Ce 24/04 de 12h15 à 13h je participe au « Ring Sud Radio » (Sud Radio 99,9 Mhz) où l’on débat de sujets d’actualité. Thèmes quinquennat, les artistes doivent-ils donner leur avis politique et …
http://www.sudradio.fr/6/a-l-antenne/
Ce 24/04 de 12h15 à 13h je participe au « Ring Sud Radio » (Sud Radio 99,9 Mhz) où l’on débat de sujets d’actualité. Thèmes quinquennat, les artistes doivent-ils donner leur avis politique et …
http://www.sudradio.fr/6/a-l-antenne/
Le 13 avril, j’ai donné une interview à propos de mon livre La France de l’Excellence sur Sud Radio.
Interview Sud Radio http://bit.ly/1m5hpUJ à écouter en commençant à partir de 15:52 mn sur les 39 mn de l’enregistrement.
Etant invité au château Phélan Ségur j’ai eu l’occasion de boire plusieurs vins du château.
Sur la photo, on voit un 1961 et un 1955. Sur la ligne du haut de chaque étiquette, il y a la mention « mis en bouteille au château ».
Il y a un « s » à bouteilles pour le 1955 et pas de « s » pour le 1961.
Le millésime du 1961 est placé au dessus de la mention Grand Vin alors que le millésime 1955 est sous le nom du château.
L’étiquette du 1955 évoque les domaines de Fonpetite, ce qu’on ne retrouve pas sur celle du 1961.
Le département Gironde, sur la dernière ligne n’est pas écrit de la même façon pour les deux vins.
Pour corser le tout, quelques bouteilles du dîner provenaient de la cave d’un grand courtier bordelais, ce qui pourrait expliquer des étiquetages différents, sans qu’un doute existe au sujet de l’authenticité de ces vins. Mais il paraît peu probable qu’il ait acheté des vins sans étiquette. Il est donc hautement envisageable que l’étiquetage soit du château.
La comparaison des étiquettes peut donner des indices, mais on a vu tellement de changements dans les typographies que beaucoup de prudence est nécessaire quand on veut statuer sur des possibilités de faux.
en allant plus loin dans les détails, on voit que l’accent grave sur le « è » de Estèphe est collé pour le 1961 et décollé pour le 1955, ce qui veut dire que même en utilisant des éléments de typographie identiques, on arrive à faire différent !
Le Musée Jorge Perez de Miami est au bord de la mer, comme l’est le musée Dali de Saint-Pétersbourg à l’ouest de la Floride. L’architecture est superbe, épurée, de matériaux simples judicieusement mariés. Il y a une exposition de l’artiste chinois Ai Weiwei qui a attiré beaucoup de monde car une de ses œuvres représente une série de vases sur lesquels différentes couleurs de peinture ont été renversées. Et derrière les pots alignés d’immenses photos montrent l’artiste prenant l’un de ses pots et le brisant. Un artiste local frustré que l’on mette en exergue un artiste chinois et pas un artiste local est venu sur place, a pris un vase et l’a brisé. Quelle meilleure publicité que celle-là pour l’exposition. Nous y sommes allés. C’est parfois provocant, parfois intéressant. D’autres artistes sont exposés. Le site en lui-même vaut la visite.
L’oeuvre de l’artiste chinois
d’autres oeuvres de lui à base de rond à béton
d’autres oeuvres du musée
C’est le chemin du retour. Le personnel de bord d’Air France est souriant et serviable. Ce fut le cas à l’aller. C’est le cas au retour. Il faut le signaler. Le voyage est secoué, le service étant interrompu lorsque le capitaine demande au personnel de cabine d’attacher ses ceintures du fait des soubresauts de l’avion. Pendant plus de la moitié du voyage, ce sont des montagnes russes, car nous sommes poussés par un fort vent qui nous fait arriver avec près d’une heure d’avance.
Que fait-on dans ce cas-là à Roissy ? On nous fait descendre par des escaliers abrupts dans des bus. Pas de rampe d’accès. Notre terminal est si loin du point d’arrivée que le bus nous promène pendant près d’une demi-heure. Tout le monde se regarde en se demandant par quelle aberration on nous fait faire de tels détours. Enfin le bus s’arrête. Le conducteur descend du bus, sans ouvrir les portes. Nous nous regardons encore. Il remonte, avance de deux mètres, estime que sa position est bonne et quelques minutes plus tard, les portes du bus s’ouvrent.
