Palaiseau aient une idée de ce qui se passait à la Montagne Sainte-Geneviève. On m’a demandé des anecdotes personnelles, ce que j’ai fait.

Lors de la cérémonie, l’élève de 2017 s’agenouille devant l’élève de 2016 qui lui pose son bicorne sur la tête. Ensuite, l’ancien lui tend le code de conduite des polytechniciens que le jeune s’engage à respecter. C’est très curieux que ce soit la Khômmiss qui prêche les bonnes manières alors que nous nous considérions à l’époque comme totalement libres de toute attache avec la hiérarchie ou le fonctionnement de l’école. Nous étions des électrons libres, ce qui nous a punis, comme indiqué dans mon speech.

Les bicornes sont posés au sol

le pavillon Foch est celui où j’ai été logé pendant la première année et l’amphithéâtre Poincaré est celui que j’ai pratiqué pour les cours magistraux.

Le Géné K, la patron de la Khômmiss dirige les opérations

la remise des bicornes et des guides de bonne conduite

mon speech

Remise des bicornes à la promotion 2017 dans la cour de lécole

pour ceux que ça amuserait voici le lien avec un article où j’ai mis quelques photos de ma promotion. ça date donc de plus de 55 ans !

quelques photos de promo

 

Un roman haletant jeudi, 26 avril 2018

Charles est un des plus fidèles participants de mes dîners.

Il a probablement participé à une quinzaine de dîners. C’est un gastronome raffiné.

Il vient de publier un premier roman.

A lire absolument.

CONTRETEMPS de Charles Marie aux éditions Aux Forges de Vulcain