Nous marchons vite pour aller au passage de douane où une foule immense attend. Nous faisons la queue. Toutes les cinq minutes, une voix impersonnelle nous dit qu’un bagage à main ayant été trouvé dans un hall, le propriétaire est urgemment prié de venir le reprendre. De tels incidents sont fréquents dans les aéroports et nous attendons sagement. Mais le message ne cesse de se répéter, les postes de douanes affichent « Closed ». Aucune explication n’est donnée et l’on demande que le propriétaire du colis se manifeste. La salle se remplit encore et encore et le calme apparent de la foule est à signaler.
Le message d’un ton impersonnel et ne comportant aucune réelle information se répète sans cesse, alors que dans des cas déjà rencontrés, le colis suspect est assez rapidement détruit. Aucune décision, aucune information. L’immense hall se remplit de milliers de personnes qui ne comprennent rien. Je redoute une grève qui ne dirait pas son nom.
Tout le monde est pris d’un fou-rire lorsque la même voix rappelle que si quelqu’un égarait un bagage, celui-ci pourrait être « immédiatement » détruit. C’est le mot « immédiatement » qui fait rire tout le monde alors que nous attendons depuis une heure.
Les postes de douanes s’animent, nous passons avec des contrôles succincts. Je repère que sur le tapis de valises numéro 33, il y a cinq vols qui ont leurs bagages en même temps que le notre. J’ai peur d’une grande confusion mais s’il y a foule, ça se passe plutôt bien. C’est au point de départ des taxis que l’attente devient interminable. Notre chauffeur de taxi ne connaît pas notre ville de destination. Nous retrouvons les autoroutes françaises avec leur saleté repoussante et les détritus jamais nettoyés. Un camp de Roms en pleine nature est d’une saleté incroyable.
Nous retrouvons la France, chagrinés de son inefficacité et de sa saleté. Sous un ciel nuageux presque noir, le retour au pays est bien rude.
Nous n’avions pas pu obtenir au Biltmore la chambre que nous désirions pour notre séjour complet. Aussi, pour deux nuits, il nous faut découcher. Nous faisons route vers le sud, direction les Keys. A Islamorada, The Moorings Village consiste en une trentaine de maisons en bois dotées du plus grand confort, disséminées sous les palmiers le long d’une plage de sable fin sur l’Atlantique. Notre maison est à cinquante mètres de la plage. Sur le sable, de graciles palmiers sont plantés comme pour une publicité pour un paradis bahamien. Tout ici pousse au farniente. Allongés sur des chaises longues, nous regardons le vol des cormorans, des ibis et des pélicans qui plongent en piqué pour choper des poissons en faisant des « ploufs » impressionnants.
La nuit tombée, nous décidons d’aller dîner. Nous partons à pied sans aucune idée préconçue. Le long de la route numéro un, où les boutiques de pêche se succèdent, nous voyons un restaurant qui offre un signe encourageant : le nombre de voitures garées est élevé. Il s’agit de Ma’s Fish Camp. Ce restaurant a tout d’un routier, avec nappes et serviettes en papier. Mais la surprise est dans l’assiette. Je prends un steak de bœuf Angus qui est d’une tendreté et d’une expression digne d’éloges et ma femme se félicite de ses coquilles Saint-Jacques et grosses crevettes d’une fraîcheur et d’une cuisson exemplaires. Et la tarte citron meringuée est très sûrement la meilleure que j’aie mangée de ma vie. Alors, si vous passez par Islamorada, n’oubliez jamais Ma’s Fish Camp où vous n’irez pas pour le décorum mais pour l’assiette de toute première qualité.
la maison de Moorings Village
la mer à cinquante mètres de la maison
dîner au Ma’s Fish Camp (la viande était déjà largement entamée quand j’ai pris la photo)
la plus belle tarte au citron meringuée de ma vie !
quand la pluie s’annonce
quand la pluie est passée
L’émission du jeudi 23 janvier sera consacrée à un débat autour de la question suivante: « peut-on rater sa vie?« .
Je serai en plateau avec le philosophe Yann Dall’Aglio (auteur notamment de « Une Rolex à 50 ans. A-t-on le droit de rater sa vie? », Flammarion 2011)
et le romancier Dominique Noguez (qui a signé entre autres en 2003 « Comment rater complètement sa vie en onze leçons » chez Rivages).
On peut rater sa vie, mais on ne peut pas rater cette émission !
J’ai répondu aux questions d’un journaliste sur mon livre « La France de l’Excellence »
On peut regarder ici : http://bit.ly/1foOB7r
Cette année 2014, j’ai bu 1003 vins si je me réfère à mes notes, qui ne reprennent peut-être pas tout.
En analysant la liste de ce que j’ai bu, il y a 79 vins qui sont des bouteilles que je considère comme mythiques, de celles que je recherche pour leur rareté et leur prestige. Et il y a 88 vins qui font partie de ma démarche de recherche de l’inhabituel, de l’inconnu ou de la surprise.
Ce serait fastidieux de tout lister, aussi j’ai retenu 15 vins qui sont probablement ceux qui m’ont marqué le plus en 2014 :
1. Richebourg Domaine de la Romanée Conti 1939 vigne originelle française non reconstituée : vin exceptionnel de goût mais aussi rareté ultime puisqu’il s’agit d’une cuvée faite d’une parcelle qui avait conservé des vignes préphylloxériques. Aubert de Villaine m’a confirmé la rareté absolue de cette bouteille qui fut sublime
2. Champagne Salon 1943 : cadeau de Didier Depond président de Salon qui a ouvert ce vin en l’honneur de mon millésime personnel. Le plus grand des Salon que j’ai bus
3. Montrachet Domaine Leflaive 1996 : vin qui n’est produit que de 300 à 400 bouteilles par an. La vivacité et la perfection de ce vin m’ont ébloui
4. Auxey-Duresses Les Clous, Domaine d’Auvenay, Lalou Bize-Leroy magnum 2006 : invraisemblable perfection et vitalité de ce vin si particulier
5. Château d’Yquem 1893 : pour un dîner j’ai ouvert de ma cave deux bouteilles de cet Yquem que je considère comme le plus archétypal et conforme à ce qu’Yquem représente dans son histoire
6. Nuits-Saint-Georges 1899 : vin de producteur inconnu qui a été bu à minuit le 31 décembre 2014, fabuleux et sûrement préphylloxérique compte tenu de son caractère quasi éternel
7. Grand Musigny Faiveley 1906 : un modèle de solidité et de sérénité. Vin immense
8. Champagne Billecart-Salmon magnum 1961 : incroyable champagne qu’on peut considérer comme parfait
9. Hermitage La Chapelle Paul Jaboulet Aîné rouge 1947 : quasiment l’égal (mais pas tout-à-fait) du légendaire 1961, plus grand vin rouge de ma vie. Un vin légendaire aussi
10. Domaine de Bouchon Sainte-Croix-du-Mont Café Voisin 1900 : une curiosité, d’une fraîcheur inouïe
11. Romanée Conti Domaine de la Romanée Conti 2000 : une merveilleuse Romanée Conti, si jeune mais déjà si complexe
12. Champagne Clos du Mesnil Krug 1979 : probablement l’un des plus grands champagnes qui soient. Le sommet de Krug dans des acceptions encore jeunes
13. Château Rayas Châteauneuf-du-Pape 1929 : curiosité absolue car je ne savais pas qu’il en existait. D’une rare solidité et parfait
14. Champagne Salon 1964 : l’un des plus grands Salon
15. Madère Moscatel 1875 : ayant fait un voyage à Madère où j’ai pu boire autour de 80 madères, celui-ci est d’une jeunesse et d’une plénitude exceptionnelle.
Il y a beaucoup de vins qui pourraient être considérés comme légendaires dans ce que j’ai bu, mais il fallait bien choisir.
Pour qu’on comprenne ce que j’appelle vins de curiosité, de recherche, comme sur LPV on parle de façon récurrente des beaujolais en se demandant s’ils peuvent vieillir, voici ceux que j’ai sélectionnés dans les 88 vins qui font partie de mes recherches :
Moulin à Vent Louis Chevallier 1926
Moulin à Vent Mommessin Beaujolais 1949
Moulin à Vent Bouchard Père & Fils 1953
Fleurie Soualle et Bailliencourt 1957
Moulin à Vent Les Vieilles Combes François Paquet négociant 1964
Ces vins montrent dans quel sens s’orientent mes recherches, même si le hasard tient sa place dans mon parcours.